La Presse Bisontine 78 - Juin 2007

BESANÇON

La Presse Bisontine n°78 - Juin 2007

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AMÉNAGEMENT

Riche de ses 700 licenciés, le club de gymnastique bisontin est un des trois meilleurs français. Depuis quatre ans, il tra- vaille sur un projet de pôle espoir en gymnastique ryth- mique. Il attend toujours le soutien des collectivités. L a Presse Bisontine : Quel est le contenu du projet que vous préparez ? SPORT Un projet de pôle national Gym la Saint-Claude : le coup de gueule du président

Études engagées

Dans le cadre de la mise en service de la ligne à grande vitesse, le quartier de la gare Viotte doit devenir un des centres névralgiques de Besançon. Viotte, une gare en mutation

A vec la création de la nouvelle gare T.G.V. d’Auxon et l’émergence d’une zone d’activité dans son périmètre immédiat, la ville de Besançon envisage de donner un second souffle à la gare Viotte et au quartier qui l’entoure. L’équipement bisontin devra jouer pleinement son rôle de pôle économique structurant pour l’agglo- mération avec la mise en service de la ligne à grande vitesse à l’horizon 2012. Les enjeux sont multiples pour la munici- palité qui souhaite, pourquoi pas, voir émer- ger un Centre des Congrès et d’Affaires dans ce secteur. La réflexion est lancée également pour créer une ouverture auNord de la gare pour en faciliter l’accès aux transports en

commun, aux taxis ou encore aux véhicules légers. L’objectif est aussi de “permettre une desserte performante de tout le quartier par une ligne de transport en commun en site propre en lien avec le centre historique” indi- quent les services de la mairie. Des études sont donc engagées pour défi- nir avec précision les contours de ce projet de création du Pôle de Besançon Viotte qui deviendra à terme un des points névral- giques de la cité puisqu’il en est la porte d’entrée pour les visiteurs qui arrivent dans la capitale régionale. Une enveloppe de 300 000 euros est réservée à ses études qui doivent durer dix mois. T.C.

ne veut pas mettre plus que l’État. Et la ville nous dit qu’el- le veut s’aligner sur la Région ! Résultat, à ce jour, nous ne pouvons pas confirmer ce pro- jet, pourtant structurant pour toute une région. L.P.B. : Comment comptez-vous fai- re ? P.R. : Soit nous abandonnons le projet, soit nous le revoyons à la baisse. Ou alors, les col- lectivités nous entendent et le projet peut aboutir. Il faut qu’elles comprennent que l’in- vestissement que nous faisons, c’est pour au moins vingt ans. J’estime que 410 000 euros sur vingt ans, ce n’est pas irréa- liste. Une telle somme cor- respond à 2/3 du budget de fonctionnement annuel d’un club de handball local… Si personne ne bouge, c’est l’Al- sace qui récupérera ce pôle de formation, cette région est très intéressée pour l’accueillir.

des résultats que du nombre de licenciés et de formateurs, ressente une certaine frus- tration. L.P.B. : Quel est le coût d’un tel pro- jet ? P.R. : Il s’élève à 1,8 million d’euros pour une salle de 1 300 m2. Sur ce total, le club apporte en

Patrick Robert : Il y a quatre ans, nous avons racheté l’ancien cinéma Pax, rue Francis Clerc, et un bâtiment à côté. Notre projet est d’y faire un centre de formation gymnique. Ce projet est monté en synergie avec la Fédération Française de Gymnastique qui cherche à avoir en France un pôle espoir de gymnastique ryth- mique féminine, et en lien avec l’U.F.R.-S.T.A.P.S. et le club. L’idée sous-jacente est aussi de pérenniser les trois emplois équivalents temps plein que le club finance et de faire face à la demande des familles. On fait le constat qu’à Besançon, il n’y a, contrairement à toutes les villes qui nous entourent (Vesoul, Pontarlier, Ornans, Morteau…), aucune salle de gymnastique avec des gradins. Il est logique que notre club, situé dans le tiercé des clubs français tant du point de vue

“Le problème vient du Conseil régional.”

La Viotte est censée devenir un centre névralgique des affaires et du tourisme à Besançon.

autofinancement 285 000 euros, ce qui n’est pas négligeable. L’État, via les fonds de Jeunesse et Sports, a promis 270 000 euros. Il res- te donc 1,230 million d’euros à financer. Restent les trois collectivités locales : le Conseil général joue très bien le jeu, il a donné son accord pour 410 000 euros. Le problème vient du Conseil régional qui

Propos recueillis par J.-F.H.

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