10_2019

EDITORIAL SKSG/CSSM

Une fonction indispensable mais méconnue Mon dernier mois d’activité profes- sionnelle m’amène à une réflexion sur le statut du secrétaire de ville, chancelier, secrétaire municipal, com- munal ou général, quelle que soit la dénomination utilisée dans les can- tons et communes où cette fonction s’exerce. Ce terme de «secrétaire», attesté depuis le XIV e siècle et signi- fiant «personne attachée à une per- sonne de haut rang ou à une autorité, rédigeant des lettres et des dépêches de caractère officiel» n’apparaît dans ce sens au féminin qu’à la fin du XVIII e siècle. Dès 1935, les diction- naires mentionnent ce terme comme «désignant dans l’usage courant une personne capable d’assurer la rédac- tion du courrier et de répondre au téléphone pour le compte d’un stand ist nicht ganz harmlos und trägt zu einem gewissen Unbehagen und zu mangelnder Anerkennung der Funktion bei, worunter viele unserer Kolleginnen leiden. Der Begriff des «Kanzlers», wie er in gewissen Kantonen für die Bezeich- nung «derjenigen Person, die mit der Bewahrung des Siegels beauftragt ist», verwendet wird, ist diesbezüglich geeig- neter, da jeder Entscheid einer Exekutive nur mit doppelter Unterschrift des Prä- sidenten, Ammans oder Bürgermeisters und des Kanzlers oder Gemeindeschrei- bers rechtsgültig ist. Letzterer bestätigt mit seiner Unterschrift und dem Siegel der Gemeinde, dass die Urkunde mit dem Beschluss des Kollegiums überein- stimmt. Eine Prüfung dieser Frage würde es über die Thematik des Begriffes hinaus er- möglichen, die Rollen der institutionel- len und politischen Organe, von Gewähl- ten, Amtsvorstehenden und Mitarbei- tenden genauer zu definieren. Damit könnten die immer wieder auftretenden Probleme, die Anlass zu Diskussionen geben und die Moral und die Gesund- heit vieler unserer Kolleginnen belasten, vermieden werden. Catherine Agustoni Stadtschreiberin von Freiburg

patron; il est alors fréquemment em- ployé au féminin». Au cours du XX e siècle, les femmes accèdent peu à peu aux professions jusque-là exclusivement masculines. Cependant, les secrétaires munici- pales, communales ou générales de villes et de communes de taille plus réduite restent à ce jour très minori- taires et poussent certains de nos col- lègues masculins à se présenter comme «administrateurs commu- naux». Afin de ne pas être confondus avec de «simples secrétaires», ils contribuent ainsi à la confusion gé- nérale et au mélange des genres, l’organe administrateur étant bien entendu, tel que défini par la loi, l’exé- cutif, le conseil communal ou muni- cipal. Cette méconnaissance des deux sens du terme de «secrétaire» pénalise encore davantage nos collègues fé- minines de communes de taille moyenne, régulièrement confondues avec la secrétaire du syndic, à la- quelle, malheureusement, on s’adresse trop souvent pour lui de- mander un café. Cet état de faits n’est pas anodin et contribue au malaise ambiant et au manque de reconnaissance de notre fonction, dont souffrent plusieurs de nos collègues. Nul doute que le terme de «chancelier», utilisé dans certains cantons et désignant «celui qui est chargé de garder les sceaux» est à cet égard plus approprié puisque, pour être valable, toute décision d’un exé- cutif doit porter la double signature du président, maire ou syndic, et du chancelier ou secrétaire municipal, qui atteste par la sienne et l’apposi- tion du sceau de la commune que l’acte est conforme à la décision du collège. Une réflexion à ce sujet permettrait sans doute, au-delà des termes, de repréciser les rôles de chaque organe institutionnel, politique aux élus et opérationnel aux chefs de service et collaborateurs, afin d’éviter les pro- blèmes récurrents qui défraient régu- lièrement la chronique et sapent le moral et la santé de nombre de nos collègues.

Eine wichtige, aber verkannte Funktion In meinem letzten Monat als Berufstä- tige habe ich mir viele Gedanken über den Status des Stadtsekretärs, Kanzlers, Stadtschreibers, Gemeindeschreibers, Generalsekretärs oder wie auch immer die in den Kantonen oder Gemeinden ausgeübte Funktion heissen mag, ge- macht. Der seit dem 14. Jahrhundert bekannte Begriff des Sekretärs bezieht sich auf «jemanden, der für eine [lei- tende] Persönlichkeit des öffentlichen Lebens den Schriftverkehr und die orga- nisatorischen Arbeiten erledigt». Eine weibliche Variante dieser Funktion gibt es erst seit dem Ende des 18. Jahrhun- derts. Seit 1935 wird in den Wörter- büchern mit dem Begriff Sekretär eine Person bezeichnet, die «für einenVorge- setzten die Korrespondenz abwickelt und das Telefon betreut». Sehr schnell wurde der Beruf vorrangig von Frauen ausgeübt. ImVerlaufe des 20. Jahrhunderts began- nen die Frauen vermehrt, bis anhin typi- sche Männerberufe zu wählen.Trotzdem sind Stadtschreiberinnen, Gemeinde- schreiberinnen und Generalsekretärin- nen auch heute noch in der Minderheit, was einige unserer männlichen Kollegen allerdings dazu bringt, sich als «Gemein- deverwalter» vorzustellen. Um nicht mit «einfachen Sekretären» verwechselt zu werden, fördern sie die allgemeine Ver- wirrung und die Konfusion im Zusam- menhang mit geschlechtsneutralen Be- rufsbezeichnungen, obwohl das Verwaltungsorgan per Gesetz, von der Exekutive, vom Gemeinde- oder vom Stadtrat klar definiert wird. Die mangelnde Kenntnis der beiden De- finitionen von «Sekretär» führt vor allem in mittelgrossen Gemeinden dazu, dass unsere weiblichen Kollegen weniger An- erkennung erhalten und regelmässig mit der Sekretärin des Gemeindepräsiden- ten verwechselt werden, bei der man einen Kaffee bestellen kann. Dieser Zu-

Catherine Agustoni Secrétaire de la Ville de Fribourg

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SCHWEIZER GEMEINDE 10 l 2019

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