AFD_Document_de_référence_2017

1 PRÉSENTATION DE L’AFD

Activités dubGroupe Agence Française de Développement enb2017

1.5 ACTIVITÉS DUbGROUPE AGENCE FRANÇAISE DE

ordre d’importance). Les développements économiques en Chine influencent par ailleurs de façon croissante les autres économies émergentes par un mécanisme de contagion financière et réelle (la Chine est devenue le 1 er bpartenaire commercial de nombreux pays en développement). En 2017, l’Asie émergente et en développement est restée la région du monde avec la croissance économique la plus dynamique, soit 6,5b%. La croissance chinoise a accéléré à 6,8b%, sous l’influence positive de la reprise du commerce mondial, des politiques de soutien menées par les autorités, avec notamment une poursuite des dépenses d’investissement, et de la bonne tenue du secteur immobilier. De nombreux pays de la région ont bénéficié de la vigueur de la croissance chinoise et de la reprise en Europe. L’Inde, en revanche, a vu sa croissance ralentir à 6,7b%. L’Amérique latine a retrouvé le chemin de la croissance en 2017 (1,3b%), notamment sous l’effet de la reprise graduelle au Brésil, qui représente plus du tiers du PIB régional. Le choc sur les termes de l’échange s’est encore fait sentir négativement sur les exportateurs nets de matières premières dans la région. À moyen terme, la croissance du PIB par habitant reste faible (1,7b%) et bien en deçà du taux observé pour les autres PEED (3,25b%). Après deux années de récession, la croissance au Brésil s’est établie à 1,1b% en 2017bgrâce à une récolte agricole favorable et un rebond de la consommation des ménages. L’Argentine est également sortie de récession en 2017bet sa croissance s’est établie à 2,8b%, soutenue par l’investissement public et la consommation des ménages, le gouvernement Macri ayant lancé un programme de réformes ambitieuses pour restaurer les équilibres macroéconomiques du pays. Malgré l’incertitude liée à la possible renégociation de l’ALENA et le resserrement de la politique monétaire, l’activité économique au Mexique est restée dynamique en 2017bavec une croissance s’établissant à 2b%. L’évolution de la conjoncture dans les pays d’intervention de l’AFD au Sud et à l’Est de la Méditerranée est restée contrastée en 2017. La croissance turque a accéléré à 6,7b% du fait d’une politique budgétaire expansionniste. En Tunisie, le relatif calme sécuritaire et la baisse des tensions sociales dans le bassin minier ont favorisé une reprise de la croissance en 2017 (2b%) portée par les phosphates, le tourisme et le secteur off-shore. Pour autant, l’ambitieux programme conclu avec le FMI en mai 2016ben matière de réformes structurelles et d’ajustement budgétaire a continué de connaître des difficultés de mise en œuvre et les réserves nettes de la Banque centrale tunisienne sont récemment passées en dessous de 90bjours. A contrario , l’Égypte a commencé à bénéficier des réformes entreprises dans le cadre de son programme avec le FMI et sa croissance s’est accélérée à 4,4b% (année budgétaireb2018). La dépréciation de la livre égyptienne a eu un impact positif sur les exportations tandis que la liquidité en devises s’est améliorée du fait de l’adoption d’un régime de change flottant. Le Maroc et la Jordanie ont continué de bénéficier d’un choc positif des termes de l’échange et des réformes adoptées dans leur secteur énergétique. La situation économique de l’Afrique subsaharienne est restée difficile malgré une légère amélioration de la croissance de la région en 2017 (2,7b%) par rapport à 2016 (1,4b%). Celle-ci a principalement reflété des facteurs idiosyncratiques (hausse de la production de pétrole au Nigeria et atténuation de la sécheresse en Afrique de l’Est et australe). Cette amélioration a tout juste permis à la croissance du PIB par habitant d’être positive. Même

DÉVELOPPEMENT ENb2017

1.5.1 Contexte international La reprise de l’activité économique au niveau mondial, déjà engagée au deuxième semestreb2016, s’est consolidée en 2017, portée par la relance de l’investissement, de la production industrielle et du commerce mondial. La croissance mondiale en 2017bs’est ainsi établie à 3,7b% d’après le FMI. La croissance de l’économie américaine a atteint 2,3b% tandis que le taux de chômage a atteint son plus bas niveau depuis 2001, à 4,1b%. En revanche, les salaires n’ont pas montré de signes d’accélération, entravant le redressement de l’inflation, qui est restée en deçà de la cible de 2b% de la Réserve fédérale américaine. Sur le moyen long terme, la croissance potentielle du pays est estimée à 1,8b% compte tenu du vieillissement de la population et de faibles gains anticipés de productivité. Après avoir mis un terme en octobre 2014 à ses achats massifs d’actifs et engagé en décembre 2015bl’augmentation des taux directeurs, la Réserve fédérale américaine a poursuivi le resserrement de sa politique monétaire au cours de l’annéeb2017ben augmentant trois fois ses taux directeurs, en mars, juin et décembre 2017, à 1,25b-b1,5b%. La Réserve fédérale a, par ailleurs, engagé en octobre 2017bla réduction de la taille de son bilan en ne réinvestissant qu’une partie des titres arrivés à maturité. En 2017, l’activité économique en zone euro a crû à son rythme le plus élevé depuis une décennie, autour de 2,4b%, selon les estimations de la Commission Européenne. La reprise a concerné l’ensemble des pays de la zone et a été tirée par la résilience de la consommation privée, le renforcement de la croissance mondiale et le recul du chômage. On a également observé un rebond de l’investissement, qui a bénéficié de conditions de financement favorables et d’un climat économique plus serein après la dissipation des incertitudes politiques. Le taux de chômage de la zone s’est établi à 8,7b% en moyenne, son niveau le plus bas depuis 2009. Malgré la bonne tenue de la croissance et l’amélioration sur le marché du travail, l’inflation sous-jacente, qui ne tient pas compte des prix de l’énergie et des denrées alimentaires non transformées, est restée modérée à 1,4b%. La dette publique représentait 88,1b% du PIB de la zone à fin septembre 2017. Au Royaume-Uni, la croissance de l’activité a ralenti à 1,7b% en 2017bdu fait d’une croissance moindre de la consommation des ménages, pénalisée par la dépréciation de la livre sterling et une inflation supérieure à l’augmentation des salaires nominaux. Au Japon, la croissance a accéléré à 1,8b% en 2017, soutenue par le raffermissement de la demande mondiale et une politique budgétaire accommodante. Sur le moyen terme, la baisse de la population active devrait conduire à un potentiel de croissance très faible pour le pays. Les pays émergents et en développement (PEED) représentent 58b% du PIB mondialb (1) . Le poids de la Chine dans le monde émergent est de plus en plus prééminent, représentant 30,5b% du PIB des PEED (contre 12,4b% pour l’Inde, le deuxième pays par

(1) Les parts respectives dans le PIB agrégé sont calculées à partir des PIB exprimés en parité de pouvoir d’achat, suivant en cela la méthodologie retenue par le FMI dans le World Economic Outlook.

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