La Presse Bisontine 125 - Octobre 2011

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La Presse Bisontine n° 125 - Octobre 2011

R e n d e z- V o u s Théâtre “C’est encore mieux l’après-midi”

La Cancoillotte entre en scène. En octobre la compagnie théâtrale va faire rire le Petit Kursaal avec “C’est encore mieux l’après-midi”, une comédie de boulevard hilarante signée Ray Cooney adaptée par Jean Poiret. L’intrigue : Richard, député qui défend la vertu, espère rencontrer la secrétaire du Premier Ministre. Sa femme Christine qui devait aller au théâtre préfère passer l’après-midi avec Georges, le secrétaire gaffeur. Florentine Duray, membre de l’opposition est dans le même hôtel. Avec la directrice tenant son établissement d’une main de fer, un serveur anglais, une femme de chambre espagnole, une réceptionniste pointilleuse, le mari qui est parti faire du ski en Italie, tous les ingrédients sont réunis pour une comédie désopilante. Les portes claquent, les baignoires débordent… mais la morale est sauve ! Les bénéfices du spectacle seront reversés à trois associations humanitaires locales : Franche-Comté Alzheimer, A.S.A.M. Franche-Comté (Aide Aux Sans-abri de Madagascar), et Les Restos du Cœur à Besançon. VENDREDI 14 OCTOBRE À 20 HEURES - SAMEDI 15 OCTOBRE À 14 HEURES ET 20 HEURES DIMANCHE 16 OCTOBRE 15 HEURES - TÉL. : 06 63 64 29 22

Jean-François Verdier : “Le

concours des Jeunes chefs d’orchestre est une occasion unique de découvrir en quoi consiste le travail de chef.” (crédit photo Jean- Cyril Daenekyndt).

Photographie L’errance heureuse de Julie Clément

letto l’a démontré), une réflexion doit être engagée sur ce terrain lyrique. L.P.B. : Il semble malheureusement que les budgets alloués à la culture soient désormais trop restreints pour mettre en scène de grands spectacles clas- siques. Les délais pour monter un spec- tacle sont très courts (exemple Rigolet- to à Besançon), les équipes et les décors sont plus réduits. Ces questions bud- gétaires ne privent-elles pas le public d’un certain nombre d’œuvres qui ne peuvent pas être jouées (ou alors sur de grandes scènes nationales) faute de moyens ? J.-F.V. : Bien sûr, d’où le succès des opéras qui passent dans les ciné- mas et qui remplacent en quelque sorte l’art vivant local. C’est ras- surant parce qu’il y a du monde et c’est bien fait parce que ça vient du Met de New-York (Metropoli- tanOpéra).Mais c’est aussi inquié- tant parce que rien n’est réel en face des spectateurs. Cela risque d’entraîner une hyper-centralisa- tion vers les deux ou trois plus grands opéras dumonde.C’est com- me s’il n’y avait que deux profes- seurs de maths en France, diffu- sés par C.D.-Rom dans toutes les classes, sans contact avec aucun élève.La culture,laplace à lui accor- der notamment en terme de bud- get, est une question primordiale. Comme l’éducation, la culture est ce qui permet aux hommes de créer une meilleure société, plus inté- ressante, respectueuse, et créati- ve. “On s’occupera de culture quand on aura fait tout le reste ?” Force est de constater que les modèles qui minimisent l’importance de la culture et de l’éducation sont désé- quilibrés et fragiles. Ce qui peut améliorer le monde, c’est unique- ment ce que les gens auront dans leurs rêves et dans leur cerveau. C’est toute l’utilité de l’éducation et de la culture. L.P.B. : Quel regard portez-vous sur le festival international de musique de Besançon et auquel vous participez évi- demment avec l’orchestre ? J.-F.V. : C’est une belle manifesta- tion au passé long et prestigieux, qui offre une occasion pour les Francs-Comtois d’écouter quelques stars et grands orchestres, com- me le London Symphony cette année ou l’Orchestre de Munich l’an dernier. Notre orchestre est heureux d’y participer. Nous joue-

rons pour le concours et pour le concert de clôture, un concert fes- tif, avec trois chefs-d’œuvre fran- çais : l’Arlésienne dans son orches- tration d’origine, le Faune de Debussy et “le” Boléro de Ravel. Nous aurons le plaisir d’accueillir Nathalie Pernette,MohamedGuel- lati, et la grande violoniste Isa- belle Faust pour un concerto de Michael Jarrell, le compositeur du festival. L.P.B. : Vous êtes lauréat de plusieurs concours internationaux,quelle est la noto- riété du concours des jeunes chefs d’orchestre de Besançon dans lemonde ? J.-F.V. : Le concours est très res- pecté. Il offre un vrai lancement de carrière au vainqueur. Cela reste encore le concours qui a révé- lé Seiji Ozawa. Un concours pour jeunes chefs est une chose com- plexe à appréhender. La plupart des grands chefs n’ont jamais pas- sé de concours (Fürtwangler, Bern- stein, Solti, Toscanini, Boulez, Karajan, Abbado, Muti, Harnon- court, ou parmi les jeunes : Jor- dan, Jurowski, Harding…) Un concours pour jeunes musiciens, par définition, ne peut pas prendre en compte un élément essentiel pour un chef : l’expérience et le temps. C’est donc forcément un pari. Pour le public, c’est une occa- sion unique de découvrir en quoi consiste le travail du chef. Il y a une vraie fraternité qui se crée entre les candidats, malgré la concurrence dans ces concours, qui restent de beaux et durables souvenirs. L.P.B. : Que faudrait-il mettre en œuvre pour rendre ce festival plus populaire encore ? J.-F.V. : Nos amis du festival font très bien leur travail, c’est à eux qu’il faudrait poser la question, car il y a différentes approches possibles du terme “populaire”. L’an dernier, les musiciens de notre orchestre ont joué dans les rues et les quartiers pour “annoncer” le début du festival, tout le mon- de a été surpris d’avoir de la musique à la sortie des bureaux ou des magasins, les musiciens ont discuté avec les gens et ça a créé un lien immédiat. Les épreuves du concours et leur côté sportif peuvent également atti- rer un public nouveau et curieux. Propos recueillis par T.C.

Jusqu’au 28 septembre, la médiathèque L’Outo à Saône vous invite à découvrir deux fragments de l’œuvre de l’artiste photographe Julie Clément. Dans “Errance heureuse” et “Les instants suspendus”, le visiteur découvre un univers très particulier en noir et blanc, à la fois graphique et émotionnel. Julie Clément se joue des ombres et des contre-jours. La rencontre se fait à travers des images tout en contraste. Ici l’expression d’un regard qui se perd, là une scène végétale, une ambiance abstraite, le travail de Julie Clément flirte parfois avec la peinture. En regardant ces photos, le visiteur est confronté à une surprenante lecture du monde. “Marcher, attendre, rester des heures durant au même endroit. Saisir à un instant précis, à travers cette vieille boîte photographique, d’un inclinement de tête, comme une prière, un salut ou un merci respectueux explique l’artiste. Une distance, teintée de pudeur et de discrétion, vient sans bruit, ou si peu, révélée de ces instants suspendus.” A découvrir. JUSQU’AU 28 SEPTEMBRE - MÉDIATHÈQUE DE SAÔNE

Marché Zone Art, 11 ème

Pour sa 11ème édition, le marché d’art “Zone Art” accueille la brocante Électrocante dédiée à tout le matériel en lien avec le son ou la musique. Acheter, échanger, des vieux P.C., des machines musicales (sampler, boîtes à rythme…), des disques vinyles ou C.D., du matériel de sonorisation ou d’éclairage… Le festival Électro-clique investit la scène du marché Zone Art avec Bassculture radio show le vendredi après- midi et Open Mix & Live le samedi. 40 créateurs et artistes Zonartiens attendent de rencontrer le public pour lui faire découvrir leurs nouvelles créations. Pour découvrir les artistes et les créateurs et leur page perso : Zone Art : http://www.zone- art.org/marche.php?id=19 Animation scientifique pour les plus petits avec le mouvement associatif des Petits Débrouillards. MARCHÉ ZONE ART - VENDREDI 7 ET SAMEDI 8 OCTOBRE - PLACE GRANVELLE Sport Besathlon : kayak, course à pied et VTT La huitième édition du Besathlon se déroule dimanche 22 octobre sur le site de la Rodia à Besançon. Cette épreuve mêle kayak, course à pied et V.T.T. Elle est organisée par le club S.N.B. canoë-kayak, l’U.S. Prés de Vaux et l’A.S.P.T.T. Besançon. Le départ est programmé à 13 heures sur le parking de la Rodia. ÉPREUVES EN ÉQUIPE OU EN INDIVIDUEL : KAYAK : 6 KM, COURSE À PIED : 7 KM, V.T.T. : 14 KM. DIMANCHE 22 OCTOBRE - INFORMATIONS : HTTP://BESATHLON.WIFEO.COM/ RENSEIGNEMENTS AU 03 81 80 89 46

Chorale Les Chénestrels ont 50 ans Le chœur d’hommes dirigé par Laurent Agazzi fêtera ses 50 ans le mardi 18 octobre prochain à la cathédrale Saint-Jean. Composé de 25 choristes, le chœur bisontin a assis sa réputation sur un répertoire alliant musique contemporaine et répertoire sacré. “Le chœur les Chénestrels a été créé suite à la mort du père Blanc qui avait créé la manécanterie de Saint- Jean en 1935. Ses anciens élèves ont voulu poursuivre son œuvre” rappelle Daniel Mourey, un des membres du chœur. Régulièrement, les Chénestrels donnent des concerts à l’étranger. Ils représentent notamment la ville de Besançon auprès des villes jumelées avec la capitale comtoise. LES CHÉNESTRELS - MARDI 18 OCTOBRE À 20 H 30 CATHÉDRALE SAINT-JEAN - ENTRÉE GRATUITE

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