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DOSSIER # préparer sa retraite

TEMPS PARTIEL f Retraite de base et complémentaire. Travailler à 4/5 e pour s’occuper de ses enfants ou monter un projet personnel a une incidence directe sur la retraite des salariés du privé. Si la baisse de 20 % de temps de travail se traduit par une perte de revenu équivalente, cela risque, sur la durée, de minorer la moyenne des vingt- cinq meilleures années et pèsera sur le montant de la pension de base. Dans tous les cas, faites vos calculs, car il serait dommage d’aller jusqu’à perdre un trimestre cotisé. Celui-ci s’acquiert en cotisant sur une base de 150 heures de smic horaire brut. Ainsi, en 2018, si votre salaire passe sous les 5928 euros brut par an (4 × 150 × 9,88 €), soit 494 euros mensuels, vous ne validerez que trois trimestres de retraite au lieu de quatre. « Vous pouvez demander à votre employeur de continuer à cotiser en équivalent temps plein, indique Philippe Bainville, expert retraite à la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav). Il est libre d’accepter ou pas. » Mais cela réduit encore le net à la fin du mois ! Même pour la retraite complémentaire, réduction du temps de travail égale baisse des revenus et du nombre de points Agirc-Arrco, sauf si vous surcotisez volontairement.

TRAVAIL À L’ÉTRANGER Suivant les situations, quelques années effectuées à l’étranger peuvent avoir un impact positif, neutre ou très négatif en matière de retraite. Ainsi, les fonctionnaires bénéficient d’une bonification dite « de dépaysement » sous forme de trimestres supplémentaires s’ils ont travaillé outre-mer ou hors de l’Europe. Cela ne change rien pour les salariés du privé détachés à l’étranger par leur entreprise. Ils continuent à cotiser en France, comme s’ils n’avaient pas quitté le territoire. En revanche, les salariés expatriés et les signataires d’un contrat de travail local relèvent du système de retraite du pays d’accueil, ce qui peut les pénaliser. Ce qui suit les concerne. f Retraite de base. Sous certaines conditions, les années effectuées à l’étranger peuvent être prises en compte pour l’ouverture du droit et le calcul de la retraite. Pas d’inquiétude si elles n’apparaissent pas automatiquement sur le relevé de situation individuelle. C’est normal ! Pour que ces années y figurent – à condition que le pays dans lequel la personne a travaillé soit un État de l’Espace économique européen ou la Suisse ou qu’il ait passé une convention avec la Sécurité sociale française –, il faut en faire la demande auprès de sa caisse de retraite. Quand? Idéalement, dès son retour en France, de l’avis de Valérie Batigne. En pratique, détaille Philippe Bainville, « la caisse française se rapprochera de celle du

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