GROUPE_CREDIT_COOPERATIF_DOCUMENT_REFERENCE_2017

RAPPORT SUR LE GOUVERNEMENT D'ENTREPRISE

RAPPORT DE GESTION DU CRÉDIT COOPÉRATIF

LES COMPTES DU CRÉDIT COOPÉRATIF

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

Événements postérieurs à la clôture et perspectives

Événements postérieurs à la clôture et perspectives

2.8

2.8.1

Les événements postérieurs à la clôture

Aucun événement important pouvant avoir une incidence sur les comptes sociaux ou consolidés n’est intervenu entre la date de clôture de l’exercice et la date d’établissement du présent rapport.

2.8.2

Les perspectives et évolutions prévisibles

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Prévisions pour 2018 : Une croissance française toujours raffermie En 2018, la croissance mondiale serait encore raisonnablement dynamique à 3,7 % l’an. Cela repousserait à 2019 le ralentissement probable de l’activité. Outre l’impact toujours possible d’une décélération plus marquée de l’économie chinoise, la cause pourrait provenir d’un risque croissant et non anticipé de réapparition de tensions sur les prix et les coûts salariaux au cours de l’année, surtout aux États-Unis, en lien avec la pression sur les facteurs de production et l’ampleur de la liquidité mondiale. Cependant, dans le scénario tendanciel généralement admis, cette embellie conjoncturelle resterait synchronisée entre les grandes zones économiques et a priori sans véritable dérive inflationniste, dans la mesure où le processus de soutien mutuel des économies, qui est susceptible de se développer, s’inscrirait dans le prolongement de 2017. Elle bénéficierait singulièrement du déroulement du cycle d’investissement productif, tant aux États-Unis qu’en zone euro, entretenu par une situation financière des entreprises toujours positive. Elle profiterait de l’effet de la prolongation des politiques de stimulation de l’activité : une normalisation monétaire probablement encore très graduelle et prudente de part et d’autre de l’Atlantique, sauf en cas de matérialisation inattendue d’une résurgence inflationniste ; la mise en place d’une réforme fiscale américaine certes moins ambitieuse, intervenant cependant en phase haute du cycle, avec par conséquent un impact plutôt inflationniste ; une politique budgétaire neutre voire accommodante dans les principaux pays de la zone euro. En outre, les prix du pétrole se stabiliseraient autour de 60 dollars le baril (Brent) au second semestre, après la hausse de début d’année. Sauf aléas géopolitiques, les pressions haussières seraient a priori contenues par la production non-conventionnelle américaine de schiste, qui repartirait nettement d’ici juin 2018, dans un contexte où les stocks, bien qu’en repli, demeurent élevés. La France, dont les indicateurs du climat des affaires ont retrouvé leurs points hauts de 2000 et de 2007, ne devrait pas échapper à ce mouvement favorable d’ensemble. Elle conserverait donc le rythme de progression observée en 2017 autour de 1,8 % l’an, avant de ralentir. La croissance resterait tirée par la vigueur de la demande globale et surtout par la résilience de l’investissement productif, ce dernier restant bien orienté. En effet, l’activité commencerait à buter sur des contraintes de capacités et des difficultés d’offre, qui seraient cependant aussi susceptibles de limiter l’ampleur de la reprise. En outre, la consommation apporterait un soutien un peu moins modeste à l’activité qu’en 2017, grâce à une diminution relative du taux d’épargne. Ainsi, le pouvoir d’achat augmenterait plus faiblement en 2018 (1,1 % l’an) qu’en 2017 (1,4 %), en raison des effets négatifs de calendrier des mesures fiscales pendant l’hiver et du sursaut certes modeste de l’inflation (1,3 %). Le taux de chômage atteindrait une moyenne annuelle de 9,1 %, contre 9,3 % en 2017. Les défis à relever par le gouvernement restent encore nombreux, les finances publiques devant être assainies et la compétitivité restaurée.

La Fed et la BCE craignent toujours de déstabiliser les marchés obligataires, pour éviter notamment de pénaliser les investisseurs institutionnels et les finances publiques. La Fed poursuivrait donc prudemment la normalisation monétaire déjà engagée, en réduisant la taille de son bilan et en relevant au moins trois fois le taux cible des Fed funds de 25 points de base par trimestre, compte tenu de l’augmentation encore modérée de l’inflation, du recul du chômage et de l’adoption d’une politique budgétaire plus complaisante par l’administration Trump. De même, la BCE diminuerait ses rachats d’actifs à partir de janvier jusqu’à fin septembre 2018 au moins, sans durcir ses taux directeurs avant 2019, la hausse des prix (1,6 %) demeurant encore en retrait de l’objectif cible des 2 %. En l’absence de signes tangibles d’accélération salariale, les taux longs remonteraient légèrement, en lien avec le durcissement monétaire très progressif et l’amélioration de l’activité. Au-delà d’un risque probable de volatilité venant d’une contagion avec les taux américains, l’OAT 10 ans pourrait atteindre un peu plus de 1,2 % fin 2018, contre une moyenne annuelle de 0,8 % en 2017. Perspective du groupe et de ses métiers En 2018, le groupe va poursuivre la mise en œuvre de son plan de transformation de sa banque de proximité présenté en février 2017 ainsi que son plan stratégique TEC 2020 annoncé le 29 novembre 2017, avec trois priorités : a) saisir les opportunités de la transformation digitale pour simplifier et personnaliser les offres et les outils, rendre les clients plus autonomes, générer de nouveaux revenus et pour gagner en efficacité ; b) prendre des engagements : } } envers les clients de la banque, en se différenciant dans la durée et en créant de la valeur pour les clients, via la mise en œuvre d’une expertise transversale dans les secteurs les mieux maitrisés, } } envers les sociétaires, en poursuivant les engagements envers la société et en finançant l’économie française, dans une logique de responsabilité et de croissance verte qui se traduit par le développement de la collecte d’épargne responsable, par le financement de la transition énergétique et par la réduction de l’empreinte carbone du groupe, } } envers les salariés, avec une promesse employeur forte en développant l’employabilité, en simplifiant l’expérience collaborateur, en promouvant la mixité, en attirant et en fidélisant les meilleurs talents ; c) des ambitions de croissance pour nos métiers : } } Banque Populaire : en développant le modèle affinitaire, notamment sur le marché de la fonction publique, } } Caisse d’Épargne : en servant tous les clients en adaptant le dispositif commercial selon leur profil.

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GROUPE CRÉDIT COOPÉRATIF DOCUMENT DE RÉFÉRENCE 2017

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