La Presse Bisontine 82 - Novembre 2007

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n°82 - Novembre 2007

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BILAN Combien d’emplois créés ? Le nouvel essor économique de Planoise Créée le 1 er janvier 2004, la zone franche urbaine de Planoise (Z.F.U.) a déjà accueilli 312 nouvelles entreprises, changeant ainsi l’image de ce quartier dit sensible.

Pour Nicolas Aizier, installé place de l’Europe, la Z.F.U. est plutôt une bonne chose.

L a Z.F.U. de Planoise s’étend sur 153 hectares entre Lafayette, Hauts-du-Chazal, l’ex-site de SM2E (entièrement rénové et en pas- se de devenir hôtel d’entreprises) et le quartier d’habitat social. Dans ce périmètre, les entreprises bénéficient d’un plafonnement de la taxe pro- fessionnelle, de 5 ans d’exonération de la taxe foncière et d’un allégement des charges sociales si elles embau- chent les habitants de quartiers “sen-

sibles”. “Je vais pouvoir pérenniser mon entreprise sans prendre trop de risque” explique Nicolas Aizier, ins- tallé place de l’Europe depuis juillet. Spécialisé dans l’étude thermique des habitations, il travaillait jusqu’alors chez lui, à Mouchard. Il a embauché une personne, mis une alarme dans son bureau de 55 m 2 et n’a “aucun souci pour l’instant” souligne-t-il. Moins d’enthousiasme en revanche chez Réceptel, société de réception

Repère Les Z.F.U. ont été instituées par la loi d’orientation et de programmation pour la ville et la rénovation urbaine (23 août 2003). Quelques chiffres (30 juin 2007) 1 373 dossiers instruits 297 demandes d’implantation 620 demandes de créations 456 divers (renseignements…) 86 % des entreprises travaillent pour le tertiaire et les services

trois ans. Autre habitant de la Z.F.U., Vitabri (39 salariés) arrivé de Saô- ne en janvier 2006. “On joue le jeu, on a embauché 5 personnes du quar- tier” raconte Benoît Mulin. “Pour recruter des gens qualifiés (ingé- nieurs), c’est en revanche compliqué. Globalement, c’est une bonne initia- tive” estime le directeur général. “Au 31 décembre 2006, on recensait 426 embauches exonérables et on peut penser qu’il y a eu 4 ou 5 fois plus

d’emplois créés. Cela valait la peine” estime Vincent Fuster, adjoint au maire de Besançon et responsable du dossier. “Le taux de création d’entre- prise est plus de deux fois supérieur à celui enregistré sur le reste de la ville” précise l’élu. Enfin, sur 218 por- teurs de projet suivis de juillet 2006 à juillet 2007, 70 % étaient des deman- deurs d’emploi dont 30 % bénéficiaires du R.M.I. Le dispositif de Z.F.U. est en vigueur jusqu’en 2011.

téléphonique médicale, arrivée elle aussi en juillet. “On nous a cassé une vitre la première semaine et volé tous nos ordinateurs la deuxième. C’est vrai qu’on a eu des soucis d’alarme mais quand même” explique Jean Depraz. Il a rache- té l’entreprise en avril 2007 et décidé de démé- nager aux Hauts-du-Cha- zal le 10 novembre. Depuis son arrivée, il a embauché une personne et souhaite passer de 9 à 18 salariés d’ici deux ou

ROUTE Comme d’autres départements Radars : le Conseil général demande une contribution à l’État L a collectivité locale souhaite imposer une redevance-radars à l’É- tat en contrepartie de l’espace public départemental utilisé pour installer les contrôleurs de vitesse. Le Conseil général du Doubs n’est pas le premier à envisager d’impo- ser une “redevance- radars”. L’Hérault, l’Essonne, le Nord entre autres, sont déjà engagés dans ce bras de fer qui vise à obtenir de l’État des compensations financières au nom de l’occupation du domaine public départemental dans le cadre de l’implantation d’un radar. Après tout, alors que ces collectivités ont hérité, de la part de l’État, de l’entretien de routes nationales d’intérêt local (145 km pour le Doubs), pourquoi ne pourraient-elles pas tirer profit des détecteurs de vitesse installés le long de ces axes de communication ? Pourquoi les Conseils généraux ne pourraient-ils pas demander une part de ce copieux gâteau ? L’É- tat étudie la question. Car les radars représentent une véritable manne financière. Sur l’en- semble du territoire français, 941 radars automatiques sont opéra- tionnels dont 460 se situent le long des routes départementales. En 2005, les boîtes grises tant redoutées des automobilistes ont rapporté à l’État 205 millions d’euros. Des recettes qui pourraient atteindre les 400 millions d’euros cette année ! Le 25 septembre, le Conseil général du Doubs a accepté le principe

EN BREF

Avion À l’occasion de l’année Vauban, Domergue Aviation a rejoint le comité de soutien régional pour l’inscription de l’œuvre de Vauban au patrimoine mondial. La participation de Domergue Aviation se fait en proposant des survols de la Citadelle et des fortifications Vauban. Renseignements au Tous les lundis, de 17 heures à 18 h 30 durant tout le mois d’octobre, les mycologues de la Société d’Histoire Naturelle du Doubs sont à votre disposition à la Maison de quartier de Saint-Ferjeux, 1 Avenue Ducat pour déterminer les récoltes. Entrée libre. Dinozoo Comme chaque année, le Parc Préhistorique Dino-Zoo clôt la fin de la saison touristique d’été en organisant une manifestation spéciale “Halloween” ! Pendant toute la durée des vacances de la Toussaint du 27 octobre au 7 novembre : concours du plus beau déguisement, cadeaux pour les enfants, masques, bonbons, ateliers, maquillage, dessin et jeux… Libraires Nuit des libraires vendredi 19 octobre à 20 heures au cinéma Marché-Beaux Arts. 03 81 81 50 82. Champignons

La zone a déjà permis d’embaucher 426 personnes.

ANIMATION De marchés en balades La ville aurait-elle oublié sa campagne ? Avec le programme de solidarité agricole et urbaine, la communauté d’agglomération entend jeter des ponts entre les consommateurs de la ville et des fournisseurs qui cultivent la terre aux portes de la cité.

d’instaurer à son tour une “redevance forfaitaire annuel- le” valable pour “chaque autorisation d’implantation d’un radar fixe.” Le montant du forfait serait “pro- portionnel à l’avantage que l’État est susceptible de reti- rer de cette occupation.” Pour les radars déjà installés, il y en a six actuelle-

La somme à 10 000 euros par radar.

ment, le montant de la “redevance sera exigé lors du renouvellement des permissions de voirie.” Certains Conseil généraux ont pris les devant en fixant la somme à 10 000 euros par radar, d’autres estiment que c’est insuffisant. L’État, de son côté, qui semblerait prêt à lâcher 30 mil- lions d’euros (à répartir entre tous les Conseils généraux), n’apprécie guère cette fronde lancée par les collectivités majoritairement de gauche. La preuve : plusieurs dossiers concernant ces redevances-radars sont entre les mains des tribunaux administratifs.

“A vos paniers, Pugey fait son mar- ché.” Le 6 octobre, la commune avait soigné sa communication pour pro- mouvoir une opération exceptionnelle à laquelle a participé une vingtaine de pro- ducteurs locaux qui étaient invités à vendre leurs produits. La place du village fleurait bon la convivialité des marchés de campagne de plus en plus rare dans le Grand Besan- çon. Si la plupart des quartiers de la capitale régionale ont encore un marché hebdoma- daire, les rendez-vous avec les commerçants non sédentaires dans le Grand Besançon ne sont pas fréquents. Saône et Marchaux font encore partie de ces communes qui ont enco- re un marché. C’est précisément pour encourager et sou- tenir les initiatives comme celle de Pugey que la C.A.G.B. a mis en place le program- me S.A.U.G.E. (solidarité agricole et urbai- ne pour des gains économiques, environne- mentaux et en terme d’emplois). Ce dispositif auquel sont associés des organismes com- me l’A.F.I.P., la Chambre d’agriculture et Châteaufarine Formation, a pour objectif

de favoriser le “développement de l’agricul- ture périurbaine en tissant des liens entre la ville et la campagne” précise la C.A.G.B. Nos voisins les urbains auraient-ils oublié que c’est de la vache que le lait est tiré et que les œufs sont le fruit de la poule ?

Plusieurs pistes de réflexion sont lancées pour atteindre cet objectif. Par exemple, les paniers de produits fermiers sont à l’étude. Très en vogue dans d’autres villes, le systè- me permet à ceux qui le sou- haitent, d’être approvision- nés régulièrement en produits frais par des producteurs locaux. La communauté d’ag- glomération ajoute également que des passerelles sont pos- sibles entre les producteurs et les restaurants en collecti- vités. Des animations et des formations pré-qualifiantes autour des métiers de la natu- re figurent également au pro- gramme.

“Développe- ment de l’agriculture périurbaine.”

En France, les radars rapportent près de 400 millions d’euros à l’État.

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