Journal C'est à dire 205 - Décembre 2014

P L A T E A U D E M A Î C H E

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Le Russey Le pôle santé a capoté Le bâtiment fédérateur prévu sur le site de l’ancienne scierie ne verra finalement pas le jour. Faute d’accord trouvé entre le promoteur et les professionnels de santé. L’avenir reste pourtant à construire en la matière.

À cetendroit,situéàl’entrée delacommune,côtéMor- teau, devraitsortirde ter- re unlotissementavecau total 27 parcelles qui accueilleront desmaisonsindividuellesou jume- lées. Ce qui devait la spécificité de ce programme privé initié par la sociétéSeguinActionsImmobilières estqu’ilprévoyait “la construction d’un bâtiment collectif à l’architecture soignée pour abri- ter le futur pôle santé du Rus- sey.” Projet privé certes, mais auquel la commune n’était évi- demment pas insensible : “La désertification médicale en milieu rural est forcément l’une de nos préoccupations. Et même si il n’y Pas de pôle santé à la place de l’ancienne scierie mais des habitations et pourquoi pas des activités commer- ciales confie le promoteur.

a pas pour l’instant de péril en la demeure, nous devons anti- ciper” explique le maire Gilles Robert. Le bâtiment de 900 mètres car- rés devait favoriser le regrou- pement et fluidifier les échanges. “Quinze cellules de 45 à 100 mètres carrés sont prévues. On

tallés comme récemment un ostéopathe” analyse Gilles Robert tout en confirmant réfléchir déjà à l’avenir : “Pour optimiser la prise en charge des patients, les autorités sanitaires les encou- ragent à se regrouper sous un même toit. Et c’est aussi le sou- hait des nouvelles générations.”

Finis en effet les jour- nées interminables des médecins généralistes de la génération précé- dente. Les jeunes méde- cins veulent des horaires

pourra adapter chaque surface aux besoins de chaque professionnel” affirmait à l’époque du lancement le promoteur Jean-Marie Seguin.

La réflexion se poursuit.

Mais le projet n’a pas fédéré les professionnels de santé. Pas de mobilisation de ceux déjà pré- sents sur le territoire et peu de demandes pour de nouvelles installations. La mairie prend acte et le regrette mais reste mobilisée sur la question. “On a trois médecins généralistes sur le secteur du Russey et de nou- veaux spécialistes se sont ins-

raisonnables, un temps de tra- vail maîtrisé et une mutualisa- tion des moyens. Le constat est le même partout. L’évolution est inéluctable, c’est juste une ques- tion de temps et de renouvel- lement d’après les économistes de la santé. L’échec de cette ten- tative privée n’est donc sans dou- te que partie remise. D.A.