La Presse Bisontine 103 - Octobre 2009

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon

N° 103

Octobre 2009

2 €

Le troisième mercredi du mois

Mensuel d’information de Besançon et des cantons d’Audeux, Boussières, Marchaux, Quingey et Roulans.

- Les prix à Besançon quartier par quartier - et dans le Doubs, secteur par secteur - La première couronne victime de la crise - Les bons plans bisontins

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Passages Pasteur : encore du retard Les fouilles ont plombé le calen- drier du futur centre commercial du cœur de ville. Visite de chan- tier et nouveau planning.

IMMOBILIER : C’EST LE MOMENT !

p. 10 Le “tueur de microbes” débarque à Besançon

Lire le dossier p. 15 à 22

Un entrepreneur bisontin surfe sur la vague de la grippe A. p. 37 En Vert… et contre tous ? Les Verts se sentent pousser des ailes. À Besançon comme sur le plan régional. p. 32

La candidate P.S. aux régionales Marie-Guite Dufay fera-t-elle le poids ? Lire l’événement en p. 6 et 7

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Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - publipresse@wanadoo.fr

L’INTERVIEW DU MOIS

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La Presse Bisontine n° 103 - Octobre 2009

Apparences Dans le combat pour lʼinstant virtuel auquel se livrent à distance depuis plusieursmois déjà, la présidente de RégionMarie-Gui- teDufay et le secrétaire dʼÉtatAlain Joyan- det, cʼest sans douteM me Dufay qui mène aux points. Contrairement aux appa- rences. Ces apparences, elles sont pour- tant nombreuses. Premièrement, lagauche est divisée, gangrenée par ses intermi- nables discussions avec les Verts qui se sentent désormais pousser des ailes et par lʼétat de mort cérébrale du P.S. en France. Ensuite, Marie-Guite Dufay ne fait pas le poids par rapport au rouleau compresseur Joyandet qui a fait des quatre départements francs-comtois ses terres de labour privilégiés. Troisième- ment, la présidente actuelle est arrivée au sommet de la Région par les cir- constances malheureuses du décès de Raymond Forni et nʼétait là que pour assurer lʼintérim. Enfin, Marie-GuiteDufay nʼest pas lʼanimal politique quʼil faudrait pour maintenir cette Région à gauche. Mais ces mêmes apparences sont trom- peuses. Dʼabord, il apparaît sous le ver- nis que lʼunité affichée de lʼU.M.P. en rangs serrés derrière son leader vésu- lien ne soit pas si évidente que cela. Alain Joyandet cristallise autour de sa per- sonne autant dʼadmiration et dʼenthousiasme que de doutes. Car quel- le image a-t-il commencé à distiller aux yeux des Francs-Comtois en se mon- trant accroché comme bernique au rocher à son idée que lʼon pourrait à la fois être un brillant ministre et un excellent prési- dent de Région, ce qui nʼest dʼailleurs pas lʼavis de son ami président de la République. Ensuite, il y a les quelques maladresses liées à une communication peut-être trop enthousiaste qui lʼont fait se positionner inopportunément sur la crise du football bisontin. Mais à quel titre agissait-il vraiment ? La stratégie adop- tée jusquʼici par Marie-Guite Dufay, qui préfère travailler ses dossiers plutôt que de travailler ses salves anti-Joyandet, contrairement aux autres barons locaux du P.S., paraît en apparence timorée et pourrait faire dʼelle une candidate man- quant sérieusement de relief. Mais, plus finaude que certains voudraient lʼentendre, elle mise tout sur ce contraste - appa- rents - entre la petite postulante aux ambitions locales et le redoutable can- didat au destin national. Dans ce premier round virtuel, cʼest peut-être elle qui a marqué le premier point.AvantageMarie- Guite. Malgré les apparences… Jean-François Hauser Éditorial

SANTÉ

Il publie un livre

“Les médias en font trop

sur la grippe A”

L a Presse Bisontine : France 3 supprime l’émission sur la santé que vous animiez en prime time. La derniè- re a été diffusée le 21 septembre. S’agit-il d’un pro- blème d’audience ? Michel Cymes : La raison est double. D’abord il y a une question de programmation puisque le lundi soir sera désormais consacré aux docus. Il y a aus- si la question des audiences qui n’étaient pas très bonnes. Lors de la dernière émission, nous avons tout de même réuni 2 millions de téléspectateurs. Effectivement, on peut être déçu par l’audience. Pour ma part, je me dis que ce sont 2 millions de personnes qui ont appris les gestes qui sauvent. L.P.B. : À l’inverse les quotidiennes “Le magazine de la san- té” et “Allô docteur” que vous animez avec Marina Carrère d’Encausse sur France 5 cartonnent. Comment l’expliquez- vous ? M.C. : Il y a le duo avec Marina qui plaît aux télé- spectateurs. Ils remarquent notre attitude déten- due. On déconne ensemble. De cette manière, nous parvenons à faire digérer aux téléspectateurs des sujets parfois difficiles. Le fait que nous soyons médecins tous les deux nous donne de la crédibili- té. Les téléspectateurs viennent apprendre et cher- cher des informations qu’ils n’ont pas ailleurs. L.P.B. : La décision de France 3 peut surprendre, surtout dans le contexte actuel. On pouvait s’attendre à ce que le service public accorde une importance particulière au décryptage de sujets importants comme la grippe A à travers une émission comme la vôtre ? M.C. : Paradoxalement, la grippe A n’a pas joué en notre faveur. Les gens en entendent parler toute la journée. Le soir, quand ils rentrent chez eux, ils n’ont pas envie de se poser devant la télévision pour regarder une émission de santé. L.P.B. : Que pensez-vous justement du traitement médiatique de la grippe A ? M.C. : Aujourd’hui, je suis plus enclin à dire que les médias en fond trop. Trop par rapport à l’attente des gens dont une majorité n’est pas inquiète.Annon- cer chaque mort de la grippe A et en faire un évé- nement international, est excessif. C’est oublier les milliers de personnes qui chaque année décèdent de la grippe saisonnière. santé sur le petit écran. Le point sur son actualité. Animateur télé et médecin spécialiste, Michel Cymes décrypte chaque jour les questions de

“Il ne faut pas devenir virophobe.”

L.P.B. : Il y a de quoi devenir hypocon- driaque ? M.C. : Si par rapport à la grippe A les gens deviennent hypocondriaques et que la situation les incite à res- pecter des règles d’hygiène, comme se laver les mains régulièrement, alors ce n’est pas grave. Par contre, il ne faut pas devenir virophobe. L.P.B. : Vous signez aux éditions Jacob- Duvernet “Hypocondriaques, je vous ai compris”. Comment est venue l’idée de ce livre ? M.C. : C’est mon expérience de méde- cin qui m’a poussé à écrire ce livre. Lorsqu’en consultation je rencontre un hypocondriaque, je le vois tout de suite. L.P.B. : Pourtant, l’entame de chaque cha- pitre n’est pas de nature à rassurer les hypocondriaques. Par exemple, “j’ai une boule dans la gorge”, vous commencez par dire que ça peut être une tumeur, avant d’évoquer en fin de chapitre que c’est le plus souvent lié au stress ? M.C. : Quand je vois un hypocon- driaque, si je lui parle de choses bénignes, il ne m’écoute pas puis-

Michel Cymes lors des Mots Doubs : “J’ai été impressionné par le nombre de visiteurs et par l’accueil.”

qu’il est persuadé de souffrir d’une maladie grave. On arrive à la rassurer lorsque l’on comprend son problème. L.P.B. : Vous êtes un homme de télé, néanmoins vous conti- nuer à exercer votre métier de médecin spécialiste. C’est important pour vous de ne pas négliger la pratique de la méde- cine ? M.C. : Tout d’abord, j’ai fait 12 années d’étude de médecine. Ce n’était pas facile. Ensuite, j’ai tou- jours besoin du contact avec le patient. J’ai dû arrê- ter la chirurgie à regret. Mais je continue à consul- ter. Dans tous les contrats, qu’il s’agisse de radio ou de télévision, une des conditions est que je puis- se continuer à consulter deux matinées par semai- ne. L.P.B. : Quelle impression vous a laissé le salon du livre les Mots Doubs auquel vous avez participé à Besançon ? M.C. : C’était génial. J’ai été impressionné par le nombre de visiteurs et par l’accueil. Franchement, j’ai été également surpris par le nombre de per- sonnes qui ont assisté à la conférence que j’ai été invité à animer. C’était très sympa et décontracté. J’ai trouvé ça super.

L.P.B. : Que vous disent les gens que vous rencontrez dans les salons ? M.C. : Ils viennent pour me voir et me serrer la main. Dans la majorité des cas, ce sont toujours des mots gentils. Mais il arrive parfois qu’on me demande une consultation du genre “Vous qui savez tout doc- teur, que pensez-vous de ce doigt qui me fait mal ?” Parfois, il s’agit de choses très personnelles, com- me cette dame qui se plaignait de démangeaisons au niveau de ses parties intimes (sourire). Évi- demment, je réponds poliment que je ne fais pas de la médecine de foire. L.P.B. : Quels sont vos projets pour la télé ? Vous reverra-t- on en première partie de soirée ? M.C. : Il y a aura des prime times sur France 5 dès le mois de décembre. J’ai d’autres projets qui sont pour l’instant sur le bureau de France Télévisions.

est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction :

Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Régie publicitaire :

Propos recueillis par T.C.

Besançon Médias Diffusion - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Octobre 2009 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Bisontine, B.A.P.A., Chambre des notaires du Doubs, Citadelle, Le Citron Vert, R.F.F., Ségécé.

À lire “Hypocondriaques, je vous ai compris” Éditions Jacob-Duvernet

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RETOUR SUR INFO - BESANÇON

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La Presse Bisontine n° 103 - Octobre 2009

La mairie renforce le dispositif Free Pass

L’actualité bouge, les dossiers évoluent.

BESANÇON

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LaPresseBisontinen°101-Juillet-août2009

COMMERCE

117 adhérents Le Free Pass facilite la ville Le petit jeton que les commerçants distribuent à leurs clients donne droit à une heure de stationnement gratuit. Aujourd’hui, l’union des commerçants veut passer à la vitesse supérieure.

La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’A.R.D. sort de sa réserve

L es commerçants du centre- ville ont sans doute été entendus. Il y a deux mois, l’Union des commerçants de Besançon réclamait que la mai- rie “ investisse plus sur ces jetons. Nous avons proposé que ce soit l’union qui gère les commandes de Free Pass. La mairie a inventé un produit génial, il faut qu’elle y croie jusqu’au bout” disait Jérôme Cart, le président de l’Union. Car le reproche principal des consom- mateurs concernait le nombre insuf- fisant de jetons en circulation. Même si 107 000 jetons avaient été dis- tribués en 2008, certains commer- çants n’avaient plus de stocks. “ 4 000 demandes de jetons ont été

formulées par les commerçants, qu’on ne peut pas satisfaire faute de stock. Et quand le client râle parce qu’il n’y en a plus chez son commerçant, c’est normal” plai- dait Jérôme Cart. Selon nos informations, le sou- hait des commerçants aurait été entendu, notamment par l’adjointe à la circulation Nicole Weinman qui se serait engagée à recom- mander 10 000 nouveaux jetons Free Pass. 3 000 jetons auraient été déjà livrés et 7 000 autres doi- vent l’être d’ici le mois de décembre. Une bouffée d’air pour les 117 commerçants adhérents au Free Pass et surtout pour les consommateurs.

“O n ne comprend rien au Free Pass, aucun commerçant ne le donne pour le même prix !” “Les com- merçants le gardent pour eux et pour leur famille !”“Onn’entrouvenullepart !” Que n’a-t-ondéjàentendusurcepetitjeton,bien pratique, que les commerçants bisontins sont censés donner à leurs clients à partir d’un certain montant d’achat. Le précieux

la pertinence de cet outil destiné à “faire revenir les clients au centre-ville” , l’union des commerçants lance un nouveau plan d’actionetdecoordination. D’abord,désor- mais, tous les commerçants seront soumis à la même règle : le Free Pass sera donné àpartirde50eurosd’achat. “C’étaitlesou- hait de la plupart d’entre eux” note Chris- telleDupin,responsableadministrativede l’union. “Mais cela n’empêche pas les com- merçants, s’ils le souhaitent, de faire une fleuràleursbonsclientsetd’enoffrirmême s’iln’ontpasfaitpour50eurosd’achat.Mais la ligne officielle pour tout le monde, c’est désormais 50 euros.” Le second engagement des 117 commer- çantsadhérentsauFreePassestdesigner unecharteàtraverslaquelleilss’engagent à distribuer le jeton de manière active à leurs clients. Les enseignes jouant le jeu serontreconnaissablesàl’autocollant“Free Pass” qu’elles apposeront sur leur vitrine. Le troisième point du dispositif lancé par l’union, c’est la prospection de nouveaux adhérents Free Pass. “Notre objectif est d’atteindreles150àlafindel’année” ajou- te M.Cart. Leparadoxe,c’estquecetoutilestparticu- lièrementappréciéparlesclientsducentre- ville. “Actuellement,il y a 4 000 demandes de jetons formulées par les commerçants, qu’on ne peut pas satisfaire faute de stock. Et quand le client râle parce qu’il n’y en a plus chez son commerçant, c’est normal.”

sésamedonnedroit,soitàune heuredeparkinggratuiteau centre-ville soit à un trajet surlesbusduréseauGinko. Alorscesremarquessont-elles fondées ? “Ouietnon répond Jérôme Cart,le président de l’union des commerçants de Besançon. Oui parce que chaque commerçant établis- sait jusqu’à maintenant ses propresrèglesdedistribution et non, car cet outil marche très bien. 107 000 jetons ont été distribués en 2008. Pour les commerçants qui jouent bien le jeu,c’est un vrai bud- get.” Le Free Pass est finan- céà50%parlaVilledeBesan- çon,àl’initiativedudispositif, à 25 % par le commerçant,à 20 % par l’union des com- merçantsetà5%parlaC.C.I. du Doubs. Alors pour améliorer encore

“4 000 demandes qu’on ne peut pas satisfaire.”

Jérôme Cart`(à droite), et Adrien Pou des commerçants lan campagne de promoti

Alorsl’uniondescommerç du pied à la mairie pour plussurcesjetons. Nousa ce soit l’union qui gère le Free Pass. La mairie a in génial,ilfautqu’elleycro Parce que le Free Pass,ça

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L’ Agence Régionale de Développement à qui La Presse Bisontine a consa- cré deux pages dans son der- nier numéro, est souvent stig- matisée, notamment par l’opposition régionale, pour son manque supposé de résultats. L’actuelle présidente de Région, Marie-Guite Dufay, monte au créneau. Pour elle, “il n’est pas question de remettre en cause l’existence de l’Agence” en qui elle renouvelle toute sa confian- ce. Interrogée sur le sujet, M me Dufay estime que “l’A.R.D. est victime d’un fonctionnement institutionnel qui n’est pas clair entre les différentes collectivi- tés. Je revendique ce domaine d’intervention qu’est l’économie et dans ce cadre, l’A.R.D., qui est encore jeune, a toute sa pla- ce. Tous les décideurs écono- miques estiment que le territoi- re de la région est la bonne taille pour le volet économique. L’A.R.D. a toute ma confiance.” L’A.R.D. semble décidée à mieux communiquer sur ses missions et le travail de ses 17 collabo- rateurs. Pour preuve, le 18 septembre dernier, à Bourguignon (région de Pont-de-Roide), l’A.R.D. par-

ticipait à l’inauguration de l’atelier chaudronnerie de l’entreprise Def-Tec, originaire de Toulou- se et spécialisée dans le dépoussiérage et la filtration, pour laquelle l’Agence régiona- le a joué un rôle non négligeable. Joe Beaufils, le dirigeant de cet- te entreprise nouvellement ins- tallée dans le Doubs reconnaît que dans ce dossier, l’Agence Régionale de Développement de Franche-Comté est “un inter- locuteur qui nous a permis de nous orienter dans notre recherche de soutiens. L’A.R.D. a suivi notre dossier avec beau- coup de sérieux et d’efficacité.” Def-Tec devrait ainsi bénéficier de plusieurs aides : une aide à la création d’emploi de 25 000 euros pour l’embauche du premier cadre (Conseil géné- ral du Doubs), une aide à l’investissement de 39 000 euros pour l’achat de machines (Conseil régional) et une aide à la création d’emplois de 50 000 euros. En 6 mois d’activité, le site de Bourgui- gnon qui emploie 9 personnes et réalise près de 500 000 euros de chiffre d’affaires a déjà réa- lisé les objectifs fixés pour la première année d’activité.

Priorité à l’emploi des jeunes

A vec un taux de chô- mage qui atteint désormais les 10 % de la population acti- ve, le département du Doubs se situe bien au-delà de la moyenne nationale (9,1 %). Le taux de chômage franc- comtois est à 9,7 % au deuxiè- me trimestre 2009, il n’était que de 6,8 % un an aupara- vant, soit un bond de 38%d’une année sur l’autre, record natio-

nal absolu. Les quelques signaux encourageants, notamment la vigueur actuelle de l’industrie automobile, ne doivent pas mas- quer la réalité des chiffres. Peu- geot annonce l’embauche de 800 intérimaires nouveaux pour faire face à l’activité mais c’est à peine 10 %des 8 000 emplois intérimaires supprimés depuis un an en Franche-Comté. Et dans ce tableau peu relui- sant, ce sont les jeunes qui

sont les plus malmenés : le nombre de demandeurs d’emplois de moins de 26 ans a augmenté de près de 39 % dans notre région, contre 32,7 % sur le plan national. Face à ce constat, le préfet de Franche-Comté a été contraint de présenter les mesures que l’État propose pour tenter d’enrayer ce phénomène. Un “plan jeunes” qui tient en plu- sieurs points : aide à

l’embauche d’apprentis (une prime de 1 800 euros pour les employeurs), l’aide à l’embauche en contrat de pro- fessionnalisation (aide jusqu’à 2 000 euros), aide à l’embauche des stagiaires (prime de 3 000 euros) et promotion des emplois passerelle, ce contrat d’un an dans les collectivités censé permettre au jeune d’acquérir une première expé- rience professionnelle dans des métiers offrant des débouchés dans le secteur concurrentiel. Les objectifs de la Franche- Comté pour 2010 sont précis : 700 apprentis en plus, 810 contrats initiative emploi ou encore 708 contrats passerel- le. Ces chiffres ne sont en fait que la déclinaison régionale des objectifs nationaux. Évi- demment trop simplistes pour coller parfaitement à la conjonc- ture qui seule, guidera les résul- tats sur le plan de l’emploi des jeunes.

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BESANÇON

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JEU Jusqu’à 5 millions d’euros Les casinos promettent le gros lot

COMMERCE Fermé en 2003 Lueur d’espoir pour le Plazza Lumière Après le faux espoir “Bizzbee”, une nouvelle enseigne s’est positionnée pour reprendre l’espace laissé libre il y a déjà six ans par l’ancien cinéma Plazza Lumière.

Pour faire face à la concurrence de la Française des Jeux et d’Internet, pour juguler la baisse d’activité ressentie depuis 2008, les casinos se regroupent et lancent un jackpot commun.

produit attractif pour faire venir une nou- velle clientèle dans nos établissements” avoue Christian Godet, le directeur du casino de Besançon qui emploie 96 sala- riés. Au total, 331 machines à sous sont connectées entre elles. “92% des sommes engagées par les joueurs sont redistri- buées” précise Emmanuel Boisgontier, le directeur du casino de Lons-le-Sau- nier. Ce nouveau concept doit permettre d’enrayer l’inexorable baisse de fré- quentation des casinos français depuis 2008. Plusieurs raisons expliquent cet- te diminution qui atteint les - 17 % à Besançon par exemple : l’interdiction de fumer, le contrôle d’identité systéma- tique à l’entrée, la féroce (et illégale) concurrence des jeux d’argent sur Inter-

C’ est “une enseigne qualita- tive de vêtements pour fem- me” , genre Zara (mais ce n’est pas Zara…) qui devrait venir occuper les 450m 2 du rez-de-chaus- sée de l’ancien cinéma Plazza Lumière, à l’angle de la rue des Granges et de la rue Morand. L’information est distillée pru- demment par la Ségécé (groupe Klépierre), refroidie par l’épisode avorté l’an dernier, annonçant l’installation de l’enseigne Bizz- bee (vêtements et accessoires pour adolescents, émanation desmaga- sins Jules). Cette dernière avait renoncé à son implantation à cau- se d’une conjoncture économique qui s’annonçait moins favorable. L’architecte de cette enseigne de prêt-à-porter féminin a visité le Plazza cet été, la piste est sur le point d’être confirmée à en croi- re la S.E.D.D. (actuel propriétai- re des lieux) et la Ségécé, en pas- se de signer le compromis de vente. “La signature devrait être effecti- ve d’ici la mi-octobre” assure la Ségécé. Le permis de construire est dépo- sé, il est purgé de tous les recours. La C.D.E.C. (autorisation d’implanter une surface com-

L a somme de 220 000 euros décro- chée il y a moins d’un mois au casi- no de Besançon par un joueur chan- ceux risque de paraître presque dérisoire par rapport à ce que les casi- notiers locaux promettent aujourd’hui. Une centaine de casinos français - dont Besançon, Lons, Luxeuil… -, ont uni leurs forces pour lancer le plus gros réseau mondial de casinos interconnectés et à la clé, un “Magic jackpot”.

Le principe est simple : des machines dédiées dans chaque casino (il y en a 4 à Besançon) sont reliées entre elles et à partir d’une mise de 1,50 euro (trois fois 50 centimes), un jackpot commun à ces cent casinos gonfle au fur et à mesure des sommes glissées dans tous les ban- dits manchots connectés au réseau. “Le jackpot pourra monter jusqu’à 4 ou 5mil- lions d’euros. Il peut tomber avant, certes, mais l’idée est bien d’offrir un nouveau

merciale) est obtenue, il ne reste plus qu’à parapher l’accord avec cette future enseigne dont la Ségé- cé tait encore le nom par pru- dence. Six à neuf mois de travaux seront nécessaires à la Ségécé, puis trois à quatre mois de tra- vaux d’aménagement pour la futu- re enseigne avant de voir se rou- vrir les portes de l’ancien Plazza Lumière, dont l’enseigne s’est éteinte il y a maintenant six ans. 150m 2 de bureaux à l’étage seront également mis à la vente. J.-F.H. Une “enseigne qualitative de vêtements féminins” doit remplacer l’ancien cinéma désespérément vide depuis six ans.

net. Ce “jackpot progres- sif multisites” est la der- nière trouvaille des casinos pour faire rêver les joueurs. Au 17 septembre, jour du lancement officiel de ce concept, le jackpot avait déjà dépassé les 330 000 euros. Et il mon- te, il monte… Les casino- tiers estiment que cette cagnotte alléchante de plu- sieurs millions d’euros pourra tomber “trois ou quatre fois par an.” J.-F.H.

331 machines à sous connectés entre elles.

Christian Godet, directeur du casino de Besançon :

“On veut susciter l’envie.”

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L’ÉVÉNEMENT

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MARIE-GUITE DUFAY

FERA-T-ELLE LE POIDS ?

Le 1 er octobre, la présidente de Région Marie-Guite Dufay devait être officiellement dési- gnée par ses pairs comme la candidate officielle du P.S. aux prochaines élections régio- nales, en mars prochain. Ce premier palier franchi, elle devra gérer les rapports de force avec les autres composantes de sa majorité actuelle. Son principal adversaire reste néan- moins l’U.M.P. Alain Joyandet, qui, jusque-là et même s’il existe a priori une incompatibilité entre une fonction de membre du gouvernement et président d’un exécutif local, comptait sur sa stature ministérielle pour faire basculer la Région à droite. Quels sont les atouts de la présidente Dufay, comment se démarquera-t-elle ? Le marathon électoral est lancé. Officielle le 1 er octobre Marie-Guite Dufay entame sa mue Présidente en exercice, elle devra progressivement se muer en candidate à poigne pour tenter de barrer la route aux ambitions affichées de son principal adversaire, l’U.M.P. Alain Joyandet. POLITIQUE

“M arie-Guite et ses porte-flingue”, feuilleton de l’automne dont le premier épisode a eu lieu le 5 septembre der- nier au siège du P.S. Au centre, Marie-Guite Dufay, présidente sortante du Conseil régional de Franche-Comté, can- didate à sa propre succession. Autour d’elle, les hommes forts du P.S. local qui tapent à qui mieux mieux sur le candidat U.M.P. Alain Joyandet. Elle, polie, reste fidèle à sa réputation de femme respectueuse, elle ne prononcera même pas une seule fois le nom de son futur adversaire principal. Ses voisins s’en sont chargés pour elle ce jour-là, quand elle s’est presque excusée d’avoir convoqué les journalistes pour officialiser ce que tout le monde savait déjà : sa candidature aux prochaines régionales. Elle a donc laissé à d’autres le soin de traiter Alain Joyandet de “clone de Sarkozy” (dixit Pierre Moscovici), de “Père-Noël avec sa hotte de secrétai- re d’État” , ou de vilipender le secrétaire d’État omniprésent aux quatre coins de la Franche-Comté. Marie-Guite Dufay veut s’en tenir à un bilan, à un projet. “Elle n’est pas dans le bling-bling” confie un de ses proches soutiens.

Ses atouts - Elle nʼest pas la spécialiste des coups dʼéclat. - Sa simplicité, sa proximité. - Avoir un mandat unique et revendiquer le non-cumul. - Être la présidente sortante. - Ne fait pas de “lʼanti-joyandisme” primaire. - Être une femme.

Une besogneuse, “un bourreau de travail” selon ses proches, qui préfère bosser ses dossiers que ciseler la phrase assassine. Le scoop qu’elle a annoncé ce jour-là, c’est “l’envie qui m’anime. Sur- tout en ce moment, à l’heure où les collectivités sont mises à mal, méprisées, et que le P.S. laisse l’impression d’être un parti vide d’idées et de sens, cela à cause notamment d’une mauvaise repré- sentation de la société à l’intérieur de ce parti.” Après le 1 er octobre et sa désignation officielle en tant que tête de liste P.S. aux régionales de mars prochain, la présidence se

muera progressivement en candidate. Elle promet de ne pas brusquer les choses. “Je mets un point d’honneur à être présidente jusqu’au bout. Le temps de la campagne viendra au dernier moment” dit- elle. “Elle fera une campagne “à la Marie-Guite” insiste Jean-Louis Fousseret. Comme on la connaît : simple, authentique, sans esbroufe.” Mais une cam- pagne “à laMarie-Guite” suffira-t-elle pour s’imposer dans la vraie première grosse bataille électorale qui l’attend en mars prochain ? J.-F.H.

Ses faiblesses - Son manque dʼenvergure nationale. - Son sens du consensus. - Le rouleur compresseur “Joyandet”. - La conjoncture économique régionale. - Être une femme.

Une campagne “à la Marie- Guite”.

COMMENTAIRE

Renouvellement d’un tiers “Œil pour œil dent pour dent, ce n’est pas mon truc”

L a Presse Bisontine : Vous sen- tez-vous dans la droite ligne de votre prédécesseur Raymond Forni ? Marie-Guite Dufay : Complètement et je le revendique. J’ai pris sa succession dans les circonstances que l’on sait dans l’idée d’assurer

n’avait pas pu terminer. Je me suis coulée dans le moule. L.P.B. : Et le goût du pouvoir a pris le dessus ? M.-G.D. : Le pouvoir de trancher, c’est forcémentmotivant.Aujour- d’hui, je ne vois pas pourquoi je ne continuerais pas. Autant il y a deux ans on m’a poussé à prendre la succession de Ray- mond Forni, autant cette fois-ci, je suis dans une certaine logique de continuité. L.P.B. : La position des Verts vous irri- te ? M.-G.D. : Il y avait la possibilité de créer une vraie dynamique

dès le départ, c’est regrettable. Je suis pantoise quand j’entends aujourd’hui certains d’entre eux proposer de faire une campagne commune avec nous et qu’en même temps ils préparent leur propre liste ! Une nouvelle fois, on assistera à une cuisine élec- torale d’entre deux tours, cela se jouera sur le rapport de force à l’issue du premier tour. Après, on s’étonne que les Francs-Com- tois n’y comprennent plus rien ! L.P.B. :Vous souhaitez apporter du sang neuf avec des candidats issus des quar- tiers et des jeunes. Et les sortants ? M.-G.D. : Je suis favorable à un renouvellement de plus d’un tiers

des candidats dans notre équi- pe. L.P.B. :Face à un adversaire de la trem- pe d’Alain Joyandet, il va falloir mon- trer les dents ! M.-G.D. : Je ne pense pas que c’est en épousant les armes de l’adversaire que l’on peut réus- sir. Œil pour œil dent pour dent, ce n’est pas mon truc. J’aurai à cœur de défendre un projet, pas d’attaquer mes adversaires. Lui fait son travail de ministre, moi je fais mon travail de présiden- te de Région. Chacun avec ses armes. Les Francs-Comtois juge- ront. Propos recueillis par J.-F.H.

son relais, sans autre plan pré- cis que de ter- miner aumieux le mandat en cours. J’étais trop proche de Raymond Forni pour ne pas avoir envie de faire ce qu’il

Marie-Guite Dufay : “Ce n’est pas en attaquant l’adversaire que l’on fait avancer le débat.”

“On assistera à une cuisine électorale.”

La Presse Bisontine n° 103 - Octobre 2009

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La candidate sans chichi Simplicité, proximité, écoute, pédagogie… C’est ainsi que la présidente de Région compte mener campagne. CAMPAGNE Son cabinet renforcé

“M arie-Guite ne fait pas partie de ces gens qui vous tapent dans le dos ou vous fait la bise quand elle ne vous connaît pas. C’est de la retenue, du respect vis-à- vis de ses interlocuteurs” dit d’elle Jacques Moniotte, un de ses fidèles, qui devrait jouer le rôle de directeur de campagne. À travers ce soutien,Marie-Gui- te Dufay souhaite certainement faire passer l’image d’une fem- me de terrain, de terroir, proche et sans chichi. Cette femme aux origines cantaliennes, née dans un pays rude et authentique, a donné à son demi-mandat de présidente,ce caractère-là,simple et franc. Loin de la distance froi-

a renforcé son cabinet de deux nouvelles recrues, dont Jacques Nodin, ancien S.G.A.R. (secré- taire général aux affaires régio- nales), un commis de l’État à la retraite qui connaît sur le bout des doigts les rouages de l’administration. “Il n’y a aucun lien avec la campagne. Je l’ai engagé il y a plusieurs mois déjà pour ses compétences dans le domaine de la formation et de l’emploi” assure M me Dufay. De son côté, l’U.M.P. attend jan- vier pour lancer la cavalerie lour- de. En attendant,le parti de droi- te vient de relancer une grande campagne d’adhésion de nou- veaux militants. J.-F.H.

de et du faste qui transparais- saient de son défunt prédéces- seur. Sur la forme, elle est donc en totale opposition avec Ray- mond Forni.Marie-Guite Dufay mise sans doute beaucoup sur ce sens des vraies valeurs. “Ce n’est pas une posture assure Jacques Moniotte. Sonmanque apparent de chaleur qu’on lui reproche par- fois, ce n’est que du respect. Elle porte des valeurs dont on a grand besoin aujourd’hui.” “Ma cam- pagne, je la ferai en défendant ce qui m’est cher, un bilan plus qu’honorable et des idées pour cette région” glisse la présidente sortante. En coulisses, depuis quelques mois, elle affûte ses armes. Elle

Son directeur de campagne sera Jacques Moniotte, maire de Foucherans et son ancien suppléant aux législatives de 2007.

ANECDOTE

CRITIQUES

Ils sont déjà

La droite

en campagne…

commence

à flinguer

O n ne sait encore rien des intentions de Jean-François Humbert, qui reste, jusqu’à preuve du contraire, le chef de file de l’opposition régionale. Se rangera-t-il sagement, sera-t-il le candidat surprise à sa propre succes- sion ? Il reste, comme souvent, encore évasif à ce sujet, se réfugiant derrière “la loi électorale qui n’est pas encore com- plètement claire sur les futurs mandats” et “l’envie qui sera la mienne le moment venu” … Pas de scoop à attendre du sénateur… Seule information, il reste toujours aussi disposé à mettre le doigt où ça fait mal et lance les hostilités sur le terrain du bilan. “Marie-Guite Dufay n’a pas du tout changé au plan des orientations politiques données par Raymond Forni. On est toujours dans le registre de l’augmentation de la pression fiscale. La gauche a récupéré 40 millions d’euros de recettes fiscales supplémentaires par an. Pour en faire quoi ?” se demande M. Humbert. Il brandit les chiffres sur un autre thème, celui des lycées, pour étayer son propos : “En 2003, le budget éducation était de 79 millions d’euros, sur 303 mil- lions de budget global. En 2009, il est toujours aux alentours de 78 millions, mais un budget global de 473 millions !” Moyens de l’institution en hausse, pression fiscale, résultats économiques insuffisants… La gestion Marie-Guite Dufay est déjà la cible de la droite régionale.

ANALYSE

Son principal adversaire

L’anti-joyandisme primaire ne paiera pas “L e vrai adversaire, c’est Alain Joyandet. Il a une façon d’être, de penser, d’agir qui rappelle furieusement cel- le du président de la République. Il paraît cloné sur Sarkozy. Je ne voudrais pas que la Franche-Comté ait à sa tête un Sarkozy local. Alain Joyandet ne doit pas devenir pré- sident de cette Région.” Ce commentaire n’est évidemment pas signé de Marie-Guite Dufay, elle émane de Pierre Mos- covici qui, à l’image de la plupart des soutiens de la prési- dente de Région, a décidé de faire d’Alain Joyandet le prin- cipal sujet de la future campagne. Et les élus P.S. jurassiens de s’offusquer que le secrétaire d’État soit venu inaugurer un salon à Lons-le-Saunier, n’attendant même pas la prési- dente de région pour couper le ruban. Et Jean-Louis Fousseret de s’émouvoir d’avoir reçu un cour- rier d’invitation émanant du secrétaire d’État pour la der- nière Foire comtoise, “une manifestation que j’organise en tant que président de la S.E.M. Micropolis. le comble !” s’indigne le maire de Besançon. Seule la présidente de Région ne prononcera pas une seule fois le nom de son futur adversaire. Peut-être a-t-elle com- pris la leçon nationale que l’anti-sarkozysme primaire n’a jamais servi les intérêts de la gauche. Alors pour la Franche- Comté, ce sera sans doute la même chose avec l’anti-joyan- disme primaire… Les atouts d’Alain Joyandet - Son aura nationale. - Sa présence sur le terrain franc-comtois. - Sa nature de “bête” de la politique”. - Lʼimpression dʼunité de la droite. - Son ambition. Les faiblesses d’Alain Joyandet - Sa volonté de cumul des fonctions. - Sa médiatisation. - Son opportunisme (lʼaffaire du B.R.C.). - Son ambition.

Marie-Guite Dufay visitait l’entreprise Péquignet dans le quasi-anonymat, quatre jours seulement après le passage remarqué d’Alain Joyandet.

La droite dégaine sur l’augmentation des dépenses de l’institution : “753 000 euros pour le magazine “Franche-Comté Mag”, 140 000 pour la seule mise à jour du site Internet de la Région, 160 000 euros juste pour des réunions de l’Agenda 21. À ce tarif- là, on sait où partent les impôts des Francs- Comtois. On oublie l’intérêt général. À ce titre- là, Marie-Guite Dufay est dans la droite ligne de Raymond Forni” commente Nathalie Ber- tin, conseillère régionale U.M.P. M. Humbert enchaîne au rayon “économie” : “Les emplois- tremplin n’ont pas prouvé leur pertinence. Chacun d’eux coûte à la collectivité 45 000 euros sur 3 ans. De notre côté, nous avions fait 10 000 contrats régionaux emploi-formation, qui avaient coûté chacun 9 000 euros à la collectivité. On voit la différence !” Ces premières attaques de la bataille des régionales, bien entendu, elle les réfute en bloc. “De telles accusations sont des men- songes !” La présidente de Région promet d’y répondre dès la prochaine séance publique du Conseil régional, le 30 octobre. J.-F.H.

L e 4 juillet dernier, à Mor- teau, dans le Haut-Doubs. Alain Joyandet est en visi- te dans l’entreprise Péquignet, il annonce que l’État débloque- ra une enveloppe de 3 millions d’euros pour soutenir le déve- loppement de cette firme hor- logère (voir le dénouement rocambolesque de l’affaire en page 34). Une fois de plus, les caméras et les photographes sont là. Le coup médiatique est réussi, les militants U.M.P. du Haut-Doubs ravis et la conseillè- re régionale maire de Morteau Annie Genevard aux anges. Quatre jours plus tard, le cabi- net de la présidente de Région informe la presse que Marie- Guite Dufay, en visite dans le Haut-Doubs sur le thème de l’économie,visitera…l’entreprise

Péquignet. Pas de caméra, un seul photographe (celui de La Presse Bisontine) et la franche impression que la présidente socialiste cherchait à “rattra- per le coup” et occuper le ter- rain. Trop tard. La visite de la présidente est passée quasiment inaperçue. Si la campagne des régionales ne débute officielle- ment que quelques semaines avant le scrutin, il y a bien long- temps que les deux principaux prétendants se livrent concur- rence. À une distance parfois un peu trop proche pour être jugée totalement sincère. Pour se démarquer totalement de ses adversaires, M me Dufay devra sans doute acquérir une autre qualité : le sens de l’anticipation. J.-F.H.

“De telles accusations sont des men- songes !”

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 103 - Octobre 2009

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LES VAÎTES

Le porte-parole du quartier “On ressent une crainte

de la démocratie à Besançon” Le porte-parole

de l’association Les Vaîtes revient sur quatre ans d’actions pour défendre les intérêts de ce quartier

croque-en jambe, mais d’apporter notre pierre à la réalisation d’un nouveau quartier. Le 18 juin dernier, en réunion publique, Jean-Louis Fous- seret a reconnu que l’association avait apporté beaucoup au quartier des Vaîtes. L.P.B. : Vers quoi va évoluer le combat de votre associa- tion qui au départ voulait éviter que les propriétaires expro- priés se fassent spolier ? É.D. : Nous allons continuer à donner nos idées. Charge à la ville de retenir les meilleures. On ne va pas seulement s’attacher à la négociation du prix du foncier. Nous sommes aussi vigilants sur l’idée même de l’éco-quartier. On nous dit qu’il se composera de logements serrés. Mais pour qu’il soit vivable, cela signifie qu’il faudra y interdire la voiture. Donc ne devront habiter là que des gens qui acceptent de ne pas avoir leur voiture garée en bas de chez eux. En disant cela, c’est le fondement même du projet que l’on remet en cause. Nous souhaitons que la mairie aille au bout de ce raisonnement, elle qui pour l’instant a décidé de privilégier les logements serrés et de garder la voiture. Elle fait plaisir aux écolos et aux automobilistes. L.P.B. : Les élus sont-ils disposés à vous écouter ? É.D. : Je suis déçu par le manque d’écoute. Ma déception, c’est que ces hommes-là ne sont mus que par le désir d’exercer le pouvoir et les ambi- tions personnelles, plus que par l’intérêt géné- ral. L.P.B. : Comment pensez-vous les habitants de Besançon perçoivent votre action ? É.D. : Quand on est amené à parler avec des Bison- tins d’autres quartiers de l’avenir des Vaîtes, les gens sont persuadés que la mairie a renoncé à son projet. Tout cela parce qu’il ne s’est rien pas- sé sur le terrain. J’ai le sentiment que tous les grands projets et en particulier d’urbanisme, mais aussi des sujets importants comme le tram- way, passent au-dessus de la tête du citoyen lambda . Les choses sont peut-être en train de changer. En même temps, quand on voit la Chambre de Commerce et de l’Industrie réagir au projet de tramway six mois après que la déci- sion ait été prise, alors que les entreprises vont contribuer au financement de cette infrastruc- ture, c’est révélateur. L.P.B. : Après cinq ans, ne redoutez-vous pas de vous essouffler ? É.D. : Le danger est de lasser. À un moment don- né, je suis monté au créneau d’une façon trop personnelle. J’ai fini par m’effacer car le danger est de trop personnaliser l’action qui est celle d’un quartier et pas d’Éric Daclin. Nous menons un combat contre une forme d’autisme de la part des hommes politiques qui veulent sauvegarder leur pouvoir sans le partager. En revanche, je constate que Jean-Louis Fousseret s’est consi- dérablement amélioré dans la conduite des débats politiques et des réunions publiques. L.P.B. : Que proposeriez-vous pour que le débat politique soit plus ouvert et plus consistant ? É.D. : Ce serait intéressant de filmer le conseil municipal et pourquoi pas de le retransmettre sur Internet. Je crois que cette initiative donne- rait davantage de consistance aux débats et nos élus feraient plus attention à leur attitude. Propos recueillis par T.C. Repères Lʼassociation Les Vaîtes a été créée en 2005 en réaction à la présentation de lʼavant-projet de P.L.U. (plan local dʼurbanisme) par la muni- cipalité. Le document indiquait que 2 000 loge- ments devaient être construits dans ce quartier bisontin encore caractérisé par ses larges espaces verts. Pour les besoins du projet, plusieurs habi- tants devaient être expropriés. Le chantier nʼa pas encore démarré.

de Besançon face à la municipalité.

L a Presse Bisontine :Ne pensez-vous que l’association Les Vaîtes donne l’impression aujourd’hui de défendre l’intérêt de quelques propriétaires plu- tôt qu’un intérêt collectif ? Éric Daclin : C’est une question qu’on s’est posée depuis le début, à savoir est-ce que nous allions constituer une association de propriétaires qui veulent agir pour défendre un prix d’indemnisation, ou alors élargir notre action ? Nous avons choisi la seconde option car les pro- priétaires ne détiennent pas le calme du quar- tier. Il y a des gens qui aiment venir ici pour se promener. Ces personnes-là sont également mobi- lisées à nos côtés pour défendre les Vaîtes. Nous sommes 275 membres actuellement. L.P.B. : Mais des membres de l’association y ont adhéré dans le but de défendre un intérêt personnel ? É.D. : C’est déplorable. En effet, des propriétaires qui ont eu gain de cause, n’adhèrent plus aujour- d’hui à l’association. Il s’agit de personnes dont la maison ne sera plus démolie. Ils ont sauvé leur pré carré et hop, terminé. C’est une erreur de raisonner ainsi car, par expérience, on sait que la mairie peut revenir sur ses décisions. Nous constatons qu’en proportion, parmi l’ensemble des personnes motivées par l’association, il y a eu une désaffection plus impor- tante de propriétaires qui ont eu gain de cause dans cette affaire que de personnes qui fré- quentent le quartier pour la balade. L.P.B. : Où est l’intérêt collectif ? É.D. : Des gens se sont déjà fait exproprier à un prix de 3,81 euros le mètre carré. Défendre un prix de terrain plus élevé sur ce quartier peut peut-être faire référence pour d’autres quartiers confrontés à des expropriations.ÀVallon du Jour et Franois, les gens se sont fait exproprier pour une bouchée de pain. Ce n’est pas normal. Com- me nous sommes nombreux, nous parvenons à nous faire entendre. Si nous étions trois “pay- sans”, le rouleau compresseur de la Ville serait déjà passé par là.

Éric Daclin : “Nous menons un combat contre une forme d’autisme de la part des hommes politiques.”

É.D. : Nous n’avons pas cette prétention d’informer les Bisontins. Nous l’avons fait sur le projet de tramway car il concerne le quartier. Il est légi- time que nous intervenions dans ce dossier auquel nous ne sommes pas opposés. Nous disons que la ville nous raconte des histoires en expliquant que le tramway coûtera 220 millions d’euros. Ce sera plus que cela ! Elle a choisi de réaliser un tram-fer, ce système est le plus durable mais c’est aussi le plus cher. Notre crainte est que la ville se lance dans des investissements qu’elle ne pourra pas assumer au regard notamment de la situation économique locale. L.P.B. : Acceptez-vous que l’on vous objecte d’être une association politisée en opposition avec l’équipe munici- pale ? É.D. : Six mois avant les élections municipales, nous avons décidé de lever le pied afin d’éviter justement d’apparaître comme une association politisée.Malgré tout, dans les réunions publiques qui ont suivi, nous avons servi de cible pour les élus. L.P.B. : Avez-vous été personnellement contacté pour rejoindre une liste électorale ? É.D. : J’ai eu des propositions pour rejoindre une liste d’opposition lors des dernières élections municipales. J’ai refusé. Entrer dans l’opposition était le meilleur moyen de discréditer l’association. L.P.B. : La majorité vous a-t-elle approché ? É.D. : J’ai été surpris que l’équipe sortante ne nous sollicite pas justement. Elle était en fait

persuadée que notre mouvement était politique par nature et opposé à Jean-Louis Fousseret. Or, je ne suis encarté dans aucun parti. L.P.B. : La municipalité laisse-t-elle suffisamment de pla- ce à la démocratie participative ? É.D. : Je suis surpris que dans une ville socialis- te, qui est censée prôner la participation des citoyens à la vie politique, on ressente au contrai- re une crainte de la démocratie. Les élus ont des idées, ils les exposent. Les propositions qui vien- nent des habitants les dérangent. Ils estiment souvent qu’elles contrecarrent leurs plans alors qu’elles sont là pour les enrichir. Cette crainte de la démocratie se ressent également au niveau des conseils de quartier qui sont clairement enca- drés par la municipalité. L.P.B. : Faut-il comprendre que si la concertation portait ses fruits, une association comme Les Vaîtes n’aurait pas lieu d’être ? É.D. : Les élus ne font pas de concertation mais de l’information. Depuis 2005, la population a été informée mais pas concertée sur le projet d’aménagement du quartier. Cependant, la mai- rie nous considère comme des interlocuteurs qui ont une légitimité, avec lesquels il faut compter car nous avons une forme de pouvoir sur le quar- tier. Le fonds de commerce d’un politique est de soigner son image. Par sa démarche, un groupe comme le nôtre a été capable de mettre en exergue les erreurs des élus. C’est le seul levier que nous avons activé pour faire avancer nos idées. Le but de notre mobilisation n’est pas de leur faire des

“C’est une partie d’échecs de la mairie.”

L.P.B. : Vous avez mené des opéra- tions coup-de-poing, comme “Les Vaîtes voient rouge” qui ont eu un écho médiatique. Comment la mairie a perçu cette manière de faire ? É.D. : La mairie a joué de cela. Elle a d’abord communiqué avec force et maladresse sur le pro- jet d’aménagement du quartier. Dès que nous avons commencé à agir, elle a fait plus attention à sa communication, avant de la stopper totalement six mois avant les élections municipales. C’est une partie d’échecs de la mairie. En avançant son projet dans l’ombre, elle espère ne pas rencontrer d’opposition et espé- rer ainsi la déliquescence de notre association. Mais ça ne marche pas. Pourtant, avant les élections, nous avons rencontré Jean-Louis Fousseret qui s’était engagé à nous voir une fois par trimestre. Cela n’a jamais été respecté. L.P.B. :Avez-vous le sentiment de jouer un rôle d’observateur attentif de la vie de la ville et d’informateur des Bison- tins ?

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 103 - Octobre 2009

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RÉHABILITATION Économie d’énergie Les bâtiments des abattoirs préparés pour l’avenir Plus d’un million d’euros ont été investis pour

SPORT

Patinage artistique

Un nouveau

club de patinage Après le dépôt de bilan, un nouveau club de patinage artistique fait sa mue : le Besançon association patinage artistique.

rénover les locaux des abattoirs de Besançon. La modernisation des

L e basket et le foot bisontin n’ont pas été les seuls à connaître la déprime. Le patinage a connu les mêmes tur- pitudes. Obligé de déposer le bilan il y a quelques mois, le Besan- çon Skating Club a disparu.Vient de naître le Besançon associa- tion patinage artistique (B.A.P.A.) lequel fait à nouveau chauffer la glace de la patinoire Lafayette de Besançon depuis le début de la rentrée scolaire. Ce nouveau club devait organiser (le 26 sep- tembre) une journée portes ouvertes avec des ventes de patins et de costumes. L’objectif de l’association est simple : organiser des compéti- tions et former les jeunes au pati-

U n peu de plus de 1,5 million d’euros ont été investis cette année dans des travaux de modernations des locaux des abattoirs par la S.A.I.E.M.B. Cette socié- té d’économie mixte dans la laquelle la Ville de Besançon et la C.A.G.B. sont partie prenante, est chargé d’entretenir les 7 900 m 2 de bâtiment depuis le plan de sauvetage en 2007 de la S.I.C.A.-G.A.B. qui exploitait les abattoirs. À l’époque, dans l’opération, Franche-Comté Éle- vage et la Société Bisontine d’Abattage (S.B.A.) ont repris l’exploitation. “Les travaux concernent toute la réfection du réseau de production de froid et de chaud. Une partie de l’étanchéité du bâtiment qui était hors d’âge a été rénovée, ainsi que la station de traitement des eaux” indiquent les services de la S.A.I.E.M.B. L’opération comprenait également des locaux sociaux et vétérinaires. La modernisation du parc immobilier et en particulier le travail sur les réseaux, permet aux abattoirs d’optimiser leur sur la consommation de gaz, d’électricité et d’eau. réseaux permet de réaliser des économies importantes

nage artistique, du niveau ini- tiation jusqu’à la compétition de haut niveau avec trois heures de préparation physique hors gla- ce dont une séance obligatoire pour les compétiteurs. Des stages sont organisés pen- dant les vacances scolaires et des groupes ont été créés (baby club, détection, loisirs, intuition, adultes ou compétition) avec un entraî- neur diplômé. L’association est dirigée par Anne Peiffer.

Besançon association patinage artistique : 03 81 81 12 51 ou triple_axel@hotmail.fr

Une étude est en cours pour équiper les abattoirs de capteurs solaires qui permettraient de chauffer l’eau.

performance énergétique. “On réalise plus de 50% d’économie sur la consom- mation de gaz. La consommation sur les postes électricité et eau recule à son tour de 25%. Si nous réalisons des économies importantes en eau, c’est parce que la tech- nologie précédente, nécessaire au fonc- tionnement des abattoirs, qui a été chan- gée, était elle-même gourmande en eau.” Le bâtiment est ancien. Mais la S.A.I.E.M.B.l’a entièrement remis à niveau pour qu’il réponde aux normes euro- péennes. Ce projet de rénovationa d’ailleurs été retenu comme opération exemplaire

par l’A.D.E.M.E. France (Agence de l’envrionnement et de la maîtrise de l’énergie). Une distinction qui pousse la S.A.I.E.M.B. à aller plus loin dans la démarche. Elle a engagé une étude pour voir s’il est possible d’installer des cap- teurs solaires sur le bâtiment dans le but de chauffer l’eau utilisée par l’abattoir. “Sur l’immobilier, nous avons fait ce qu’il fallait pour mettre le parc aux normes. Le gros du travail est fait. Mais si on peut encore améliorer les choses,nous le ferons.” T.C.

Le Skating club de Besançon a déposé le bilan. Place au B.A.P.A. et de nouveaux dirigeants.

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