La Presse Bisontine 125 - Octobre 2011

LE GRAND BESANÇON

La Presse Bisontine n° 125 - Octobre 2011

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AUXON

Inauguration de la L.G.V. Le coup de com’ de Nicolas Sarkozy Si l’inauguration de la ligne à grande vitesse a été honorée par la présence du président de la République, elle n’a laissé aucune place aux présidents des collectivités locales qui ont participé au financement de ce chantier structurant.

Nicolas Sarkozy au milieu des agents de

R.F.F. massés sur la tribune. Il a passé une trentaine de minutes à Auxon.

L e 8 septembre,Nicolas Sar- kozy a fait le déplacement en Franche-Comté pour inaugurer la ligne à gran- de vitesse Rhin-Rhône. Il y avait des gendarmes en nombre, des

bus, des invités par centaines cantonnés par les services de sécurité sur le quai de la nou- velle gare d’Auxon en construc- tion, des élus de tout bord, des agents R.F.F. en tenue qui

avaient répété l’accueil à réser- ver au chef de l’État, bref une vraie mise en scène. Beaucoup de bruit pour un rendez-vous qui rassembla finalement à une pure opération de communica-

tion d’un candidat à l’élection présidentielle en campagne, bien orchestrée par des services de l’Élysée sur les nerfs. Une inauguration dites-vous ? Alors que les collectivités locales ont participé au financement de

à prendre la parole à la tribu- ne officielle où s’est exprimé le président Sarkozy. L’organisation les a ignorés, non pas en raison de leur couleur politique, mais parce qu’il n’y avait pas de pla- ce pour eux dans la visite expres- se du chef de l’État qui a coupé le ruban à Auxon. “C’est un rou- leau compresseur et on se retrou- ve en situation de spectateur” confie un proche de Marie-Gui- te Dufay. “Nous sommes heu- reux que la ligne à grande vites- se soit fonctionnelle. C’est indiscutable. En revanche, je constate qu’il y a un mépris des élus locaux. Si le T.G.V. se fait, c’est aussi grâce à l’implication des collectivités locales” rappelle Jean-Louis Fousseret qui a eu le sentiment d’avoir été baladé comme une plante verte lors de

cette journée. Marie-Guite Dufay qui a pris le train jusqu’à Belfort, n’a pas eu l’honneur de voyager dans le wagon du président. L’occasion ne lui a donc pas été donnée d’avoir une discussion républi- caine avec Nicolas Sarkozy. Nous retiendrons des propos tenus par le président de la République à Auxon sa volonté d’investir “comme jamais dans le ferroviaire. Nous devons tra- vailler sur le T.G.V. prochaine génération. La priorité du fer- roviaire, c’est quatre chantiers de L.G.V. en ce moment” a-t-il déclaré. Il a également expliqué vouloir donner “à la S.N.C.F. les moyens de ses ambitions” pour affronter les enjeux de demain à commencer par la concurren- ce. De la com' ?À voir à l’usage.

ce chantier à hauteur de 650 millions d’euros, ni la présidente de Région Marie- Guite Dufay, ni Claude Jeanne- rot président du Conseil général, ni Jean-Louis Fousseret pré- sident de l’Agglo, tous trois socialistes, n’ont été invités

“Investir dans le ferroviaire.”

NATURE Sentiers pédestres et V.T.T. Circuits rando : le plateau se met en marche La première tranche du schéma de circuits pédestres et V.T.T. du Grand Besançon est désormais accessible. 215 km de parcours balisés. A vec ses belvédères, ses crêtes, ses pla- teaux verdoyants et ses forêts ombra- gées, la partie sud de l’agglo offre un décor

Au menu du second épisode : renouveler l’opération sur la partie “vallée du Doubs”. “On n’a pas encore démarré”, pré- cise l’élu. Le chantier rando s’achèvera ensuite par l’équipement des autres sec- teurs du Grand Besançon. De façon à aboutir au maillage complet de l’ensemble de l’agglo. Montant global du projet (étu- de et travaux) : 155 000 euros avec des aides de la Datar à hauteur de 15 000 euros. Le

particulièrement bien adapté à la pratique de la randonnée et duV.T.T. Ce profil avantageux justifie probablement le choix politique de commencer par la partie “Massif du Jura” du Grand Besançon. “Il existait déjà des circuits balisés par différentes associations mais la démarche manquait de cohérence globale. D’où l’intérêt de réaliser un schéma des circuits pédestres et V.T.T. La finalité consiste aussi à développer le sentiment d’appartenance au sein de la communauté d’agglomération” , justifie Jean-Yves Pralon, vice-président délégué, char- gé de la culture, du tourisme et du sport. Initié en 2004, validé en 2006 et concrétisé seulement maintenant, ledit schéma ne fut pas un long fleuve tranquille. Si les circuits empruntent des chemins existants, ils pas- sent aussi chez des privés. Ce qui sous-entend de régler des questions foncières parfois très complexes avant d’aboutir à la signature d’une convention de passage qui définit les droits et devoirs de chaque partie. Le balisage, c’est l’affaire des entreprises d’insertion. Elles sont aussi intervenues pour améliorer la praticabilité des circuits. Résul- tat : 18 boucles pédestres et 6 boucles V.T.T. ont été mises en place sur les plateaux du Grand Besançon. Des balades à pied dont la durée varie de 2 heures à 4 h 30. Le profil de la zone permet de proposer des parcours V.T.T. de tous niveaux, sur des distances de 8 à 25 km. Coût de cette première tranche : 52 000 euros.

Pas encore de cartes papier.

Conseil général participe également en ver- sant 7 500 euros au titre du Plan Départe- mental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée. Les caractéristiques des sentiers sont d’ores et déjà consultables sur le site du Grand Besan- çon (www.grandbesancon.fr). “On peut faire les boucles seules ou s’appuyer sur les liaisons pour composer une sortie beaucoup plus longue” , précise Amélie, chargée du dossier au service culture, tourisme et sport. La randonnée à la carte. Sauf qu’en matière de cartes, il manque encore un support papier que les touristes apprécieraient peut-être de trouver dans les offices de tourisme. “On devra sans doute envisager la réalisation d’un sup- port cartographique” , reconnaît Jean-Yves Pralon qui ne serait pas opposé non plus à l’idée de s’appuyer sur ce réseau pour initier des actions promotionnelles en faveur de la randonnée. La tête et les jambes.