Paris Vous Aime Magazine - n° 1

What is your view of the state of contemporary art in Paris? We have many excellent young ar- tists! Like Claire Tabouret, whom I was the first to exhibit, but who, after a great success, exiled her- self to California to avoid collectors disturbing her in her studio. The art scene is alive and well, but the environment and collectors have changed. Before, we had enlighte- ned connoisseurs. Today, the art market is dominated by people who mostly speculate on established artists, hoping their work will in- crease in value. They avoid taking risks. I don’t see things that way at all; I rely on flair and chemistry. Above all, I like emerging talents, the fragility and power of begin- nings. That is also why I have many first works by artists who were re- cognized later and sometimes have become unaffordable! Do you go to other galleries? Of course. I have many friends whose work I value: Air de Paris, Olivier Antoine at Art Concept, gallerist Anne de Villepoix, etc. My curiosity knows no bounds; I can buy photographs at auction or find

au flair, aux rencontres. Et surtout j’aime les talents naissants, la fragilité et la puissance des dé- buts. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai pas mal de premières œuvres d’artistes qui sont ensuite reconnus et deviennent parfois inabordables! Bien sûr, j’y ai plein d’amis dont j’es- time le travail, comme Air de Paris, Olivier Antoine de chez Art Concept, la galeriste Anne de Villepoix, etc. Ma curiosité n’a pas de limite, je peux acheter des photographies dans les ventes aux enchères ou, comme récemment, trouver des œuvres formidables à la foire afri- caine d’art contemporain, l’AKAA (Also Known As Africa). Quelle place occupe, selon vous, Paris dans le paysage international de la création? Le rayonnement de Paris souffre au- jourd’hui du manque de place qui est faite aux talents venus d’ailleurs. Pour un artiste, s’y installer pour tra- vailler est devenu compliqué, encore plus s’il est africain. Dans les années 1960-1970, nous avons accueilli beaucoup d’artistes américains, ce qui a contribué à faire de Paris une place centrale. Ce n’est plus le cas : c’est davantage Berlin qui attire et ressemble au New York des an- nées 1970-1980, avec une dimension écologique en plus. Je pense donc qu’il est important d’accueillir plus d’artistes. C’est ce qui permettra à Paris de rester une scène riche et dynamique. “ Paris souffre du manque de place qui est faite aux talents venus d’ailleurs ” Est-ce que vous fréquentez d’autres galeries?

Paris suffers from a lack of space afforded to talents from outside of France

great works at the AKAA (Also Known As Africa) Contemporary African Art Fair. What, in your mind, is Paris’ place in the global art scene? Paris currently suffers from a lack of space afforded talents from outside of France. Foreign artists find it increasingly diffi- cult to move here, even more so if they’re African. In the 1960s and 70s, we welcomed many American artists, who contributed to making Paris a major scene. This is no longer the case. Berlin is the hot scene resembling New York of the 1970s-80s, and with an ecological dimension, too. I believe it’s im- portant to welcome more artists: this is what will allow Paris to re- main a rich and dynamic scene.

Agnès b. vogue avec Tara Océan Agnès b. sails with Tara Océan

Dans la galaxie Agnès b. se trouve aussi la fondation Tara Océan. Commencée en 2003, cette généreuse aventure à vocation

scienti que a pour but d’étudier pour mieux les prévenir les risques

écologiques encourus par les écosystèmes marins. Reconnue d’utilité publique, cette fondation s’appuie sur la goélette Tara , qui sillonne les mers avec les plus grands chercheurs pour collecter des données. Onze expéditions ont d’ores et déjà été e ectuées sur l’état de l’Arctique, les récifs coralliens ou la pollution par les microplastiques. La Fondation Tara Ocean sera présente à la Fab. oceans.taraexpeditions.org

The world of Agnès b. also encompasses the Fondation Tara Océan. Launched in 2003, this scienti c project studies risks to marine ecosystems to better avert them. The foundation is based on the schooner Tara , which hosts top researchers collecting data. Tara has already made eleven expeditions to study the state of the Arctic, coral reefs, and microplastics pollution. Fondation Tara Océan will be represented at La Fab.

La Fab 1, place Jean-Michel-Basquiat, Paris 13 e . 11 Bibliothèque-François-Mitterrand

© DR

JANVIER-FÉVRIER 2020

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