La Presse Bisontine 211 - Juillet-Aout 2019

BESANÇON 18

La Presse Bisontine n°211 - Juillet-août 2019

EN BREF

SÉJOUR

Recherche familles d’accueil Une armée de Mexicains à Besançon !

Un piano au C.H.U. Grâce au soutien du réseau “Bisontines- Bisontins” et à des donateurs ayant contribué à la campagne de levée de fonds, le C.H.U. de Besançon a accueilli le 20 juin, un piano qui a été installé à demeure dans le hall d’entrée de l’hôpital. Réplique d’une démarche mise en place dans les gares, ce piano est à disposition des patients, des visiteurs et des personnels. “Cette initiative est pensée comme une réelle parenthèse musicale qui s’inscrit dans la volonté de l’établissement de faire vivre la culture dans ses murs” note la direction de l’hôpital. Eurocks Du 4 au 7 juillet, le festival les Eurockéennes à Belfort accueillera pas loin de 60 artistes, avec peut- être la possibilité de battre à nouveau, pour la troisième année consécutive, le record d’affluence de 135 000 festivaliers l’an dernier. AU programme de cette édition 2019 notamment : The Chainsmokers, Supreme N.T.M., Petit Biscuit, Nekfeu, Angèle, Columbine, Ninho, Interpol… www.eurockeennes.fr

120 étudiants en provenance du Mexique sont attendus à Besançon début août. Pour coordonner ce séjour linguistique, le Bisontin Frédéric Chaudot a créé l’association “Langues et échanges”. Il est tou- jours à la recherche de nouvelles familles d’accueil.

A lors qu’il organisait régu- lièrement des séjours linguistiques pour ses élèves à l’étranger, Fré- déric Chaudot, alors enseignant en anglais s’est dit : “On a une belle région, une belle ville : pour- quoi ne pas y accueillir des étu- diants étrangers qui viennent apprendre le français ?” Lancée en 1998, il y a plus de vingt ans, l’idée a fait florès, jusqu’à ce que le C.L.A. contacte l’ancien prof qui a créé entre-temps l’asso- ciation

cains. Comme j’avais déjà un vivier de familles d’accueil, j’ai accepté le challenge. Depuis une dizaine d’années, ce programme d’accueil est reconduit” observe Frédéric Chaudot qui travaille désormais à plein temps pour l’agence B.E.C. spécialisée dans les séjours linguistiques, pour laquelle il est chargé de vendre des voyages scolaires et de les préparer, à destination de l’Al- lemagne, de l’Autriche et de la France. Début août débarqueront donc à Besançon quelque 120 jeunes mexicains âgés de 18 à 25 ans à qui Frédéric Chaudot se charge de trouver une famille d’accueil. “Même si les familles renouvel- lent souvent l’expérience, je suis toujours à la recherche de nou- velles familles” note le président de “Langues et échanges”.À l’is- sue de leur période de vacances en familles, ces étudiants pas- seront leur année scolaire en France, “en général dans des I.U.T. pour des formations tech- niques.” Ils ne seront de retour dans leur pays qu’en juin pro- chain.

“Langues et échanges” qui se charge d’or- ganiser l’ac- cueil tous les étés d’étudiants étrangers dans des familles d’accueil. “Le C.L.A. m’a sol- licité pour savoir si j’ac- ceptais d’orga- niser un séjour ici à Besançon pour 70 étu- diants mexi-

“Une famille bisontine a été invitée au Mexique.”

Frédéric Chaudot, ancien prof d’anglais, a créé l’association “Langues et échanges”.

Ces 120 étudiants seront répar- tis dans environ 80 familles qui acceptent de jouer le jeu de l’ac- cueil moyennant une rétribution de 24 euros par jour et par jeune accueilli. “L’argent n’est vraiment pas la motivation première des familles note M. Chaudot. Ce sont pour elles de vrais moments de partage et d’échanges, quelque chose de très humain.” Durant la journée, les jeunes suivent des stages intensifs de français au C.L.A. et sont hébergés

intéressées pour accueillir un jeune peuvent contacter le pré- sident de “Langues et échanges” au 06 13 30 31 52 ou frederic.chaudot@orange.fr Depuis le début de l’aventure, Frédéric Chaudot a vu passer près de 3 000 jeunes en séjour à Besançon.Autant de souvenirs qu’il garde ancrés dans sa tête et qui le poussent à poursuivre l’aventure. n J.-F.H.

ensuite dans les familles qui s’en occupent également le week- end jusqu’à leur départ début septembre. “Certaines familles jouent le jeu depuis le départ et ne manqueraient pour rien au monde un été.” Les liens se créent, parfois même des ami- tiés. “Une famille bisontine a été invitée au Mexique et y est allée, des jeunes Mexicains sont revenus pour Noël dans leur famille d’accueil bisontine. Des liens forts se créent.” Les familles

THÉÂTRE

Accompagnement à l’insertion “L’Éden du ménestrel” milite pour

une diffusion large de la culture

Lancée pour soutenir toutes les créations artistiques, l’association bisontine propose depuis deux ans du théâtre amateur à des bénéficiaires du R.S.A. Elle présentera aussi un spectacle en décembre au Kursaal.

I nspiré par les choses de la vie, Laurent Guyon a écrit en 2017 : “Où va la nuit, le rêve y va.” Une succession

ce pâtissier-cho- colatier de for- mation à ce par- cours. Mais le théâtre, qu’il a commencé à l’adolescence pour vaincre sa timidité, “a sauvé sa vie” comme il aime à le dire. Il souhaitait natu- rellement le faire

semaine à Besançon pour des ateliers d’écriture, de lecture, de couture, de décors ou des cours de théâtre. Ils accompagnent en parallèle depuis deux ans des bénéficiaires du R.S.A. L’initia- tive, lancée avec un voisin, a essaimé. “Une vingtaine sont déjà venus. Ils bénéficient de nos ateliers pour enrichir leurs écrits, leur vocabulaire et faire oublier leur timidité. On les accompagne ponctuellement dans leurs démarches administratives, auprès des banques…” Laurent Guyon, qui monte seul sur scène pour l’heure, espère aussi à terme monter une troupe de théâtre et lance un appel au sponsoring. Sa première création théâtrale sera donc présentée au Petit Kursaal le 11 décembre à 20 h 30 et le 12 décembre à 15 heures, et un second spectacle (écrit par un autre auteur cette fois) sur la vie du peintre de Montmartre, Maurice Utrillo, est déjà en gestation pour 2021. n S.G.

de 12 monologues où il met en scène plusieurs personnages, dans laquelle rires et larmes se répondent. On y fait la connais- sance de “Titi-Pop” : un comédien au chômage qui n’arrive plus à trouver le sommeil. Ses insom- nies nocturnes l’obligent souvent à monter au grenier retrouver ses vieux souvenirs. “Je suis parti au départ de 23 textes, j’y aborde les notions de temps, d’ar- gent, d’ennui, d’égalité des sexes… Le langage utilisé est proche du soliloque et de l’in- trospection, tout en ayant de l’in- teraction avec le public.” Pour ce comédien amateur, passé par demultiples troupes de théâ- tre depuis 40 ans, l’exercice n’était pas nouveau. Auteur notamment de trois recueils de poésies et nouvelles, il a égale- ment créé et dirigé sa propre troupe dans les années quatre- vingt : “The Titi Pop Show” qui mélangeait le théâtre, la musique, la danse, le chant et le one man show. Rien ne prédestinait pourtant

Laurent Guyon lance un appel au sponsoring.

partager à son tour en fondant en 2004 l’association “L’Éden duménestrel” avec sa compagne SylvieMorand, “pour développer auprès des publics les plus diver- sifiés la connaissance et la pra- tique des arts du spectacle.” C’est ainsi qu’ont pu être mis en place plusieurs concours de poésie pour collégiens, deux salons du livre, un concours de dessins en lycée… “Nous avons aussi aidé à publier une quarantaine d’au- teurs en France et en Belgique.” Plusieurs adhérents de l’asso- ciation, tous amateurs et béné- voles, se réunissent une fois par

Entre émotion et poé- sie, Laurent Guyon

s’inspire de Marc Favreau, Marc Jolivet et Isabelle Von Allmen.

Made with FlippingBook - Online Brochure Maker