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52 À PARTIR DE NANTES

> situé à l’ouest de la Grande Brière, il restitue à la façon d’un écomusée l’habitat traditionnel briéron et ses maisons à toits de chaume. Quasiment abandonné après la Deuxième Guerre mondiale, ce village de métais (petits exploitants agricoles) fait l’objet d’une attention particulière de la part du Parc naturel à l’origine de sa renaissance. Ainsi, chaque jeudi de la pleine saison se tient un marché paysan. Il valorise l’esprit des lieux grâce à ses produc- teurs bio et ses artisans de terroir – tel Jean Denier, l’un des derniers huchiers (fabricants de paniers à pains). DES CHAUMIÈRES D’AUTREFOIS Vers le nord, des ports cul-de-sac sont devenus des « gares lacustres » pour touristes peu regardants. À Bréca et la Pierre Fendue, se tient la grande foire des départs en chalands et calèches, trop mercantile à notre goût. Il y a mieux, à l’est. Par la D50 depuis La Chapelle-des-Marais, la seule route à vraiment traverser les étangs, voici Le Parc naturel est à l’origine de la renaissance du hameau de Kerhinet. En pleine saison, se tient un marché de producteurs bio et d’artisans de terroir.

Jean Denier, artisan huchier à Kerhinet. Avec de la paille des marais et de l’écorce de ronce, il fabrique des paniers plats servant à accueillir la pâte du pain pendant la levée.

de beaux exemples – on en compterait encore près de 3000 –, se sont ajou- tés des pavillons contemporains. Ils témoignent de l’attractivité de la Brière pour les actifs travaillant au port de Saint-Nazaire, distant seulement d’une dizaine de kilomètres. LE ROYAUME DES ANIMAUX ET DE LA VÉGÉTATION EN LIBERTÉ Entre toutes, l’île de Fédrun est le hameau le plus typique. C’est là que nous retrouvons ValérieAoustin-Huard, guideenchaland « conduit exclusivement à la perche », promet-elle. Une pure Briéronne pour qui, enfant, le marais a été un terrain de jeux. Un monde clos, avec ses coutumes et ses expressions propres. « Une mini-Corse », confirme- t-elle, pour démontrer le caractère insulaire des habitants, méfiants à

Saint-Joachim, plus ou moins consi- déré comme la capitale de la Brière. Drôle de commune, organisée en « îles »: de Fédrun, de Mazin, d’Aignac, de Ménac… Autant de hameaux bâtis entre des bras de canaux, dont les mai- sons sont desservies par une artère circulaire. Mais l’habitat n’est plus celui des anciennes cartes postales. Aux chaumières d’autrefois, dont il reste

Au cœur du Parc naturel de Brière, se niche Kerhinet, hameau hors du temps: toits de chaume, pierres anciennes et métiers oubliés.

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