Journal C'est à Dire 106 - Décembre 2005

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R E T O U R S U R I N F O

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Le collège du Russey prépare sa restructuration

ÉDITORIAL

Jeunesse Durant près d’un mois, les télé- visions du monde entier ont braqué leurs objectifs sur les banlieues françaises, en proie à une rébellion sans précédent, montrant à grand renfort d’images-choc, la décrépitu- de d’une société à la dérive. En première ligne, les jeunes ont été les acteurs principaux de ces violences. Systémati- quement assimilés à des “voyous” voire à des “racailles”, selon les appellations minis- térielles, ces jeunes ont été stigmatisés comme étant les porte-drapeaux d’une géné- ration en péril. Chacun, devant son poste, a alors assimilé la jeunesse comme une bande de désœuvrés, perdus et qui n’ont trouvé comme exutoire de leur désespérance, que le saccage inexcusable de mil- liers de voitures et de bâtiments publics. Voilà aujourd’hui ce que Monsieur “Tout-le-Mon- de” pense de la jeunesse. À travers ce numéro, nous avons volontairement souhaité prendre le contre-pied de ces attristants événements, en montrant que l’on peut être jeune et entreprenant à la fois. Quel meilleur milieu que celui de l’hôtellerie permet de jau- ger la motivation et la persé- vérance de jeunes gens ? Sou- vent âgés de moins de vingt ans, ils n’hésitent pas à se retrousser les manches pour prouver qu’avec un brin de volonté, souvent de l’abnéga- tion et toujours de la motiva- tion, on peut se faire une bel- le place dans un monde du tra- vail trop souvent décrié com- me cruel et sauvage. Ces par- cours de salariés, à travers les plus beaux établissements hôteliers français ou étrangers, sont la marque d’une jeunes- se qui gagne. Celle-là a trop tendance à être mise sous l’étouffoir quand des casseurs se font passer parfois pour des héros des médias. L’actualité récente - pour peu qu’on ouvre un peu ses œillères -, tend aus- si à montrer une chose : aus- si inexcusables qu’aient été les récentes émeutes, elles ne sont heureusement le fait que d’une minorité perdue, mais dont le message, si violent soit- il, doit néanmoins être enten- du. ■ J ean-François Hauser

L e Conseil général du Doubs est enga- gé dans une vaste opération de réno- vation des collèges du département. Ainsi, 23 établissements ont été ciblés com- me devant faire l’objet, soit d’une réno- vation, soit d’une construction ex nihilo , comme le futur troisième collège de Pon- tarlier - situé sur la commune de Doubs - dont la première pierre a été posée le 28 novembre dernier. Dans le Haut-Doubs, ils sont plusieurs à avoir entamé une phase de rénovation ou d’extension : les collèges de Maîche et de Morteau en font partie. Ce sera bientôt au tour du collège “René Perrot” du Russey de faire l’objet d’une restructuration. Celle-ci doit débuter en septembre prochain. “Il s’agit de construi- re une nouvelle demi-pension. L’espace dégagé par l’ancienne demi-pension sera récupéré pour y aménager une salle poly- valente, des bureaux, des salles d’archives. Enfin, il est prévu d’aménager de nouvelles salles de classe dans les espaces dispo- nibles du dernier étage” énumère Pascal Studer, le principal du collège du Russey. L’établissement, construit en 1985, fait par-

tie des plus récents collèges du dépar- tement. Mais ces travaux sont rendus nécessaires par l’augmentation signifi- cative du nombre d’élèves. “Lorsque je suis arrivé il y a 5 ans, le nombre d’élèves était de 178. Ils sont cette année 263 et l’effectif atteindra les 300 à la ren- trée prochaine. C’est une augmenta- tion de plus de 70% en cinq ans” ajou- te le principal. De 8 classes, le collè- ge du Russey est passé à 12, soit 3 classes par niveau d’enseignement. Cette augmentation des effectifs est due “à une politique communale volon- tariste et efficace en matière de lotis- sements et à la construction de nou- velles habitations.” Par ailleurs, il sem- blerait que l’enseignement public ait attiré de nouvelles familles locales, au détriment de l’enseignement pri- vé, également présent au Russey. Le premier coup de pioche au col- lège du Russey doit être donné le 1 er septembre 2006. La livraison doit avoir lieu, sauf aléa, à la rentrée sco- laire 2008. ■

La friche industrielle des Gras a une seconde vie

Déconstruction programmée à la Dame Blanche

L ors de la séance du 26 octobre, le Conseil muni- cipal des Fins a ouvert le dossier de l’urbanisme dont un des sujets était relatif aux “murs du lotissement Dame Blanche.” Une affaire dans laquelle la col- lectivité a obtenu gain de cause après plusieurs semaines de dia- logue et de négociation avec des

1 m 10 maximum. Ils l’ont signé par écrit.” Les propriétaires en question devront donc déconstruire l’édi- fice qui atteint parfois les deux mètres de hauteur. Cette décision est de nature à maintenir une once d’harmonie et d’esthétisme dans cet important lotissement situé aux portes de Morteau, le long de la côte des Fins. Toutefois, on peut toujours regretter qu’il ait fallu en arriver là dans cette affai- re et que les aménageurs n’aient pas pris les devant en faisant appliquer avec plus de rigueur le cahier des charges du lotis- sement qui invite à respecter un certain nombre de règles, en par- ticulier dans l’édification des murs. Néanmoins, selon nos sources, la hauteur des murs contestés pouvait être justifiée par la néces- sité de contenir le terrain en pen- te à cet endroit. ■

habitants du quartier qui ont fer- mé leur propriété d’un mur d’en- ceinte un peu trop haut. Le comp- te-rendu de conseil municipal rap- porte que “les deux constructeurs de murettes hors norme se sou- mettent aux injonctions munici- pales et s’engagent à diminuer la hauteur de leur construction jus- qu’au seuil de tolérance fixé à

L a friche de l’entreprise Sorac aux Gras a trouvé un repre- neur. Le paysagiste Patrick Laithier a racheté le bâtiment pour y installer son activité. Voilà qui met un terme à un dossier encombrant pour la municipa- lité des Gras. Depuis le 12 mars 1998, date à laquelle la socié- té suisse Sorac spécialisée dans la fabrication de produits pour le petit-déjeuner, a brûlé, la col- lectivité bataillait pour que ce site soit rénové. Une affaire de longue haleine pour le maire Jean-Paul Bulliard qui a mené les négociations pour parvenir à racheter cette friche pour l’euro symbolique avant de la céder, il y a un an, au même tarif à Patrick Laithier. L’élu est satisfait de la tournu- re que prennent les événements. “Il était très important pour nous de régler le problème de cette friche industrielle qui représen-

tait une véritable verrue en plein centre du village.” En effet, le bâtiment se situe en contrebas de l’église des Gras, à gauche de la route en direction de Pon- tarlier. Les démarches de la mai- rie n’auront donc pas été vaines. Elles permettent par ailleurs à une entreprise locale de se déve- lopper. Patrick Laithier a engagé les tra- vaux de rénovation. La couver- ture du bâtiment est terminée. L’opération devrait être finie au printemps 2006. “À terme, ce bâtiment nous servira de dépôt pour nos stocks, avec un espa- ce réservé pour l’atelier” dit-il. Le paysagiste qui avait obtenu un permis pour construire une nouvelle structure aux Gras a finalement saisi l’opportunité de la Sorac, qui lui offre de meilleures perspectives de déve- loppement compte tenu de la surface du local. ■

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Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Solène Davesne, Jean-François Hauser.

Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Décembre 2005 Ont collaboré à ce numéro : Jean-Marie Steyner (mots fléchés)

Didier Jacquot dédicacera son livre samedi 17 décembre après-midi à la librairie Rousseau de Morteau dimanche 18 décembre après-midi à Podium Morteau

Crédits photos : C’est à dire, Anim’15, Badmin- ton, Chorale Saint-Marc, Jérôme Hirschy, mar- chés de Noël, Semons l’Espoir, Ville de Morteau.

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