La Presse Pontissalienne 127 - Mai 2010

RETOUR SUR INFO

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La Presse Pontissalienne n° 127 - Mai 2010

Ouvertures tardives, les bars trinquent

Antenne-relais : le maire demande à l’opérateur d’interrompre les travaux abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets

Robot Le mal-être ressenti par les salariés de France Télécom dépasse largement le stade du discours syndical habituel où lʼon sent que la défense dʼun pré-carré motive tout autant que les revendica- tions altruistes. Dans le Doubs, premier cas dans lʼhistoire des relations sociales, un magistrat a osé la terrible formule “homicide involontaire par imprudence” pour qualifier juridiquement le suicide dʼun salarié. Cette seule formulation lais- se entrevoir et ce, quelle que soit lʼissue de la procédure, toute lʼétendue dumalai- se qui règne autour de ce sujet touchant au plus près le fléau social de ce début de siècle que les théoriciens cachent sous le terme un peu abscons de “risques psycho-sociaux”. Le stress, le harcèle- ment, les questions de santé mentale sont les pendants modernes des acci- dents du travail dʼantan. Et maintenant que les conditions dʼexercice du travail sont censées sʼaméliorer dʼannée en année grâce à des outils de confort et dʼoptimisation du temps que sont lʼinformatique, Internet ou les technolo- gies de communication, cʼest finalement lʼeffet inverse qui se produit. Le cas Fran- ce Télécom cristallise en ce point tous les travers dʼune organisation que lʼon pense meilleure mais qui dans les faits ne tend quʼà favoriser les situations alar- mantes. France Télécoma subi de plein fouet la globalisation dumarché enmême temps quʼelle devait sʼaffranchir de la tutelle rassurante de lʼÉtat. Et dans cet- te course à la réorganisation, cettemarche forcée vers la mondialisation, se sont effilochés peu à peu les fondements mêmes des relations harmonieuses de travail. On constate que plus la techno- logie progresse et plus la distance croît entre les salariés, entre eux et leur hié- rarchie et entre eux et les clients. Le sala- rié est ravalé au rang de robot, la direc- tion anonyme et lointaine, et le client, mécontent de surcroît. France Télécom nʼest sans doute pas un cas isolé. On peut craindre que dʼautres services com- me La Poste, E.D.F. ou Gaz de France, mais aussi nombre dʼentreprises privées, suivent deprès cettepolitiqueaux contours modernes qui se traduit en fait par une inquiétante régression. On peut soute- nir lʼesprit dʼentreprise et lʼémulation de la concurrence. Mais en lʼespèce, on en arriverait presque à regretter le progrès technologique ou la tutelle bienveillante dʼun État qui avait sans doute créé un modèle social plutôt équilibré dans ces grandes entreprises. Jean-François Hauser Éditorial

L e constat est cinglant. Pour dénicher une acti- vité nocturne à Pontar- lier, mieux vaut se lever de bonne heure. Pour une vil- le de 20 000 habitants, seules cinq ouvertures tar- dives de bar sont délivrées par la sous-préfecture de Pontarlier. Cette autorisa- tion court jusquʼà 5 heures du matin. Depuis septembre dernier, une autorisation dʼouverture a été supprimée au bar “Le Salon”. Le tribu- nal administratif de Besan- çon devait rendre sa déci- sion le jeudi 6 mai. Le gérant qui ne souhaite pas com- menter la fermeture de son établissement a dû licencier deux personnes. Après une période dite “d’observation” (1 an), il peut procéder à une

nouvelle demande et rouvrir dʼici à la fin de cette année son espace jusque tard dans la nuit. Selon nos informations, le bar a essuyé un refus de renou- vellement dʼouverture tardi- ve à la suite de plaintes de voisinage consécutives à du tapage nocturne. Cʼest en tout cas les arguments avancés par la collectivité. Pour acter une telle décision, le maire Patrick Genre prend des ren- seignements auprès des ser- vices de Police et donne son avis. Il va rarement à lʼencontre des rapports de ces derniers. Ce chiffre de cinq ouvertures tardives ne devrait pas fon- cièrement évoluer. Rappelons quʼaucune boîte de nuit nʼest en activité dans la capitale des Haut-Doubs.

L e 17 mai, Patrick Genre, maire de Pon- tarlier, recevra les représentants de France Télécom et les riverains du quartier des Longs-Traits qui protestent contre l’installation d’une nouvelle anten- ne-relais dans le périmètre du groupe sco- laire Joliot-Curie. Les habitants ont lancé une pétition qui a déjà réuni 552 signa- tures. La contestation monte autour de ce projet. Il s’inscrit dans le cadre du plan de développement de la technologie 3G qui permet aux abonnés de consulter entre autres Internet sur leur téléphone portable. “Nous sommes interpellés sur ce dossier. J’ai provoqué cette réunion pour permettre à Fran- ce Télécom Orange et aux pétitionnaires de se parler” explique Patrick Genre. En atten- tant qu’ait lieu la concertation, le maire a demandé à l’opérateur de surseoir aux tra- vaux. “Le projet n’est pas remis en cause, mais je souhaite que les choses soient claires pour tout le monde” ajoute l’élu. Les parents d’élèves du groupe Joliot-Curie sont les premiers préoccupés par ce projet d’antenne-relais. “Nous sommes inquiets car

on ne connaît pas le degré de nocivité de ces ondes. Le risque zéro n’existe pas. Si on arri- ve à nous démonter qu’il n’y a pas à redou- ter de problème sanitaire, alors pourquoi pas. Mais pour l’instant, les études sur le sujet sont contradictoires” estime Laurent Labart, repré- sentant de l’association des parents d’élèves Joliot-Curie. France TélécomOrange prend acte de la mobi- lisation des riverains. L’opérateur observe qu’il est assez rare en Franche-Comté que les antennes-relais soient à ce point contestées. Le 17 mai, les représentants de l’entreprise proposeront une information complète sur le sujet et en particulier sur le risque sanitaire qui serait nul. Dans cette affaire, l’opérateur estime être pris entre deux feus. D’un côté, les pouvoirs publics le poussent à améliorer la couverture du réseau en Franche-Comté et de l’autre, il doit com- poser avec l’inquiétude des riverains des antennes qui pour une majorité d’entre eux sont aussi propriétaires d’un téléphone por- table. Un paradoxe. L’équation n’est pas simple à résoudre.

Les handballeuses pontissaliennes montent en Nationale 2

O bjectif dépassé pour les filles du C.A.P. Hand qui évolueront au niveau supérieur la sai- son prochaine. “On pensait d’abord jouer le maintien cet- te année avec l’ambition de former un groupe homogè- ne” , note Philippe Zonca qui sʼoccupe de lʼéquipe avec Maud Sanchez et Philippe Courlet. Lʼéquipe première qui sʼappuie sur un groupe de 17 filles a finalement déjoué le pronostic des trois entraîneurs en terminant dans le trio de tête de sa poule. “C’est une réussite aussi bien tactique que physique” , confie Maud Sanchez, presque sur- prise de lʼassiduité de ses protégées aux entraînements. Exercice pas toujours facile pour celles qui étudient à Besançon ou qui ont des enfants. Lʼéquipe première a égale-

ment effectué un joli parcours en Coupe de France ne sʼinclinant quʼen 1/16 ème de finale devant Vesoul qui joue trois niveaux au-dessus. Ce derby sʼétait disputé à Pon- tarlier devant une affluence record de 500 spectateurs. Monter cʼest une chose, se maintenir cʼest mieux. Le trio dʼentraîneur ne souhaite pas faire lʼascenseur comme cela sʼest déjà produit par le pas- sé. “C’est trop traumatisant sur le plan sportif. Avec plu- sieurs départs, la grosse incertitude sera de reconsti- tuer un groupe aussi fort la saison prochaine” , conclut Maud Sanchez. Lʼheure est au recrutement. Dʼici là, les amateurs peuvent toujours venir encourager les Pontis- saliennes au gymnase Mal- raux le 8 mai pour le dernier match de la saison face à Colmar.

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