AFD_Document_de_référence_2017

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RESPONSABILITÉ SOCIALE, ENVIRONNEMENTALE ETbSOCIÉTALE

Environnement

octobre 2015bet en avril 2016b: i) Programme de lutte contre les risques d’inondations en milieu urbain au Sénégal (financement AFD de 50bM€, du gouvernement sénégalais de 6bM€ et du GCF de 15bM€), et ii) Projet de développement de l’irrigation et d’adaptation de l’agriculture aux changements climatiques (PDIA-CC) en aval du barrage de Kaddoussa au Maroc (financement de l’AFD de 41bM€, du gouvernement marocain de 18bM€ et du GCF de 20bM€). Une quinzaine d’opérations sont actuellement en cours d’identification/instruction avec le GCF. L’AFD continue également à jouer un rôle important au sein de deux importants réseaux d’acteurs du financement du développement et du climat. En octobre 2017, l’AFD a été nommée présidente de l’International Development Finance Club (IDFC), réseau de 23bbanques nationales, régionales et internationales de développement. L’un des principaux thèmes fédérateurs au sein de ce réseau concerne la finance climat. L’AFD aura un rôle crucial à y jouer notamment en promouvant la mise en œuvre de l’Accord de Paris. L’AFD participe activement aux travaux de l’initiative Climate Action in Financial Institutions, où une quarantaine d’institutions publiques et privées échangent sur le sujet d’intégration des questions du climat dans leurs stratégies interventions et modes opératoires, sur la base de 5bgrands principes de mainstreaming . 2.2.4.2 Protection deblabbiodiversité Les régions d’intervention de l’AFD, y compris les Outre- mer français, hébergent une biodiversité remarquable, dont l’importance se mesure localement, régionalement mais aussi à l’échelle planétaire. Par son cadre d’intervention transversal sur la biodiversité pour la périodeb2013-2016 (étendu jusqu’en 2018), l’Agence a voulu augmenter le montant de ses interventions dans ce secteurb: ainsi, il a été décidé que le volume annuel moyen des engagements financiers pondérés de l’AFD serait porté à un minimum de 160bM€, en vue de protéger, restaurer, gérer, valoriser les écosystèmes, d’intégrer la biodiversité dans les politiques de développement et de renforcer les partenariats entre la France et les pays en développement pour la biodiversité. En 2016, l’AFD a largement dépassé cet objectif, avec 337bM€ d’engagements en faveur de la biodiversité. La question de l’application des normes internationales en matière de biodiversité est posée et intégrée dans la mise en œuvre des projets financés. Outre la mise en œuvre de diligences environnementales, le groupe AFD s’interdit de financer le «bcommerce d’animaux, de végétaux ou de tous produits naturels ne respectant pas les dispositions la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacées d’extinctionb» et par ailleurs «btoute opération entraînant ou nécessitant la destruction d’un habitat critique et tout projet forestier ne mettant pas en œuvre un plan d’aménagement et de gestion durableb». Le groupe AFD veille également à ce qu’aucun projet agricole qu’il finance, quels qu’en soient les porteurs, ne contribue à la dégradation des forêts ni à la déforestation, promouvant ainsi une politique de «bzéro déforestationb». Le Groupe s’engage, dans son fonctionnement, à ne pas porter atteinte de façon significative à l’équilibre biologique, aux milieux naturels ainsi qu’aux espèces animales et végétales protégées. Ainsi, il veille à ce que l’offre de restauration collective soit vigilante au respect de l’équilibre des écosystèmesb: non- consommation des espèces de poissons protégées, gamme de produits biologiques et équitables, etc.

L’objectif de mobiliser 50b% des financements octroyés en faveur de projets à co-bénéfices pour le climat est conservé et étendu à la totalité du groupe AFD, ainsi que la politique de sélectivité au regard de leur impact sur le climat. D’ici 2020, 5bMds€ par an seront consacrés à des projets avec des co-bénéfices directs pour le climat dans les États étrangers, dont 1,5bMd€ par an pour l’adaptation. En 2017, le groupe AFD a engagé environ 4bMds€ de financements «bclimatb», correspondant à une participation au financement de 124bprojets de développement ayant des co-bénéfices en matière de lutte contre le dérèglement climatique et ses effets (contre 83bprojets en 2016, soit une augmentation de 49b%). Ce niveau d’engagement porte à près de 29bMds€ le total des financements du groupe AFD engagés depuis 2005bayant un co-bénéfice «bclimatb». Avec près de 3,4bMds€ d’autorisations de financements «bclimatb» octroyés dans les pays en développement en 2017, l’AFD (hors Proparco) atteint un niveau de 50,4b% d’octrois «bclimatb» (51b% en 2016). Proparco a pour sa part, accordé 646bM€ d’autorisations de financement «bclimatb», soit 47b% d’activité ayant un co-bénéfice «bclimatb» (contre 36b% en 2016). La somme des émissions de gaz à effet de serre évitées ou réduites grâce aux projets à co-bénéfice climat financés dans l’année, sur leur durée de vie, est estimée à 4.8MtCO 2 eq/an. Les financements ayant un co-bénéfice climat en 2017bont par exemple permis de soutenir des projets de renforcement des capacités et d’infrastructures de lutte contre les risques climatiques dans le bassin versant de la rivière Lujan en Argentine, ou de soutenir le programme «bAdaptation des villes au changement climatiqueb» au Benin. Des lignes de crédit SUNREF au Cameroun et à Maurice pour des projets de lutte contre le changement climatique «batténuationb» et «badaptationb» et de réduction des inégalités entre les femmes et les hommes ont également été octroyées, ciblant le secteur privé. On peut par ailleurs citer la poursuite du financement à la ligne ferroviaire à grande vitesse entre Tanger et Kénitra (Maroc) ou encore des projets de transition agro écologique au Burkina Faso ou de zones cotonnières au Bénin. Enfin, le groupe AFD, au travers de sa filiale Proparco, a participé au financement de très grands complexes solaires, que ce soit en Égypte (parc d’une puissance installée de 1,8bGW situé au nord d’Assouan) ou au Brésil (second plus grand parc solaire d’Amérique du Sud situé dans l’état de Bahia). En 2014, l’AFD avait émis sa première émission climat à 10bans pour un montant de 1bMd€. Afin de participer à l’émergence de standards communs, la démarche avait été construite autour des Green Bond Principalesb: la justification de l’utilisation des fonds, le suivi des flux, un avis externe et un reporting robuste. En 2017, l’AFD a poursuivi son action dans ce domaine. Elle s’est dotée d’un cadre programmatique pour être un émetteur plus récurrent. Dans ce cadre, l’AFD a émis son second emprunt obligataire climat, pour un montant de 750bM€ à 6bans. L’encours de Climate Bonds de l’AFD atteint donc désormais 1,750bMds€. Le prochain reporting dédié, enrichi, sera publié au cours du premier semestreb2018. En matière de partenariat, l’AFD est accréditée pour gérer des financements délégués par le Fonds vert pour le climat (GCF) depuis juillet 2015. La signature, lors de la COP23 (début novembre 2017), de l’accord-cadre d’accréditation de l’AFD avec le GCF va permettre de mettre en œuvre les deux premières opérations de l’AFD approuvées par le GCF, respectivement en

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DOCUMENT DE RÉFÉRENCE 2017

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