MeeT and TRaVeL MaG n°80 novembre-décembre 2024

Paris et Berlin reliées en TGV, c’est pour le 16 décembre. Mais pas de record de vitesse à la clé puisqu’il faudra 8 heures pour parcourir en Ice 407 les 878 km qui les séparent. En cause, l’absence de liaisons à grande vitesse sur le sol allemand. Air France réinvente sa classe Premium Economy en Premium. Un changement de nom qui s’accompagne d’une montée en gamme de la cabine dotée de nouveaux sièges plus ergonomiques dont l’inclinaison est portée à 124°. D’ici à quelques mois 80 % de la flotte sera équipée de cette nouvelle classe Premium. À compter du 20 décembre, Oman Air va desservir Rome au départ de Mascate. À raison de 4 vols hebdomadaires (lundi, mercredi, vendredi et dimanche) opérés en Boeing 787-9 Dreamliner. Selon le classement établi par le cabinet Flightright , ITA Airways est la compagnie qui a enregistré le plus grand nombre de vols retardés au cours de l’été (45,64 %), suivie de Aegean Airlines (42,46 %), Swiss international Airlines (41,84 %) et Easyjet 41,8 %). Riyadh Air , la nouvelle compagnie aérienne saoudienne, devrait opérer ses premiers vols commerciaux au printemps 2025 si les retards de livraison des 737-9 commandés à Boeing sont rattrapés d’ici là. Riyadh Air annonce vouloir desservir 100 transporteur philippin, vient de passer commande de 70 Airbus A 321 neo, dont les premiers exemplaires lui seront livrer à partir de 2029. La compagnie low cost possède déjà 61 Airbus A 320 et A 321, ainsi que 9 gros porteurs A 330-800. destinations d’ici à 2029. Cebu Pacific , le plus gros

LE TRAFIC AÉRIEN PROGRESSE, MAIS PAS AUTANT QU’ESPÉRÉ Avec 9,5 milliards de passagers dans le monde en 2024 (4,1 milliards pour le trafic international et 5,4 milliards pour le trafic domestique), le secteur aérien enregistre une croissance de 10 % par rapport à 2023, traduisant une belle remontée en sortie de crise, même si la hausse a été nettement plus faible qu’en 2023 (+ 30,6 % sur 2022). C’est ce qui ressort de l’étude dévoilée par Airports Council International (ACI), qui note que ces chiffres

sont à peine supérieurs à ceux de 2019, période de référence, et nettement en décalage avec les prévisions de trafic d’avant la pandémie, lesquelles tablaient sur 10,5 milliards de passagers en 2024. En cause, la situation au Moyen-Orient qui a contraint les compagnies à modifier leurs routes, la guerre en Ukraine qui a interdit l’espace aérien sibérien aux compagnies occidentales, mais aussi les délais de livraison des nouveaux appareils qui pénalisent la plupart des compagnies. Malgré ces situations, ACI reste optimiste, la reprise progressive du trafic passagers internationaux et le retour de la rentabilité des compagnies entraînant une dynamique positive dans le secteur. ITA AIRWAYS

MONTE EN PUISSANCE

Celle qui a succédé en 2021 à Alitalia profite de vents favorables qui lui ont permis au premier semestre 2024 de réaliser 1,4 milliard de chiffre d’affaire, en hausse de 27 % par rapport à la même période de 2023. Durant ce semestre, ITA Airways a transporté 8,3 millions de passagers, le taux de remplissage de ses appareils ayant dépassé 79 %, deux points de plus qu’au cours de la même période de 2023. Des

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résultats qui tombent bien alors que le groupe Lufthansa vient de prendre 41 % du capital de ITA Airways pour un peu plus de 325 millions d’euros, se réservant le droit de monter à terme à 100 % du capital. Bruxelles a validé la transaction, sous réserves de quelques aménagements de lignes afin de préserver la concurrence des compagnies concurrentes. MEGA AÉROPORT EN POLOGNE

Le nouvel aéroport géant porté par l’ancien Premier Ministre conservateur Mateusz Morawiecki, défait lors des dernières élections

générales remporté fin 2023 par la coalition centriste, verra bien le jour, son successeur Donald Tusk l’a récemment confirmé. Le chantier de construction de cette plateforme géante a débuté entre Varsovie et Lodz, mais son inauguration n’est pas prévue avant 2032. À cette échéance, il devrait être l’aéroport le plus moderne d’Europe qui pourra accueillir 34 millions de passagers par an, sa réalisation s’accompagnant d’une modernisation générale des aéroports

régionaux du pays. La facture de ce nouvel aéroport international devrait s’élever à 10 milliards d’euros, non comptés les infrastructures annexes qui feront grimper la note à plus de 30 milliards. À noter qu’en marge de ce projet, l’État polonais prévoit un renforcement de la compagnie nationale LOT, laquelle devrait doubler sa flotte d’ici à 2032 avec plus de 130 appareils.

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