Journal C'est à dire 205 - Décembre 2014

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V A L D E M O R T E A U

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NOUVEAU

Cantonales L’U.M.P. n’a pas désigné de candidat à Morteau Le comité départemental retarde l’attribution de l’investiture à un candidat pour les élections cantonales de mars sur le canton de Morteau-Le Russey. Offi- cieusement, le parti espère que les deux équipes qui la demandent, celle de Jean-Paul Bulliard d’un côté et cel- le de Denis Leroux de l’autre, s’entendent pour n’en former plus qu’une.

L undi 1 er décembre, le comité départemental de l’U.M.P. s’est réuni à Vercel. Ce soir-là, le par- ti a investi les candidats qui se présenteront aux élections can- tonales de mars. À l’issue de la réunion, on savait qui avait obte- nu l’investiture sur chacun des 18 nouveaux cantons à l’exception de celui de Morteau-Le Russey dont le cas sera tranché ultérieu- rement. Cette circonscription turlupine les instances de l’U.M.P., en tout cas elle leur pose un cas de conscience. Alors que la droite est parvenue semble-t- il à éviter les dissidences dans tous autres les cantons, elle est ouvertement divisée dans le fief du patron de l’U.M.P. du Doubs Jean-Marie Binétruy. À Morteau, deux candidats demandent l’investiture (ou plu- tôt deux quadrinômes composés de deux titulaires et de deux sup- pléants). D’un côté, il y a Jean- Paul Bulliard, l’ancien maire des Gras qui fait équipe avec Jac- queline Cuenot-Stalder, adjoin- te au maire de Morteau déléguée aux affaires sociales. De l’autre, on trouve Denis Leroux, maire de Grand’Combe-des-Bois qui est accompagné de Dragana Voji- novic, deuxième adjointe au mai- re de Morteau en charge de la politique familiale. La veille du comité départemen- tal, une poignée de militants U.M.P. du secteur s’est déplacée pour voter pour l’une des deux équipes. Jean-Paul Bulliard et Jacqueline Cuenot-Stalder sont sortis en tête des urnes, avec 20 voix contre 16 pour Denis Leroux et Dragana Vojinovic. On pou-

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vait alors penser que les jeux étaient faits jusqu’à ce que le comité décide le lendemain un statu quo pour ce canton. Le pro- blème, on le devine. Si l’U.M.P.

Le comité départemental a donc réservé sa décision dans l’espoir que ces deux équipes s’entendent pour n’en former plus qu’une. “Il est hors de question qu’il y ait

que Jacqueline et moi sommes sortis en tête des primaires” annonce Jean-Paul Bulliard qui précise cependant ne pas être accroché à la place. Il pourrait donc s’effacer, si cela sert l’intérêt collectif. “Inévitablement, il y aura un travail en commun. Nous allons nous entendre je l’espère” répond Denis Leroux. Les discussions s’annoncent âpres. Certains risquent d’y lais- ser des plumes. Rendez-vous avant la fin du mois pour connaître le dénouement de l’histoire. T.C. répondu non à ce transfert, soit parce que cela ne les intéresse pas, soit parce que les conditions proposées ne sont pas à la hau- teur de leurs attentes. L’étape suivante sera donc la mise en place d’une procédure de licen- ciement du personnel. Elle sera probablement engagée au mois de mars au terme d’une pério- de de négociation qui s’ouvre en ce moment. Tout l’enjeu pour les salariés est de parvenir à défendre au mieux leurs inté- rêts. Au-delà du volet du social qui est délicat dans un contexte de crise, une autre question poin- te, celle de l’avenir de ce site industriel de 3 500 m 2 qui a abri- té jusqu’en 2006 la société H.G.T. té les lieux ? Peut-on espérer qu’une autre entreprise s’installe dans ces murs ce qui serait sou- haitable pour l’économie du Haut-Doubs ? Les collectivités devront-elles reprendre ce site à leur charge pour y aménager des équipements publics, ce qui est possible aussi ? Toutes ces questions commencent à pré- occuper des élus locaux. Petitjean. Qu’adviendra- t-il de ce bâtiment construit en 1972, une fois que T.W.C. aura quit-

avait suivi l’avis des militants en donnant l’investiture à Jean- Paul Bulliard, le par- ti prenait le risque d’encourager Denis

une dispersion” annon- ce Michel Vienet, secré- taire départemental de l’U.M.P. Les deux groupes seraient donc sommés de s’accorder.

“Hors de question qu’il y ait une dispersion.”

Leroux à prendre une voix dis- sidente. Il se dit aussi à l’U.M.P. que sur le papier, l’équipe du maire de Grand’Combe-des-Bois est politiquement plus forte avec Dragana Vojinovic à Morteau.

Dans le cas d’une fusion, reste à savoir qui de Denis Leroux ou de Jean-Paul Bulliard cédera la place de titulaire, même chose pour les dames. “Il y aura des discussions à partir du postulat

Les Fins

100 % des salariés de T.W.C. disent non ! Les salariés du site T.W.C. qui doit fermer dans quelques mois viennent de dire “non” à la direc- tion qui leur propose un poste à Morez.

Dans chacun des deux quadrinômes, il y a une adjointe au maire de Morteau, Jacqueline Cuenot-Stalder et Dragana Vojinovic, ici en photo (photo archive Càd).

M ardi 25 novembre, Aymeric Chaumet, le directeur général de T.W.C. est venu dans le Haut- Doubs pour rencontrer les sala- riés de l’usine des Fins qui doit fermer dans les prochains mois. Une fois passé le portail qui sup- porte toujours la banderole sur laquelle est écrit “Non à la fer- meture du site”, le responsable a été accueilli sur place par des employés vêtus de noir, comme s’ils étaient en deuil de la pla- teforme des Fins spécialisée dans la distribution d’articles griffés (montres et bijoux en particulier). “Aymeric Chaumet est venu par- ticiper à un comité d’entreprise” raconte un salarié. Selon nos informations, le patron a ver- sé des larmes face à ses colla- borateurs en évoquant la situa- tion dans laquelle se trouve la société. “Tout le monde s’est

demandé si elles étaient sincères ou pas. En tout cas, il a joué la carte de la fatalité, du contexte économique, qui le pousse à prendre la décision de fermer le site des Fins” observe un employé. Le projet de restructuration engagé par T.W.C. consiste à le du groupe. La direction a donc proposé aux salariés des Fins de suivre le mouvement vers le Jura. Le 16 octobre, elle a envoyé à chacun des 75 colla- borateurs un courrier leur demandant s’ils étaient d’accord de quitter les Fins pour prendre un poste à Morez. Lors de sa venue récente, Ayme- ric Chaumet ne savait pas enco- re que 100 % des salariés ont transférer l’activité des Fins à Morez dans les locaux du lunetier L’Amy, une autre filia-

Les larmes du patron.

La procédure de licenciement sera probable- ment engagée au mois de mars pour les salariés de la société T.W.C.

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