Journal C'est à dire 205 - Décembre 2014

S A N T É

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Enquête Même sans rendez-vous, un médecin Franc-Comtois répond dans la journée L’enquête menée par l’Union régionale des professionnels de santé (U.R.P.S.) bat en brèche des clichés. Seule une minorité de médecins (4,2 %) rejette toute deman- de de soins non programmés et un médecin sur dix en accepte plus de dix par jour. Le patient deviendrait-il “consumériste” ?

L’ U.R.P.S. ne s’attendait pas à un tel résultat, plutôt flatteur pour les médecins. Selon l’union qui représente les méde- cins libéraux de Franche-Com- té, seulement 4,2 % d’entre eux rejettent toute demande de soins non programmés et un médecin sur dix en accepte plus de 10 par jour. Les professionnels, à en croire l’enquête menée en juin par l’U.R.P.S. auprès de 1 856 médecins - dont 19 % ont répon- du -, sont donc bien organisés pour répondre à ces demandes de “soins non programmés” qui sont l’ensemble des demandes de rendez-vous dans un délai d’une demi-journée en dehors des horaires de permanence de soins. En clair, lorsque vous avez un mal de gorge ou des maux de tête, vous aurez une réponse rapide, que vous soyez dans le Doubs ou en Haute-Saône. Cela ne veut pas dire que vous aurez besoin d’une consultation mais bien qu’un professionnel vous

l’avenir de la santé se joue en 2015. Cette enquête arrive donc à un moment opportun. “Veut- on créer des supermarchés de la médecine ouverts 24 heures sur 24 ? , interroge le docteur Ber- tin-Belot. Nos médecins se sont organisés : la nouvelle loi de Santé pourrait détruire ce maillage, démobiliser les pro- fessionnels. Marisol Touraine parie sur les maisons de santé

a écouté, qu’il vous a ensuite dirigé. “Cette enquête menée en juin démonte quelques idées reçues, relate le D r Christine Bertin-Belot, présidente de la branche “médecins” de l’U.R.P.S. La très grande majorité de pro- fessionnels accepte de recevoir des patients non programmés, en particulier les spécialistes. Personne ne peut dire : je n’ai pas eu de conseil.”

Devant le sentiment d’urgence ressenti à tort ou à raison par les patients et le déve- loppement du consu- mérisme médical, “il est apparu nécessaire

pluridisciplinaires et les services d’urgences hospitaliers pour gérer les soins non program- més. C’est une prise en charge qu’assurent déjà, discrètement, les libé-

“Pourquoi créer quelque chose de plus coûteux !”

Les docteurs Christine Bertin-Belot et Pierre Bobey représentent les médecins libéraux.

programmées par jour (et même 6,6 pour les généralistes). Ce sont 10 000 consultations non programmées qui sont réalisées chaque jour en Franche-Comté et 7 500 conseils téléphoniques. “Les médecins savent hiérar- chiser l’urgence et la demande” complète le docteur Pierre Bobey. Néanmoins, 59 % des profes- sionnels (49 % des spécialistes, 64 % des généralistes) se voient dans l’obligation de refuser les

soins en urgence au-delà d’un certain seuil. Toutes spéciali- tés confondues, le nombre moyen de refus pour une pri- se en charge le jour même est seulement de 1,75 patient par médecin, indique l’U.R.P.S. Sans surprise, la quasi-totali- té des médecins s’organisent pour traiter l’urgence en cas d’absence pendant les heures d’ouverture du cabinet. Un sur deux mobilise son secrétariat

téléphonique. Un sur deux ren- voie la demande vers un asso- cié ou remplaçant. À noter que 35 % d’entre eux restent joi- gnables au téléphone. 29 % uti- lisent un répondeur avec ren- voi vers le 15 ou le 39 66. Et 95 % des médecins disent éga- lement s’organiser durant leurs congés par des moyens simi- laires. Le docteur est pré- voyant… E.Ch.

de qualifier et quantifier les dif- férents modes d’organisation” explique l’U.R.P.S. qui a rapi- dement transmis son analyse au ministère de la Santé dont le projet de loi de Santé sera discuté en janvier à l’Assem- blée. Paradoxalement, aucune enquê- te de ce type n’a été menée par l’État ou les A.R.S. alors que

raux. Pourquoi vouloir créer quelque chose de plus coûteux alors qu’un service est en pla- ce et fonctionne !” pointe du doigt le docteur Bertin-Belot. En Franche-Comté, 99 % des généralistes et 90 % des spé- cialistes déclarent accepter de recevoir en urgence des patients. Ils gèrent en moyenne 5,4 demandes de consultations non

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