Journal C'est à Dire 164 - Mars 2011

R E T O U R S U R I N F O

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L’association Rhin et Danube renaît dans le Val

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Humilité Le canton du Russey est peut-être le seul du Doubs à avoir fait hon- neur à la démocratie en cette mor- ne période électorale qui vient de s’achever. Avec un taux de partici- pation record de plus de 65 %, il a été le canton le plus civique du département. Exemplaire, il l’a été également du point de vue de l’engagement de deux candidats simples, sincères et impliqués cha- cun à sa manière dans ce canton. Les électeurs ont accordé leur confiance à un homme qui n’est ni d’appareil ni de réseau et qui a construit sa légitimité au fil des ans, à force de rencontres, d’implication locale, d’enracinement à ses terres. Gilles Robert autant que Denis Leroux ont pris la peine, avec tout le sérieux et la proximité que l’on attend du personnel politique, d’aller à la ren- contre des habitants de leur can- ton, de faire de la pédagogie en expliquant à chacun le rôle véritable que joue dans leur quotidien le conseiller général. Loin des nau- séabondes querelles de chiffonniers auxquelles se livrent les partis, ils ont pris leurs électeurs pour des adultes. La classe politique tant cha- hutée, souvent à raison, trouve ici une illustration parfaite du com- portement que l’on attend de ses représentants. L’exemple du Rus- sey est hélas un cas presque isolé tant ailleurs la forme a pris le pas sur le fond. Que dire du taux d’abstention inégalé jusqu’alors de près de 54 % à Morteau, qui a d’ailleurs valu à Albert Rognon l’inédite mésaventure de ne pas être élu au premier tour alors qu’il avait recueilli plus de 55 % des suffrages. Dans ce chef-lieu de canton qui abri- te pourtant un député et une conseillère régionale. Ont-ils seule- ment manqué à leurs devoirs en ne parvenant pas à convaincre leurs concitoyens de l’utilité de se rendre aux urnes ou cette abstention record doit-elle aussi sonner comme l’aveu de leur propre échec ? Que pen- ser aussi des résultats catastro- phiques dans le canton de Besan- çon-Ouest, fief du président du Conseil général en personne qui a attiré moins de 40 % des électeurs aux urnes ! Comment dès lors sié- ger sans remords quand on a été élu dans l’indifférence d’une majo- rité d’électeurs ? Ces “grands” élus seraient bien inspirés de prendre exemple plus souvent sur la modes- tie et lʼhumilité de ces “petits” élus de terrain qui contribuent à récon- cilier le citoyen et la politique. J ean-François Hauser

cipé à la Résistance” rappelle René Binétruy, et qui s’est enga- gée “dans la Première Armée.” Placée sous les ordres du Géné- ral de Lattre de Tassigny, elle a joué un rôle essentiel dans la libération de notre pays. C’est cette génération qui par son engagement a conduit à “l’établissement de la paix et à la construction de l’Union Euro- péenne” rappelle René Biné- truy, membre actif de l’association. En faisant renaître l’association Rhin et Danube dans le Val de Morteau, ces anciens combattants nous invi- tent à perpétuer avec eux le devoir de mémoire.

L e 18 mars, aux Fins, des anciens combattants membres de Rhin et Danu- be étaient réunis en assemblée générale pour faire renaître dans le Val de Morteau cette association qui a été dissoute il y a un an au niveau natio- nal puis départemental. Au ter- me de cette réunion, les 45 membres présents se sont donc prononcés pour la consti- tution d’une nouvelle associa- tion sous le nom de “Rhin et Danube Val de Morteau”. Pré- sidée par Maurice Pidoux, elle est composée d’hommes et de femmes de la génération qui a subi “la défaite en 1940, parti-

Intermarché vend

à nouveau du porc comtois

viande de porc comtoise. Com- me eux, je vis sur place. Faire travailler les locaux est quelque chose de primordiale.” Le boycott par Intermarché s’est achevé en janvier. “C’est un choix de ma part de ne pas pénaliser toute une filière” dit Jérôme Descateaux. De son côté, le président des éleveurs comtois de porcs s’en félicite : “ce que je retiens, c’est que le client aime ce produit. Il était demandeur” ajoute Philippe Monnet qui ne cache pas que les éleveurs sont toujours sur la brèche. Selon lui, il faudrait que le prix d’achat des porcs augmente de 25 à 30 centimes d’euros pour que les produc- teurs puissent faire face à l’augmentation des matières premières. En tout état de cau- se, voilà le consommateur ras- suré.

L es magasins Intermarché de Maîche et Morteau avaient boycotté le porc comtois après l’opération coup-de-poing menée par les éleveurs. Les produits sont à nouveau dans les étals. Rappel des faits. Vendredi 26 novembre, les éleveurs de porcs francs-comtois via la F.D.S.E.A. mènent une opéra- tion coup-de-poing pour dénon- cer la baisse du prix de la vian- de de porc en lâchant dans les allées de l’Intermarché de Maîche trois cochons vivants. Groin levé, ils déambulent dans les allées pendant que la pres- se et les télévisions médiatisent l’événement. Problème, les éle- veurs se sont visiblement “trom- pés” de cible à en croire Jérô- me Descateaux, le président- directeur général des Inter- marchés de Maîche et Mor-

teau… dont les magasins sont en effet les plus gros acheteurs de porc de Franche-Comté avec près de 200 tonnes de viande commandées chaque année aux abattoirs de La Chevillotte à Valdahon. La réaction du responsable de l’enseigne qui dit n’avoir “jamais fermé le dialogue avec ces éle- veurs” n’a pas tardé. Dès le lun- di, soit deux jours après l’opération, toutes les viandes de porc comtoises ont été reti- rées des deux magasins Inter- marché ! Une décision radi- cale conséquence d’agissements et de méthodes que le P.D.G. condamne. Jérô- me Descateaux s’explique : “ils ont cassé une belle mécanique rodée depuis 28 ans. Dans mes magasins, j’ai toujours déve- loppé les produits régionaux notamment en vendant de la

La nouvelle association compte 45 membres.

Energizer est définitivement morte

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capacité de production dans le segment des produits alcalins et que les coûts de production en Suisse sont les plus élevés du groupe” explique la direction. En plus de la fermeture du site de La Chaux-de- Fonds, la société entreprendra diverses mesures de restructuration de la pro- duction aux États-Unis et en Asie. Les collaborateurs du site chaux- de-fonnier ont formulé des pro- positions visant un éventuel maintien du site et un renforce- ment du plan social proposé. Sur cette base, “Energizer a amé- lioré de nombreuses compo- santes du plan social” affirme la direction, notamment en aug- mentant les montants alloués aux services de transition de carrière (outplacement), à̀ la for- mation, aux indemnités pour enfants à̀ charge, aux assu- rances-maladie ainsi qu'aux indemnités de licenciement. Ces discussions ont permis d’augmenter l’enveloppe du plan social qui est passé en fin de négociations à 27,5 millions d’euros.

L a décision que tout le mon- de redoutait est tombée le 9 mars : après trois semaines de consultation (voir notre précédente édition), la direction du géant américain des piles a annoncé “à grand regret” la fermeture de son usi- ne de La Chaux-de-Fonds, lais- sant sur le carreau 226 salariés, dont une quarantaine de tra- vailleurs frontaliers. La fermetu- re devrait être effective d'ici juillet. En novembre 2010, la société- mère Energizer Holdings Inc. (Saint-Louis, Missouri) avait annoncé le lancement d'un plan de restructuration étendu, en vue d'améliorer sa compétitivité glo- bale. Cette initiative était moti- vée par de nombreux facteurs, dont les tendances de dévelop- pement des appareils et ses conséquences sur le segment des piles primaires, ainsi que par un environnement concurrentiel agressif. La fermeture de l'usine de La Chaux-de-Fonds résulte de l’étude entreprise dans le cadre de ce plan, puisque “le groupe connaît un excédent de

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