La Presse Bisontine 135 - Septembre 2012

Mensuel d'informations de Besançon et du Grand Besdançon

2, 50 €

N° 135

Mensuel d’information de Besançon et du Grand Besançon www.presse-bisontine.fr

SEPTEMBRE 2012

L’étude qui met fin aux idées reçues

BESANÇON, VILLE DE FONCTIONNAIRES ?…

ÉCONOMIE

LE DOSSIER en p. 19 à 23

MATERNITÉ p.16-17 LES DERNIERS BÉBÉS DE L’HÔPITAL Début octobre, les services de maternité du centre-ville déménageront à Minjoz. À l’approche du départ, comment s’organisent le personnel de santé et les futures mamans ?

TRAVAUX L’évé. p. 6 et 7 Qui sont les “RÉJOUIS” DU TRAM ?

Victoria 25

*Le moins cher, hors "promo" et "prix nets" jusqu'au 08.09.12

Rédaction : “Les Éditions de la Presse Bisontine” - B.P. 83 143 - 1, rue de la Brasserie - 25503 MORTEAU CEDEX - Tél. 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 - redaction@groupe-publipresse.com

RETOUR SUR INFO - BESANÇON

2

La Presse Bisontine n° 135 - Septembre 2012

Une cerise sur le gâteau à 5,18 millions d’euros l’actualité de Besançon. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Bisontine revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de

Radar des Mercureaux : les doutes des associations

Industrie ! L’actualité nationale est suffisamment plombée comme cela pour ne pas en rajouter une couche. Rien que sur le plan économique, le réveil des socialistes risque d’être douloureux après un prin- temps euphorique fait de promesses et de volontarisme et un été de torpeur. Peugeot en région, et combien d’autres groupes industriels ailleurs qui seront confrontés à d’insurmontables difficul- tés, ministère du redressement produc- tif ou pas. Et Besançon dans tout cela ? Besançon la belle endormie, Besançon la ville de fonctionnaires, Besançon la cité industrielle fantôme… Eh bien détrom- pons-nous. Dans son numéro de ren- trée, La Presse Bisontine publie en avant- première les principales conclusions d’une étude pilotée par la Chambre de Com- merce et d’Industrie du Doubs dont le principal enseignement est de montrer que la zone d’emploi de Besançon est bel et bien à dominante industrielle et elle ne fait pas que résister. Mieux : les emplois industriels dans cette zone bap- tisée le “Très Grand Besançon” sont plus nombreux aujourd’hui qu’il y a vingt ans ! Difficile à croire, et pourtant. Longtemps à Besançon on a pleuré sur les cendres d’une horlogerie en déroute ou sur la mort de l’industrie textile. Traumatisme légitime dans le sens où quand une entre- prise fermait, c’étaient plusieurs cen- taines d’emplois qui disparaissaient d’un coup. Le redéploiement productif du Grand Besançon s’est pourtant fait, plus discrètement, modestement mais indé- niablement, sans aucun secteur prédo- minant et donc avec une multitude de marchés naissants, pour arriver au final à l’émergence d’une multitude de struc- tures qui cumulées l’une à l’autre consti- tuent un solide tissu industriel. On consta- te par ailleurs que nombre d’emplois de services, autrefois englobés au sein des grandes entreprises industrielles et aujour- d’hui externalisés, dépendent directe- ment de l’industrie. À tel point que la zone d’emploi du Très Grand Besançon créait de l’emploi pendant que celle de Montbéliard en perdait ces vingt dernières années. Voilà dans ce numéro sans dou- te de quoi remonter le moral d’un Jean- Louis Fousseret dont la rentrée risque d’être une des plus chaudes qu’il ait jamais eu à affronter : le tramway avec ses mécontents de plus en plus mécontents et la difficile maîtrise de son budget, le scandale provoqué par les tarifs des trans- ports scolaires dans l’agglomération ou encore, plus sournois, les rumeurs insi- dieuses et insistantes qui courent par- tout sur sa vie personnelle et que cha- cun feint d’ignorer. Jean-François Hauser Éditorial

L e dossier de la cuisine centrale est totalement indigeste pour la munici- palité de Besançon. Après avoir investi 7 millions d’euros dans cet équipement high- tech en 2004 qui n’a jamais fonctionné, la mairie va devoir débourser 5,18 millions d’euros (hors taxes) supplé- mentaires pour mettre enfin en service cette cuisine où seront concoctés 5 500 repas par jour à destination notam- ment des cantines des écoles. À ce prix, conformément aux recommandations de l’expert judiciaire, l’équipement exis-

tant qui ressemble à tout sauf à une cuisine sera démonté et remplacé “par un concept traditionnel qui induit des exten- sions du bâtiment actuel (situé rue Jouchoux N.D.L.R.)” pré- cise la Ville. Si le calendrier des opérations est respecté, les premiers repas devraient être fabriqués au mois d’août 2013. Le déroulement de cette affai- re laisse un goût amer à la mai- rie de Besançon qui n’est tou- jours pas sortie du contentieux judiciaire qui l’oppose au cabi- net 3 Bornes Architectes qui a pondu cet équipement alam- biqué, mis en œuvre par une

entreprise défaillante. La Ville espère que la responsabilité des prestataires sera recon- nue et qu’elle sera au moins remboursée par les assurances des sommes qu’elle engage aujourd’hui pour faire fonc- tionner la cuisine. Tout dépen- dra de l’avis de l’expert qui doit établir le niveau de responsa- bilité de chacun dans ce dos- sier. De ses conclusions dépen- dra le niveau d’indemnisation de la collectivité. Dans l’immédiat, c’est bien elle qui avancera les fonds pour faire fonctionner la cuisine centra- le.

Plus de 150 infractions par jour ont été relevées pendant les jours de réglage du radar.

A près son installation en juin dernier, il aura fal- lu plus de deux mois de tests avant que le radar- tronçon de Besançon (voie des Mercureaux), le premier du genre en France, soit acti- vé. Depuis le 25 août, il est en action. Il calcule la vites- se moyenne des véhicules sur une distance de 2 km dans cette portion descendante bizarrement limitée à 70 km/h. À peine sa mise en service confirmée que les associa- tions dʼautomobilistes faisaient part de leur désapprobation. Lʼassociation “40 millions dʼautomobilistes” par exemple. Si elle dit ne pas sʼopposer “à cette nouvelle forme de contrôle qui correspond plus à lʼesprit du code de la rou- te quʼà lʼusage, souvent abu- sif, de radars classiques des- tinés à piéger lʼautomobiliste” , elle émet de sérieuses réserves suite aux premiers tests effectués lors des phases dʼessai. “Les premiers tests effectués sur cette parcelle suscitent des interrogations

légitimes” dit-elle. Ce ne sont pas moins de 459 infractions en 3 jours qui auront été rele- vées durant la période de test effectuée cet été sur cet axe, soit une moyenne de 153 infractions par jour. Ramené à lʼéchelle dʼune année, ce chiffre correspondrait donc à 55 845 verbalisations, soit une somme de plus de 2,5 mil- lions dʼeuros dʼamendes récol- tés sur la base dʼune infrac- tion dʼexcès de vitesse inférieur à 20 km/h ! “40 mil- lions dʼautomobilistes” rap- pelle que la moyenne natio- nale des radars cabines est de 16 flashs par jour, “seule- ment”. “Pour quʼune vitesse soit respectée, elle doit être respectable. Et les premiers indicateurs chiffrés sont autant de questions soulevées. La zone est-elle réellement acci- dentogène ou ne sʼagit-il pas dʼun piège de plus pour les automobilistes raisonnables que nous représen- tons ?” sʼinterroge Daniel Que- ro, le président de “40 mil- lions dʼautomobilistes”.

La cuisine centrale, qui n’a jamais fonctionné, sera modifiée pour produire des repas dès l’été 2013.

Une clinique à la Citadelle

A u début de l’été, la Citadelle a ren- du un légitime hommage à l’ancien conservateur des lieux, Jean-Yves Robert, fauché par la maladie l’été der- nier, en inaugurant une place à son nom dans le jardin zoologique, enmême temps qu’ouvrait la nouvelle clinique vétérinai- re, un projet qui tenait particulièrement à cœur à ce passionné de biodiversité. Le choix de la petite place qui entoure le tilleul du fossé des primates n’est pas anodin. C’est là en effet que se trouvent les deux espèces rares auxquelles Jean- Yves Robert était le plus attaché : le pro- pithèque couronné et le grand hapalé- mur. “Deux espèces qui illustrent parfaitement le combat qu’il a si long- temps et si ardemment mené pour la pré- servation des espèces en voie de dis- parition, notamment les lémuriens de Madagascar” commente la direction de la Citadelle. Jean-Yves Robert avait, sous

la direction du conservateur en chef Gérard Galliot, joué un rôle essentiel dans l’évolution des installations et des col- lections du muséum depuis le milieu des années quatre-vingt-dix. C’est sous son action notamment que la Citadelle a acquis en quelques années une réputation d’établissement de réfé- rence sur le plan international. Mais déve- lopper une collection de qualité suppo- se de porter une attention aiguë à la qualité des soins animaliers. Une équi- pe soignante a progressivement été constituée, elle est désormais reconnue internationalement en matière d’élevage d’animaux précieux. Depuis la création du poste de vétérinaire titulaire en 2006, occupé par Mélanie Berthet, les condi- tions de travail se sont améliorées jus- qu’à la création d’une véritable clinique vétérinaire inaugurée également en ce début d’été.

est éditée par “Les Éditions de la Presse Bisontine”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction :

Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction :

Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Agence publicitaire : Sarl BMD - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Août 2012 Commission paritaire : 1112i80130

La nouvelle clinique de la Citadelle a été inaugurée le 6 juillet dernier.

Cette nouvelle clinique est dotée d’une salle d’hospitalisation pour les petits ani- maux en soins intensifs, d’une salle réser- vée à l’incubation des œufs d’oiseaux, d’une pièce dédiée à l’autopsie, d’une

salle de chirurgie… Les visiteurs pour- ront bientôt comprendre, avec cette cli- nique située au cœur du jardin zoolo- gique, une des faces cachées de la Citadelle.

Crédits photos : La Presse Bisontine, C.G. 25, B. Pichène, L. Cheviet, Syndicat du marais.

L’INTERVIEW DU MOIS

La Presse Bisontine n° 135 - Septembre 2012

4

L’INTERVIEW DU MOIS Jérôme Cart “Il faut un plan Marshall pour le commerce” Le président de l’Union des commerçants revient sur la polémique entre lui et l’adjoint au commerce et évoque les pistes visant à relancer le commerce de centre-ville. Jérôme Cart répond aux questions sur le budget de l’association, son salaire, la vente de son magasin. Entretien sans concessions.

Jérôme Cart (à gauche) accompagné du directeur de l’U.C.B. Philippe Vieille.

L a Presse Bisontine :Pouvez-vousmettre un terme à cette polémique entre l’Union des commerçants et laVille de Besan- çon née d’unmail envoyé de votre part en mai ? Le maire de Besançon et son adjoint vous reprochent d’avoir utilisé votre statut pour inciter vos sociétaires à voter Sarkozy aux der- nières élections. Que répondez-vous ? Jérôme Cart (président de l’Union des com- merçants de Besançon) : Cette histoire a pris trop d’ampleur ! J’ai envoyé un mail humoristique à une trentaine d’amis. Dans ces amis, il y avait 14 personnes qui sont des commerçants du centre- ville. J’ai bien envoyé un mail comme beaucoup de monde le faisait à cette époque. La Ville l’a récupéré habille- ment et de façon mensongère. Je n’ai pas d’ordinateur chez moi et tous mes mails personnels sont envoyés depuis mon mail de l’Union des commerçants. Il a été envoyé un samedi matin, hors demes horaires de travail.Dans ce mail , il y avait un tiers de personnes qui votait Mélenchon. C’était une boutade. Je ne comprends pas qu’un élumonte cela en épingle ! L.P.B. : A-t-il été envoyé à tous les adhérents ? J.C. : Non, je ne l’ai jamais envoyé aux 230 adhérents contrairement à ce qui été dit ! L.P.B. :Vous répétez que le commerce de centre- ville est en crise, la faute aux travaux du tram- way. Il semble que la braderie d’été ait bien fonctionné. Est-ce une éclaircie ? J.C. : Les retombées de la braderie d’été sont excellentes. L.P.B. : Preuve que Besançon attire… J.C. : C’est vrai mais cela reste occa- sionnel ! Les commerçants du centre- ville disent avoir réalisé des recettes exceptionnelles, pour certains 30 % de leur chiffre d’affaires (environ 400 ven- deurs) et nous avons pu montrer que lorsque les choses sont bien organisées, les gens viennent. Nous remercions la Ville pour les prestations en nettoyage, sécurité et le service commerce pour sa communication. Nous avons beaucoup communiqué dans la presse (environ 9 000 euros) et la braderie a monté en gamme. L.P.B. : Est-ce une lueur d’espoir pour les pro- fessionnels dont certains annonçaient des licen- ciements d’ici la fin d’année ? J.C. : Des commerçants nous ont dit qu’ils ont presque sauvé leur saison.Cela prou- ve que si le projet est beau et bien orga- nisé, le coût du parking et la difficulté d’accès sont gommés. L’attractivité est supérieure aux problèmes. L.P.B. : Cela veut-il dire que vous revenez sur votre demande de bénéficier de parkings gra- tuits ? J.C. : Non.Nousmaintenons notre deman-

de de la réduction des coûts du parking.

L.P.B. : Cette braderie est une source de reve- nu pour votre association. Peut-on clarifier le financement de votre structure ? J.C. : Nous n’avons pas de secret, la Vil- le a notre bilan financier.Lamairie nous concède le domaine public durant 2 jours (cela date de 1928) en vendant 2,10 euros du mètre linéaire par jour. Nous avons reversé 7 343,40 euros à la trésorerie municipale pour la braderie été 2012. Pour les deux braderies, nous réalisons 144 000 euros de chiffre d’affaires aux- quels il faut déduire les frais de per- sonnels (environ 4 000 euros par bra- derie), les salaires,lapublicité,la sécurité, les affiches. Pour la braderie d’été, nous réalisons un bénéfice de 45 000 euros et 35 000 euros pour l’automne. C’est le résultat d’un travail ! L.P.B. : La mairie vous apporte-t-elle une sub- vention financière ? J.C. : Zéro.Mais il faut reconnaître qu’elle nous concède un espace qui nous per- met de réaliser un chiffre d’affaires. L.P.B. :Vous avez repris en 2007 l’Union défici- taire au niveau des capitaux propres. Qu’en est- il aujourd’hui ? J.C. : C’est extrêmement bien géré, à l’image d’une grande entreprise. Dans deux ans, nous aurons récupéré la det- te contractée par nos prédécesseurs.Elle était en 2005 de 203 000 euros, et de moins 100 000 euros en 2006 (N.D.L.R. : JérômeCart a repris ennovembre 2007). En 2011 (trois ans après la reprise), la dette serade 40 000 euros.En2014,nous serons revenus à l’équilibre.

des Nouvelles Galeries disparaissait.

en a. Ce n’est pas le planFisac qui va nous sauver.Il faut aumoins trois ans pour établir un plan qui réponde aux problèmes. L.P.B. : Vous dites que les travauxdutramsuppriment des emplois. Pouvez-vous donner un chiffre ? J.C. : Nous n’avons pas de chiffres concrets mais nous savons que des commerçants ont prévu de ne pas recon- duire des contrats ou vont licencier. Je peux vous donner des noms.

L.P.B. : Ces résultats financiers vont-ils vous confirmer dans votre siège de président ? J.C. : Les élections ont lieu tous les 3 ans. La prochaine aura lieu en 2014. L.P.B. : Vous serez candidat ? J.C. : Cela dépend si je serai encore com- merçant ou non. Je suis encore gérant de “Cart encadrement” pour l’instant, donc j’ai encore une légitimité. Pour l’instant, j’ai l’impression que les gens sont satisfaits du travail.D’ailleurs,trou- ver des personnes qui puissent suppor- ter la pressionmédiatique, qui connais- sent le milieu associatif et qui ont la volonté, ce n’est pas si simple. L.P.B. : Vos épaules d’homme sont-elles assez solides lorsque les critiques fusent ? J.C. : Le harcèlement dont je fais preuve n’est pas simple. J’ai téléphoné à l’élu au commerce (N.D.L.R. :JacquesMariot) pour lui dire que je porterai plainte pour diffamation si les fausses informations continuaient à circuler. L.P.B. :Pourquoi tant de difficultés à travailler en harmonie avec les représentants politiques ? J.C. : Nous n’avons jamais mangé dans la main de la Ville et allons continuer l’opération “commerces en danger” jus- qu’en septembre. Après cette étape, il faut que les élus entendent notre appel à l’aide. L.P.B. : Ils semblent l’avoir entendu puisque le maire Jean-Louis Fousseret a annoncé le déve- loppement des Free pass pour favoriser le retour des clients au centre. Est-ce suffisant ? J.C. : Non. Nous avons fait 15 proposi- tions concrètes demesures d’urgence et lamunicipalité en invente une 16 ème qui ne répond pas à ce que nous deman- dons ! Un élu qui n’a jamais été dans le commerce ne peut pas avoir la percep- tion que nous avons d’autant que nos points résultent d’une étude. L.P.B. : Et pourquoi avoir menacé d’une opéra- tion de grogne lors du Tour de France (9 juillet) avant de la retirer quelques jours avant ? J.C. : Nous avonsmontré que nous étions capables de réfléchir et espérons un retour sur investissement.Beaucoup de commerçants nous ont reproché de n’être pas allés jusqu’au bout. L.P.B. :Qu’attendez-vous concrètement de laVil- le qui n’a pourtant pas toutes les cartes enmain pour sauver le commerce ? J.C. : Il faut unplanMarshall.Nous avons déjà proposé un plan rustine avec nos 15 demandes. Un plan de redéveloppe- ment est nécessaire où il faut évoquer Battant où48 cellules commerciales sont vides, du quaiVeil-Picard. Les solutions de redynamisation du centre-ville, il y

L.P.B. :On comprend que vous auriez pu vendre plus cher. Combien ? J.C. : Plus cher, mais je ne vous le dirai pas. Aujourd’hui, personne ne se plaint de la venue de Casino car des emplois ont été créés. C’est un service de proxi- mité pour la population. L.P.B. :Le centre-ville n’est donc pasmort à vous entendre mais encore faut-il un panneau indi- quant“Besançon Centre”depuis leTrou au Loup en venant de la R.N. 57. J.C. : Nous avons rencontré le préfet à ce sujet.Nousne voulonspasde l’appellation Centre historiquemais Centre-ville car la clientèle venue du Haut-Doubs et de Suisse représente 22,2%de notre clien- tèle (chiffre étude Client Roi).Le centre- ville, c’est un cadre, une ambiance, un service. L.P.B. : En imaginant l’après tramway, on peut envisager une forte plus-value pour les pas-de- porte du centre-ville après 2015. Mais ça,aucun commerçant n’en parle… J.C. : Le tram n’est pas un boosteur éco- nomique. Je suis allé à Edimburg, sur mes frais personnels,je précise.On nous a dit qu’il a fallu trois ans après les tra- vaux pour que les clients retrouvent leurs habitudes.Pour rattraper le chiffre d’affaires d’avant tramway, il faudra du temps.Imaginons que Jean-Louis Fous- seret ait investi aux Chaprais pour sa fille : je ne pense pas qu’il réagirait de lamême façon qu’il le fait en cemoment. Je dis attention car les conseilleurs ne sont pas les payeurs… Pour sauver ma boîte, je me rémunérais à 850 euros par mois pour payermes salariés.J’ai même montré ma fiche de paye à Monsieur Fousseret. Il ne me croyait pas… L.P.B. : Vous n’allez pas vous plaindre… J.C. : Non, mais je ne suis pas riche, loin de là. La Ville doit prendre conscience et écouter notre plan de redéveloppe- ment d’autant que l’offre commerciale se réduit au centre. Dans le commerce, il y a des choses à ne pas faire… L.P.B. : Lesquelles ? J.C. : Augmenter le prix des parkings et réduire le nombre de places. À Dijon, le coût du parking était de 3,80 euros par jour. C’est une mesure que Besançon peut faire. L.P.B. : Où en sont les pétitions “Commerces en danger” ? J.C. : Le 13 juillet,nous avions déjà 2 885 signatures,et 7 400mi-août,preuve que les clients sont derrière nous. Propos recueillis par E.Ch.

“Compenser la perte de 800 emplois de l’hôpital.”

Nous avons des personnes au sein de l’Union qui vivent aujourd’hui duR.S.A. (revenude solidaritéactive).Nous sommes làpour les orienter vers laC.C.I.(chambre de commerce et d’industrie) qui les aide. L.P.B. : Dans votre plan de redéveloppement, quel avenir pour le Plazza (toujours vide) et qu’attendez-vous des Passages Pasteur ou du déménagement deMonoprix sur le parking des Beaux-Arts ? J.C. : Dans notre plan triennal, il y a déjà la redynamisation du centre Saint-Pier- re. Pour le déménagement deMonoprix, beaucoup de commerçants y ont été hos- tiles car cela a grevé une partie des par- kings. Pour les Passages Pasteur,ce sera un élément d’animation mais il faudra surtout compenser la perte des 800 emplois liés au départ du C.H.U. Saint- Jacques. Toutes ces personnes consom- maient dans nos magasins. L.P.B. : Et pour le Plazza ? J.C. : Il faut rééquilibrer l’offre en favo- risant desmétiers qui ont disparu. Pour le Plazza, nous pensons à un grand pro- jet de sport à faire avec du stretching , des restaurants bio, du fitness… L.P.B. Mais qui a la main pour appuyer sur le levier sur ce dossier si difficile à boucler ? J.C. : C’est dans l’intérêt de laVille de se diversifier en accueillant diversmétiers. L.P.B. :Vous donnez des leçons mais vous avez vendu votre librairie à une grande enseigne ali- mentaire. Cela paraît paradoxal. J.C. : J’ai eu beaucoup d’offres de bou- tiques de vêtements, de magasins d’optique, de parfumeries et autres pro- duits financiers. J’ai dit non volontaire- ment pour m’orienter vers un produit qui quittait le centre,àsavoir l’alimentaire. Je suis fidèle à ce que j’ai toujours dit. J’aurai pu vendre à une grandemarque de sport mais je ne l’ai pas fait car je savais que le magasin d’alimentation

L.P.B. :Commentl’expliquer ? J.C. : Nous avons des administrateurs res- ponsables, tenons nos comptes et faisons des efforts sur les frais de personnel. L.P.B. : Justement, quel est votre salaire de président ? J.C. : Je touche 1 261 euros par mois brut et le directeur 1 800 euros bruts pour 35 heures alors qu’il en fait 45 ! On ne peut pas dire que l’on soit trop payé pour ce que l’on fait comparé à d’autres… Je ne vise personne mais que la mairie ne dise pas que nous ne faisons rien en terme d’animations. Nous sommes une des Unions les plus actives de France en terme d’animations.

“Plazza : salle de sport et restaurants bio ?”

BESANÇON

5

La Presse Bisontine n° 135 - Septembre 2012

MUSIQUE

Du 14 au 23 septembre Festival : un nouveau capitaine à la barre

directeur âgé de 44 ans qui avait également postulé à la direc- tion de l’orchestre national de Lorraine à Metz. Jean-Michel Mathé étrennera son nouveau fauteuil de direc- teur avec la 65 ème édition du Fes- tival de Besançon-Franche-Com- té. Présent à Besançon en septembre, il jonglera ensuite durant deux mois entre Besan- çon et laHaute-Loire pour trans- mettre le relais à son succes- seur à La Chaise-Dieu, avant de s’installer définitivement dans la capitale comtoise pour préparer les prochaines éditions. Son arrivée à Besançon, Jean- Michel Mathé l’attribue à son “souhait de faire cohabiter mes deux passions pour l’événementiel d’une part et pour l’orchestre symphonique d’autre part, avec notamment le concours des chefs d’orchestre. Besançon est à la croisée de mes expériences pré- cédentes” ajoute celui qui a géré auparavant l’orchestre natio- nal de Lyon. Jean-Michel Mathé n’a encore jamais fréquenté le Festival de Besançon. Il arrive modeste, souhaitant d’abord se “mettre dans les rails. On ne révolutionne pas un festival qui a 65 ans d’existence à grands coups de barre” , ajoute-t-il. Si pour lui la force du Festival de Besançon, c’est indéniablement son

concours de chefs, il reconnaît que l’absence de cadre lié à un patrimoine historique (comme à La Chaise-Dieu ou à Orange par exemple qui bénéficient de la force d’un lieu identitaire) et sa programmation à l’automne “constituent des handicaps pour la notoriété du Festival” bison- tin. “Vu de l’extérieur, je ressens une image pas toujours claire du Festival. J’ai conscience qu’il y a des choses à inventer, d’autres à poursuivre. Il faut être ambi- tieux, mais pragmatique à la fois” ajoute M. Mathé. À La Chaise-Dieu, Jean-Michel Mathé organisait son festival avec un budget d’1,8 million d’euros. Ici, il devra composer avec seulement 1million d’euros. “C’est un budget qui me semble adapté au nombre de produc- tions. Le Festival de Besançon bénéficie d’un fonctionnement sain et d’une équipe efficace. Ce sont de vrais atouts” estime le nouveau directeur qui se consa- crera à l’avenir du Festival de Besançon à temps plein à par- tir de décembre prochain. Pour cette 65 ème édition qui débute le 14 septembre, il sera plus spec- tateur qu’acteur. L’occasion de peser, avec un œil extérieur, les forces et les faiblesses de ce ren- dez-vous culturel emblématique de la capitale comtoise. J.-F.H.

Le départ précipité de David Olivera a obligé le conseil d’administration du Festival à recruter dans l’urgence un nouveau directeur au début de l’été. Arrivant de La Chaise-Dieu, Jean-Michel Mathé prend ses marques.

A u siège du Festival, squa- re Saint-Amour, on chu- chote dans le dos de David Olivera, pour évi- ter de froisser sa modestie. “On va le regretter…” souffle une col- laboratrice. Pour le personnel évidemment, l’annonce de son départ n’a pas été une bonne nouvelle. D’autant qu’au début de l’été, il n’avait pas encore fait connaissance avec celui qui le remplacera, Jean-Michel Mathé. Les deux hommes se sont croi- sés début août, ce dernier en provenance de La Chaise-Dieu, le second en partance pour l’Afrique, juste le temps d’échanger sur le tout prochain Festival. Il faut dire que l’annonce du départ de David Olivera a bien failli prendre de court l’équipe du Festival qui a dû organiser un recrutement dans l’urgence en juin dernier. L’actuel direc- teur du Festival de La Chaise-

Dieu (Haute-Loire) qui a passé 20 ans à l’organisation de ce rendez-vous de musique clas- sique (11 ans comme bénévole et 9 ans comme directeur) a pos- tulé au dernier jour du recru- tement. Deux jours après, il était auditionné à Besançon par le président Bernard Sertout et son conseil d’administration et dès le lendemain on lui signi-

fiait son recrute- ment. “Tout cela s’est fait très vite reconnaît le nou- veau directeur. Cela faisait vingt ans que j’étais investi à La Chaise-Dieu, j’étais à l’écoute des postes qui se libéraient. Je devenais trop fusionnel avec La Chaise-Dieu” commente ce

“Une image pas toujours

claire du Festival.”

65 ème Festival de musique de Besançon Du 14 au 23 septembre Renseignements sur la programmation au 03 81 82 08 72 - www.festival-besancon.com Jean-Michel Mathé prendra ses fonctions à Besançon le 6 septembre (photo Bertrand Pichène).

L’ÉVÉNEMENT

La Presse Bisontine n° 135 - Septembre 2012

6

TRAMWAY : OÙ SONT CEUX QUI SE RÉJOUISSENT ?

“Besançon est une trop petite ville pour faire un tram”, “le centre-ville, c’est pire que Beyrouth”, “le maire n’a pas conscience de nos difficultés”, “on va finir par mettre la clé sous la porte”… À se promener dans les rues du centre-ville, c’est à longueur de journées que l’on entend ces remarques lorsqu’est abordé le sujet le plus épineux de ces dernières années : le chantier du tramway. La Presse Bisontine a tenté d’aller à la rencontre de ceux qui, à l’évocation du tram, ne perdent pas leur sourire et leur sérénité. Ils sont peu nombreux, voire très rares, mais il y en a, pour dire que le tram- way est une bonne chose pour la ville, voire pour leur activité. Ils ont été difficiles à dénicher, ils sont les “réjouis du chantier”. La parole est à eux en cette rentrée où le chantier du tram bisontin entre dans sa phase la plus critique.

COMMERCE Quai Veil-Picard L’esthéticienne s’installe au cœur des travaux C’est en toute conscience que Patricia Lapipe a ouvert au printemps son institut de beauté quai Veil-Picard. Un emplacement stratégique selon elle.

MARCHÉ Fabrice André “Soyons positifs et créatifs !” Primeur sur le marché beaux-arts, Fabrice André mise sur un servi- ce toujours plus performant pour fidéliser ses clients. Avec d’autres commerçants du marché, il lance les livraisons à domicile.

D ifficile de se frayer un passage entre les barrières et les gravats pour accéder au marché beaux-arts. Et pourtant, les habitués continuent à fréquenter ces halles où on trou- ve certainement les plus beaux produits frais de la ville. Il y a pourtant ceux pour qui l’ac- cès à ce centre commercial est devenu un peu le parcours du combattant, la faute aux tra- vaux. Des personnes âgées qui n’ont plus de bus desservant le marché, des personnes à mobilité réduite qui n’osent plus s’aventurer aux abords du marché ou des automobilistes découragés d’accéder en ville tant le trafic est compliqué, Fabrice André est bien conscient qu’il en existe beaucoup depuis le lancement du chantier il y a presque un an dans le péri- mètre de la place de la Révolution. C’est donc entre autres pour eux que Fabrice André, primeur depuis 18 ans au marché cou- vert, et plusieurs de ses confrères commer- çants (la boucherie Claudet, les salaisons régio-

nales Boillot, le Trou de souris, la maison Hédiard) ont lancé cet été le service de livrai- sons à domicile. “Quand les travaux du tram ont démarré, on a pris le temps de la réflexion. On a décidé de mettre en place ce service qui sera complété dans les tout prochains mois par un service Internet marchand. Les livrai- sons sont effectuées par une jeune société loca- le qui fonctionne avec un vélo à assistance élec-

E lle affiche un franc sou- rire. Et ce n’est pas le quai éventré ni même le bruit assourdissant des engins de chantier qui vont assombrir son visage. Patricia Lapipe a ouvert l’ins- titut “Ongle et esthétique” en mai dernier à un des endroits où le chantier bat son plein depuis plusieurs mois : le quai Veil-Picard. Avec son encorbel- lement au-dessus du Doubs, il sera certainement un des endroits les plus plaisants de Besançon dans quelques années. Mais pour l’instant, c’est un champ de ruines. Et pourtant, c’est là que l’esthéticienne a choisi de venir, quittant Rivot- te où elle était installée précé- demment pour créer son propre salon ici à Battant. “Je préfère venir maintenant que dans trois ans au risque qu’il n’y ait plus de pas-de-porte à louer. En ce moment je bénéficie en plus d’un loyer plus faible pour cause de travaux. Je ne regrette pas du tout mon choix, j’ai des nouvelles clientes tous les jours” sourit Patricia dont une partie de la clientèle l’a suivie jusqu’ici. Pour elle, la gêne occasionnée par le chantier est supportable. “C’est du lundi au jeudi soir. Et on n’est pas des “chochottes” après tout. Quand on a vraiment envie de travailler, il faut savoir fai- re abstraction de tout cela. Il

trique. Ce matin, nous ferons au moins quatre livraisons” déve- loppe FabriceAndré. Pour réagir aux aléas du chantier, il s’agit pour le primeur bisontin d’être “créatifs et positifs.” Un état d’es- prit qui semble être le bon. À force de travail et d’imagina- tion, Fabrice André reconnaît que le chantier du tramn’a pour l’instant eu aucun impact néga- tif sur son activité. J.-F.H.

“On a pris le temps de la réflexion.”

Patricia Lapipe a ouvert son salon d’esthétique en mai. Sans aucun regret.

te très bien. “Mes clients peu- vent se garer vers la rue d’Arènes et vers la Madeleine. Après les travaux, je prévois même de prendre en charge leur parking dans le tarif de mes prestations.” Sur sa vitrine pourtant est col- lée l’affiche “Commerces en dan- ger” lancée par l’Union des com- merçants. “C’est par solidarité avec tous ceux qui souffrent des travaux” affirme la gérante qui a juste émis une requête auprès des médiateurs du tram : que l’on installe quelques poubelles le long du quai en travaux. Si tout lemonde était comme Patri- cia doit se dire Jean-Louis Fous- seret… J.-F.H.

faut supporter les travaux enco- re quelques mois, et après ça ira. Apparemment, en octobre, le plus gros des travaux sera derrière nous, il faut juste être patient” ajoute-t-elle avec un optimiste

qui tranche avec la morosité ambiante. Évidemment, contrairement à d’autres com- merçants du coin, elle n’a pas de bilan des années précé- dentes avec les- quels comparer. Son activité ici dit-elle, se por-

“On n’est pas des “chochottes” après tout.”

Le principal atout pour fidéliser une clientèle, reste, selon Fabrice André, “la qualité de nos produits.”

La Presse Bisontine n° 135 - Septembre 2012

7

QUARTIER BATTANT - 50 % Les “faux”réjouis du tram Quand la C.A.G.B. a été interrogée par notrre rédaction, elle affirmait que ces commerçants étaient plutôt satisfaits. Pas vraiment à les entendre.

BOULANGERIE

Avenue Carnot

Arminda Valtre et son mari Frédéric souffrent, comme beaucoup, des travaux du tram. Mais ils font le dos rond, car leur boulangerie accuse un sérieux ralentissement. “À quoi ça sert de râler ?”

L a boulangerie Valtre, située au bas de l’avenue Carnot à Besançon, a, com- me des dizaines d’autres commerces, déposé un dossier devant la commis- sion d’indemnisation du tramway. Elle a obte- nu le feu vert des commissaires et, si elle attend toujours l’argent, considère déjà cet- te mesure comme un petit soulagement. Qui ne compense certes pas les 35 % de chiffre d’affaires perdus depuis le début du chantier, quasiment du jour au lendemain. Les mamans qui emmènent leurs enfants à l’école Helvé- tie ne peuvent plus accéder en poussettes, pas plus que les voitures avec une avenue Fontaine-Argent totalement fermée à la cir- culation. Fataliste, la boulangerie Valtre s’est adaptée. “On a pris notre rythme et on fait moins de marchandises. Mais depuis les tra- vaux, on perd 350 euros par jour” précise Arminda Valtre, pourtant aucunement amè-

re. “Cela ne sert à rien de râler, à quoi bon. Les équipes du chantier font un excellent tra- vail, en plus ils viennent acheter chez nous, et les médiateurs du tram sont formidables. Il faut arrêter de les insulter !” dit la com- merçante. Même si la situation de la boulangerie est parfois tendue, avec des banques pour l’ins- tant compréhensives, le couple Valtre ne perd pas l’espoir. Ici, on fait contre mauvaise for- tune bon cœur et on préfère voir le verre à moitié plein que celui à moitié vide. “Pour nous, le plus gros des travaux sera fait après l’hiver. Ensuite, ça ira. Et on aura la chance d’être à proximité des embranchements du tram, au croisement de la ligne qui monte à la gare, ça devrait être un point très positif pour nous” termine Arminda Valtre dans un sourire teinté d’espoir. J.-F.H.

Christian Mourey, de Battant Musique, regrette le manque d’anticipation des élus.

I l y a ceux qui positivent com- me Tony Fabiano, le gérant du restaurant Via Roma pla- ce de la Révolution. “On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs” dit-il. Il y enfin ceux que la communauté d’agglomé- ration croyait heureux et sereins face au chantier et qui ne le sont pas vraiment… Christian Mou- rey est de ceux-là. Le bouillon- nant gérant de Battant Musique, impliqué depuis des décennies dans la vie du quartier Battant, estime au contraire que “toute la ville est touchée par le chantier du tram, pas uniquement ceux qui sont sur le parcours.” Mais ce qu’il regrette avant tout, c’est “le manque d’anticipation des gens de l’agglo. Contrairement à d’autres villes de France, aucun

trer dedans.” Le discours n’est pas plus “réjoui” un peu plus bas. À la brasserie Brass’éliande, que la C.A.G.B. présentait aussi comme un com- merce plutôt heureux de la situa- tion, c’est plutôt soupe à la gri- mace. “On n’a pas vu un touriste venir ici en juillet. Pour nous, c’est du - 50 %” commente-t-on dans cette brasserie littérale- ment encerclée par les travaux actuellement. “Pour l’instant, le tram, c’est loin d’être positif pour nous.” Ici, on espère seulement qu’après la réouverture du pont Battant, prévue en avril pro- chain, l’agglo ait le temps de répa- rer la terrasse de la brasserie pour qu’elle puisse l’utiliser l’été prochain. Rien n’est moins sûr. J.-F.H.

observatoire du commerce n’a été mis en place pour connaître l’im- pact du chantier. Et on n’est pas dupe. Il est évident que le chan- tier du tram va provoquer de la casse dans le commerce.” Chris- tian Mourey prend l’exemple de Mulhouse où il s’est rendu avec d’autres collègues pour consta- ter que “non seulement des com- merces sont encore vides, mais certains fonds de commerce qui ont été remis l’ont été alors qu’ils avaient perdu toute leur valeur.” Le commerçant reproche aussi l’attitude des élus quand il s’agit de compenser l’arrêt provisoire des bus à Battant. “Jean-Clau- de Roy n’a rien trouvé de mieux à dire qu’il allait mobiliser la flot- te des vélos-taxis. On ne savait pas s’il fallait en rire ou lui ren-

La boulangère Arminda Valtre garde le sourire, malgré les coups durs.

CLIN D’ŒIL 30 fois à la maison du tram Antoine, passion tram

EMPLOI

47 salariés

La bouffée d’air

A ntoine a dix ans, bientôt onze. Le jeune homme aux yeuxmalicieux et aux taches de rousseur est incollable sur le chan- tier du tram. Demandez-lui la longueur exacte de la ligne ou le nombre d’arrêts prévus, interrogez-le sur la largeur des rails ou sur l’in- térieur des rames, questionnez-le sur la date de mise en service commerciale ou sur la période d’essais à vide, il répondra avec assurance. La maison du tram, rue de la République, n’a plus aucun secret pour lui. Il l’a déjà fréquentée une bonne trentaine de fois. À force, le person- nel de lamaison l’a repéré, ce qui lui a valu d’être l’invité d’honneur à la cérémonie de la premiè- re soudure symbolique des rails qui s’est dérou- lée à la Malcombe en juin dernier. Ce passionné de machines s’est pris de passion pour le simu- lateur de conduite qui était justement installé à la maison du tram. Depuis, il a noué “une vraie passion pour le tram” reconnaît samaman amu- sée. Dans la famille, on ne craint pas le chantier. Tandis que tout le monde cherche à fuir les tra- vaux et leurs aléas,Antoine réclame à ses parents de “faire un détour par les travaux” pour obser- ver les engins de chantier en action. Lors d’une récente virée familiale enAlsace,il amême expres- sément demandé à ses parents de tester le tram-

de l’insertion

Près de 50 salariés en insertion ont intégré le chantier du tram depuis son lancement. Le groupement d’employeurs Indibat avait anticipé les besoins.

L e groupement d’employeurs Indibat s’est positionné très tôt sur ce qui allait devenir le plus gros chantier de la décen- nie à Besançon. Avant même le démar- rage des premiers travaux, une douzaine de

tion ont intégré le chantier du tram, toutes ses personnes étaient en recherche d’emploi” indique Sophie Brunsmann, directrice de l’agence Indi- bat à Besançon. La plupart de ces salariés ont pu bénéficier de longues missions sur ce chantier - de plu- sieurs mois à plusieurs années - et certains d’entre eux ont déjà reçu des promesses d’em- bauche au sein de l’entreprise de T.P. dans laquelle ils travaillent. Et Sophie Brunsmann prédit même que des emplois seront assurés après la fin de la construction du tram (fin 2014) dans les chantiers connexes comme le pavage ou les espaces verts. J.-F.H.

salariés en insertion dont ce groupement s’occupait ont sui- vi une formation de préquali- fication au sein des entreprises retenues pour le chantier. “Plu- sieurs sessions de formation ont été organisées pour la profes- sion de “maçonV.R.D.”. Au total, 47 personnes en insertion et six contrats de professionnalisa-

way de Strasbourg, histoire de comparer avec “son” futur tram. Et devinez ce qu’il veut faire plus tard ? Facile : “Conducteur de tram” répond le jeune homme sans la moindre hésitation. J.-F.H. Antoine, captivé au moment de la soudure des premiers rails.

Déjà des promesses d’embauche.

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 135 - Septembre 2012

8

CYCLISME

La France se découvre un nouveau champion

Thibaut Pinot, un coureur que les Français ont appris à connaître grâce à sa victoire à Porrentruy. Il a été formé à l’Amicale cycliste de Besançon puis à Étupes.

Comment Thibaut Pinot a-t-il récupéré du Tour de France et comment digère-t-il son nouveau statut ? Le Haut-Saônois (22 ans) formé à l’Amicale cycliste bisontine veut aller plus loin, sans se griller. Le 2 septembre, il participe au Tour du Doubs. “Je reçois encore des lettres de félicitations”

L a Presse Bisontine : Après 3 000 km parcourus lors du Tour de France, comment se porte Thibaut Pinot, premier coureur du Tour de France à avoir ter- miné à la 10ème place au général à seulement 22 ans depuis Raymond Impanis en 1947 ? Thibaut Pinot (cycliste professionnel à la Française des Jeux) : Très bien. J’ai pris un peu de vacances et repars pour la dernière partie de la saison. J’arrive assez fati- gué… Il ne reste plus beaucoup

n’y a pas de raison que je change.

de jus dans le moteur (rires).

m’entraîner dans la Planche- des-Belles-Filles : de revoir toutes les inscriptions, ça fait quelque chose ! Je reçois encore beau- coup de lettres de félicitations et des demandes de dédicace. L.P.B. : Pas encore de demande en mariage… T.P. : Non. (N.D.L.R. : Thibaut Pinot a le cœur déjà pris avec Miss Franche-Comté 2011).

toire d’étape ou la 10ème place au général ? T.P. : Pour l’instant, c’est ma 10e place. J’ai pensé un temps au maillot blanc mais Van Garde- ren était fort. L.P.B. : À l’inverse, quel fut le moment le plus difficile ? T.P. : Sans aucun doute l’étape menant àAgde avec le vent fort. Je suis sorti fatigué nerveuse- ment de cette étape (le 14 juillet). L.P.B. : N’a-t-il pas été trop dur de se motiver le lendemain de votre victoi- re et le contre-la-montre de Besan- çon, ville que vous connaissez bien ? T.P. : J’étais dansma bulle, concen- tré. Le soir de ma victoire, j’ai été surpris du nombre de sup- porters venus à l’hôtel à Pugey. L.P.B. :Vous avez retrouvé d’anciennes connaissances avec lesquelles vous rouliez étant plus jeune. T.P. : Oui. j’ai revu beaucoup de monde de l’Amicale cycliste bison- tine et la famille. Que du plaisir. L.P.B. : Parlez-nous de votre relation avec votre grand frère Julien. T.P. : C’est mon entraîneur avec Jacques Decrion. Avec eux, je suis tranquille. L.P.B. :Avoir attaqué les “grands” dans lamontagne vous offre un nouveau sta- tut dans le peloton.Wiggins et les autres vous regardent-ils différemment ? T.P. : Les meilleurs me connais- sent… Je n’ai pas parlé avec Wiggins. C’était bonjour, au revoir. Lui aussi est dans sa bul- le. Disons que je ne pourrai plus faire de trucs. L.P.B. : Assumez-vous votre statut de futur vainqueur d’un Tour de France ? T.P. : Oui, je l’assume mais il y aune grosse différence entre gagner une étape et un Tour. Il faut déjà gagner des courses d’une semaine avant de pré- tendre à cela. L.P.B. :Et la grosse tête dans tout cela ? T.P.: J’essayederestermoi-même.Il

de la plus grande épreuve cycliste au monde à laquelle vous participiez pour la première fois, c’est laquelle ? T.P. : Mon arrivée à Porrentruy lorsque je lève les bras. L.P.B. :Avez-vous douté de votre capa- cité à résister à Cadel Evans, Bradley Wiggins qui tentaient de vous rejoindre, face au vent ? T.P. : J’ai douté jusqu’à deux kilo- mètres de l’arrivée…

L.P.B. : Hinault a tout de même dit que vous aviez été fabuleux… T.P. : Venant de lui, ça fait plai- sir. ça compte car il ne fait pas beaucoup de compliments. L.P.B. : Cette nouvelle gloire vous a-t- elle permis de réévaluer votre contrat avec la F.D.J. ? T.P. : Je n’en ai pas encore parlé. L.P.B. : Pourtant, de grandes équipes vous font un appel du pied… T.P. : Oui, j’ai bien eu quelques contactsmais j’ai un contrat avec mon équipe et je m’y sens bien. L.P.B. : Paraît-il que vous êtes le cham- breur de la bande. Est-ce vrai ? T.P. : Oui. (N.D.L.R. : Thibaut Pinot n’hésite pas à renverser le poivre dans le verre de ses compagnons). L.P.B. : Avez-vous été félicité par des politiques ? T.P. : J’ai reçu un appel de la ministre des Sports et François Hollande est venu nous voir lors de la 18e étape (étape des Pyré- nées). Ce n’est pas rien… L.P.B. : Peut-être la présidente de Région vous remerciera-t-elle après votre descente des Champs-Élysées avec le drapeau de la Franche-Com- té sur le dos ? T.P. : Arthur (Vichot) l’avait dans sa valise. On l’a sorti et fait quelques mètres avec. L.P.B. : Les Francs-Comtois pourront vous supporter lors du Tour du Doubs qui démarre de Morteau pour se termi- ner à Pontarlier dimanche 2 septembre. Cette course vous est promise… T.P. : Non car c’est une épreuve difficile. J’espère avoir de bonnes jambes sinon j’aiderais Arthur Vichot (vainqueur sortant). C’est une superbe épreuve et je regret- te qu’il n’y ait pas d’équipes étrangères. J’espère qu’il y aura beaucoup de monde.

L.P.B. : La folie du Tour de France, les demandes d’autographes,des médias, font aujourd’hui partie du passé. Com- ment digère-t-on cela ? Avec le recul, que vous a apporté ce premier Tour ? T.P. : Les gens me connaissent beaucoup plus ! Il y a surtout eu cette réception chez moi à Melisey où plus de 800 personnes sont venues me féliciter. Cette fête a eu un vrai impact sur moi. Dernièrement, je suis allé

L.P.B. : Le plus important est cette vic-

L.P.B. : S’il y avait une image à retenir

COMMERCE

Les conséquences du label “commune touristique”

Pour une ouverture des magasins le dimanche ? Besançon veut le label “commune touristique”. Avec ce titre, les commerçants pourraient demander une ouverture de leurs enseignes le dimanche. Encore faut-il un arrêté préfectoral. Beaucoup sont contre cette idée.

D ans la torpeur estivale, la ques- tion posée par Odile Faivre-Petit- jean (MoDem) lors du conseil municipal de juillet est passée quasi- ment inaperçue. L’élue d’opposition demandait à Jean-Louis Fousseret si le classement de Besançon en “com- mune touristique” (1) n’était pas une autorisation déguisée pour ouvrir les magasins le dimanche. Ni le maire, ni ses services, n’a pu répondre. La Presse Bisontine a mené l’enquête, du côté de la préfecture d’une part, des services de la ville d’autre part. Selon l’adjoint Jean-François Girard, la com- mune peut l’obtenir mais uniquement sur arrêté préfectoral. “Pour cela, il faudrait une véritable demande de la part des commerçants et une véritable pression. Il faut se poser la question du plus que cela pourrait rapporter, dit-il. Il ne semble pas que cela soit une prio- rité…” La Chambre de commerce et d’industrie rappelle que les commer- çants de détails sont autorisés deux

fois par le maire de Besançon à ouvrir leur magasin (contre 5 à Montbéliard). “Une telle classification pourrait effec- tivement permettre à ces derniers d’ouvrir le dimanche” ajoute Nathalie Bernard, de la C.C.I. La majorité municipale et son maire Jean-Louis Fousseret sont hostiles à une ouverture dominicale. Une partie de l’opposition l’est également : “Je suis contre une ouverture le dimanche qui pénaliserait encore davantage les caté- gories sociales les plus défavorisées. Je

sur ce sujet au motif “qu’il faut laisser le libre choix aux commerçants” dit-il. Et d’ajouter “qu’une telle ouverture aurait du sens si l’actuel gouvernement remettait l’école le samedi matin.” Les commerçants ont d’ailleurs la pos- sibilité d’ouvrir le dimanche plusieurs fois par an, surtout avant Noël, après autorisation préfectorale. Si une pos- sibilité administrative leur permet- trait de lever le rideau le jour du sei- gneur, très peu désirent franchir le pas. Pour un patron, travailler plus ne veut pas toujours dire gagner plus… E.Ch. (1) : Ce classement “commune touris- tique” vise à inciter les communes à maintenir dans le temps un niveau de l’excellence touristique. Plusieurs cri- tères sont établis : disposer d’un office de tourisme classé, organiser des ani- mations touristiques, disposer d’une capacité minimale et variée d’hébergement au bénéfice d’une popu- lation non-résidente.

pense par exemple aux femmes travaillant à temps partiel qui n’auraient pas lesmoyens de refuser à leur employeur. Et en plus, les budgets ne sont pas extensibles” lâche Odile Faivre-Petitjean. À l’inverse, l’U.M.P. par la voix de Michel Omouri semble moins réticente

“Il faut une demande des com- merçants.”

Propos recueillis par E.Ch.

EN BREF

Harmonie L’école de musique de l’harmonie des Chaprais reprend ses activités pour 2012-2013. Un atelier “découverte” est proposé le samedi 15 septembre de 14 h à 17 h 30 dans les locaux de l’harmonie (rue Weiss). Les jeunes pourront essayer les instruments de leur choix sous la conduite des professeurs. Les inscriptions pourront se faire ce jour-là ou le mardi 18 septembre à partir de 17 h 30 (rue Weiss). Renseignements : Christiane Delabre au 03 81 53 25 40. Danse L’association Art’monie fait sa rentrée avec la manifestation Trad’Floor, une soirée danses collectives sur des musiques du monde avec Dominique Petetin au F.J.T. les Oiseaux mardi 18 septembre à 20 heures. Gratuit. Puis la Veillée d’Art’monie, vendredi 21 septembre à 19 heures à l’Espace Danse au 14, avenue Fontaine-Argent. Soirée danses collectives, musique, conte, racontote et autre partage. Renseignements au 06 33 38 57 78.

Faire ses courses le dimanche à Besançon ? Ce n’est pas pour maintenant.

BESANÇON

La Presse Bisontine n° 135 - Septembre 2012

9

ÉDUCATION Une nouvelle école après 2014 Adieu Tristan-Bernard, bonjour l’école des Vaîtes Besançon a validé le principe de créer un groupe scolaire dans le futur éco-quartier des Vaîtes en remplacement de l’école Tristan-Bernard vétuste. C’est la première sous l’ère Fousseret.

EN BREF

L e sort de l’école Tristan- Bernard est scellé.Alté- ré par les caprices du temps, le groupe scolai- re voit ses jours comptés. LaVil- le de Besançon a en effet confir- mé le principe de bâtir une nouvelle école en remplacement de celle-ci qui regroupera la maternelle et primaire. C’est la première construction d’une éco- le sous le mandat de Jean-Louis Fousseret…La dernière remon- tant à Robert Schwint et la construction de celle de Saint- Claude (2001). Elle se situera au sud de l’éco- quartier des Vaîtes, chemin du Vernois, espace qui offrira une diversité de l’habitat, mêlant collectifs et maisons de ville aux performances énergétiques ambitieuses. Ce site sera éga- lement par le T.C.S.P. (Trans- port en Commun en Site Propre) depuis et vers le centre-ville et la zone des Marnières. “Nous avions pensé à une réhabilita- tion de l’école Tristan-Bernard

en avait point après enquête menée par la Ville de Besan- çon. La construction d’un nouveau site - pas avant le prochainman- dat - était donc une nécessité. À quoi ressemblera le futur grou- pe scolaire ? “Un groupe de tra- vail sera constitué en jan- vier 2013 et travaillera en lien avec l’inspection d’académie. Ce sera une école à taille humaine avec huit classes” prédit l’adjointe. “Ce regroupement des classes de maternelle et de pri- maire facilitera la vie des familles” dit le cabinet du mai- re. Une des salles sera acces- sible pour les associations du quartier. E.Ch. La future école des Vaîtes sera située chemin du Ver- nois, non loin de l’actuelle école Tristan-Bernard.

mais au final, il s’avère qu’une reconstruction est plus intéres- sante” annonce Françoise Fell- mann, adjoint en charge de l’éducation. Ce ne sont pas les parents, dont les bambins ne seront plus en primaire mais au collège, qui s’en plaindront. Lors de la der- nière année scolaire, ces der- niers avaient critiqué les condi- tions d’accueil des enfants à Tristan-Bernard. Les élèves de maternelle avaient été dépla- cés dans des logements préfa-

Citadelle Gaby Sonnabend quittera le Musée de la Résistance et de la Déportation de Besançon fin septembre. Elle a accepté le poste de conservatrice du Musée d’histoire de la ville de Luxembourg, un établissement reconnu internationalement pour ses expositions novatrices et créatives. Elle y succédera à Marie-Paule Jungblut qui vient d’être nommée directrice du Musée historique de Bâle. À Besançon, Gaby Sonnabend a posé des jalons pour l’avenir du musée : elle a notamment défini les premières mesures du projet de renouvellement de la muséographie de l’établissement.

briqués où des parents ont craint la présence d’amiante lorsque les autres pre- naient quatre fois par jour le bus pour rallier une salle de classe rue de Chalezeule, située dans l’ancienne école Jean-Macé. D’amiante, il n’y

Maternelle et primaire regroupées.

Publi-information

Miellin vous guide

vers la liberté Ras-le-bol des

embouteillages ? Mettez la poignée en coin avec Motos Miellin qui propose motos et scooters pour mieux circuler à Besançon. Les prix sont attractifs, le service après-vente assuré par des professionnels qualifiés.

I ls sont de plus en plus nom- breux à avoir franchi le pas. Celui d’abandonner les quatre roues de leur voiture pour les deux-roues d’un

Besançon confirme que l’effet des travaux du tramway incite les Bison- tins… à devenir motards. La conces- sion Yamaha de 1 200 m 2 offre un large choix avec 150 véhicules neufs aussi bien en scooters, roadsters, trails, routières, enduro, cross et quads. Une nouveauté : le magasin dispose d’un espace dédié aux motos d’occasion où 80 véhicules sont pro- posés. “Nous avons des solutions pour circuler plus économiquement et écologiquement, dit Bernard Hen- riot, le gérant. Rappelons qu’il suf- fit d’un permis B et de 7 heures de formation pour conduire ce type d’engin.” Le prix séduit de nombreux ache- teurs. Comptez 1 590 euros pour un scooter 125 cm 3 d’entrée de gamme et 1 990 euros pour une moto de la même cylindrée. Référence du deux roues depuis plus de 40 ans à Besan- çon, Motos Miellin propose des faci- lités de paiement. Le client peut ain- si s'offrir une "bécane" pour moins de 100 euros avec des taux de prêts

scooter ou d’une moto Yamaha. Avec ce chan- gement, fini les embouteillages dans notre chère capitale comtoise. Depuis quelques mois, Motos Miellin basé boule- vard Léon-Blum à

Un large choix avec 150 véhicules neufs.

Un choix de motos ou scooters neufs présenté par Bernard Henriot, le gérant.

très trés bas et des engagements de reprise à découvrir en concession .. Accessoires et pièces détachées sont proposés par 9 salariés, 4 pour la par- tie commerciale, 4 pour la partieméca- nique. Le magasin répond à toutes

les questions et répare tous lesmodèles grâce à des mécaniciens qualifiés. Des peintures personnalisées de vos montures sont possibles ! Avec Miel- lin, vous serez conduit sur le bon che- min.

B . HENRIOT e t son équi pe 33, boulevard Léon-Blum - BESANÇON Tél. : 03 81 50 17 40 www.motos-miellin.com YAMAHA Besancon Motos Miellin MOTOAXXE 25

De nombreux

accessoires et pièces.

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online