un autre choix

Humain d’abord

Chacun de nous, de ce genre ou d’un autre, de cet âge ou d’un autre, est engagé dans un contexte particulier avec son réseau de relations, de devoirs et de responsabilités, avec ses possibilités d’expression, ses rigueurs et ses privations, ses avantages et ses questions - et avec ses habitudes, qui servent aussi à communiquer une assurance mutuelle entre les individus concernés. Nous sommes solidaires les uns des autres, même si nous ignorons bien souvent le sens vivant de cette solidarité – même si, bien souvent, nous nous conduisons comme des étrangers les uns pour les autres.

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La grande majorité des contextes contemporains demeurent indifférents à toute vie intérieure : il en va de l’honnêteté de chacun de se donner sans tricher aux exigences de la vie humaine « telle qu’elle est », où que l’on soit. Il est généralement considéré que toute « vie intérieure » n’est bonne que pour les riches et les oisifs, ou bien pour ceux qui « entrent en religion », qui en quelque sorte vont se sacrifier pour contribuer utilement à la préservation d’une foi ou d’une autre et d’un message d’espérance et de conduite morale. Toute tentative de vivre autrement au sein d’une société existante et de chercher ainsi des formes nouvelles à une nouvelle compréhension du monde et de notre raison d’être, est le plus souvent jugée suspecte, un prétexte ou une façade pour des « illuminés » qui se racontent des histoires et n’ont pas le courage de faire face à la « réalité ». Et comment, en effet, par quel privilège ou de quel droit supérieur, serions-nous exemptés des soucis et des tâches et des fardeaux, de l’incertitude et de la précarité, que tous doivent supporter tout en essayant de contribuer le meilleur d’eux-mêmes à l’harmonie et au bien-être des leurs et de la société – à la récolte des petites joies simples et des petits plaisirs ordinaires du quotidien ?

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