Journal C'est à Dire 130 - Février 2008

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R E T O U R S U R I N F O

Le “racisme” anti-frontalier monte d’un cran

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers

est édité par “C.H.T. Diffusion” 5 bis, Grande rue B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Février 2008 Crédits photos : C’est à dire, les candidats aux élections, Conseil général, Fruitière des Frenelots, Pad’panics. Ont collaboré à ce numéro : Jean-Marie Steyner (mots fléchés) Engagement La tension monte doucement dans les communes du Haut-Doubs. Alors que les élections municipales ne semblaient intéresser person- ne il y a peu, le contexte national dʼabord les met dans le feu de lʼactualité : on nous rebat les oreilles sur le prétendu vote sanction contre les listes de droite qui serait une sorte dʼexutoire à la mauvaise opi- nion quʼont les Français actuelle- ment de leur président de la Répu- blique. Ensuite, et cʼest là le plus important, il y a le contexte local. Cette année, ces élections muni- cipales auront une saveur parti- culière. Bien sûr, il y a ces com- munes où le suspense est limi- té : Le Russey, Les Gras, Char- quemont par exemple. Il y a celles confrontées de plein fouet à lʼéloignement du citoyen de la cho- se publique. On le constate notam- ment à GrandʼCombe-Chateleu, à Damprichard, aux Combes où les postulants avaient bien du mal à boucler une liste. Puis il y a le cas de ces communes où une vraie confrontation sʼannonce, un débat dʼidées, voire parfois un conflit de personnes. Suivons de près des communes comme Montlebon, Les Fins où le remake de 2001 se pro- file, Maîche où une jeune oppo- sition pleine dʼallant tentera de contester lʼassise de Joseph Par- renin, Villers-le-Lac où une alter- native est proposée aux électeurs, Morteau où la gauche, moribonde jusque-là, compte bien jouer les trouble-fête. Autre caractéristique de cette cuvée 2008 : il semble que la jeunesse, ou une partie dʼentre elle, ait compris le sens de lʼengagement public. Plusieurs listes sont emmenées par des trente- naires. Dans toutes ces communes, et dʼautant plus les petites, ce nʼest pas la gloriole qui fait avancer. Car il faut plus que de lʼambition per- sonnelle - cʼest du dévouement - pour aller frapper aux portes, par- fois quémander, pour tenter de bou- cler une liste. Et sans être à lʼabri, dans les communes de moins de 3 500 âmes, de la cruelle loi du panachage qui permet de rayer des candidats. Lʼengagement poli- tique local est, à quelques excep- tions près, le souci dʼun sincère investissement dans la vie de sa cité. Malgré les incohérences des règles électorales - un nombre bien trop important de communes en France, un quota de conseillers souvent excessif par rapport à la population - on sʼaperçoit, cʼest ras- surant, que le système démocra- tique quʼon disait moribond, se por- te encore plutôt bien. J ean-François Hauser

D ans notre précédente édi- tion, nous consacrions un article au périple qui devait débuter pour une jeune fille originaire de Morteau : sa première participation au Dakar. Or, lʼannulation de lʼépreuve avait été annoncée à la der- nière minute, alors même que notre édition était déjà bouclée. Finalement, lʼépreuve nʼa pas eu lieu pour cause de menace terroriste, elle sera décentra- ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros,

V u la semaine dernière dans un article de la presse locale suisse : “Si com- me nous vous en avez assez de voir nos places de travail occupées par des frontaliers, nos villes assiégées et pol- luées par leurs voitures (environ 660 voi- tures à l’heure matin et soir !), dénigrés, snobés et rejetés sur nos places de tra- vail… Venez soutenir la manifestation contre l’envahisseur.” Le rendez-vous était fixé au Col-des-Roches le 20 février dernier. Ce message dʼune extrême vio- lence est emblématique du climat qui règne actuellement de lʼautre côté de la frontière. Une semaine plus tôt, une chô- meuse suisse de 54 ans, Sylvette Mar- meuse, se postait au Col-des-Roches agitant une banderole sur laquelle on pouvait lire : “Suissesse en grève, à nous le boulot.” Depuis la mi-février, elle venait

quasiment tous les jours manifester son ras-le-bol, considérant que sa situation personnelle est directement due aux Français qui viendraient “piquer” le tra- vail des Suisses. Cette Suissesse mécontente aurait été plusieurs fois licenciée au profit de tra- vailleurs français. Prenant son cas pour une généralité, elle nʼa pas hésité à le faire savoir et aiguise, par ce compor- tement somme toute puéril, ce fâcheux sentiment dʼintolérance, amplifié depuis quelques mois par lʼaggravation des dif- ficultés de circulation dans le secteur du Locle. Cʼest dʼailleurs elle qui a été à lʼinitiative de la manifestation du 20 février - qui nʼa pas attiré la foule des grands jours - mais qui a juste eu pour conséquen- ce dʼajouter un peu plus de tension dans

les relations économiques déjà bien déséquilibrées entre les deux pays mais dont chacun sort pourtant gagnant. Cela, tout le monde ne lʼa pas encore com- pris semble-t-il.

Dakar : les filles sont prêtes pour d’autres aventures

lisée lʼan prochain en Amérique du Sud. Ludivine Marchand-Aune et Pas- cale Koroloff ont digéré lʼannulation du Dakar. Pour elles, la déception était grande, mais les filles ont gardé leur sourire. “Il a fallu réaliser et digérer la nou- velle” raconte Ludivine Marchand- Aune. Le regret est dʼautant plus grand pour la jeune femme de 33 ans quʼelle signait là sa premiè- re participation. “On pensait

supporter de préjudice financier contrairement à dʼautres concur- rents amateurs qui ont investi leurs propres deniers dans cette aventure. Ce quʼelles déplorent, cʼest que le sport nʼait pas triomphé dans cette affaire. “Il est sans couleur, sans religion, sans politique, c’est dommage que l’organisation n’ait pas pu tenir tête pour montrer que le sport n’entre dans aucune de ces considérations” disent-elles. Lʼ ancienne usine Boillod située au cœur du hameau des Frenelots, aux Fins, est finalement trans- formée en appartements. Le bâtiment qui a longtemps abri- té lʼentreprise de polissage familiale avant que celle-ci ne déménage dans la zone indus- trielle des Prés Mouchet, était vide depuis plusieurs mois. Pascal Vermot-Desroches, créateur de la société de décol- letage Décobol, est un des der- niers locataires à avoir occu- pé cet espace de 1 000 m 2 où il y avait aménagé son atelier. En octobre 2006, comme il lʼavait indiqué à la rédaction du journal Cʼest à dire, il sʼapprêtait à fai- re ses valises pour aller sʼimplanter ailleurs. Le bâtiment est finalement deve-

Pour Ludivine Marchand-Aune et Pascale Koroloff, la page du Dakar est tournée. “Notre éner- gie est intacte. Nous sommes prêtes à repartir sur un autre ral- lye.” Lʼéquipage féminin nʼexclut pas de participer en juin à la course Saint-Pétersbourg-Pékin, en espé- rant découvrir les splendeurs du continent Sud-américain pour un “Dakar” 2009 aux couleurs argen- tines et chiliennes.

qu’A.S.O. allait peut-être chan- ger d’itinéraire comme cela avait été le cas en 2004. Finalement, c’est bien que les organisateurs aient pris cette décision même si on ne connaît pas vraiment quel- le était la teneur de la menace. Mais la frustration est personnelle car il faut des mois de travail et de préparation pour participer au Dakar” poursuit Pascale Koroloff. Soutenues par Toyota et Total, les deux sportives nʼont pas à

L’entreprise Boillod des Frenelots transformée en appartements

Choisissez l’alternance !!!

nu une friche industrielle. Sa situa- tion géographique excentrée, éloignée des axes de communi- cation, a joué en la défaveur de ce bâtiment. Dans quelques mois, la page de lʼhistoire indus- trielle de cette construction sera définitivement tournée. Yves Boillod, copropriétaire de ce patrimoine familial, transfor- me actuellement cette structu- re en sept appartements qui seront commercialisés. Res- ponsable dʼune entreprise de charpentes à Orchamps-Vennes, il a engagé les travaux de trans- formation de lʼancienne usine. Si les locaux étaient trop éloignés pour quʼun entrepreneur y ins- talle son activité, sûr que les futurs propriétaires trouveront là le cal- me de la campagne et finale- ment, pas si loin de la ville.

Les formations actuellement proposées : • 4 ième – 3 ième Dès 14 ans avec des supports professionnels très diversifiés (services, mécanique, menuiserie, forêt, travaux paysagers, cuisine, informatique…) • PIM « Parcours d’initiation aux métiers » : c’est une classe de pré apprentissage qui permet à des jeunes de 14 à 16 ans de découvrir le milieu professionnel

Après une 3 ième , des formations sur deux ans, permettant de découvrir différents métiers : • BEPA « Services aux Personnes » : Aide soignante, auxiliaire de puériculture … • BEPA « Travaux Forestiers » :

Garde Forestier, bûcheron, entrepreneur de travaux forestiers • BEPA « Entretien et Aménagement des Espaces Naturels et Ruraux » : Paysagiste, pépiniériste, technicien spécialisé dans l’aménagement des milieux naturels (rivières, forêts, tourbières …) Formation Professionnelle (pour Adultes) Cette formation est financée par le Conseil Régional de Franche-Comté et le Fonds Social Européen : Pré qualification aux métiers de la nature du 5 Mars 2008 au 3 Juillet 2008. PORTES OUVERTES À LA MAISON FAMILIALE

SAMEDI 1 ER MARS 10 H - 18 H

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MAISON FAMILIALLE RURALE “Les 2 Vals” Sous les Sangles – 25500 LES FINS Tél. : 03.81.67.06.20 e-mail : mfr.les-fins@mfr.asso.fr

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