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3 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES Gouvernance et dispositif de gestion des risques

Le risque de marché Le risque de marché est le risque de perte de valeur provoquée par toute fluctuation défavorable des paramètres de marché. Ces paramètres incluent notamment les valeurs des obligations, les taux d’intérêt, les cours des valeurs mobilières et des matières premières, les cours des instruments financiers dérivés et les prix de tous les autres actifs, notamment les taux de change. La liquidité des actifs constitue également une composante importante du risque de marché. En cas de liquidité insuffisante ou inexistante (par exemple du fait d’une réduction du nombre de transactions ou d’un fort déséquilibre de l’offre et de la demande de certains actifs), un instrument financier ou tout autre actif négociable pourrait ne pas être négocié à sa valeur estimée. L’absence de liquidité peut refléter un accès réduit aux marchés de capitaux, des exigences imprévues en matière de trésorerie ou de capitaux ou des restrictions juridiques. Le risque opérationnel Le risque opérationnel est le risque de perte découlant d’une inadéquation ou d’une défaillance de processus internes, du personnel, des systèmes d’information ou d’événements extérieurs ayant des impacts financiers, réglementaires, juridique ou d’image. La direction Assurances Risques Groupe BPCE a pour mission d’analyser les risques opérationnels assurables et de mettre en place les couvertures adéquates pour y faire face. Natixis et ses filiales bénéficient de programme de couverture de ses risques opérationnels assurables mutualisés avec le Groupe BPCE afin de remédier aux éventuelles conséquences significatives résultant de fraudes, de détournements et de vols, de pertes d’exploitation ou de mises en cause de la responsabilité civile de Natixis, de ses filiales ou de collaborateurs dont elle a la charge. Le risque de taux d’intérêt global Le risque de taux d’intérêt global se définit comme le risque de perte sur le portefeuille bancaire engendré par un mouvement adverse des taux d’intérêt en raison d’une inadéquation entre la nature du taux des emplois et celle des ressources. Comme la plupart des banques de financement et d’investissement, Natixis a peu d’actifs et de passifs financiers générant des positions de taux structurelles ; le risque de taux d’intérêt global de Natixis résulte majoritairement d’opérations contractuelles. Les positions les plus significatives concernent des expositions sur la partie courte des courbes des taux et sont notamment liées au décalage de date de re-fixation des taux IBOR. Il s’agit donc d’un risque de second ordre à l’échelle de la banque. Le risque de liquidité Le risque de liquidité est le risque que Natixis ne puisse pas faire face à ses engagements vis-à-vis de ses créanciers en raison de l’inadéquation entre la durée des emplois et celle des ressources. Ce risque se réalise, par exemple, en cas de retraits massifs des dépôts de la clientèle ou d’une crise de confiance ou de liquidité générale du marché. En tant que banque de financement et d’investissement, ce risque pour Natixis résulte principalement de positions de transformation entre opérations assorties d’une échéance contractuelle, Natixis disposant de moins de ressources clientèle stables et pérennes que les banques de « retail » et se refinançant en partie sur les marchés.

Le risque de change structurel Le risque de change structurel se définit comme le risque de perte en capitaux propres recyclables engendré par un mouvement adverse des parités de change contre la devise de reporting de consolidation en raison de l’inadéquation entre la devise des investissements nets refinancés par achat de devise et celle des capitaux propres. Le risque de change structurel de Natixis concerne très majoritairement les positions structurelles en dollar américain du fait de la présence dans son périmètre de consolidation de succursales et de filiales à l’étranger dotées dans cette devise. Le risque de non-conformité Le risque de non-conformité est défini dans la réglementation française comme le risque de sanction judiciaire, administrative ou disciplinaire, assorti de pertes financières significatives ou d’atteinte à la réputation, qui naissent du non-respect de dispositions propres aux activités bancaires et financières, qu’elles soient de nature législative ou réglementaire, nationales ou européennes directement applicables ou qu’il s’agisse de normes professionnelles et déontologiques, ou d’instructions des dirigeants effectifs prises, notamment, en application des orientations de l’organe de surveillance. Par définition, ce risque est un sous-ensemble du risque opérationnel. Cyber risque La disponibilité du système d’information, la garantie de l’intégrité et de la confidentialité des données ainsi que de la traçabilité de chaque opération, conditionnent la capacité de Natixis à exercer ses activités. La transformation des systèmes d’information bancaires - qui font intervenir de nouvelles technologies ou recourent à une part croissante de services externalisés - offre de nouvelles opportunités aux cybercriminels, qui tentent des attaques de plus en plus sophistiquées et industrialisées. Pour y faire face, Natixis a réorganisé ses services en charge de la sécurité informatique. Un Security Operating Center (SOC) Cyber a été mis en place, et travaille en liaison directe avec la Computer Emergency Response Team (CERT) du Groupe BPCE. Au sein de la direction de la Compliance, l’équipe « Risks and Controls » du département Sécurité du Système d’Information, intervient en seconde ligne de défense. Elle évalue le risque porté par chaque entité. Elle accompagne notamment chaque initiative des métiers pour s’assurer que les exigences de sécurité sont bien mises en œuvre. Natixis a également engagé une refonte de son modèle de sécurité informatique à l’horizon 2020. Il vise à adapter le dispositif de sécurité en fonction du contexte, de renforcer la protection de nos actifs les plus sensibles et d’améliorer la capacité de détection du SOC. Le risque de réputation Le risque de réputation est le risque d’atteinte à la confiance que portent à l’entreprise, ses clients, ses contreparties, ses fournisseurs, ses collaborateurs, ses actionnaires, ses superviseurs ou tout autre tiers dont la confiance, à quelque titre que ce soit, est une condition nécessaire à la poursuite normale de l’activité. Le risque de réputation est essentiellement un risque contingent à tous les autres risques encourus par la banque.

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