MeeT and TRaVeL MaG n°84 - Septembre-Octobre 2025

ÎLES CANARIES

UN MONDE À PART O n y atterrit un peu comme sur la lune, mais sur une lune accueillante, avec ses villages blancs, ses palmiers, ses plages volcaniques et sous un soleil radieux que voilent le matin les brumes océanes qui se dissiperont pendant la journée, révélant des paysages apocalyptiques torturés par l’activité sismique. Sa dernière éruption remonte au xviii e siècle, mais elle a laissé d’impressionnants reliefs minéraux comme à peine achevés et toujours tièdes, tels qu’on peut les admirer depuis le restaurant El Diablo dans le Parc National de Timanfaya, balcon improbable dominant champs de lave noire et reliefs prodigieux émergeants d’un sol calciné. Et pourtant, Lanzarote a un charme fou démultiplié par les soins de l’artiste célèbre César Manrique, amoureux de son île au point d’en avoir merveilleusement célébré l’héritage culturel et mis en valeur ses paysages uniques, aujourd’hui déclarés réserve de la biosphère. Lanzarote CONGRÈS

Museo del Campesino : un écomusée que l’on doit une fois de plus à César Manrique, soucieux qu’il était aussi de préserver l’héritage culturel de Lanzarote. Plusieurs espaces peuvent y accueillir des manifestations en extérieur (jusqu’à 900 personnes, tandis que son sous sol abrite un restaurant (éclairé par la lumière naturelle) de 200 couverts). Cueva de los Verdes : une curiosité naturelle que cet autre vaste tunnel de lave au plafond partiellement effondré, remarquablement mis en lumière par l’artiste Jesus Soto, natif de l’île voisine de Fuerteventura et, cela va de soi, ami de César Manrique. On peut y organiser des évènements musicaux et des réceptions, après fermeture, jusqu’à 400 personnes.

Il n’existe pas de centre de congrès ad hoc à Lanzarote, mais tous les grands hôtels (voir notre rubrique “Hôtels” sont équipés de salles de réunion (jusqu’à 400/500 places, certains disposant même d’un amphithéâtre, tel le Barcelo et le Princesa Yayza à Playa Blanca ou le Secrets à Puerto Calero. ÉVÈNEMENTIEL L’évènement à Lanzarote, c’est déjà le cadre unique de cette île volcanique à la terre brûlée, hérissée de cônes et tertres rocailleux émergeants d’extraordinaires champs de lave noire ou brune et que ponctuent d’improbables vignobles et vergers. Là encore, César Manrique a laissé son empreinte en faisant sanctuariser certains lieux exceptionnels aujourd’hui gérés pour la plupart par le CACT, l’organisme gouvernemental réunissant les centres d’art, de culture et de tourisme de l’île, tels Timanfaya, Jameos de Agua ou la Casa Museo del Campesino. Timanfaya : parc national délimitant les impressionnants champs de lave noire situés au sud-ouest de l’île. Dans ce décor lunaire et après fermeture du parc, son restaurant panoramique permet d’organiser des dîners et soirées (100 places) après une visite de ces lieux, dont l’haleine d’un sous-sol brûlant alimente d’énormes grills. Jameos del Agua : autre site patrimonial naturel du nord de l’île abrité en bord de mer dans l’extrémité du plus long tunnel de lave d’Europe. Outre un petit musée consacré à la vulcanologie, le lieu offre plusieurs options dans le tunnel (ou en terrasse) pour des réceptions (150 places) et même des réunions dans l’auditorium aménagé sous la lave (550 places).

Maison La Tunera de Haria | © CACT-Lanzarote

NUMÉRO 84 | SEPTEMBRE - OCTOBRE 2025 | 35