Journal C'est à dire 205 - Décembre 2014

R E T O U R S U R I N F O

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Morteau disposera bientôt d’une nouvelle crèche

ÉDITORIAL

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. C’est à dire revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Le Haut-Doubs entre dans l’ère du très haut débit

Précarité Derrière la façade dorée d’un Haut- Doubs aux opulents revenus et aux grosses cylindrées se cache une tout autre réalité, souvent silencieuse, et qui prend aujourd’hui tous les visages car elle concerne aussi bien les jeunes sans emploi que les retrai- tés aux maigres pensions : la pré- carité. Même dans cette petite encla- ve de prospérité, elle gagne du ter- rain. Alors, puisque la puissance publique ne peut pas tout et ne résoud pas le problème, les asso- ciations s’organisent : Petit cabas à Maîche, Restos du Cœur à Mor- teau, Banque alimentaire, et celles qui comme le Secours catholique assurent depuis des années et en toute discrétion l’accueil et l’assistance à ceux qui n’y arrivent plus seuls. Cette situation est le symptôme d’une France dont le modèle social est arrivé à satura- tion faute de moyens. Ces situa- tions de fragilité sont d’autant plus choquantes ici, dans un Haut-Doubs où se concentrent les principaux contribuables du département, au mode de vie parfois ostentatoire. La précarité rampante touche indif- féremment jeunes et retraités, et surtout les femmes seules avec enfants, phénomène en hausse ici comme partout. Cette situation dégradée risque hélas de ne pas aller en s’arrangeant. Car il s’agit là d’un cercle vicieux difficile à enrayer avec d’un côté des collectivités locales chargées la plupart du temps de soutenir les associations cari- tatives et de l’autre ces mêmes col- lectivités prises dans l’étau des baisses de moyens alloués par l’État et qui sont contraintes de revoir à la baisse leurs contributions. Pour tenter de pallier les baisses histo- riques de dotations de l’État, les communes et les collectivités locales n’ont souvent d’autres moyens que d’augmenter la fiscalité locale et dans le même temps parfois, on commence à le constater dans cer- taines communes, de se résoudre à baisser les aides attribuées aux associations. Ces mêmes associa- tions qui continuent à tout faire pour accueillir dignement ses bénéficiaires toujours plus nombreux, ne peu- vent même plus compter sur la puis- sance publique pour soutenir l’effort de ses bénévoles. Quand l’État-pro- vidence démissionne, c’est en cas- cade, tout un pan de la société qui risque de s’écrouler. Au plan local, on constate déjà les premiers dégâts concrets. Jean-François Hauser est édité par Publipresse Médias 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Contact commercial : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Édouard Choulet, Thomas Comte, Frédéric Cartaud, Jean-François Hauser. Mots fléchés : Jean-Marie Steyner. A collaboré à ce numéro : David Aubry. Imprimé à I.P.S. - I.S.S.N. : 1275-8825 Dépôt légal : Décembre 2014 Crédits photos : C’est à dire, Comtois en folie, O. Perrenoud, Val de Morteau Poker, Verticool.

C’ est sur un terrain cédé à l’euro symbolique par la société Bourbon Auto- motive Plastics que le bailleur social Habitat 25 a construit un immeuble de 16 logements sociaux rue du Maréchal Leclerc à Morteau. Le bâtiment a été inauguré le 21 novembre. En plus des appartements, un espace a été réservé par la vil- le de Morteau au rez-de-chaus- sée dans le but d’y aménager une crèche. “L’ouverture de l’établissement est prévue mi- janvier. Il comptera douze places” annoncent les services de la municipalité. Cette nouvelle struc- ture va permettre d’élargir l’offre d’accueil des enfants à Morteau. Elle viendra en complément de

la crèche “Le Chat Perché”, rue de la Glapiney, qui dispose de trente places. L’établissement de la rue du Maréchal Leclerc sera géré par l’A.D.M.R. comme c’est déjà le cas pour “Le Chat Perché.” La particularité de cette nouvelle crèche est que des places (on parle de 4) seront réservées pour accueillir les enfants du personnel de l’entreprise Bourbon Auto- motive Plastics qui a cédé le ter- rain. La municipalité de Morteau investit 260 000 euros hors taxes dans ce projet. Une grande par- tie de la somme est prise en char- ge par la C.A.F., l’État et le Conseil général. Au final, 62 000 euros restent à la charge de la ville.

L e Conseil général du Doubs engageunevasteopérationde déploiementdelafibreoptique sur l’ensemble du Haut-Doubs. L’objectifàcourttermeestde per- mettre auxfoyersetauxentreprises de ce territoire d’accéder au très haut débit. Les communautés de communes sont associées à ce projet. “C’est indispensable aujourd’hui de pouvoir bénéfi- cier de cette technologie dans nos territoires ruraux” explique Denis Leroux, maire de Gran- d’Combe-des-Bois. La fibre optique est donc une manière de désenclaver ces secteurs géographiques et de maintenir leur attractivité. “Nous nous sommes battus à la communauté de communes du Plateau du Russey pour être dans le pre- mier train” ajoute-t-il. Cette col- lectivité fait partie des 9 com- munautés de communes avec celles de Morteau et de Maîche qui seront connectées au très haut débit d’ici 2018, date à laquelle s’achèvera la premiè- re phase d’un chantier qui vient

Les travaux ont été officiellement lancés aux Fins le 21 novembre. D’ici 4 ans, les habitants des commu- nautés de communes du Russey, de Morteau et de Pontarlier seront connectées au très haut débit.

de démarrer. À cette date, 36 000 habitants répartis dans 105 communes, et une centaine d’entreprises pourront accé- der à ce nouveau service. Le Département et les commu- nautés de communes concer- nées investissent 45 millions d’euros dans cette première pha- se de travaux aidés à hauteur de 9 millions d’euros par l’État, et de 6,3 millions d’euros par le Conseil régional. Un investisse- ment lourd mais sur lequel le président du Conseil général,

Claude Jeannerot, ne souhaitait pas faire l’impasse. “Nous aurions pu faire un autre choix et réser- ver le très haut débit aux zones les plus peuplées. Mais refuser le très haut débit pour tous, c’était encourager le déclin de nos zones rurales. Cet investisse- ment est une manière de garan- tir l’équité territoriale” a-t-il décla- ré aux Fins, le 21 novembre, lors du lancement officiel de l’opération. Le Département s’impose comme acteur pour réduire la fracture numérique.

Située rue du Maréchal Leclerc, la crèche ouvrira ses portes mi-janvier.

Lynx de Bretonvillers : ils ne veulent pas d’un chien de garde

sible ! Et en plus, ces chiens sont dangereux pour celui qui s’approcherait des troupeaux situés à proximité du village” déclare Philippe Vuillier-Devillers. Du côté des défenseurs des pré- dateurs, la tension monte d’un cran depuis que la ministre de l’Écologie Ségolène Royal a auto- risé des tirs sur les loups. 13 ont été tués en un peu plus d’un mois “sur une population de loups esti- més à 200 ou 250. Cela veut dire que si les abattages de loups continuent à ce triste rythme, dans un an, au maximum un an et demi, il n’y aura plus de loups en France” s’emporte Samuel Gentit. Toujours selon cet expert, le lynx est lui aussi braconné à outrance, dans les Vosges, “plus de 58 lynx ont disparu de 1993 à 2003 et le vrai problème res- te les 10 000 chiens errants qui égorgent 15 000 moutons par an.” Pendant ce temps, une pro- bable attaque de lynx a été enre- gistrée sur un chevreuil à la Cha- pelle-des-Buis, à l’entrée de Besançon.

L’ association “Info loup lynx” basée à Maîche pré- sidée par Samuel Gentit réagit aux articles consacrés au lynx de Bretonvillers, ani- mal qui rappelons-le a tué 16 moutons depuis août chez le même éleveur. “Je comprends le désarroi de cette éleveuse, aussi notre association (qui défend le loup et lynx) a pris contact avec elle, par deux fois, pour lui proposer une rencontre, afin de voir avec elle, sur le ter- rain, la mise en place d’un chien de protection Patou. C’est la seu- le protection efficace à ce jour, connue et pratiquée dans le pas- toralisme depuis l’Antiquité. Nous n’avons jamais eu de réponse” regrette Samuel Gentit qui en a assez d’entendre, ou de lire, que le lynx ou le loup sont à l’origine de tous les maux. L’éleveur argumente très faci- lement son choix de ne pas prendre de Patou : “Nous avons au moins quatre troupeaux situés à des endroits différents. Ce n’est pas un, mais trois voire quatre chiens qu’il nous faudrait. Impos-

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