Journal C'est à dire 237 - Novembre 2017

R E T O U R S U R I N F O

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L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Annie Genevard (presque) au perchoir

ÉDITORIAL Essoufflement Cette année, le Téléthon du Haut-Doubs sera “piloté” depuis Paris par un membre de l’A.F.M., faute de coordinateur local sui- te au départ de ce dernier qui a quitté la région. Le Téléthon 2017 se retrouve donc orphelin ici de son moteur. On se souvient de l’énergie incroyable qu’avaient déployée les coordinateurs locaux du Téléthon, notamment Pierre Vaufrey pendant des années, puis Jean Garreau plus récemment. Faute de combat- tants, l’édition 2017 sera donc celle de la transition. Finis les grands chapiteaux bondés, pla- ce à la sobriété. Si ces formules plus légères enthousiasment moins, elles auront en tout cas le mérite d’éviter une escala- de d’investissements dont le Téléthon du Haut-Doubs avait bien failli ne pas se remettre il y a quelques années. Mais sans doute derrière cette situation actuelle y a-t-il une lassitude, légitime, de ceux qui se sont investis sans compter pendant des années, plusieurs décen- nies pour certains. Une lassitu- de aussi du public qui aime- rait peut-être changer des tra- ditionnelles soupes aux pois et autres bars à champagne ou à huîtres ? Il est peut-être temps de réfléchir à d’autres concepts pour remobiliser les foules : un trail spécial Téléthon reliant les villages des communautés de communes concernées ? Pour- quoi pas, c’est la grande mode en ce moment. Une grande action via les réseaux sociaux ? Autre idée à creuser. Ce Télé- thon 2017 en mode bémol n’em- pêche pourtant pas la rédaction de C’est à dire de consacrer, fidèlement comme elle le fait depuis plus de vingt ans, son dossier de fin novembre à cet- te cause médicale. Le format plus modeste de ce Téléthon 2017 n’enlève rien à ces dizaines de bénévoles qui continuent à mettre les bouchées doubles pour animer le week-end des 8 et 9 décembre et œuvrer pour la recherche médicale. Car dans l’ombre ou sous les projecteurs, l’attente des malades reste la même, et leur espoir intact de voir un jour le miracle de la gué- rison s’opérer grâce aux pro- grès de la recherche. n Jean-François Hauser est édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 E-mail : redaction@publipresse.fr Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner. A collaboré à ce numéro : David Aubry. Imprimé à Nancy Print - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Novembre 2017 Crédits photos : C’est à dire, A.F.M., Aquatis, A.T.P. Beugnon, I. Chatelain, Harmonie, Novoparts, A. Tissot.

Prison avec sursis pour l’ancien maire des Fins

L e 8 novembre, Gérard Colard, ancien maire des Fins et son fils Franz, ont comparu devant le Tribunal Correctionnel de Besançon. Il est reproché à celui qui occupa la fonc- tion de premier magistrat de la commune de 2001 à 2014, d’avoir favorisé le cabinet Fracotec dirigé par son fils, dans les marchés de maîtri- se d’œuvre. Il aurait “procu- ré ou tenté de procurer un avantage injustifié.” Par ailleurs, Franz Colard aurait “sciemment recelé des hono-

raires d’un montant de 253 718,32 euros” entre 2006 et 2013. À diverses reprises, le principe de libre concur- rence propre aux marchés publics n’aurait donc pas été respecté dans les appels d’offres passés par la com- mune des Fins. À la barre, Gérard Colard s’est défen- du en expliquant qu’il n’a pas eu l’intention de commettre une prise illégale d’intérêt, tentant d’atténuer sa res- ponsabilité en invoquant un manque d’information. On l’aurait “mal informé.” On sait

un “auto-stoppeur”. “Normal” répondent les porteurs du pro- jet parce qu’il est rapidement pris en charge (le temps d’at- tente moyen a été estimé à 192 secondes). Une expli- cation qui convainc peu. “Cer- tains peuvent craindre de ne pas trouver une voiture pour revenir” indique une source qui suit le projet. Initiative du projet Covoitura- ge de l’Arc jurassien, Taxito propose un système d’auto- stop organisé entre Morteau et La Chaux-de-Fonds, en passant par Le Locle. Il suf- fit aux utilisateurs de s’inscrire sur la plate-forme (www.taxi- to.com) puis d’envoyer un S.M.S. avec leur destination. Celle-ci s’affiche alors sur une borne pour que les automo- bilistes qui font le même tra- jet puissent s’arrêter. Une application permet aux usa- gers de défrayer leur chauf- feur au kilomètre. Si vous voyez en passant devant le point Taxito le panneau digi- tal s’allumer, c’est qu’une per- sonne s’est connectée avec son smartphone sur l’appli- cation (ou par S.M.S.) et a actionné l’une des destina- tions. Le conducteur peut décider ou non de s’arrêter. Il n’a pas besoin d’être inscrit auprès de la plateforme qui gère ce service. Sur un tra- jet Morteau-La Chaux-de- Fonds, le conducteur récu- père 4,50 euros via une tran- saction financière sécurisée (il faut être inscrit). n pourtant qu’à plusieurs reprises, après avoir consta- té des anomalies, les ser- vices de la sous-préfecture de Pontarlier ont rappelé les règles de bonnes pratiques à Monsieur Colard dans les procédures d’appel d’offres. La ligne de défense de l’an- cien maire n’a pas franche- ment convaincu la procu- reure de la République qui a souligné la personnalité de l’ancien maire, un élu “omni- potent” et “omniprésent.” Le Tribunal a souligné l’opaci- té de la gestion du maire dans les procédures d’appel d’offres qui impliquaient un recours à un bureau d’études. Au regard des éléments qui leur sont reprochés, l’ancien maire des Fins est visé par une condamnation de 6 à 8 mois de prison, 10 000€ d’amende et une interdiction des droits civiques, civils et de famille pendant cinq ans, et son fils Franz risque 6 mois de prison avec sur- sis et 10 000 euros d’amen- de. Le jugement a été mis en délibéré. n

Annie Genevard présidera

des séances au perchoir. Dans la lignée d’un certain Edgar Faure en son temps qui fut député de la même circonscription du Haut- Doubs.

A près un épisode tragi-comique de quelques mois pendant lesquels la vice-présidence de l’Assemblée nationale avait été dévolue à une dépu- tée de La République En Marche (L.R.E.M.), au grand dam des Répu- blicains, c’est finalement à Annie Gene- vard, députée L.R. qu’est revenu ce pos- te, officiellement depuis le 7 novembre. L’ancienne maire de Morteau a été élue à cette fonction par 89 % des voix, sui- te à une modification du règlement du Palais Bourbon adoptée en octobre, qui avait pour objectif d’acter la “repré- sentation effective et proportionnée de l’opposition au sein des organes de l’Assemblée.” Ainsi, le principal grou- pe d’opposition, “dont les droits avaient été ignorés le 28 juin dernier par l’élec- tion à la Questure d’un député issu d’un autre groupe” , se voit réintégré au Bureau de l’Assemblée Nationale. En tant que vice-présidente, Annie Gene- vard aura pour fonction de conduire régulièrement les débats - à la place du président François de Rugy - lors de

l’examen des textes en séance et de participer à toutes les décisions concer- nant le fonctionnement du Palais Bour- bon lors des réunions hebdomadaires du Bureau de l’Assemblée Nationale. Elle sera aussi “force de propositions dans cette fonction et vigilante à ce que les députés puissent exercer leur fonc- tion dans les meilleures conditions” affir- me l’intéressée. Outre l’aspect prestigieux du poste, la fonction de vice-présidente de l’As- semblée nationale s’accompagne éga- lement de quelques avantages pécu- niaires : à ses indemnités de députée (7 209,74 euros mensuels) vient s’ajou- ter un petit supplément de 1 038,20 euros par mois. L’Assemblée nationale les appelle des “indemnités spéciales” , des- tinées à “compenser des sujétions atta- chées à l’exercice de certaines fonc- tions.” Les vice-présidents de l’As- semblée disposent également d’un bureau de fonction, d’un secrétaire ou encore d’une voiture de l’Assemblée avec chauffeur. n

Le jugement concernant l’ancien maire des Fins et son fils a été mis en délibéré au tribunal de Besançon.

Le covoiturage “Taxito” en mode poussif

I l devait être une solution complémentaire à l’offre de transports entre la France et la Suisse. Deux ans après son installation à Morteau, le système de covoiturage Taxito n’a pas trouvé son ryth- me de croisière. 705 utilisa- tions ont été comptabilisées sur l’itinéraire Morteau-La

Chaux-de-Fonds, 282 depuis Morteau, 228 depuis Le Locle, 120 depuis le Crêt-du-Locle et enfin 75 depuis La Chaux- de-Fonds. C’est peu pour ce projet financé en partie par les fonds publics Interreg. À la borne installée au rond- point de l’Helvétie à Morteau, il est même rare d’apercevoir

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