La Presse Bisontine 203 - Novembre 2018

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n°203 - Novembre 2018

Le premier territoire labellisé “Univers trail”

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Les rhumatologues remontent au créneau

Culture Avec la réouverture du musée des beaux- arts et d’archéologie de Besançon le 16 novembre prochain, c’est peut-être l’acte politique le plus important de l’ac- tuel mandat municipal, et peut-être même des précédents. Dans un mon- de qui se perd, où l’obscurantisme ram- pant instille peu ou prou sur tout un pan de notre société, y compris ici à Besan- çon, nous avons plus que jamais besoin de culture. Une culture qui émancipe, qui est ouverte à toutes les formes d’ex- pression et qui doit concerner tout le monde. On répond au néant que ten- tent d’imposer certains par la vie et par la création. C’est là que l’école a tout son rôle à jouer. Elle devrait amener les enfants, dès la maternelle, non pas deux fois dans l’année, mais au moins une fois par mois, dans les lieux de cultu- re, quels qu’ils soient. Et c’est sans dou- te alors, à l’inverse de ce que ça devrait être, les jeunes qui pourront ensuite ouvrir les yeux de leurs aînés sur l’ou- verture au monde que permet l’accès à la culture. L’accès et la sensibilisa- tion à l’art, sous toutes ses formes, com- me la démocratisation des savoirs deviennent d’autant plus des priorités quand le fil se distend entre ceux qui savent parce qu’ils ont l’accès direct au savoir et ceux que leur marginalisation sociale éloigne. Que sont les 11 mil- lions d’euros investis dans ce nouveau musée au regard des bénéfices qu’un tel effort financier peut engendrer  ? Si le fameux “retour sur investissement” ne se traduit pas en retombées éco- nomiques immédiates, les bienfaits d’une telle dépense sont sans doute incalculables. Le théâtre, les musées, les concerts, le cinéma, les sorties sur le terrain sont les meilleures armes pour équiper les citoyens de demain. Les mathématiques, le français et les sciences, ces matières fondamentales structurent sans doute les esprits. Mais la culture les ouvre. Donnons aux ensei- gnements dits artistiques les lettres de noblesse qu’elles n’ont jamais eues. Et espérons que le fameux “Passe cultu- re”, dont les premiers tests ont été lan- cés en septembre dans quelques dépar- tements ne devienne pas un concept mort-né et qu’il reste limité à des acti- vités réellement enrichissantes, même si par principe, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise culture. La réussite de ce nouveau musée bisontin sera totale si ses promoteurs y impliquent avant tout le jeune public. ■ Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias” - 1, rue de la Brasserie B.P. 83143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet,Thomas Comte, Jean-François Hauser. Ont collaboré à ce numéro : Sarah George, Alexandre Pitard. Contact publicitaire : François ROUYER au 06 70 10 90 04 Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Octobre 2018 Commission paritaire : 0220 D 80130 Crédits photos : L.P.B., La Débandade, C. Duffet, Q. Guichard, M.B.B.A., Pygmalion-Piergab, S.D.I.S. 25, J.-C. Sexe-Ville de Besançon T. Vân Cartier.

L es spécialistes des os et des articulations s’in- surgeaient dans nos colonnes il y a un an contre le déremboursement de l’acide hyaluronique qui trai- te l’arthrose du genou. Le résul- tat de cette décision prise au nom des sacro-saints soucis d’économies prônés par l’as- surance-maladie, c’est qu’on aboutit à “précipiter les patients vers l’opération et la pose d’une prothèse, une solution certes

remboursable, mais beaucoup plus onéreuse et pas forcé- ment adaptée à la plupart des patients” expliquaient alors les praticiens. Un an après, non seulement rien n’a bougé, mais cette déci- sion a créé selon les profes- sionnels une vraie distorsion de concurrence entre les pra- ticiens qui respectent à la lettre ces injonctions de l’assuran- ce-maladie, et ceux qui enro- bent la pratique d’injection

dans une consultation, per- mettant ainsi à leurs patients de se faire rembourser. “Nous étions en attente d’un posi- tionnement de la C.P.A.M. de façon à harmoniser les pra- tiques des médecins pour cet acte. Malheureusement, mal- gré plusieurs courriers de notre part à la C.P.A.M. du Doubs, nous n’avons eu aucune répon- se. Le positionnement de l’ins- titution est flou et commence surtout à créer une concur- rence entre les praticiens. Les patients ne comprennent plus la situation et sont face désor- mais a une médecine à deux vitesses” soulève le Docteur Marie Valnet-Godfrin, rhuma- tologue à Besançon et prési- dente de l’Association des Rhumatologues de Franche- Comté. L’Association attend donc aujourd’hui que la C.P.A.M. clarifie les choses et donne à tous une instruction ferme réaffirmant que l’acte d’injection n’est pas rem- boursé, tout comme le pro- duit. “Nous respectons ce qu’on nous a dit, d’autres agis- sent selon le principe du “pas vu pas pris”. Résultat : les patients sont dans le flou le plus total” ajoute Marie Val- net-Godfrin qui, avec ses col- lègues, attend “une informa- tion claire et précise de la C.P.A.M.” ■

Inauguration du label “Univers trail pour le Grand Besançon”.

D ans vos balades ou courses à pied sur les sentiers escarpés de la Chapelle-des-Buis, sur les contreforts de Larnod ou de Chalezeule, en forêt de Chailluz…, peut-être avez-vous aperçu ces nouvelles signali- sations labellisées “Univers trail”. Si le Grand Besançon possé- dait déjà un magnifique terrain de jeu pour cette pratique, il la met en valeur avec deux bases permanentes, une à Avanne- Aveney, l’autre à la Rodia. Les circuits sont de couleur verte, rouge, noire, selon le niveau de difficulté. La Presse Bisontine a consa- cré en mai dernier un article sur le rayonnement des activités outdoor : cela se confirme avec la labellisation “Univers trail”. Cette reconnaissance de la F.F.A. (Fédération Française d’Athlétisme) témoigne de la qualité du projet “Grandes Heures Nature”. Un total de 186 km de circuits remplit plu-

sieurs objectifs, et notamment l’accessibilité et lamise en valeur des trésors cachés. 13 communes sont traversées, une application numérique et un portail web sont dévelop- pés. Le portail www.tracede- trail.fr/besancon présente dans le détail l’Espace permanent de Trail Grandes Heures Nature et ses actualités. Il propose un road book décrivant l’itinéraire. Le trailer est invité à découvrir l’environnement dans son ensemble et sous des aspects souvent méconnus. Il peut s’en- richir de nouvelles contributions et pourra à terme intégrer la pré- sentation des sentiers V.T.T. et randonnées du Grand Besan- çon. Une application dédiée permet au pratiquant d’utiliser son smart- phone pour le guider sur le cir- cuit (bip d’alerte lors d’une sor- tie de trace, alerte sur les points remarquables, disponibilité de la position) ou évaluer ses pro- grès… ■

Le D r Marie Valnet-Godfrin, rhumatologie à Besançon, dénonce “une médecine à deux vitesses.”

Renseignements : www.tracedetrail.fr/besancon

Premières vendanges de l’espoir

L a vigne plantée il y a deux ans sur le terrain de la Maison des familles vers le C.H.U. de Besançon, un projet de l’association Semons l’espoir, a donné ses premières grappes. Les toutes premières vendanges des familles se sont déroulées mi- septembre, réunissant des ven- dangeurs de toutes générations autour de ce projet solidaire. “Il y a eu un vrai élan de solidarité autour de ces premières ven- danges. La vigne n’a que deux ans, elle n’a donc pas donné énormément, mais il y aura de quoi faire environ 200 bouteilles de vin blanc type char- donnay” observe Pierre Dornier, le fondateur de Semons l’es- poir. Le vin sera préparé et tra- vaillé par Raphaël Monnier, un

à la Maison des familles

vigneron d’Arc-et-Senans. Il fau- dra encore patienter quelques mois pour déguster cette pre- mière cuvée de l’espoir puisque les bouteilles, remises aux béné- voles, pourront être obtenues par souscription à l’association Semons l’espoir à partir de l’été prochain. La veille, Semons l’espoir fai- sait ses vendanges en Arbois où une centaine de vendangeurs s’activaient. Là-bas, les ven- danges de l’espoir avaient lieu pour la 24 ème fois. Dans la même ambiance, chaleureuse, et pour une “récolte exceptionnelle” note Pierre Dornier. ■ Les vendangeurs d’un jour réunis à la Maison des familles à proximité du C.H.U. Minjoz.

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