MeeT and TRaVeL MaG n°80 novembre-décembre 2024

Anvers | Costa Brava | Lausanne | Londres | Luxembourg | Rotterdam | Stuttgart

L’europe en train

PAR ANNE GOLEC

Métropole, capitale, petite ville ou territoire, ces sept destinations européennes ont pour point commun d’êtres desservies par les trains à grande vitesse, selon un trajet compatible avec l’organisation d’une conférence, d’un séminaire ou d’un séjour incentive. À suivre, leur actualité dans le champ du Mice.

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L e train n’est pas une évidence pour les organisateurs d’évènement, du moins pas quand il s’agit de l’acheminement d’un groupe vers une destination hors de métropole. Mais l’option du rail a de plus en plus la cote. Au vu des prix croissants de l’aérien, elle peut être une option gagnante. Le choix de privilégier un mode de transport ayant un moindre impact sur l’environnement est aussi une tendance qui s’affirme progressivement. Nathalie Lanier, directrice des Voyages en Groupe pour la SNCF, en témoignait dans le Baromètre des meetings & events publié par Kactus et l’IFTM en septembre dernier : « Pour les grands groupes, le critère RSE est désormais incontournable. Il se traduit d’ailleurs comme un impératif dans les appels d’offres auxquels répondent les agences événementielles. Cela se reflète dans le nombre de devis que nous établissons, avec une croissance de plus de 30 % entre 2022 et 2024. C’est sans doute un peu moins vrai dans le monde des petites et moyennes entreprises. » Pour qui veut “décarboner” son évènement, cela commence en général par le poste du transport. En comparaison avec un trajet en avion, les émissions de CO 2 sont réduites de 95 % lorsqu’un voyageur emprunte le train selon Eurostar. Et TGV Lyria confirme que prendre le train entre la France et la suisse génère jusqu’à 30 fois moins de CO 2 que l’avion, y compris en intégrant l’empreinte carbone associée aux opérations avant et après le voyage, comme la production des rames et des infrastructures ferroviaires. Reste qu’inclure le train dans l’équation des évènements oblige à repenser largement ces derniers. La plupart des lignes à grande vitesse privilégie Paris, incontournable nœud ferroviaire, et ne permet d’accéder qu’à un nombre limité de destinations, en tout cas dans les délais impartis par l’agenda des entreprises. Autre enjeu, comment continuer de faire rêver en proposant des destinations de proximité, à portée de rail ? Un beau défi pour les organisateurs et une question qui devrait s’imposer de plus en plus.

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