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assuranceobligatoire

Franck Bien

Maître de conférences en sciences économiques à l’université Paris-Dauphine

Difficile de l’imposer si certains ne la désirent pas

\\ Il existe déjà des assurances facultatives mais d’un niveau très partiel, puisque la rente proposée par lesmutuelles tourne autour de 250 euros par mois,montant qui ne couvre pas le coût élevé de la dépendance. Néanmoins, la question de la liberté de choix se pose. Peut-on imposer une assurance si certains ne la désirent pas? Les plus aisés, en particulier, ne veulent pas payer pour les autres. Ensuite, la réticence à s’assurer s’explique, la perte d’autonomie pouvant ne pas survenir. Beaucoup pensent être déjà couverts ou sous-estiment les conséquences financières. En outre, cela instituerait une nouvelle cotisation de solidarité qui serait perçue par beaucoup comme un prélèvement supplémentaire élevant le niveau de charges sociales déjà considéré comme pesant. De plus, si on rend obligatoire l’assurance dépendance, qu’assurerait-on précisément et quelles prestations seraient couvertes? S’il s’agit de prendre en charge un faiblemontant mensuel, cela vaut-il la peine? Pour s’avérer utile, elle doit permettre desmontants de prestations élevés, comme c’est le cas enAllemagne. Enfin, ce type d’assurance ne doit pas entraîner une augmentation des tarifs des établissements de soins, à l’image de l’APL (aide personnalisée au logement) qui génère une hausse des loyers. En définitive, cette conséquence pénaliserait les consommateurs. //

BRUNOFERT

MA_CONCLUSION Une assurance obligatoire doit être gérée par un seul acteur dont la mission n’est pas de générer des profits, à l’instar de l’Assurance-maladie où le ratio frais de gestion/remboursement est bien supérieur à celui des complémentaires privées : cinq fois plus de dépenses remboursées pour des frais équivalents.

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DOSSIER FAMILIAL 13

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