DET_206__CR 887

45

PAYS DE L A LOIRE

GUÉRANDE

NANTES

LES SABLES- D’OLONNE

LE MARAIS RESSUSCITÉ Le bâti porte la trace de cette richesse salicole. Au Pouliguen, de belles mai- sons en granit du xvi e siècle évoquent la fortune de ses armateurs. Comme au Croisic, où les rues du Pilori, Saint- Christophe et Grande abritent, à côté de maisons à colombages, de nobles demeures, à l’image de l’hôtel par- ticulier de Limur (1615). Mais laminé par les taxes et la paupérisation du marais, le sel n’est plus, au xix e siècle, que l’ombre de lui-même. Par chance, au même moment, les chantiers navals de Saint-Nazaire recrutent. Le tou- risme balnéaire, lui, éclôt grâce au chemin de fer – lequel met aujourd’hui Le Croisic à 3h15 de Paris. Il va per- mettre de ressusciter le marais et don- ner de nouvelles lettres de noblesse

de granit serré autour de son église. Des bancs de pierre devant les mai- sons ; des lucarnes à frontons trian- gulaires pour hisser sous les combles le fourrage et les grains ; les miroirs d’eau sous la lumière rasante du soir;

au sel de Guérande. Se perdre dans le dédale de routes et d’impasses qui longent adornes et œillets, salorges et trémets (bassins, hangars, tas de sel…) est un bonheur. Arrêt obligé à Kervalet, splendide hameau paludier à l’habitat

>

Le paludier récolte le sel sur le fond des bassins, appelés œillets. Un travail exigeant, faisant appel à des techniques ancestrales qui n’ont cédé en rien à l’indus- trialisation.

Made with FlippingBook Learn more on our blog