Journal C'est à Dire 143 - Avril 2009

R E T O U R S U R I N F O

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Synthétique, le vrai-faux gazon

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Pierrefontaine : “L’affaire est jugée”

Lien “Bonjour, vous êtes bien chez Orange, une opératrice va vous répondre…” “Si votre appel concerne votre facture, tapez 1…” “Pour mieux vous servir, munis- sez-vous de votre numéro d’allocataire…” La communica- tion avec les services publics, les grandes entreprises dʼénergie ou de télécommunication, les banques, les compagnies dʼassurance, les différentes caisses dʼallocations ou autres mutuelles est devenue le casse- tête quotidien subi par des mil- lions dʼusagers en France. La mésaventure dʼun abonné Gaz de France du Haut-Doubs, rela- tée dans ce numéro, est emblé- matique du monde kafkaïen dans lequel tentent de surnager ces consommateurs pris en otage dʼun système qui leur échappe de plus en plus, et qui commen- ce même à échapper à leurs concepteurs. Vous appelez votre banque, pensant tomber sur votre conseiller habituel et vous atter- rissez sur telle plate-forme télé- phonique installée à Lille, quand ce nʼest pas à Casablanca. Lʼère de la communication toute puis- sante devient, sournoisement, celle de la non-communication. Les protocoles mis en place par ces grandes organisations, quʼelles soient publiques ou pri- vées, au nom de la sacro-sain- te “efficacité” sombrent peu à peu dans une sclérose généralisée qui finira, sans doute, par trou- ver ses limites. On avoue déjà à demi-mot à Gaz de France que lʼon projette de rouvrir certains guichets fermés, remplacés par une anonyme opératrice au débit et parfois au vocabulaire incom- préhensible du commun des mor- tels. Ces nouvelles pratiques cen- sées rapprocher le service de lʼusager, mais qui en fait lʼen éloi- gnent, sont non seulement sources de flagrantes erreurs, mais elles sont destructrices dʼemplois et flétrissent peu à peu le lien social, fondement de tou- te civilisation évoluée. Lʼorganisation actuelle des ser- vices publics ou parapublics est le signe dʼune lente dérive socié- tale. Si les choix nationaux des grands groupes échappent pour le moment à toute correction, il est du devoir, localement, de tous les décideurs, de recréer les conditions dʼun raffermis- sement du lien social en mettant sur pied des services de proxi- mité ou en favorisant la réim- plantation du petit commerce. Ce mouvement nʼappartient pas au passé, cʼest lui qui assure- ra lʼavenir. J ean-François Hauser est édité par “C.H.T. Diffusion” 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : publipresse@wanadoo.fr Directeur de la publication et de la rédaction : Jean-François HAUSER Direction commerciale : Éric TOURNOUX et Éric CUENOT Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1275-8825 Dépôt légal : Avril 2009 Crédits photos : C’est à dire, Altaïs, Luc Betti- nelli, Colo du Barboux, Robret Gossiaux, Photo Hubert, Ricardo Volpe. Ont collaboré à ce numéro : Jean-Marie Steyner (mots fléchés)

L a mairie de Morteau nʼest pas contre lʼidée de créer un terrain synthétique sur la commune de Montlebon pour les footballeurs de Morteau- Montlebon. Le “problème de la création du terrain n’est pas géographique mais financier” cor- rige Gérard Feuvrier, directeur général des services à la mairie de Morteau. Même son de cloche du côté de Christophe André, maire de Montlebon, qui admet quʼil faut trouver des partenariats afin de boucler un tel projet. Pour lʼheure, aucune décision nʼa été arrêtée concernant ce ter- rain attendu par les adeptes du

ballon rond. Seulement une réunion a eu lieu entre les dif- férents protagonistes. Cʼétait en mars. Depuis, rien nʼest arrêté. Une chose est certaine : si le club - actuellement premier ex-æquo en Division dʼhonneur (D.H.) après 19 journées - parvenait à accéder à lʼéchelon supérieur (Championnat de France ama- teurs 2), il devrait engager des réalisations en conséquence com- me a pu le faire Pontarlier. Rap- pelons tout de même que les col- lectivités jouent déjà le jeu : “Les vestiaires de Montlebon, c’est 500 000 euros par an” rappelle le maire. Idem pour Morteau.

S uite à notre article paru dans notre pré- cédent numéro concernant une décision de justice propre au plan local dʼurbanisme à Pierrefontaine-les-Varans, lʼancien respon- sable des établissements Ciglia tient à corri- ger certaines anomalies tout en mentionnant bien que son ancienne société - quʼil ne diri- ge plus - nʼest pas impliquée dans cette affai- re. “L’affaire du plan local d’urbanisme ne concer- ne en rien les établissements Ciglia corrige Pascal Ciglia. Aujourd’hui, l’affaire est défini- tivement jugée et les parties civiles n’ont plus aucun recours. Les établissements Ciglia ont eu reconnaissance (après décision de justice) à pouvoir construire des bâtiments pour le stoc- kage des matériaux, disposer des terrains pour y entreposer les stocks nécessaires, exercer l’activité de négoce de matériaux et bricola- ge en lieu et place, pouvoir circuler librement, effectuer des opérations de chargement et déchargement de véhicules… ” En outre, lʼancien responsable rappelle que les établissements sont “présents sur ces terrains

depuis 1921. À l’époque, aucune construc- tion à moins de 200 mètres n’était implantée, de plus le plan d’occupation des sols (P.O.S.) définit que des habitations ainsi que des com- merces peuvent être construits. Donc pourquoi vouloir nous faire déménager ? Un procès de plus de dix années nous a donnés raison quant à notre droit d’exercer notre activité.” Pas qu’une question d’espace Un différend oppose la mairie à cinq habitants de Pierrefontaine-les- Varans. En jeu : la contestation d’une partie du plan local d’urbanisme. Le tribunal a tranché en faveur de la commune mais l’affaire continue. Pierrefontaine-les-Varans

VA L D E M O R T E A U

Le synthétique à nouveau sur le tapis Le Football-Club Val du Haut-Doubs devrait posséder un stade synthétique d’ici une à deux saisons. Pas du luxe pour une structure qui possède 350 licenciés. Problè- me:lamairiedeMorteaun’apasenvied’investiràMont- lebon. Une bataille d’élus ? Val du Haut-Doubs

L esfootballeursduF.C.Val duHaut-Doubsvoient à nouveau à la vie en rose…ouplutôtenvert depuisquelaneiges’estretirée delapelouse. “Onpeutdireque le plus dur est derrière nous”, lâcheJoëlAmiotte,responsable technique du club.Si les foot- balleursontpus’entraînerdans lesgymnasesprêtésparlesmai- ries de Morteau et Montlebon de novembre à mars, il n’en demeure pas moins que cette “année à neige” pose ànouveaulaquestion delacréationd’unter- rain synthétique. Longtempsannoncé, leprojetn’ajamaisabouti. Il est à nouveau remis sur le tapis puisqu’une réunion a eu lieuentrelamairiedeMorteau, celle de Montlebon et les diri- geantsduclub.Surleprincipe, lestroispartiessontconscientes delanécessitédecréerunetel- le structure,laquelle permet-

traitd’éviterlescapricesmétéo- rologiques. “Sur le terrain sta- bilisé,onnepeutplusjouer.Suf- fit qu’il pleuve pendant vingt minutesetc’estfini.J’aidéjàdû remettredesentraînementspour lesjeunes” confieJoëlAmiotte. LeF.C.adesambitionsetespè- re accéder en fin de saison à l’échelonsupérieur,c’est-à-dire quitter la D.H.(Division hon- neur) pour le C.F.A.2 (Cham- pionnat de France amateurs), le même niveau que Pontar- lier ou Pont-de-Roi- de. ce annihilerait les espoirs du club.Lesdevisontdéjàétéréa- lisés. S’il venait à être créé,le synthétique serait installé sur l’actuelterrainstabiliséàMont- lebon. “Leprojetestenattente” , prévientClaudeBarbier,l’adjoint auxsportsàlavilledeMorteau. Àl’heureactuelle,leséluspré- Silamontéejustifie lacréationd’unsyn- thétique,sonabsen-

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“Réunion entre les mairies et dirigeants”

Les jeunes Mortuaciens ont ressorti les crampons,alors que la neige est encore présent Comme leurs aînés,ils attendent un terrain synthé

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fèrent être discrets.En effet, leproblèmen’estpasfinancier maisconcernesonimplantation. LamairiedeMorteaunesemble pas prête à financer un stade quineserapassituésursonter- ritoire même si cette dernière

n’a pas la place géographique pour en accueillir un,puisque les terrains mortuaciens sont situésenzoneinondable. Avant d’établir un montage financier,lestroispartiesvont tenter de trouver un terrain

d’entente. Espérons qu’e adoptentlemêmemessage: aubutpourunterrainsyn tique. Les joueurs en besoin…

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Morteau Une aide citoyenne au permis de conduire Une participation au financement de son permis de conduire contre 35 heures de travail offertes à la collectivité : une formule originale mise en place par la mairie de Morteau à destination de ses jeunes postulants au permis.

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Le site en question se situe derrière la gendarmerie.

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Rendez-vous à la salle des fêtes dʼOrchamps-Vennes :

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D udonnant-donnant,oudu gagnant-gagnant,selon une expression chère à unecertaineex-candidateàla présidentielle.C’estunpeuleton d tt ti i itié l i

Les deux auto-écoles de Morteau sont partenaires de cette opération (photo ville de Morteau).

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Passeports : Morteau et Maîche pensent à leurs commerçants

A lors quʼelles en ont la pos- sibilité, les villes de Mor- teau et Maîche ont choi- si de ne pas utiliser le maté- riel photographique permettant de délivrer un passeport bio- métrique. La raison est simple : ne pas concurrencer les petits commerces, notamment les pho- tographes et également la socié- té “photomaton”. Rappelons que les photographes craignaient que ce nouveau service pro- posé par la mairie nʼampute une partie de leur chiffre dʼaffaires. Les communes ont donc choisi de jouer lʼapaisement. Actuel- lement, les villes retenues - par rapport à leur influence géo- graphique - sont prêtes à déli- vrer ces nouveaux passeports depuis 21 avril pour Maîche, un peu plus tôt pour Morteau. Les employés communaux peuvent scanner les empreintes digitales avant de transmettre les don- nées à la préfecture du Doubs.

Maîche a déjà traité des demandes. Le lieu est installé à proximité du secrétariat. La mai- rie de Morteau a réorganisé ses services et embauché une per- sonne pour répondre à cette nou- velle “charge de travail.” Une dota- tion annuelle de fonctionnement de 5 000 euros est attribuée par lʼÉtat. “Ce montant évoluera chaque année, à compter de 2010, en fonction du taux d’évolution de la dotation glo- bale de fonctionnement” précise un rapport de la loi des finances. Pour chaque station installée entre le 1 er janvier et le 28 juin 2009, la dotation versée au titre de 2009 est fixée à 2 500 euros. Concer- nant lʼaménagement du site, lʼA.N.T.S. a provisionné sur son budget une dotation calculée sur la base dʼune dépense moyen- ne de 4 000 euros par site équi- pé. Censé être plus rapide, ce nouveau service devra fonction- ner avant fin juin.

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