BATIR - N° 197

LE GROUPE BTP RMS : DES INITIATIVES POUR COMPLÉTER EFFICACEMENT LES SOINS La médiation animale améliore le bien-être des résidents Atténuer une angoisse, ouvrir au dialogue, alimenter des interactions brèves mais fondamentales. Voici quelques-uns des effets positifs (et démontrés !) de la médiation animale. Plusieurs de nos résidences médico- sociales y ont recours. Exemples à Pontault-Combault et Reims.

8

les résidents se détendent, s’ouvrent plus facilement à la discussion et parlent de leurs expériences passées avec les chevaux. » L’atelier a été rendu possible grâce à la bonne volonté d’une famille de résidents, propriétaires du centre équestre de La Courneuve (Seine-Saint-Denis). Des compagnons qui réactivent le lien social « Pour les résidents qui ont des troubles du comportement, la médiation animale est quelque chose de très apaisant , note Valérie Lagrevol, la directrice adjointe BTP RMS Le Parc. À leur entrée en Ehpad, les résidents ont naturellement tendance à se couper de toute vie sociale. Faire de nos établissements des lieux de vie à part entière aide à atténuer ce sentiment. Dans ce cadre, la médiation animale joue un rôle, incontestablement ».

Les animaux sont de plus en plus présents dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). Les professionnels de santé admettent aujourd’hui ouvertement les bienfaits de la zoothérapie. À la rési- dence BTP RMS Le Parc de Pontault- Combault (Seine-et-Marne) , cela fait déjà cinq ans que l’on sollicite nos amis les bêtes. Les chiens ont été les premiers à poser une patte dans l’établissement. Une fois par mois, deux chiennes, Aïka et Pink, accompagnent un éducateur pour des séances de médiation animale. Près d’une vingtaine de résidents participent à ces séances mensuelles ; ils y échangent des caresses avec ces "meilleurs amis de l’homme", partent avec eux faire une petite promenade, participent à des jeux de mémoire ou de parcours. « Je sélec- tionne les participants selon deux critères , détaille Isabelle Delzore, la psychologue à l’initiative de ces ateliers. J’invite les personnes les plus isolées, celles que l’on voit le moins dans les autres activités. Et je veille bien sûr à ce qu’elles possèdent un attrait naturel pour les animaux, le but n’étant pas qu’elles en aient peur ». Les effets sont assez impressionnants : « Des sourires apparaissent. Certains en rede- mandent. Ceux qui souffrent d’aphasie (trouble du langage) se mettent à dire quelques mots », se réjouit l’organisatrice. Les chiens n’ont pas l’exclusive de la médiation animale Depuis un peu plus d’un an, l’établisse- ment fait également appel aux chevaux. Six à sept fois par an, Cheyenne et Milord, deux magnifiques poneys de race Shet- land rendent visite aux résidents. Leur venue ne passe jamais inaperçue ! « Ils vont de lieu de vie en lieu de vie, du hall aux jardins, en passant par les chambres. Lorsque nos résidents les croisent dans les ascenseurs, ça fait tou- jours son petit effet  ! Plaisante Sandra Brunoni, l’animatrice de l’atelier. Habitués au contact humain, nos deux poneys se laissent caresser volontiers. À leur contact,

> JEAN D’ORBAIS, UNE RÉSIDENCE QUI A DU CHIEN ! Dans notre résidence BTP RMS de Reims (Champagne), la médiation animale a également trouvé sa place. Depuis deux ans, les résidents croisent régulièrement Niky, l’animal de compa- gnie du directeur. Arrivée à seulement quelques mois, la chienne de race Beagle a rapidement su détourner l’attention à son profit par sa nature joueuse et affectueuse. En parallèle, Clamie, Inouk et Illico, trois chiens guides d’aveugles, rendent éga- lement visite aux résidents, trois à quatre fois par an. La simple présence des Labra- dors suffit à illuminer les visages.

INTP 0104 IMPR V197

| 2 E TRIMESTRE 2019

| N°197

BÂTIR