NATIXIS_DOCUMENT_REFERENCE_2017

3 RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES Risques de crédit et de contrepartie

VALIDATION DES MODÈLES 3.5.5 INTERNES

supervision des modèles de risques (Risk Model Oversight Committee) est présidé par le responsable du département Model Risk & Risk Governance ; le comité de gestion du risque de modèle est présidé par le directeur des Risques de Natixis, membre du comité de direction générale.

Validation des modèles Conformément aux exigences réglementaires, Natixis a mis en place des politiques et procédures de validation de ses modèles internes d’évaluation du risque de crédit et de contrepartie. Cette validation indépendante des modèles s’inscrit dans le cadre plus large de la gestion du risque de modèle. Au sein du département Model Risk & Risk Governance rattaché au directeur des Risques, le Model Risk Management est en charge de la gouvernance et des normes régissant le cycle de vie d’un modèle. Les différentes phases du cycle de vie d’un modèle - conception, développement informatique, validation, et utilisation – sont clairement formalisées et les rôles et responsabilités de chacun des intervenants sur le modèle précisés et détaillés. La validation des modèles internes de notation est assurée par l’équipe de validation de la direction des Risques, de la Conformité et du Contrôle Permanent du Groupe BPCE ou, sur délégation du comité modèles Groupe du Groupe BPCE, par l’équipe Model Risk Management de la direction des Risques de Natixis. En application de la charte de validation du Groupe BPCE, la validation couvre la revue de la pertinence, de la cohérence et de l’intégrité des modèles et de la fiabilité des données utilisées en entrée et en sortie. Ce processus de validation se décline en quatre étapes : analyse quantitative : analyse des proxies, des méthodes de a calibration, des indicateurs de risque, des règles d’agrégation, etc. ; analyse de la performance et de la gouvernance : analyse des a backtestings et du benchmarking des modèles, analyse de la précision et de la convergence, des stress tests ; analyse de la qualité des données et de la mise en production a du modèle : analyse de la qualité et de la représentativité des données, de l’intégrité des contrôles, des rapports d’erreurs, de l’exhaustivité des données, etc. ; test d’usage : l’équipe de validation s’assure que l’utilisation a des modèles internes est réalisée par un personnel compétent, que les procédures d’utilisation sont documentées et à jour, que des contrôles ex post sont effectués, etc. La conception, la modification et la gestion courante du modèle (dont le backtesting) sont effectuées par les concepteurs de modèle pour le compte du propriétaire du modèle. Le Model Risk Management, entité indépendante, est saisi pour tout nouveau modèle et pour toute modification ou évolution d’un modèle existant. Sur base annuelle, cette équipe effectue une revue périodique des modèles de notations couvrant notamment l’analyse des backtestings et les tests d’usage. Le troisième niveau de contrôle, constitué par l’Inspection générale revoit annuellement les modèles internes de notation ainsi que le respect du cadre de gestion du risque de modèle et la bonne application par le Model Risk Management de ses propres politiques et procédures. Les conclusions et les résultats du processus de validation de modèle sont communiqués au comité de supervision des modèles de risques (Risk Model Oversight Committee) pour confirmation, puis, soumis au comité de gestion du risque de modèle (Model Risk Management Committee) pour approbation avant transmission au comité Normes et Méthodes de la direction des Risques, de la Conformité et du Contrôle Permanent du Groupe BPCE pour validation finale et communication éventuelle au superviseur. Le comité de

Suivi de la performance des outils de notation et de backtesting

Le backtesting et le benchmarking font partie intégrante du processus de validation des modèles. Des programmes de backtesting et de suivi des performances sont mis en œuvre avec une fréquence a minima annuelle afin de s’assurer de la qualité et de la robustesse des modèles de notation, d’estimation des LGD et des échelles de probabilité de défaut. Ils comprennent une analyse détaillée menée à partir de différents indicateurs tels que : différences de sévérité et de migration des notes avec les agences, défauts et pertes constatés, évolutions des notations avant défaut et des mesures de performance des modèles LGD, basées sur des analyses quantitatives des données historiques et complétées par des analyses qualitatives. Suivi de la performance des méthodes de notation et backtesting des PD Les méthodes de notation sont contrôlées périodiquement et sont soumises à des exercices de benchmarking externes afin de s’assurer de la cohérence des notations induites par les méthodes expertes ainsi que de la robustesse des estimations dans le temps conformément aux exigences réglementaires. Les modalités de suivi sont définies par une procédure de backtesting adaptée à chaque type de modèle. Les portefeuilles à faibles historiques de défauts (Low Default Portfolio) sont, pour Natixis, le Corporate (y compris les Financements structurés), l’Interbancaire et le Souverain qui sont traités par les outils de notations dédiés. Ces portefeuilles font l’objet d’un backtesting adapté à leur spécificité, à savoir le faible nombre de défauts et la difficulté à construire et entretenir une échelle de PD basée sur des données internes. Fondé sur ces données (et parfois externes dans le cas d’un backtesting du modèle bancaire ou des grilles de notation Grands Corporates notamment), le backtesting se compose des étapes suivantes : l’étude de la performance absolue qui se base sur le défaut et les migrations internes, et l’étude de la performance relative qui se base sur une comparaison avec les notes externes. Des règles et indicateurs de performance permettent de déclencher des alertes le cas échéant. Ces contrôles sont assurés par le biais de plusieurs processus tels le comité d’analyse des notations (CANO), qui se réunit trimestriellement, ou les exercices de backtesting des différents modèles de notation qui sont réalisés d’une à quatre fois par an selon les périmètres. L’objet de ce comité est de : permettre la présentation des résultats des mesures de a performance et de stabilité ; étudier les indicateurs dont les seuils d’alerte ont été a dépassés ; décider des éventuelles actions à mettre en œuvre afin d’en a corriger les décalages et anomalies. Ces actions peuvent être de différentes natures : modifications des pratiques de notation, des méthodologies, des analyses de performance, des valeurs de seuil de déclenchement des alertes. Sont étudiées les sévérités observées entre les notations en interne et les notations des agences. Ainsi, Natixis analyse l’ensemble des notes internes de contreparties qui sont par

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