Journal C'est à dire 205 - Décembre 2014

V A L D E M O R T E A U

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Politique “Nous avons une réelle chance de conquérir ce nouveau canton” Le conseiller général sortant du canton du Russey compte bien devenir le futur conseiller départemental du nouveau canton de Morteau-Le Rus- sey en mars prochain. Il peaufine la composition de son équipe.

C’ est à dire : Vous êtes donc officiellement candidatauxélections départementalesdemars 2015 ? Gilles Robert : Oui je le suis. Je pense apparaître comme un candidat naturel de la majori- té départementale sur ce secteur que je connais très bien. D’ailleurs, je n’ai pas tenu comp- te du calendrier du P.S., j’ai mon

beaucoup pour un seul hom- me tous ces mandats locaux? G.R. : Je rappelle que je n’avais pas du tout l’intention de deve- nir président de la communau- té de communes du plateau du Russey. Il n’y avait pas de can- didat, j’ai accepté cette fonction et je l’assume pleinement avec plaisir. Mais avec ces fonctions, je consacre désormais tout mon temps à la vie publique et cela ne correspond pas à mon plan de vie. En septembre prochain, je reprends mes fonc- tions d’enseignant au lycée, je ferai donc des choix à l’issue de ces élections départementales. Càd : Vous suivez donc votre propre calendrier. Quel est- il ? G.R. : Je me donne jusqu’à la fin de l’année pour constituer une équipe solide et représentati- ve. Je rappelle qu’il faut que nous présentions un “quadrinôme” respectant la parité : je suis donc en train de trouver une candi-

date qui soit sur le Val de Mor- teau, afin de respecter un équi- libre territorial. Et il faudra deux suppléants, un homme et une femme. Càd : Vous avez déjà des noms ? Les femmes ne se bouscu- lent pas pour se présenter ? G.R. : Je continue à prendre des contacts et de rencontrer des per- sonnes très intéressantes. Je suis en train de chercher une co-lis- tière, connue, ou qui gagne à être connue. La composition de ce quadrinôme sera connue au début de l’année prochaine. Je sais par exemple que je pourrai notamment compter sur Valérie Pagnot, qui était ma suppléan- te aux précédentes élections. Elle est prête à jouer un rôle dans cette élection. Càd : Les missions du conseiller départemental ne sont même pas encore défi- nies alors que nous sommes à trois mois des élections. Il n’y a pas une vraie incohé- rence dans ces réformes ter-

propre calendrier, avec mes propres échéances. Je tire une grande satis- faction à faire le travail du conseiller général sur le secteur du Rus- sey depuis plusieurs

“Je ferai des choix à l’issue de ces élections.”

années car j’estime qu’il y a une vraie cohérence entre le tra- vail d’un maire, d’un président de communauté de communes et d’un conseiller général en milieu rural. Je compte bien pour- suivre ce travail sur ce nouveau canton élargi à 25 communes pour environ 25 000 habitants. Je crois d’ailleurs que les gens n’auraient pas compris que je ne me représente pas. Càd : ça ne fait pas un peu

ritoriales ? G.R. : C’est une difficulté sup- plémentaire en effet, mais il faut faire avec. On ne peut pas ima- giner un Conseil général qui n’ait pas de compétence sociale. Je n’imagine pas non plus un seul instant que le Département n’ait pas une politique agricole. Sur la question des missions du Conseil général, à mon avis les grandes décisions seront prises plus tard. C’est la raison pour laquelle nous devons faire com- me si les compétences du Dépar- tement n’étaient pas modifiées. Càd : Si on s’en tient à l’arithmétique politique, avec le bassin de vie de Morteau, il paraît très compliqué pour ce nouveau canton de Mor- teau-Le Russey de basculer à gauche ? G.R. : Si ce genre d’élections fonc- tionnait toujours selon les règles de l’arithmétique, je n’aurais pas été élu conseiller général du can- ton du Russey. J’estime qu’il y a une réelle chance que ce nou- veau canton soit acquis à la gauche. Pour ce genre d’élection, la personne, plus que le parti, compte beaucoup. Il y a des fac- teurs de réussite qui dépendent de moi, de mes engagements, de mon expérience, de ma person- nalité. Par ailleurs, la majorité actuelle au Conseil général a des atouts, nous sommes connus, nous avons un bilan, nous sommes des élus de proximité. Il existe une vraie dynamique qui peut être en notre faveur. Et il y a des fac- teurs extérieurs sur lesquels je n’ai aucune prise comme le poids démographique de ce nouveau canton ou encore le contexte national peu favorable à la gauche en ce moment. Gilles Robert, conseiller général sortant du canton du Russey, tentera de conquérir ce nouveau canton de Morteau-Le Russey.

À droite Denis Leroux,

dans la peau du candidat Denis Leroux ne sait pas encore s’il aura l’investiture de l’U.M.P. Mais il se tient prêt à partir en campagne dans le but de faire basculer à droite le canton du Rus- sey élargi à celui de Morteau.

E n 2011, Denis Leroux, a perdu de 75 voix les élections cantonales face au socialiste Gilles Robert. Une défaite honorable pour le maire de GrandʼCombe- des-Bois et conseiller régional, qui a lʼambition de reprendre en 2015 le canton du Russey étendu à celui de Morteau. Lʼélu a demandé lʼinvestiture à lʼU.M.P. qui nʼa pas encore rendu sa décision. Mais lʼattente nʼentame pas lʼenthousiasme de Denis Leroux qui nʼa jamais caché son intérêt pour le mandat de conseiller général. “Cʼest un mandat de proximité. Avec la baisse des dotations dʼÉtat, le Conseil géné- ral est la seule collectivité vers laquelle les communes et les communautés de communes

pourront se tourner pour défendre leurs intérêts. Sans lʼappui du Conseil général, les investissements ne se feront plus dans nos communes. Elles ont besoin de son soutien, sans cela elles nʼavanceront plus. Le Département est un échelon de proximité essentiel. Ma motiva- tion est là” indique Denis Leroux. Denis Leroux espère désormais obtenir lʼinvestiture de lʼU.M.P. pour partir en campagne. Mais le cas échéant, il sera confron- té à la même inconnue que tous les autres candidats qui auront bien du mal à proposer un pro- gramme politique pour leur can- ton puisquʼon ne sait toujours pas quelles seront les futures compétences des départe- ments.

Propos recueillis par J.-F.H.

S’il est élu conseiller général, Denis Leroux abandonnera son mandat de conseiller régional.

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