Journal C'est à Dire 114 - Septembre 2006

L E D O S S I E R 11 Voyage dans les entrailles du Haut-Doubs

Dans le Haut-Doubs, le sous-sol est kars- tique. Un vrai gruyère et il faut faire avec ! Cette nature fait le bonheur des amateurs de spéléologie qui ont sous la main une matière première exceptionnelle pour s’aven- turer dans les entrailles de la terre. Le karst, c’est aussi une grosse éponge irriguée par un vaste réseau souterrain où se mêlent galeries et cavités dans lesquelles circule l’eau. Une ressource qui est exploitée et qui pourrait l’être davantage à condition de limi- ter les pollutions en surface. Justement, le karst est enfin une source d’inquiétude pour la plupart des associations de protection de l’environnement. Elles pointent du doigt le danger de laisser se développer l’activi- té agricole, industrielle, et somme toute humaine, dans des secteurs où le sous- sol est sensible. Car par définition, le karst laisse circuler les fluides. Il n’emprisonne pas la pollution mais facilite sa propagation. Le point sur les enjeux du sous-sol dans ce dossier. Le karst, caractéristique du sous-sol du Haut-Doubs Le sous-sol du Haut-Doubs présente une double caractéristique. D’abord c’est un enchevêtrement de canalisations et de vides typiques du karst. Ensuite, il porte les traces de l’ère glaciaire. Nature

S ous les pieds des habi- tants du Haut-Doubs se déroule un vaste réseau de galeries et de cavités caractéristiques du sol karstique sur lequel on vit. “Le phénomène karstique est cependant un peu moins déve- loppé sur la partie frontalière du Haut-Doubs car nous sommes en haut du massif. Par contre, si l’on descend sur Vercel, alors le sous-sol devient un vrai gruyère” précise d’em- blée Jean-Paul Vergon de la direction régionale de l’envi- ronnement. Les entreprises de travaux publics font régu- lièrement l’expérience des caprices du karst. Il suffit de creuser pour mettre à jour un gouffre. Ce fut le cas lors de la démolition du Sanatorium de Villers-le-Lac. Le sol s’est affaissé brusquement pour fai- re place à un trou béant. Lors du creusement du tunnel des Mercureaux à Besançon, les

équipes techniques ont été confrontées à un phénomène identique. Des particuliers enfin ont rencontré de telles mésaventures sur le plateau du Russey lors la réalisation des fondations de leur maison, ce qui les a contraints souvent à déplacer la construction. C’est dans ce sous-sol tour- menté qui ressemble à un vas- te labyrinthe que circule l’eau dans des quantités abondantes. Le fluide se déplace pour res- surgir parfois au grand air sous la forme d’une source. L’eau s’infiltre avant de se perdre. “Entre Arçon et Ville-du-Pont, on sait qu’il y a des pertes. Ce n’est pas un hasard si le Doubs s’assèche à hauteur de Remo- not” ajoute Jean-Paul Vergon. C’est la raison pour laquelle, les pertes du Doubs ont été col- matées dans les bassins du Doubs. “On sait également que le Drugeon est sujet au même phénomène. L’eau se perd à cer

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