La Presse Bisontine 82 - Novembre 2007

BESANÇON

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COMMERCE Pas de projets à l’Ouest

La zone de Châteaufarine est complète, et après ? Il n’est pas question pour l’instant pour les élus d’augmenter la surface commerciale de cette zone qui est bientôt complète. Tous les efforts sont désormais portés sur Chalezeule.

Leroy Merlin, le dernier

bâtiment actuelle- ment en construc- tion au fond de la zone.

TENDANCE L’anti “fast-food” Prendre le temps de déguster du vrai et du bon Le “slow food” arrive à Besançon. Cet art de vivre venu d’Italie a désormais une antenne dans notre région. Pour les épicuriens.

C hâteaufarine a quarante ans. Un anni- versaire fêté par la zone commerciale qui a atteint l’âge de la maturité. En effet, avec l’ouverture récente du magasin Go Sport et la construction en cours du nouveau Leroy Merlin, il ne reste qu’une cinquantaine d’ares de foncier encore disponibles. “La zone est plei- ne, archi-pleine” lance Jacques Mariot, adjoint au commerce. Avec 85 000 m 2 de surface commerciale, ce temple de la consommation est le plus impor- tant de l’agglomération bisontine. Il est loin devant la zone de Valentin qui affiche 50 000 m 2 et celle de Chalezeule avec ses 25 000 m 2 . Compte tenu de cette répartition qui met en évidence le déséquilibre criant entre ces trois pôles, il n’est pas question pour les élus d’en-

Chalezeule qui devrait prendre de l’envergu- re dans les années à venir. Le 19 octobre, la communauté d’aggloméra- tion réceptionnera les offres suite à la consul- tation qu’elle a lancée en vue de choisir le concessionnaire qui aménagera la future zone d’activité des Marnières et ses 33 000 m 2 de potentialités commerciales. Le calendrier n’est pas encore arrêté. Mais selon la C.A.G.B., les premières enseignes pourraient s’implanter à Chalezeule en 2010. “Nous souhaitons que l’offre soit diversifiée à l’Est de Besançon afin d’éviter au consommateur d’avoir à traverser toute la ville pour trouver le produit qui lui manque” poursuit Jacques Mariot. On parle de sport, d’équipement de la maison et de la personne, bref, Chalezeule serait le pendant de Châteaufarine et Valentin. “Quand cette offre sera satisfaite, alors nous pourrons réflé- chir à un Châteaufarine 2, mais ce n’est pas pour demain” affirme l’élu qui estime que Besançon est en passe d’atteindre sa maturi- té commerciale. “La population n’augmente que de 1 % par an. Il ne faudrait pas que le nombre de mètres carrés commerciaux pro- gresse dans des proportions bien supérieures à cette évolution” , au risque de creuser enco- re les déséquilibres.

“M anger slow” ou en français “manger lentement” : ceci n’est pas le slogan d’une de ces grandes campagnes natio- nales incitant les Français à adopter une meilleure hygiè- ne de vie mais bien la devi- se du très sérieux mouve- ment international Slow food. L’association est née en 1989 en Italie, alors que Mac Do souhaite ouvrir une enseigne à Rome. Elle compte aujour- d’hui 82 000 adhérents dans 50 pays et une nouvelle antenne : le “convivium de Franche-Comté”. “L’idée, c’est de revenir à une nourriture saine, favoriser l’apprentis- sage du goût et faire revivre des produits qui disparais- sent, le tout dans un esprit convivial. On est plus dans la proposition que dans la dénonciation” explique Jean- Claude Augé, le président. Le chef d’entreprise et artis- te peintre a convaincu son

ami restaurateur Christophe Menozzi d’implanter Slow Food dans la région, pour mieux faire passer le mes- sage. “Chacun adhère à titre personnel. On n’est pas un mouvement professionnel” précise le président. Au-delà de l’envie de renouer avec le plaisir, les adhérents

tie officielle du convivium de Franche-Comté, Slow Food avait d’ailleurs choisi de mettre la pomme de terre à l’honneur car, le saviez-vous, 2008 sera l’année du tuber- cule en a décidé l’O.N.U. Grâ- ce à ses qualités biologiques et nutritives, le féculent est en effet un des moyens de mieux se nourrir dans les pays en développement. En Franche-Comté, cette jour- née était l’occasion pour deux restaurants de servir des menus spéciaux slow food. “On n’est pas dans l’hyper- gastronomique ni dans l’hy- perbio. On prend plaisir” sou- ligne Jean-ClaudeAugé. “On veut vanter l’effet bénéfique de la bonne bouffe.” Le convi- vium franc-comtois va édi- fier, d’ici la fin de l’année, un programme proposant ren- contres gastronomiques et valorisation des produits naturels de la région. A.B.

visager dans l’immédiat un Châ- teaufarine 2. Le programme consis- terait à dégager de nouvelles disponibilités foncières à l’Ouest de la capitale régionale pour conti- nuer à développer cet espace en direction de Franois semble-t-il. Ce n’est qu’une hypothèse, car pour l’instant ce scénario n’est pas à l’ordre du jour. Tous les efforts por- tent aujourd’hui sur la zone de

“Ce n’est pas encore pour demain.”

prônent un modèle d’agri- culture moins intensif, plus respectueux de l’environne- ment animal comme végétal. Ils encouragent aussi les initia- tives d’aide ali- mentaire aux pays en voie de développement. Pour sa journée internationale le 15 sep- tembre, qui fut la première sor-

Rencontres gastrono- miques et valorisation des pro- duits.

Inauguration Le collège restera Lumière

L e Conseil général du Doubs a inauguré les nouveaux bâtiments du collège Lumière, le 10 octobre dernier. 13,275 millions d’eu- ros ont été investis dans la réha- bilitation totale de ce collège de centre-ville. À cette occasion, le président du Conseil général a réaffirmé l’appellation de cet établisse- ment baptisé en l’honneur des frères inventeurs bisontins du cinématographe. Car un cer-

tain nombre d’Anciens Com- battants de Besançon avaient demandé à Claude Jeannerot de saisir l’occasion de cette inau- guration pour débaptiser ce col- lège, eu égard au passé soi- disant collaborationniste des frères Lumière. “Le Conseil général ne s’est pas estimé com- pétent pour juger du passé de ceux-ci et considérant l’appro- priation par la population du nom “Lumière”, nous avons décliné la proposition des

Anciens Combattants” répond Claude Jeannerot. Toutefois, ajoute le président de l’exécutif départemental, “sensibles à notre responsabi- lité en matière de transmission de la mémoire, nous avons choi- si de rendre hommage à un résistant originaire de Besan- çon, le colonel Sartin, en bap- tisant l’atrium de son nom.” Une plaque a d’ailleurs été dévoilée en son honneur.

Association Tempo donne le “la”

Jean- Claude Augé, président du

L’ association bisontine Tempo organise à Besançon les rencontres professionnelles de musicothérapeute les 2 et 3 novembre. Lamusicothérapie, c’est le quotidien desmembres de cette association qui intervient dans les ins- titutions médico-sociales du secteur (hôpitaux psychiatriques, I.M.E., prisons…) pour tenter d’apporter une solution, par la musique, aux personnes en souffrance. “Les gens sont par- fois dans une telle souffrance que leur donner une heure de détente et de bien-être grâce à la

musique n’est pas superflu” note Dominique Brugger, fondatrice de l’association Tempo. Association, qui parallèlement à son travail auprès des gens qui souffrent, s’ouvre au grand public grâce à une saison culturelle où sont pro- grammés des concerts et des spectacles. Exemple : des cours de percussion africaine tous les mer- credis au siège de l’association, 14, avenue Fon- taine-Argent. Renseignements au 03 81 80 16 30

“convivium de Franche- Comté”.

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