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RISQUES ET ADÉQUATION DES FONDS PROPRES Risques de marché

Pour le calcul de la VaR, l’horizon de détention du portefeuille est fixé à 1 jour pour le suivi des risques et 10 jours pour le calcul des fonds propres. La période de détention de 10 jours consiste à faire une extrapolation à partir de la VaR sur 1 jour en la multipliant par la racine carrée de 10. Les méthodes de valorisation des portefeuilles varient en fonction du produit et se fondent soit sur une réévaluation totale, soit sur les sensibilités aux paramètres de marché aux premier et second ordres afin d’incorporer à la fois les effets linéaires et les effets non linéaires (en particulier pour les instruments dérivés). Le risque général ainsi que le risque spécifique sont calculés selon un modèle unique qui intègre la corrélation entre les facteurs de risque. Les rendements utilisés par Natixis pour la simulation des évolutions potentielles des facteurs de risques sont des rendements absolus pour la majorité des facteurs de risque, à l’exception des cours de change, des cours d’actions et d’indices action, des cours de métaux précieux et d’indice de métaux précieux, des indices de matières premières et des contrats futurs sur matières premières. Par ailleurs, la robustesse de la VaR est régulièrement mesurée par comparaison avec les variations des résultats quotidiens de trading (« backtesting ») : cet exercice permet de confronter a posteriori le potentiel de perte, tel que prévu ex-ante par la VaR, avec les réalisations effectivement constatées. Stressed Value at Risk (SVaR) Dans le cadre de l’évolution des normes réglementaires (Bâle 2.5), Natixis a mis en place une mesure quotidienne de VaR stressée (SVaR), calculée sur la base d’une économétrie figée sur une période d’un an comprenant une crise représentative pour le portefeuille de la banque. La méthode de calcul est basée sur une simulation historique à horizon 1 jour et un intervalle de confiance à 99 %. Contrairement à la VaR qui utilise les 260 scenarii de variation journalière de l’année glissante, la VaR stressée utilise une fenêtre historique fixe d’un an correspondant à une période de tensions financières significatives. La période de tensions retenue à ce jour par Natixis porte sur la période courant du 1 er septembre 2008 au 30 août 2009, cette période étant la plus conservatrice pour le calcul de la VaR stressée. Comme pour la VaR, le mode de détermination de la période de détention de 10 jours utilisé par Natixis, consiste à faire une extrapolation à partir de la VaR stressée sur 1 jour en la multipliant par la racine carrée de 10. Incremental risk charge (IRC) L’IRC (Incremental Risk Charge) est la charge en capital exigée au titre du risque de migration de rating et de défaut des émetteurs à horizon un an pour les produits homologués au titre du risque spécifique de taux. Ce calcul porte essentiellement sur les produits obligataires et les CDS (Credit Default Swap). Calculé à l’aide d’un modèle interne de simulation « Monte Carlo », l’IRC est une valeur en risque à 99,9 %, correspondant au plus grand risque après élimination de 0,1 % des occurrences les plus défavorables sur une période d’un an. Les migrations de rating et de défaut sont simulées selon un modèle de corrélation des émetteurs et selon des matrices de migration sur un horizon de capital d’un an. Les positions sont revalorisées selon différents scénarios. Ainsi, pour chaque scénario, les positions peuvent être downgradées, upgradées ou être en défaut. L’horizon de liquidité, qui représente le temps nécessaire pour vendre une position ou la couvrir dans des conditions de marché

défavorables, utilisé dans le modèle de calcul de l’IRC est d’un an pour toutes les positions et pour tous les émetteurs. Le calibrage de la matrice de transition est fondé sur l’historique des données de transition de Standard & Poor's. Tant pour les corporates que pour les souverains, la profondeur de l’historique retenu est supérieure à 20 ans. Pour les émetteurs non notés par Standard & Poor's, des retraitements sont effectués en interne. Les hypothèses de corrélation reposent sur la détermination de la solvabilité de chaque émetteur à horizon de l’IRC (1 an). Le processus de simulation est basé sur des paramètres de corrélation intrasectoriels. Le modèle interne de calcul de l’IRC utilisé par Natixis a été homologué par l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution en 2012. Conformément aux exigences réglementaires, Natixis a mis en place une politique et des procédures de validation de ses modèles internes. Cette phase de validation des modèles est un préalable nécessaire à leur utilisation. En complément des mesures en VaR, SVaR et IRC, des stress tests sont utilisés pour simuler l’impact de conditions de marché extrêmes sur la valeur des portefeuilles de Natixis. Des indicateurs opérationnels permettent également de mesurer et d’encadrer les risques des activités : des mesures de « stress tests », consistant à mesurer les 1) pertes éventuelles subies par les portefeuilles dans des configurations de marché extrêmes. Le dispositif de Natixis repose sur des « stress tests » globaux et des « stress tests » spécifiques dédiés à chaque activité. Les « stress tests » globaux sont présentés régulièrement au comité des risques de marché. Calculés quotidiennement, ils peuvent être regroupés en deux catégories : les stress historiques consistent à reproduire des j ensembles de variations de paramètres de marché observées sur des périodes de crises passées, afin de simuler ex post les ordres de grandeur des variations de P&L enregistrées. Si ces jeux de stress n’ont aucun pouvoir prédictif, ils permettent de juger de l’exposition du périmètre à des scenarii connus. Au nombre de 12, ils prennent en compte les évènements les plus significatifs depuis 1987 avec le krach sur les marchés actions jusqu’à la crise des souverains en 2011 en passant par la période de 2008 avec la faillite de Lehman et l’attaque terroriste du 11 septembre 2001, les stress hypothétiques consistent à simuler des variations j de paramètres de marché sur l’ensemble des activités, en s’appuyant sur des hypothèses plausibles de réaction d’un marché par rapport à un autre, en fonction de la nature d’un choc initial. La détermination des chocs est le fruit d’un travail associant la direction des Risques, le front office et la Recherche Économique. Une série de 7 scénarios a été définie : 1. chute des indices boursiers associée à une dépentification de la courbe des taux et une augmentation des spreads de crédit, 2. forte hausse des taux européens dans un contexte inflationniste, 3. défaut d’un établissement financier avec une hausse des spreads de crédit et des taux et une baisse modérée des marchés actions, Tests de résistance et indicateurs opérationnels

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