Journal C'est à Dire 94 - Novembre 2004

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R E T O U R S U R I N F O

ÉDITORIAL

Moins d’accidents, mais ils sont plus graves

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. D ans notre dernier numéro, nous avions consacré un article à l’enquête menée l’an dernier par la Direction Dépar- tementale de l’Agriculture (D.D.A.) concernant les épandages. Les services administratifs avaient conclu qu’un agriculteur du Doubs sur trois ne profitait pas des périodes propices de l’autom- ne pour vider sa fosse à lisier. La Commission de Protection des Eaux avait même annoncé que des contrôles par avion seraient effectués cet hiver pour repérer tout agriculteur qui enfreindrait cette interdiction d’épandage sur sol gelé ou enneigé. Cette annonce a fait réagir plus d’un agriculteur. “Comment fai- re quand on n’a une fosse de

Élan Voilà comme une entité admi- nistrative peut soudain se révé- ler être un formidable outil fédé- rateur. Avec la “célébration” du Téléthon chaque année, la com- munauté de communes du Val de Morteau forge son identité depuis 8 ans. C’est au tour du “petit dernier”, Le Bélieu, de montrer que la force mobili- satrice ne dépend pas du nombre d’habitants. Les 300 “mange-lards” ont su générer un véritable élan communau- taire de la part des 7 autres loca- lités du Val de Morteau, une nouvelle fois réunies sous la même bannière de la solidari- té. Ainsi se boucle, les 3 et 4 décembre 2004, ce premier “tour du Val” de la générosité. Le Bélieu, village-Téléthon relè- ve le défi. Ceux qui doutent de la capacité d’une si petite com- mune d’endosser les habits de village-Téléthon en seront cer- tainement pour leurs frais : c’est sans doute au Bas-de-la-Chaux que résonnera cette année un des plus forts échos de la soli- darité populaire. Au fil des édi- tions, on a l’impression que les participants à ce défi impulsé sur le plan local en 1996 - déjà - avec Morteau, ville télévisée du Téléthon, dépasse large- ment sa raison d’être, à savoir la mobilisation pour la recherche. Le Téléthon est presque deve- nu la grande fête annuelle de la communauté de communes du Val de Morteau à laquelle s’associent tous ses ressortis- sants. Les clivages entre com- munes sont oubliés, les rivali- tés de clocher enterrées, l’es- prit communautaire l’emporte, donnant là un exemple abouti de ce que devraient être au quo- tidien les relations intercom- munales. À croire que le Télé- thon aurait presque ici une por- tée politique…Sans oublier tout ce qui se fait ailleurs dans le Haut-Doubs, de Maîche à Pier- refontaine, il faut avouer que la dynamique insufflée dans le Val de Morteau ne s’est jamais démentie depuis ce soir de décembre 1996 où les camé- ras de télévision ont planté leurs objectifs sur le Val. Le retour de France 2 en 2005 à Morteau donnerait certainement l’élan supplémentaire pour les 8 pro- chaines années… ! Jean-François Hauser

A près une forte baisse liée à la politique dictée par l’ex- ministre de l’Intérieur Nico- las Sarkozy, le nombre de morts sur les routes de France a tendance à croître de nouveau. Dans le Doubs, à en croire les statistiques avancées par l’escadron départe- mental de la sécurité routière, on assiste au contraire à une légère baisse. Entre le 1 er janvier 2003 et le 31 octobre de cette même année, 264 accidents ont été recen- sés soit 44 tués et 342 blessés. Sur la même période en 2004, l’E.D.S.R. a enregistré 235 acci- dents soit 40 tués et 235 bles- sés. Entre les deux années, on constate une différence de 29 acci- dents, pour un nombre de tués qui est resté pratiquement stable. “Il y a certes moins d’accidents mais ils sont beaucoup plus violents” constate l’E.D.S.R. Pour cet esca- dron, le principal point noir reste le Haut-Doubs. “C’est là qu’il y a le plus d’accidents graves. Par contre, dans la région de Besan- çon, on assiste surtout à de la cas- se matérielle.” Faut-il pour autant parler de relâchement des auto-

mobilistes qui semblaient prendre l’habitude d’être plus vigilants au volant en levant le pied de l’accélérateur ? L’escadron départemental de la sécurité routière n’est pas aussi catégorique que cela. “On relève moins d’excès de vitesse, le phénomène du téléphone portable au volant tend à diminuer. La plupart des accidents sont avant tout liés à des conditions extérieures comme une chaussée glissante, même si le facteur humain n’est jamais écarté. Globalement, il y a une prise de conscien- ce des automobilistes, il faut voir maintenant si elle se confirme à long terme.” L’escadron départemen- tal de sécurité routière res- te attentif en sillonnant les routes du Doubs. Bientôt, il sera équipé d’un radar mobile pour renforcer encore les contrôles tant dans l’agglomération bisontine que dans le res- te du département. !

Épandages sur la neige : “On n’a pas le choix”

La communauté de communes reprend la patinoire de la combe Saint-Pierre

100 m 3 seulement et que l’on ne peut tenir qu’un mois et demi maximum ?” se demande Daniel Droz-Bartholet, agriculteur à La Chaux-de-Gilley. “Parfois, nous sommes obligés de vider l’hiver, bien que cela soit interdit” pour- suit-il. Pourtant, il existe des aides destinées aux exploitants qui souhaitent se mettre aux normes en changeant leur fosse. Mais tout le monde n’est pas éligible à ces aides. “Le zonage répond à une logique de bassins versants et de sensibilité au milieu natu- rel. Seules les zones où il y a dan- ger d’infiltration dans le milieu aquatique sont prioritaires pour l’attribution des aides” indique François Janex de la D.D.A.

“Nous ne sommes pas en zone classée pour avoir droit aux aides, poursuit l’exploitant de La Chaux. En plus, il faut avoir au moins 90 U.G.B. (unités de gros bétail). Et quand on n’est pas propriétaire, comment fait-on ? Mettre sa fos- se aux normes coûte au moins 22 500 euros. Je veux bien faire une nouvelle fosse mais sans aide, ça risque d’être compliqué. Si la Protection des eaux veut me la payer, je veux bien. J’ai l’impression qu’on cherche vrai- ment à nous faire arrêter l’agri- culture” ironise-t-il. Cet agri- culteur désemparé pose là un vrai problème qui pour l’instant, ne trouve pas de réponse satis- faisante. !

“A près le stade des Tuile- ries et la piscine, il sem- blait assez logique de reprendre cet équipement qui pré- sente comme les autres un inté- rêt communautaire” , souligne Lucien Rondot, le président de la communauté de communes du plateau maîchois. Cette décision a été officialisée par un arrêté pré- fectoral du 30 septembre 2004. Elle entraîne également la disso- lution du S.I.V.U., lequel avait été créé pour financer le projet et en assurer l’exploitation. La moitié de l’investissement avait été prise en charge par Charquemont qui sup- portait 50% du fonctionnement, le reste étant réparti entre les autres communes du S.I.V.U. au prorata du nombre d’habitants. Le trans- fert de compétence à la com- munauté de communes s’inscrit donc dans un souci d’équité. Jus- qu’à présent, il existait un tarif pré- férentiel pour les communes du S.I.V.U. “On ne pouvait pas main- tenir ce dispositif vis-à-vis de celles qui n’appartiennent pas à la com- munauté de communes en sachant qu’elles avaient elles aussi appor- té leur contribution à la création

de la patinoire. Pour éviter toute injustice, on a établi une seule et unique grille tarifaire.” La communauté de communes reprend la gestion du bâtiment d’accueil et de location de patins à glace. “On repart avec le même personnel embauché comme par le passé en contrat saisonnier.” L’an dernier en 3 mois et demi d’ouverture, 6 300 entrées avaient été vendues dont la moitié attri- buée aux centres d’accueil et aux scolaires. “La patinoire est ouver- te depuis le 21 novembre. On pro- pose de nouveau une location de patins gratuite le dimanche matin” , annonce Stéphane Brisebard, res- ponsable des activités sportives et touristiques à la communauté de communes. Pas d’autres nou- veautés à signaler au lancement de cette nouvelle saison. “On devrait connaître d’ici la fin de l’an- née les premiers résultats de l’étu- de d’aménagement du site de la Combe Saint-Pierre” note le pré- sident. Parmi les propositions inventoriées, l’une prévoit de cou- vrir d’un toit la patinoire. Une idée qui pourrait se concrétiser dans les prochaines années. !

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V A L D E M O R T E A U

Morteau

Agriculture

Après deux ans et demi de travaux, tous les apparte- ments et bureaux sont livrés. Il reste deux appartements de grande taille et un local commercial non occupé. “Point du jour” : plus qu’un local commercial disponible

Gare aux épandages d’hiver !

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/· REMHFWLI GH FH QRXYHO LPPHXEOHVLWXpDX%RLV 6ROHLOj0RUWHDX DQFLHQ QH XVLQH$OWHFK HVW GH SURSR VHU ´XQ QRXYHO DUW GH YLYUH HQ IDPLOOHµ GDQV XQ TXDUWLHU FDO PH j SUR[LPLWp GHV pWDEOLVVH PHQWVVFRODLUHV GHVFHQWUHVVSRU WLIV HW FXOWXUHOV HW j SUR[LPLWp GH OD YLOOH ORJHPHQWVVRQWUpSDUWLVGDQV FLVHeOLVDEHWK/DUWHDX GHO·DJHQ FH-HDQ 3LHUUH%HVDQoRQ,PPR ELOLHU ,OV VRQW YHQGXV GH j HXURV OH P µ &{WpEXUHDX[ ORFDX[pWDLHQW DX GpSDUW GLVSRQLEOHV /H SUH PLHUHVWRFFXSpGHSXLVSUqVG·XQ DQ SDU %ULJLWWH %RLOORQ 9LYRW KRPpRSDWKH /H VHFRQG VHUD RFFXSp SDU XQ FDELQHW G·RVWpR SDWKH G·LFLODILQGHO·DQQpH /H WURLVLqPHHVWWRXMRXUVHQDWWHQ WH G·XQ DFTXpUHXU ´&H ORFDO FRQYLHQGUDLWSDUIDLWHPHQWjXQH DXWUH SURIHVVLRQ SDUDPpGLFD OH HVWLPH eOLVDEHWK /DUWHDX GHX[EkWLPHQWV ´,O Q·HQUHVWHSOXVTXH GHX[ GHV JUDQGV DSSDUWHPHQWV GH SOXVGH P SUp

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est édité par “C.H.T. Diffusion” 5 bis, Grande Rue B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Gilliane Courtois, Jean-François Hauser. E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication

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Ont collaboré à ce numéro : Jean Hauser (mots fléchés)

Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Novembre 2004 Crédits photos : C’est à dire, A.F.M., Aldebert, Blues Boys, Damien Jouillerot, Marché de Noël Gilley, Téléthon Maîche et Pierrefontaine.

Villers-le-Lac

Un peu à l’étroit dans ses La fromagerie des Majors fait peau neuve

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