La Presse Pontissalienne 175 - Mai 2014

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 175 - Mai 2014

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Sursis d’un an pour l'école de Chapelle-des-Bois

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Le loup, discret, mais présent

Ouverture C’est une note positive : la Franche-Com- té est une des deux seules régions fran- çaises à pouvoir se targuer d’afficher une balance commerciale positive, à hauteur de 2,2 milliards d’euros selon les chiffres les plus récents, c’est-à-dire qu’elle expor- te plus de produits qu’elle n’en importe. Preuve que l’industrie est encore bien vivace en Franche-Comté et que ses fleurons locaux, toujours avec l’indus- trie automobile et le secteur de l’éner- gie en tête, dont Alstom bien sûr, pour- suivent leur conquête du monde. Cette dynamique d’ouverture doit évidemment être renforcée et encouragée et ce n’est pas en écoutant les discours délétères et obtus de certains partis qui n’ont d’autres programmes pour notre région et notre pays que de se recroqueviller sur eux-mêmes que l’économie de la France se redressera. La Franche-Com- té a une chance inouïe de compter dans son périmètre proche plusieurs frontières, l’Allemagne, la Suisse ou encore l’Italie. Et c’est bien en se confrontant aux autres pays, aux autres cultures industrielles que l’identité industrielle française, franc- comtoise, pourra s’imposer. Dans un marché définitivement mondialisé, la seu- le politique économique qui vaille est cel- le de l’ouverture et sans scrupule. Atten- tion, on ne parle pas du libéralisme à tous crins destructeur d’emplois et létal pour l’équilibre planétaire. L’ouverture, c’est l’audace pour une entreprise d’al- ler montrer son savoir-faire hors de nos frontières et pour les dirigeants locaux de les soutenir dans cette démarche. On assiste souvent entre régions à une sor- te de course à l’échalote, à qui serait la meilleure pour attirer (ou faire croire qu’el- le pourrait attirer) des entreprises sur leur territoire. Sachant que tous les ter- ritoires s’échinent à faire de même, ces efforts de développement exogène sont quasiment vains. Alors que la meilleure politique économique qui vaille est celle qui consiste à valoriser les savoir-faire que l’on possède déjà sur place et à contri- buer à diffuser leur notoriété à l’extérieur de nos frontières, qu’elles soient régio- nales ou nationales. Pour cela, il est néces- saire que ces entreprises locales se sen- tent écoutées. Il n’est en revanche pas bon que ces dernières se sentent sur- protégées voire brimées par une abon- dance de dispositifs d’aides plus compli- qués les uns que les autres. L’économie locale ne demande qu’à s’émanciper, lais- sons-la s’exprimer. Jean-François Hauser Éditorial

I l y a trois ans maintenant, le loup faisait parler de lui à Chapelle-d’Huin avec plusieurs attaques dans le troupeau d’un éleveur d’ovins, puis à Châtelblanc, Belle- fontaine, Les Rousses. Depuis, l’animal s’est montré plus dis- cret même si l’espèce est présente dans le Val-de- Travers, à quelques encablures de Pontarlier. Il y a eu quelques apparitions du canidé dont les dernières ont été officialisées et validées par le réseau Loup et lynx : “Un loup a été observé par

une automobiliste et pho- tographié sur le plateau de Maîche, rapporte le réseau. Début janvier 2014, un animal a été photographié, cette fois dans le département du Jura, non loin du massif forestier de Chaux et dans la forêt de Châtelblanc. Il faut noter que l’espèce est également présente sur le versant suisse du massif du Jura. En mars 2013, l’espèce est iden- tifiée non loin de Neuchâtel, et en mai 2013, plus au sud- ouest dans le Val-de-Travers, grâce aux résultats d’analyses

génétiques conduites par les équipes suisses. Plus récem- ment, en janvier 2014, dans le Jura Vaudois, un loup a été observé et photographié attaquant un chevreuil” explique l’Office national de la chasse et de la faune sauvage qui collabore avec la Suisse pour mieux connaître les faits et gestes de ces ani- maux. Avec les forêts et massifs du Haut-Doubs, l’animal a tout le loisir de se confondre dans la végétation. C’est sa plus grande force.

À Chapelle-des-Bois on s’inquiète aussi de la possible création d’une école à Chaux-Neuve.

L e couperet n'est pas tombé. Lors de la présen- tation de la nouvelle carte scolaire, décision a été annon- cée de maintenir deux class- es à Chapelle-des-Bois. “Je souhaite conduire une réflex- ion avec les élus et les par- ents. Pour l’instant, je n’ai aucune idée préconçue, on étudiera l’intérêt ou pas de maintenir la situation actuelle ou de faire évoluer les choses en sachant qu’il faut perme- ttre aux enfants de Chapelle- des-Bois d’avoir une ouver- ture la plus grande possible” , confie Jean-Marie Renault, l’inspecteur académique en place depuis la rentrée dernière. En théorie, une classe peut faire l’objet d’une fer- meture dès lors que son effec- tif est inférieur à 27 élèves. L’effectif de chaque classe de Chapelle-des-Bois avoisine 24 à 25 élèves. “On est très au-dessous des moyennes habituelles. Je le fais de bon cœur” , annonce l’inspecteur avec la volonté manifeste d’a- paiser un débat très

tumultueux sur ce dossier. À la mairie chapelane, on se montre soulagé et très pru- dent. “C’est à la fois une bonne nouvelle mais aussi un souci. On a des effectifs en hausse mais on s’attend toujours à un nouveau Trafalgar” , déclare Élisabeth Greusard, le nou- veau maire d’une commune passablement éprouvée par la défense de son école. L’heure est désormais à la recherche de solutions pour attirer de nouvelles familles dans ce village plutôt isolé. Pour ce faire, la commune envisage de rénover et d’amé- nager du locatif. Figure aus- si dans les tuyaux un projet de lotissement qui pourra être engagé après la révision du P.L.U. “C’est vital pour nous de maintenir ces deux class- es” , confirme l’élue qui s’in- quiète aussi des projets de la communauté de communes des Hauts-du-Doubs. Laque- lle ayant la compétence sco- laire étudie la possibilité de créer une nouvelle école à Chaux-Neuve.

Le réseau loup et lynx piloté par l’O.N.C.F.S. a photographié deux loups : un dans la forêt de Châtelblanc, un dans la plaine jurassienne.

Municipales : retour sur l’attribution des nuances politiques

L ors des dernières municipales, plusieurs élus, notamment dans les communes qui passaient au scrutin de liste, s’étonnaient d’avoir été catalogués au sein d’une nuance politique pas forcément représentative. D’où la question de savoir sur quelles bases elles sont définies. Les services de la préfecture du Doubs nous ont transmis les éléments de réponse suivants : “L’exercice fait l’objet d’un cadre juridique précis. Selon la C.N.I.L., “l’at- tribution des nuances répond à un intérêt pub- lic dans le sens où elle permet aux pouvoirs publics et aux citoyens de disposer de résul- tats électoraux faisant apparaître les tendances politiques locales, et nationales et de suivre ces tendances dans le temps.” Les candidats restent totalement libres de déclarer ou non leur appartenance politique. La nuance attribuée par le préfet permet d’établir un rapport des forces politiques au terme d’un scrutin. Elle se réfère à une grille établie par le ministère de l’Intérieur fondée sur les clivages politiques issus des scrutins passés et de l’actualité poli- tique. Le nuançage fait partie des missions historiques du ministère de l’Intérieur. Il était déjà effectif aux municipales de 2008. Le seul

changement concerne l’abaissement du seuil de scrutin qui a conduit à nuancer également les listes des candidats dans les nouvelles communes concernées. Lors du dépôt de candidature, le candidat ou son mandataire peut afficher ou non son étiquette politique. Les préfets analysent ensuite la nuance qui reflète le mieux leur positionnement politique. Lorsque des listes et des candidats ne peu- vent être situés dans la grille des nuances, la nuance D.I.V. (divers) leur est alors attribuée. En remplissant le formulaire de candidature, le candidat est informé qu’il lui sera attribué une nuance conformément au droit en vigueur. Le candidat dispose d’un droit de rectifica- tion de la nuance qui lui est attribuée lors du dépôt de candidature. Les préfets ont donc pu donner droit, jusqu’au 19 mars 2014, à des demandes de rectification qui leur semblaient motivées au regard des éléments d’analyse dont ils disposent.” Yves Louvrier, le maire de La Cluse-et- Mijoux n’avait guère apprécié de voir sa liste cataloguée divers droite.

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Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1623-7641 Dépôt légal : Mai 2014 Commission paritaire : 1102I80130 Crédits photos : La Presse Pontissalienne, Association franco-allemande, C.N.P., Harmonie, Lycée Xavier-Marmier, L. Pritzy.

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