La Presse Bisontine 78 - Juin 2007

BESANÇON

La Presse Bisontine n°78 - Juin 2007

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PHÉNOMÈNE Il a perdu 34 points Patrice, assureur :

“Je conduis sans permis” Ce Bisontin dénonce le système des retraits de permis “organi- sé” depuis plusieurs années et qui ne fait que s’aggraver, au détriment de travailleurs qui n’ont pas d’autre choix que de continuer à prendre le volant. Témoignage.

A u cours de l’année 2006, on a dénombré en Fran- ce 68 866 dossiers de per- mis de conduire invali- dés. C’est une augmentation de 27 % par rapport à 2005. Depuis 2002, et la priorité accor- dée à la sécurité routière par le président de la République, le flux de dossiers traités dans le cadre du permis à points s’est fortement accéléré. De 1,2 mil- lion en 2002, le nombre des infractions traitées est passé à 4,5 millions en 2006. Et de 3,1 millions en 2002, le nombre de points retirés est passé à 8 millions en 2006 ! Patrice, assureur à Besançon, fait partie de ces milliers de conducteurs en France qui se sont vus retirer leur fameux papier rose et qui, malgré tout, continuent à prendre le volant tous les jours. par nécessité. “Je suis quelqu’un qui, par ma pro- fession, doit faire beaucoup de route. Et fatalement, en tant que gros rouleur, j’ai plus de risque à me voir retirer des points.” Au total, Patrice aura déjà per-

du la bagatelle de 34 points. À chaque fois qu’il était à la limi- te, il finançait, à raison de 230 euros la formation, un sta- ge destiné à reconstituer son capital point. Jusqu’au jour où, l’infraction de trop est arrivée. “C’était sur la 2 X 2 voies de Saô- ne en février dernier, je roulais fort, j’ai été flashé à 186 km/h. Sanction : 6 points. Je me suis

pour la ceinture, un feu rouge ou le portable. Je ne roulerais jamais au-delà des limites en ville mais le système actuel est trop tordu, on en arrive à annu- ler le permis à n’importe quel conducteur” argumente-t-il. Alors, l’assureur en est arrivé à enfreindre consciemment la loi. “Si je ne peux pas me dépla- cer, mon entreprise est en péril et je licencie mon assistante. J’aurai le droit de repasser le code dans six mois mais le pro- blème, c’est qu’il y a tellement d’attente dans les auto-écoles que ça mettra près d’un an. Pour moi, c’est impossible cette atten- te.” Patrice ne nie pas les infrac- tions qu’il a commises. “Je plai- de 100 % coupable” dit-il. Mais selon lui, le système est par- faitement vicieux. “C’est une loi aberrante et totalement arbi- traire. Quand on est seul dans sa voiture et bien concentré sur sa conduite, j’estime que l’on est moins dangereux si on va un peu vite sur une 2 X 2 voies qu’une personne qui roulera à

Patrice s’est vu annuler son permis de conduire en février dernier.

péril leur activité. “Le gros pro- blème, c’est qu’aujourd’hui, tous les conducteurs sont des délin- quants potentiels, même les plus scrupuleux qui peuvent se fai- re coincer n’importe où à quelques km/h près. Et le pire dans cette histoire, c’est qu’on condamne les gens sans même les juger” termine Patrice. En France, des automobilistes comme Patrice, il y en aurait désormais entre 2 et 4 millions. Un vrai phénomène de société contre lequel commencent à s’élever des voix qui dénoncent une vaste opération de racket organisé par les pouvoirs publics.

90 km/h en téléphonant. Pour moi, le remède mis en place par l’État est pire que le mal.” Patrice a engagé une action en justice avec l’aide d’un avocat parisien spécialisé dans la défen- se des automobilistes et qui a déjà tiré d’affaire plus d’un mil- lier de conducteurs s’étant retrouvés dans un cas similai- re. “Je dénonce complètement ce système ajoute le Bisontin. Un jour, une grande majorité de conducteurs qui roulent beau- coup vont se retrouver dans cet- te situation. Ma femme, qui était commerciale, faisait 400 km par jour. Elle a dû arrêter cette pro- fession car il lui restait peu de points, elle risquait de se faire licencier. Les retraits de permis en France sont directement pro-

portionnels au nombre de kilo- mètres parcourus par les auto- mobilistes” assure-t-il. La baisse de la mortalité sur les routes en France, il ne la met pas sur le compte de l’aug- mentation des radars. Selon lui, c’est un phénomène général dans tous les pays d’Europe, lié d’abord à une prise de conscien- ce générale et surtout aux pro- grès des voitures en matière de sécurité. Si Patrice a accepté de se livrer, c’est que comme lui, ils sont des dizaines de milliers à s’être vu retirer leur permis de condui- re. Au regard de la loi, ces retraits sont toujours justifiés. Mais dans le quotidien de ces travailleurs, la suppression de leur précieux sésame met en

retrouvé dans le négatif” racon- te-t-il. Patrice n’a plus aucun point, il n’a plus le droit de faire de stage, on lui impose alors d’aller rendre son permis à la préfecture. “Bien sûr, je rou- le parfois un peu fort mais je n’es- time pas être un délinquant de la route. Je n’ai jamais été piqué pour de l’alcool, pas plus que

“Je plaide 100 % coupable” dit-il.

J.-F.H.

Les voleurs piégés dans le brouillard Le bruit d’une sirène ne suffit pas à dissuader les voleurs d’exercer leur forfait. POLY Sécurité commercialise un nouveau produit. Il s’agit d’un diffuseur de brouillard qui aveugle les cambrioleurs.

Jean-Pierre Massardier : “C’est un complément indispensable contre les vols rapides.”

P U B L I - I N F O R M A T I O N

L e 7 juin, pour fêter les 30 ans de Dai- tem, fabricant de systèmes d’alarmes, l’entreprise POLY Sécurité, distributeur de la marque en Franche-Comté, invite sa clientèle à venir découvrir une nou- velle génération de systèmes de protec- tion.L’opération est organisée chezAchard Restauration à Pirey où pendant toute une journée, professionnels et particu- liers pourront apprécier les compétences et l’expérience de l’ensemble de l’équi- pe de POLY Sécurité, une entreprise à la pointe de l’innovation dans son métier.

lui de voir plus loin que le bout de son nez et encore moins de dérober des objets. “Dans le principe, on associe un système de détection d’intrusion au sys- tème de brouillard opacifiant.Ainsi quand la personne entre dans l’espace, sa pré- sence est détectée, ce qui déclenche une sirène, et quelques fractions de secondes plus tard, le brouillard est dif- fusé” explique Jean-Pierre Massardier, directeur de POLY Sécurité. L’effet de surprise est double pour le cambrioleur. S’il est habitué aux sirènes qui ne l’em- pêchent pas de faire son for- fait en moins de trois minutes, il ne s’attend surtout pas à être aveuglé. “C’est un com- plément indispensable contre les vols rapides dans les magasins de luxe par exemple, comme chez les particuliers” ajoute-t-il. Chacun pourra attester de l’efficacité de ce système début juin, puisque des démonstrations seront organisées tout au long de la journée. Précisons que le brouillard est inoffensif pour l’homme. Il est même légèrement parfumé au men- thol pour éviter que les personnes exté- rieures, en particuliers les pompiers, ne

pensent à un incendie. “Ce produit est certifié par le centre national de protec- tion et de prévention” rappelle Jean-Pier- re Massardier. Enfin, ce générateur de brouillard est dis- cret. Cet équipement d’une puissance importante n’est pas plus encombrant qu’une enceinte de chaîne Hi-Fi ! En tout cas, il vient compléter l’ensemble de la

gamme des produits commercialisés par POLY Sécurité, une société qui a assis sa notoriété sur toute la région grâce à la qualité des produits qu’elle commer- cialise, à son écoute et à sa capacité à apporter des réponses adaptées à ses clients qui attendent la meilleure sécu- rité pour avoir l’esprit tranquille.

Rien d’étonnant donc à ce qu’elle ait la qualification de Centre expert Daitem. Un des produits que POLY Sécurité va présenter le 7 juin s’appelle “Bandit”, l’arme

Ce générateur de brouillard est discret.

ultime contre les cambrioleurs. Non, il ne s’agit pas d’une sirène. Référencé par Daitem, “Bandit” est un dispositif qui permet de remplir un espace d’un brouillard opacifiant en une poignée de secondes (28 m 3 par seconde). Sa den- sité est telle que pendant plusieurs minutes personne ne peut se repérer dans la pièce. Dans ces conditions, le cambrioleur est piégé. Impossible pour

POLY SÉCURITÉ Rue du Pré Brenot - Z.A.C. de Valentin 25048 BESANÇON 03 81 807 808 E-mail : poly-securite@poly-securite.com www.poly-securité.com

Le brouillard se répand en quelques fractions de secondes.

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