La Presse Bisontine 68 - Juillet-Août 2006

Mais que fait Besançon pour le TOURISME ? 10 LE DOSSIER I

P OLITIQUE DU TOURISME Un schéma pour l’automne Le tourisme franc-comtois cherche les moyens de se relancer Avant-dernière région française sur le plan du tourisme, la Franche-Comté peine à rattraper son retard. C.R.T., C.D.T., ville, agglomération, tout le monde s’occupe pourtant du tourisme.

aux nécessités actuelles du tourisme, l’amé- lioration de l’hébergement, la création d’une structure touristique qui coordonnemieux les initiatives menées dans le domaine du tou- risme et la professionnalisation des acteurs régionaux du secteur - le schéma vise d’ici 2010 à atteindre les 2%de part demarché au niveau national contre 1,5 % actuellement, soit 500 000 nuitées supplémentaires, avec un doublement du nombre de nuitées étran- gères et une augmentationde+50%des retom- bées économiques pour les sites de visites. Mais la Région n’est pas la seule à s’occuper de tourisme. À la ville de Besançon, mais aus- si à la communauté d’agglomération - où la compétence est partagée avec les communes - et au Département qui vient depuis décembre 2005 de créer son comité départe-

mence à comprendre que c’est une richesse éco- nomique non délocalisable. Mais il y a une cul- ture à acquérir. On a encore trop tendance à croire que le tourisme est quelque chose de spon- tané” , constate Patrice Ruelle, le directeur de l’office de tourisme de Besançon. “On a bien avancé. Avant, on attendait le touriste derriè- re le comptoir.” Depuis 2002, le chiffre d’af- faires des visites est passé d’un niveau “ridi- culement bas” de 23 000 euros à 180 000 euros annuels. Les choses changent donc, mais lentement. Au niveau de la Région, le comité régional du tourisme devrait adopter à l’automne son sché- ma régional de développement du tourisme. Organisé autour de six axes essentiels - l’amé- nagement des grands sites naturels, l’adap- tation des grands équipements touristiques

“T out le monde s’est cassé les dents sur la raison du manque de noto- riété de Besançon et jamais per- sonne n’a été capable d’y répondre. Sinon onaurait agi.” Ce constat - pour lemoins désabusé - émane d’Yves Tardieu, vice-prési- dent de la Communauté d’Agglomération du Grand Besançon (C.A.G.B.), chargé du tou- risme. Depuis des années, la Franche-Comté stagne dans les profondeurs du classement des régions touristiques françaises. En 2005, elle était au

19 ème rang français en termes de nuitées, der- rière le Limousin et comptabilisait seulement 1,5%des séjours réalisés enFrance. Des résul- tats en recul de 10,5 % pour les séjours des touristes français par rapport à 2004. La bais- se est encore plus forte concernant les tou- ristes étrangers (- 12,9% sur les nuitées d’hô- tel et - 2,7 % sur les campings). Est-ce à dire que l’économie du tourisme est condamnée en Franche-Comté et àBesançon ? “Surtout, jus- qu’à il y a peu, on ne ressentait pas le besoin de faire du tourisme. Cela change, on com-

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