La Presse Pontissalienne 208 - Février 2017

Le mensuel d'informations sur Pontarlier et le Haut-Doubs

www.presse-pontissalienne.fr 2, 60 € LE POIDS DU TOURISME BLANC LA NEIGE : UN JACKPOT DE 72 MILLIONS D’EUROS POUR LE HAUT-DOUBS FÉVRIER 2017 N° 208

Mensuel d’information du Haut-Doubs

l’événement en p. 6 à 9

le cahier vacances p. 36 à 39 NEIGE OU APRÈS-SKI Les animations incontournables de l’hiver

Pour éviter les déserts médicaux Recherche médecins désespérément le dossier p. 18 à 23

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RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 208 - Février 2017

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La Grande Traversée du Jura à ski reportée à 2018

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Fusion suspendue entre Mont d’Or deux Lacs et les Hauts du Doubs

Népotisme La probité, l’intégrité, l’honnêteté, la vérité : c’est toutes ces valeurs à la fois que voulait incarner François Fillon et sans doute la raison principale pour laquelle les Français, confiants, l’avaient porté aux nues de la primaire de droite il y a deux mois. Ils avaient renvoyé dans leurs cordes et Nicolas Sarkozy qui bringuebalait derrière lui trop de casseroles judiciaires, et même Alain Juppé autrefois condamné par la jus- tice. Les Français avaient besoin de rectitude, ils ont choisi François Fillon. On comprend dès lors qu’il soit tou- ché en plein cœur ce candidat de la vérité et de la transparence. Non pas qu’il s’agisse aujourd’hui de l’accuser de faute pénale qu’il n’a pas pu com- mettre puisque la pratique incriminée aujourd’hui a toujours été autorisée. C’est uniquement sur le terrain de la morale politique que le candidat n’est plus crédible. La déception de ses élec- teurs d’il y a deux mois est d’autant plus forte qu’elle est proportionnelle au degré de confiance que les Fran- çais lui avaient accordé. Quelles que soient aujourd’hui les preuves qu’il pourra apporter de la réalité du tra- vail de son épouse, le mal est fait. Et le mal, c’est l’opacité d’un système qu’on ne peut s’empêcher, à raison, de voir comme une machine à favori- ser les proches, les copains ou la famille. Annie Genevard qui commentait les déboires de son mentor a raison, sans avoir l’air de s’en féliciter pour autant, de dire que “nous sommes entrés dans l’ère du soupçon” et qu’en la matière, les enjeux désormais vont “toujours plus loin.” Il est évident qu’ a priori , une épouse, un enfant ou un proche qui serait comme Penelope Fillon le collaborateur d’un élu n’est pas dis- crédité du seul fait de ses liens fami- liaux et qu’il peut, sans doute aussi bien qu’un autre, remplir parfaitement un rôle d’assistant parlementaire. Mais pourquoi le Parlement de Strasbourg a-t-il interdit cette pratique il y a long- temps déjà ? Parce qu’elle ouvre la porte à tous les abus moraux. Même s’il n’est pas puni par la loi, on appelle cela du népotisme. Quelle que soit l’is- sue de cette affaire, on ne pourra plus empêcher les Français de penser que cette Penelope-là, contrairement à celle de l’Antiquité qui tissait sagement en attendant son Ulysse de mari, contri- buait avec cet emploi, fictif ou non, à tricoter le bas de laine de la famille Fillon. C’est simplement, sinon illégal, juste immoral. n Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Publipresse Médias”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@publipresse.fr S.I.R.E.N. : 424 896 645 Directeur de la publication : Éric TOURNOUX Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. Ontcollaboréàcenuméro :MarieRousselet,MagalieTroutet. Régie publicitaire : Anthony Gloriod au 03 81 67 90 80 Imprimé à Nancy-Print - I.S.S.N. : 1298-0609 Dépôt légal : Février 2017 Commission paritaire : 0217 D 79291 Crédits photos : L.P.P., Apach’Évasion, M. Humbert, C. Jacquet, E. Narbaud-Mariacher, J. Rousselet.

D ans toute entreprise, la persévérance est la clef du succès. En appliquant cette citation du philosophe anglais Francis Bacon, les élus de Mont d’Or-Deux Lacs dans leur obstination à ne pas céder sur la question du périmètre de la nouvelle communauté de communes dans laquelle on voulait les inté- grer ont obtenu une décision assez inespérée du tribunal administratif. Le 16 janvier dernier en effet, le juge des référés a suspendu l’ar- rêté préfectoral portant sur la création de la communauté de communes des Lacs et Mon- tagnes du Haut-Doubs. “Aujourd’hui, on a été entendu par la justice. Cela montre d’une cer- taine manière qu’il y a vraiment matière à

réflexion, nos arguments sont solides” , estime prudemment Gérard Dèque conscient que la position défendue par la C.C.M.O.2.L. puisse irriter dans le Val de Mouthe. Il s’en explique. “Je suis mon conseil communautaire qui a déli- béré pour deux fois contre ce périmètre. On a toujours appliqué la même stratégie depuis juin. On a dit non et on reste campé sur cette posi- tion.” Cette suspension qui prend aussi en compte les requêtes déposées par les com- munes des Fourgs, Métabief et Labergement- Sainte-Marie est provisoire. Le préfet du Doubs va fait appel de cette décision devant le conseil d’État et le jugement de fond sera rendu ce printemps. n

La G.T.J. à ski consiste à parcourir 185 km (+ 15 km de prologue) à ski de fond. Pas d’édition en 2017. La prochaine en mars 2018.

D epuis 2014 et son apparition, la Grande traversée du Jura (G.T.J. 200) à ski est passée entre les gouttes. Jamais la neige n’a manqué pour les trois éditions de la “plus longue course au monde à ski (200 km)” reliant Giron dans l’Ain à Villers-le-Lac dans le Doubs. L’épreuve est une véritable vitrine de notre espace nordique jurassien et de nos sommets. La direction de course a tou- tefois pris une décision impor- tante début janvier. Elle a décidé d’annuler l’édition 2017 prévue en mars : “2017 sera une année blanche pour la G.T.J. 200, l’occasion de prendre le temps et de remet- tre la course sur de bons rails pour 2018” explique Patrick Bohard, le fondateur de l’épreuve. 80 équipages de deux personnes étaient concernés pour environ 9 h 30 d’effort pour les meil- leurs…et beaucoup plus pour les autres.

L’an dernier, tout le monde se souvient de l’annulation de la Transjurassienne par manque de neige créant une polémique puisqu’il existait un itinéraire de repli. La G.T.J. n’est pas la Transju : “À notre niveau, nous ne pou- vons pas nous permettre d’annulation, témoigne Patrick Bohard. Afin d’éviter les points les plus bas en altitude, des portions d’itinéraire alterna- tif ont été proposées aux ser- vices et communes concer- nés afin de pouvoir, le cas échéant, modifier le parcours initial.” Il est notamment demandé de pouvoir éviter la fameuse vallée empruntée à Mouthe dont l’altitude est faible. Le règlement de la course sera également ajusté “pour nous permettre en cas de manque de neige de bas- culer sur d’autres disciplines (course à pied, classique, ski de randonnée).” La quatrième édition aura lieu les 9 et 10 mars 2018. À vos agendas. n

Pas de mariage forcé entre Mont d’Or-Deux Lacs et les Hauts du Doubs (photo J. Rousselet).

De nouvelles voies se libèrent au Club alpin

A nnoncée l’automne dernier, la salle de pans aménagée dans les nou- veaux locaux du C.A.F. (Club Alpin Français) est désormais opérationnelle. L’effet de cette nouveauté a fait grim- per en flèche l’effectif de la section esca- lade. “On a deux fois plus de grimpeurs qu’avant. Ils sont maintenant une soixan- taine” note Raymond Jeanniard qui pré- side le Club Alpin Français du Haut- Doubs. Un équipement opportun donc qui représente à sa manière un inves- tissement sur l’avenir. Avant d’en arri- ver là, le groupe de travail constitué pour l’occasion n’a pas ménagé sa peine pour définir le projet de salle de pans qui correspondait le mieux au local, aux moyens et aux orientations du C.A.F.

“On avait la chance de pouvoir comp- ter parmi nos membres des personnes très au fait du travail du bois. Les béné- voles du C.A.F. se sont largement impli- qués dans la réalisation.” Le chantier a été rondement mené. Lancement des travaux en janvier 2016 et inauguration un an plus tard. “Cela représente 21 000 euros de fourniture et 600 à 800 heures de main-d’œuvre au crédit des bénévoles. Sans oublier aussi le précieux soutien d’entreprises locales sensibles aux activités de montagne.” n

La salle de pans permet aux grimpeurs de s’entraîner toute l’année.

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L’INTERVIEW DU MOIS

La Presse Pontissalienne n° 208 - Février 2017

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ÉCONOMIE

Quel avenir pour Alstom Ornans ?

“Les commandes nous

redonnent de la visibilité”

L a Presse Pontissalienne : L’éven- tuelle fermeture du site histo- rique de Belfort a défrayé la chro- nique en 2016. Finalement, les activités sont maintenues. Des craintes ont rejailli sur Alstom Ornans. Qu’en est-il ? Romuald Gicquel : Le site d’Ornans, comme l’ensemble des sites fran- çais d’Alstom, connaît une baisse d’activité. Elle a été de 20 % en 2016. La charge en ingénierie, elle, est maintenue, voire en légère aug- mentation. L.P.P. : En synthèse, vous produisez moins, mais vos ingénieurs cherchent davanta- ge… R.G. : L’augmentation de charge en recherche et développement s’ex- plique parce que nous sommes le centre d’excellence pour la concep- tion, l’industrialisation et la main- tenance. Chaque moteur vendu dans le monde par Alstom a été conçu et validé sur le site d’Ornans. Ce qui confère à Ornans une acti- vité constante en termes de suivi de projet en matière d’innovation et de développement des moteurs. L.P.P. : Certains moteurs ne sont pourtant plus produits ici mais en Chine… R.G. : Nous avons deux autres sites de fabrication en Chine en effet et aux États-Unis, ainsi que deux sites en cours de construction enAfrique du Sud et en Inde. L.P.P. : L’activité et le savoir-faire quittent Ornans. Doit-on s’en inquiéter ? R.G. : On fait un transfert de tech- nologie. On envoie nos experts dans les sites receveurs pour valider les processus de fabrication. Des sala- riés (deux à temps plein et bientôt 10 opérateurs) gèrent la formation des Sud-Africains. Cela se fait en parallèle d’autres activités en Chi- ne ou aux États-Unis. Le directeur Romuald Gicquel coupe court aux rumeurs de licenciements. Le feuilleton Alstom Belfort a fait planer de sérieuses craintes sur le site d’Ornans qui conçoit et produit des moteurs de traction.

Romuald Gicquel, directeur Alstom transports à Ornans, ici dans l’atelier de fabrication.

résultat de bruits média- tiques. Nous allons fournir 120 moteurs pour Hanoï (Vietnam), 132 moteurs pour le métro de Lyon. Nous avons remporté un métro en Chine (Kaosyung) pour 44

de 50 postes fin 2016. Qu’en est-il ? R.G. : Il n’a jamais été question de licencier qui que ce soit ni d’ini- tier le moindre plan social et tout a été mis en œuvre pour éviter l’activité partielle. Jusqu’à aujour- d’hui, nous avons réussi cet objec- tif. L.P.P. : Alors pourquoi cette annonce ? R.G. : On a craint des difficultés sociales suite à l’annonce de déca- lage de deux grands projets en Azerbaïdjan et au Kazakhstan du fait du client. On a engagé un plan de formation, de passerelles pour changer de métier dans notre usi- ne. Pour exemple, quelqu’un qui s’occupait du magasin est monté en puissance sur une fonction d’acheteur. On aide aussi les gens qui ont des projets personnels et qui souhaitent créer leur activi- té. Nous avons surtout favorisé des détachements dans d’autres usines. L.P.P. : Était-ce une mobilité forcée ? R.G. : C’était sur la base du volon- tariat. Si nous n’étions pas par- venus à adapter notre organisa- tion, nous aurions dû engager des actions plus difficiles. On a géré la situation. L.P.P. : Il y avait tout de même 200 sala- riés de plus il y a 7 ans. Cela ressemble à un déshabillage. R.G. : Oui, mais l’usine fabriquait deux fois plus de moteurs.Aujour- d’hui, nous sommes sur un pla- teau : notre niveau de charge sera constant pour les trois prochaines années avec une charge de tra- vail constante. Il y a un an, on avait un doute en raison des déca- lages de projets.

L.P.P. : Vous oubliez la mauvaise nou- velle Belfort. R.G. : Pour nous, ce n’était pas une surprise : la baisse des charges était intégrée à ce que nous avions prévu. La surprise était sur le choix de rapprocher Belfort de Reichshoffen. Le travail mené en gestion des effectifs et dans l’or- ganisation, combiné aux bonnes nouvelles des commandes, redon- ne de la visibilité. On rassure le personnel et la communauté. Alstom est ici depuis 1870. 40 % des salariés habitent Ornans et sa région, les autres sur le Pla- teau ou sur Besançon. L.P.P. : Quel est l’impact économique de l’usine ornanaise ? R.G. : Ce sont 1 000 emplois indi- rects en plus. 118 fournisseurs régionaux travaillent avec nous (N.D.L.R.. : la société n’a pas sou- haité communiquer son chiffre d’affaires). L.P.P. : Pas de plan de licenciement en 2017 donc ? R.G. : Pas de plan licenciement tout court. Et ça n’a jamais été prévu. On a investi 3,2 millions d’euros dans la recherche et développe- ment. On a embauché par exemple un thésard et nous travaillons avec les écoles d’ingénieurs de Besançon et Belfort-Montbéliard. L.P.P. : Parlons de ces “bonnes nou- velles”. Pouvez-vous détailler les com- mandes remportées ? R.G. : Nous avons une commande de 1 136 moteurs pour le R.E.R. d’Ile-de-France, commande annon- cée par Valérie Pécresse. C’est le fruit d’une commande et pas le

L.P.P. : Ne faut-il pas craindre une per- te du savoir-faire ornanais ? R.G. : Non. Nous développons de nouvelles pistes comme la main- tenance. On sait réparer d’anciens moteurs. C’est un service de proxi- mité. Nous sommes capables depuis quelques années de pro- poser une augmentation de 5 % du gain de productivité tous les ans. L.P.P. : Pensez-vous construire d’autres produits que des moteurs à l’avenir pour vous diversifier ? R.G. : Nous avons effectivement des projets notamment dans l’aéro- nautique. Notre cœur de métier reste le moteur de traction. L.P.P. : Comment envisagez-vous l’ave- nir ? R.G. : Sereinement. Nous sommes reconnus comme un site d’excel- lence. Les contrats nous donnent de la visibilité. n Propos recueillis par E.Ch.

Bio express

l Romuald Gicquel, 41 ans, a commencé sa carrière en 2000 chez Péchiney où il a occupé plusieurs postes de management en France et à l’étranger dans les domaines de la production, de la maintenance et de l’amélioration continue. l Il a intégré Alstom en 2010 sur le site de Belfort pour l’activité Power en tant que Responsable Industriel et Investissements. l En 2012, il prend le poste de Responsable Lean Manufacturing. l Depuis octobre 2015, il est directeur du site Alstom transports à Ornans. l Romuald Gicquel est diplômé de l’École Polytechnique et de l’École des Mines de Paris.

“Nous avons des projets dans l’aéronautique.”

moteurs et le tram T9-T10 à Paris (88 bogies), ou encore 28 rames pour le T.G.V. aux États-Unis. L.P.P. : Tout ne sera pas pourtant construit ici ? R.G. : Tous les projets ont été consul- tés ici, en ingénierie. Après, le choix du site de fabrication est fonction du prix et de la compéti- tivité. Les produits standards sont fabriqués en Chine.

“Il n’a jamais été question de licencier qui que ce soit.”

L.P.P. : La France a un défaut de compétitivité ? R.G. : L’objectif est de proposer de la com- pétitivité pour pro- poser des trainsmoins chers.Nous avons des contraintes de locali- sation imposées par nos clients et d’utili- sation de réseaux de fournisseurs locaux. L.P.P. : Cela n’est pas ras- surant pour les 305 sala- riés ornanais. En sep- tembre, le conseil municipal d’Ornans a voté une motion pour soutenir les salariés. Ce dernier évoquait la suppression

Alstom Ornans, ce sont 305 salariés, mais aussi 1 000 emplois indirects.

JURA VOISIN

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SOCIÉTÉ

Quand le rêve vire au cauchemar “Je voudrais juste récupérer ma maison !” Lorsqu’en 2007 Christine Mateus acheta un vieux corps de ferme pour lequel elle avait eu un véritable coup de cœur, elle ne doutait pas que 10 ans plus tard, elle serait en pleine bataille judiciaire pour récupérer son bien.

Du rêve de Christine, il ne reste plus qu’un tas de ruines.

C hristine avait un rêve : celui d’être famille d'ac- cueil pour enfants défa- vorisés et posséder des animaux de ferme. En 2007, lors- qu’elle visita cette vieille bâtis- se de 1778 située à Supt, près de Censeau, elle comprit immé- diatement que ce serait ici que

frère et la sœur à réparer la toi- ture et à la consolider. Le mon- tant des travaux est alors esti- mé à 60 000 euros. Face au danger que représentait un toit prêt à s’effondrer, lamairie signe un arrêté de mise en péril sur lequel elle s’engage à commen- cer les travaux si les voisins ne le faisaient pas dans les 2 mois suivants. Christine est priée de quitter les lieux sur-le-champ, en laissant ses meubles et tous ses souvenirs. Elle s’installe chez

son rêve se réaliserait. Elle ache- ta la partie avant de la maison, séparée en deux par la poutre faîtière. Elle entreprit des tra- vaux elle-même : plomberie, élec- tricité, rénovation… “Il y avait énormément de travaux à faire mais j’aimais tellement cet endroit que rien ne me faisait peur” déclare la propriétaire des lieux. Un frère et une sœur vivaient de l’autre côté. Lorsque leur père mourut en 2008, la fratrie quit- ta rapidement les lieux, refu- sant l’héritage immobilier lais- sé par les parents. C’est à partir de ce moment-là que les ennuis commencent. Au cours de l’hiver 2008-2009, le toit s’écroule en partie dans la partie demeurée vide de la ferme. Lamairie du village prend les choses enmain en dépêchant un expert en octobre 2010. Sui- te à cela, le tribunal adminis- tratif de Besançon condamne le

tement saisie de son avocat et a porté plainte contre sa mai- rie. Aujourd’hui, elle est en atten- te de jugement. La jeune maman de trois enfants est une femme fatiguée, affaiblie par des années de lutte et ressentant une pro- fonde injustice. “Je ne deman- de qu’une chose aujourd’hui : être libérée de cet enfer. J’ai enco- re près de 70 000 euros à rem- bourser pour une maison qui ne m’appartient plus depuis 7 ans. Je voudrais ne plus sentir ce poids sur mes épaules et ne plus en faire souffrir ma famille.” Évelyne Comte, maire de Supt, n’a pas souhaité répondre aux questions relatives à cette affai- re, “cette dernière étant actuel- lement entre les mains de la justice” dit-elle. n M.R.

bout de nerfs, la jeune femme se met en relation avec un avo- cat pour qui la faute incombe à la municipalité. Le dossier ne cesse de s’épaissir et en 2016, après trois passages à la pré- fecture du Jura, Christine se voit attribuer la somme de 75 000 euros, acceptée par la mairie de Supt pour le rem- boursement de son bien et des travaux effectués. Du moins, c’était ce qu’elle croyait carmoins d’unmois après cette décision, elle reçoit une lettre de la Communauté de Communes de Champagnole qui lui donne l’ordre de procéder à la réparation de son toit. Si elle ne se soumet pas à cette déci- sion, elle recevra une amende de 50 000 euros et sera passible d’un an d’emprisonnement. Christine s’est alors immédia-

L’hiver s’écoule…et le devis pas- se de 60 000 à 160 000 euros. Convoquée à la préfecture, la mairie décrète ne pas posséder cette somme et refuse alors d’en- tamer les travaux. De plus, Christine se voit refuser l’accès à sa propre demeure. Elle n’avait plus le droit d’y récupérer ses effets personnels. Afin qu’elle ne soit pas tentée de pénétrer chez elle, des gendarmes font des rondes régulières. Au prin- temps 2011 cependant, avec l’ai- de des forces de l’ordre, elle peut retourner dans sa maison pour y récupérer un maximum d’ef- fets personnels. Entre 2011 et 2014, Christine a déposé 6 plaintes pour van- dalisme et vol. Les assurances ne la suivent plus et, en 2015, le toit qui couvrait sa partie de maison s’écroule à son tour. À

son petit ami, bien que la municipa- lité ait été tenue de la reloger : “Je ne voulais pas les déranger, admit- elle dans un sou- pir. Je me suis donc installé chez mon ami, persua- dée que cela ne serait que provi- soire.”

Elle recevra une amende de 50 000 euros.

Derrière un sourire de façade se cache une profonde désillusion.

l’événement

la neige : un or blanc à 72 millions d’euros La Presse Pontissalienne n° 208 - Février 2017

Si le Haut-Doubs ne mise plus uniquement sur l’hiver pour doper son tourisme, la neige reste un produit économique phare qui assure du travail pour plus de 1 000 salariés. Métabief surfe sur cette économie. Malgré tout, le secteur a encore des faiblesses comme le déficit d’image.

l Tourisme

Le poids économique de la neige La neige pèse aussi lourd que la filière bois

L’hiver, chaque touriste dépense près de 43 euros par jour dans le Haut-Doubs. 1 070 emplois dépendent du secteur pour 72 millions d’euros générés. Le secteur a des marges de progression mais un défaut : le très fort taux de résidences secondaires.

per l’attractivité touristique. Et pas seulement celle d’hiver. Dans l’univers concurrentiel, Métabief and Co jouent à fond la carte de l’authenticité, des bons produits, du cadre naturel et sain, du froid et des prix concurren- tiels. Est-ce suffisant pour atti- rer ? “Non, même si nous dispo- sons d’un atout qui est la diversité de l’offre, répond Pierre Simon. Un touriste peut aller au Château de Joux, à la piscine à Malbuis- son…” Selon l’élu, notre territoi- re doit s’adapter à cette nouvel- le consommation numérique. Exemple si un internaute a cri- tiqué un hébergement sur Inter- net, le propriétaire ne le sait pas toujours. Il faut de la réactivité et de la formation. Mais un des points faibles demeu- re la part importante de rési- dences secondaires. Deux tiers des 33 580 lits hôteliers sont des résidences secondaires. Elles représentent environ 232 960 nui- tées par an, soit 12,7 % du total des nuitées touristiques du ter- ritoire et essentiellement concen- trées sur le Mont d’Or à 74 %. “Elles sont très peu remplies et n’ont donc pas la même valori- sation économique…Trop de rési- dences de ce type sur une station, c’est un mauvais signe” indique Jean-Luc Girod. Concurrentiel sur le plan du tarif des remontées mécaniques, de l’hébergement, notre “massif juras- sien” a toutes les cartes en main pour tutoyer les sommets. Le seul

Q uand la neige est là, tout va. Si Métabief n’est pas Chamonix et ne le sera jamais, l’activité neige demeure un formidable tremplin pour l’économie. L’or blanc génè- re 107millions d’euros de dépenses des touristes l’hiver dans le Haut- Doubs dont 72 millions pour le secteur du Pays du Haut-Doubs (du Saugeais à Mouthe), occupe 1 070 emplois touristiques, soit 7 % des emplois du territoire. Pour comparaison, le Grand Besançon est seulement à 59 millions d’eu- ros. Le panier moyen de dépenses des touristes en montagne en hiver est de 42,85 euros par jour par personne, de 60,84 euros en héber- gement marchand (hôtel, meublé et location, chambre d’hôtes, vil- lage vacances) et de 32,97 euros lorsque les personnes sont logées gratuitement dans la famille ou chez des amis. Ces résultats éma- nent de “l’Enquête dépenses tou- ristiques en Franche-Comté” menée par le comité régional du tourisme il y a quelques années. Le Pays des Portes duHaut-Doubs est allé plus loin dans l’analyse. Selon ses calculs, les recettes fis-

Jean-Luc Girod a

se. “Après avoir pris du retard à la fin des années quatre-vingt, on l’a rattrapé” commente Pierre Simon, président duComité dépar- temental du tourisme du Doubs. Le Haut-Doubs a donc moderni- sé ses sites. Certes, les 14 sta- tions de ski alpin ne sont pas toutes au niveau de qualité de Métabief, des Fourgs ou de Mouthe, qui disposent de canons. Mais le débutant ou le skieur confirmé y trouve son compte : “On a le sentiment d’une prise de conscience du potentiel touristique qui fut, à un moment, un problè- me de riche sur notre territoire. Les emplois générés, non déloca-

cales liées au tourisme repré- sentent 6,3 millions d’euros en taxes d’habitation, de séjour, fon- cière et ordures ménagères. “Les 6 millions de recettes fiscales cor- respondent à l’enveloppe de 6 mil- lions de subventions en investis- sement versées par les collectivités tous les ans” compare Jean-Luc Girod, de la commission touris- me du Pays du Haut-Doubs. La neige génère des transactions. L’activité est comparable à la filiè- re du bois ! Pourtant, dans le por- tillon de départ, les investisseurs privés et les collectivités ont pei- né à se lancer tout schuss dans les investissements. Entre le poids du comté et l’activité frontalière, le tourisme a souvent été laissé en bord de piste. Les canons à neige et les inves- tissements prévus à Métabief, la création de l’espace aqualudique de Malbuisson, du site du Gou- nefay, du village vacances à Cha- pelle-des-Bois, du bâtiment et le stade de biathlon à la Seigne aux Hôpitaux, l’aménagement d’une entrée nordique à Vaux-et-Chan- tegrue, l’aménagement d’accueil au Pré-Poncet, du stade d’Arçon ou la réfection du tremplin de Chaux-Neuve, prouvent l’inver-

contribué en 2016 à l’élaboration du livre blanc touristique sur le Pays des Portes du Haut- Doubs.

Une nouvelle arme pour capter les touristes Depuis quelques mois, le C.D.T. utilise les téléphones portables pour géolocaliser les touristes et leur provenance. C’est légal. Fournies grâce à Orange, les données sont analysées. Elles permettent de connaître les flux de touristes, selon les dates, les heures. Ainsi, le C.D.T. sait par exemple quand les Belges ou les Dijonnais arrivent. “On a par exemple identifié que les Dijonnais venaient à la journée. Nous avons développé plusieurs journées à Dijon pour promouvoir Métabief en fin d’année dernière” indique le C.D.T. qui travaille en partenariat avec “Montagnes du Jura” pour porter les couleurs locales au national et à l’international. Un nouveau site recense toutes les stations du Haut-Doubs : www.lessommetsdudoubs.fr n

lisables, et la valori- sation de nos pay- sages sont des atouts. Il y a beaucoup de savoir-faire mais peu de faire-savoir. À nous de faire connaître le Haut- Doubs…” constate Pierre Simon qui est également conseiller départemental de Pontarlier. Le C.D.T., avec 1,2million d’eu- ros de budget, a la charge de dévelop-

“On a rattrapé le retard.”

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l Alimentaire

130 m 2

Le supermarché de la montagne s’installe au pied des pistes Après Lélex et Les Rousses, c’est au tour de Métabief d’accueillir un supermarché Sherpa axé sur des produits et services typiquement montagnards.

E nvie de fondue, envie de raclet- te ? En vacances, on n’a pas toujours avec soi ou dans sa location les ustensiles adé- quats. C’est le concept de Sherpa que de mettre à disposition des clients des appareils à raclette et à fondue, sous réserve bien sûr d’acheter les ingré- dients sur place. “On prête même des pelles à neige” , ajoute Pierrick Bour- geois qui gère ce nouveau commerce avec sa compagne Cécile. Retour au pays pour l’arrière-petit-fils de Roger Maire qui fut l’un des fon- dateurs de la station avec Maurice Lagier et XavierAuthier. Ce jeune tren- tenaire qui a grandi sur les pistes de Métabief a beaucoup travaillé dans les Alpes, à Tignes notamment où il était moniteur de ski alpin. C’est là que Pier- rick le Jurassien a rencontré Céline la Bretonne. “Nous avions envie de quit- ter le rythme du travail saisonnier.” L’opportunité de revenir à la maison s’est présentée avec le projet porté par Claude Robbe d’investir dans un espa- ce commercial aux pieds des pistes. Le bâtiment baptisé “La Galerie” est conçu

pour abriter cinq activités commer- ciales dont une supérette alimentai- re. Toutes les conditions étaient donc réunies pour accueillir l’enseigne Sher- pa. “C’est une coopérative qui rassemble aujourd’hui 110 magasins. On travaille avec le groupe Casino qui nous four- nit un certain nombre de produits sans avoir pour autant des menottes. Le jour où il y a un problème, on peut reprendre notre indépendance.” L’ambiance mon- tagne se décline dans la décoration qui fait la part belle au bois. Magasin d’ali- mentation générale, Sherpa Métabief met aussi à l’honneur les produits régio-

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skieurs à la recherche d’un casse-croû- te entre deux descentes. “On a un rayon prêt à emporter et on peut également en faire à façon. Certains dénoncent le coût des produits vendus à Sherpa. Ce sentiment est souvent exagéré même si comme les autres enseignes on propo- se une gamme de produits un peu plus coûteuse.” Pierrick et sa compagne semblent assez satisfaits de la manière dont évolue leur projet de vie. Un espace jeu enfants et une crêperie fonctionnent également dans la galerie en attendant l’arrivée en 2018 d’un espace spa et d’un res- taurant panoramique au troisième niveau de la Galerie. Sans la pers- pective de la neige à skier et de toutes les retombées économiques, ce projet n’aurait sans doute jamais vu le jour. n

“On propose le prêt

d’appareils à fondue et à raclette”, explique Pierrick Bourgeois qui gère ce Sherpa avec sa compagne Cécile.

naux du Jura mais aussi des autres massifs. “On pro- pose quelques fromages savoyards comme la tom- me, le beaufort, le reblochon. Ils ont presque autant de succès que le comté et le mont d’or” , signale Cécile. Ouvert 7 jours sur 7 pen- dant les vacances scolaires, le magasin est aussi orien- té vers les produits snac- king à destination des

Pour eux, c’est un projet de vie.

l Dépenses touristiques Le panier moyen de dépenses des tou- ristes en montagne en hiver est de 42,85 euros par jour et par personne. Il est de 60,84 euros en hébergement marchand (hôtel, meublé et location, chambre d’hôtes, village vacances, etc.) et de 32,97 euros en hébergement non-marchand (logés gra- tuitement dans famille ou chez amis). Métabief : 4 031 908 euros (3 millions en 2013-2014), Les Fourgs : 33 700 (25 000 l’hiver précédent), Mouthe : 176 300, Chaux- Neuve : 31 000, Communauté de com- munes du Larmont : 57 034, La Chaux- de-Gilley : 10 000. l Ski nordique (Haut-Doubs) 124 000 journées skieurs pour 728 000 euros de chiffre d’affaires. l Chiffre d’affaires des redevances nor- diques Mont d’Or-Deux Lacs : 183 379 euros (2014-2015), C.C. Haut-Doubs : 259 270 euros, Grand Pontarlier : 81 413 euros, Montbenoît : 86 595 euros, Frasne-Drugeon : 20 295 euros. Pour le Pays du Haut Doubs, la vente de rede- vance durant l’hiver 2014-2015 a généré environ 4,36 millions d’euros de dépenses dans l’économie locale. l Évolution Le ski alpin est en nette progression avec la neige de culture avec un + 50 % en 10 ans en fréquentation dit le Livre Blanc du S.C.O.T. du Pays du Haut-Doubs. Le nor- dique et la raquette sont en légère aug- mentation (+ 1 à 2 % par an). l Chiffres d’affaires des remontées mécaniques (hiver 2014-2015)

Analyse Le poids de la neige, en chiffres

Pierre Simon,

président du Comité départe- mental du Tourisme du Doubs.

l Consommation touristique 107 millions d’euros, c’est le montant des dépenses des touristes sur l’hiver sur le secteur de Maîche à Mouthe. 72 millions pour le secteur du Pays du Haut-Doubs (du Saugeais à Mouthe). C’est 8,3 % de la consommation locale. l Investissement Plus de 12 millions d’euros d’investisse- ments touristiques publics et privés en moyenne chaque année. Une forte part liée aux permis de construire (80%). Les résul- tats qui peuvent varier de façon très impor- tante d’une année à l’autre si des projets touristiques d’envergure sont en cours.

l Capacité d’accueil touristique 33 845 lits environ pour 1 298 établisse- ments touristiques. Sur ces 33 845 lits, deux tiers sont des résidences secon- daires. Les 4 392 résidences représentent environ 232 960 nuitées par an, soit 12,7% du total des nuitées touristiques du terri- toire et essentiellement concentrée sur le Mont d’Or à 74 %. l Clientèle touristique en mini-séjour Elle représente environ 888 655 nuitées par an, soit 48,5 % du total des nuitées touristiques du territoire avec la décom- position suivante : locations gîtes-meublés pour 277 385 nuitées (31,2 %), héberge- ments collectifs pour 215 049 (24,2 %) et hôtellerie pour 172 356 (19,4 %). Par ter- ritoire : Mont d’Or-Deux Lacs avec 509 112 (57,3 %), Val de Mouthe avec 153 395 (17,3 %). l Emploi Le Haut Doubs totalise en moyenne 1 070 emplois touristiques dont 270 emplois non salariés l Retombées fiscales 6,3 millions d’euros en 2011, soit 18 % des retombées fiscales du territoire. Pour Les Rousses, c’est 2,1 millions d’euros (28%) et pour Besançon, 1,43 million d’eu- ros (1 %). l Ski alpin (Métabief) 180 000 journées skieurs pour 3 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Métabief est La

destination touristique des skieurs.

élément qui peut enrayer cet- te ascension : le redoux.D’après les hébergeurs, les taux de remplissage pour février sont excellents, notamment pour la dernière semaine de février. La clientèle est exclusivement locale et de proximité avec une forte fréquentation des régions Bourgogne, Ile-de-France,Nord et Alsace mais une très faible proportion de clientèle étran- gère (2 à 3 %). À noter que les Suisses arrivent enmasse grâ- ce à des prix concurrentiels. Alors bonne glisse… Ou au pire, bon plongeon à Mal- buisson ou belle découverte des caves à comté du fort Saint- Antoine. n E.Ch.

L’ÉVÉNEMENT 8

La Presse Pontissalienne n° 208 - Février 2017

l Hébergement 23 chambres d’hôtel “On ne pourra jamais compenser l’hiver par les autres saisons”

l Promotion

Qui fait quoi ?

Le collectif Mont d’Or coupé dans son élan Mise en place en 2014 pour vendre la station, cette association qui réunit le syndicat mixte du Mont d’Or et des acteurs économiques de la station tourne au ralenti. Un choix politique assumé.

naires…Ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. Et surtout penser à l’activité hors saison. “On a deux pics d’acti- vité en été et surtout en hiver où l’on fait 60 % du chiffre. On affiche toujours complet aux vacances d’hiver. L’accroche de Métabief, c’est la neige. Faute d’en avoir à Noël, on diminue de moitié nos réservations. On ne pourra jamais compenser la saison d’hiver par les trois autres saisons” , poursuit Fabien Rous- selet. Après avoir longtemps hésité, il a finalement décidé d’entre- prendre les démarches pour passer en trois étoiles. “On rem- plissait le cahier des charges mais on préférait rester à deux étoiles pour ne pas effrayer les gens qui associent souvent trois étoiles avec des tarifs plus éle- vés.” Suivant de près l’évolu- tion de la station, il apprécie les orientations prises avec l’en- neigement artificiel. “On sent un élan et on attend que les pro- jets sur Piquemiette se concré- tisent.” La fibre familiale à l’Étoile des neiges se retrouve jusque dans les chambres. En effet, certaines peuvent accueillir jusqu’à cinq ou six personnes. “Toute la famil- le est dans le même espace. C’est économique et plus attractif. Globalement, je pense que l’on a réussi à trouver la bonne confi- guration typée neige mais avec de la diversification pour fonc- tionner le reste de l’année.” n F.C.

En jouant la carte d’un tourisme familial à la recherche de confort et d’équipements ludiques, la famille Rousselet a trouvé la bonne formule pour gérer l’hôtel-restaurant l’Étoile des Neiges acquis en 2000.

F abien Rousselet qui a d’abord travaillé avec ses parents avant de leur succé- der dresse un bilan

plutôt satisfaisant seize ans après le début de cette aven- ture hôtelière à Métabief. “On a eu des années plus difficiles que d’autres.On sent bien qu’au-

jourd’hui la clientèle consom- me au plus juste, d’où le souci de proposer un bon rapport qua- lité-prix et de se positionner en restauration sur une cuisine traditionnelle et abordable”, analyse le cuisinier qui a fait ses gammes chez Marc Faivre. Avec 23 chambres d’hôtel et 110 places au restaurant, l’Étoile des neiges fondée dans les années soixante par Guy Gui- gna est restée fidèle à son cré- neau familial. L’établissement emploie 4 personnes à l’année et quelques saisonniers en ren- fort hivernal. “Comme le recru- tement est toujours compliqué près de la frontière, on a préfé- ré prendre des gens en C.D.I. On a même sacrifié deux chambres pour loger les sai- sonniers.” L’attractivité d’un hôtel même familial passe aussi par une offre de services et d’équipe- ments attractifs. La famille Rousselet l’a bien compris en modernisant progressivement son affaire et en investissant en 2006 dans un espace bien- être comprenant piscine, sau- na, salle de fitness. “C’est l’idéal pour l’après-ski ou quand le temps n’incite pas à sortir.” L’éta- blissement abrite aussi une sal- le de jeu et de quoi accueillir des banquets, mariages, sémi-

C ette initiative avait été pri- se quand la gauche et Chris- tian Bouday étaient enco- re aux commandes de la station. Estimant alors que l’office de tourisme n’assurait pas assez la promotion de Métabief, le syndicat mixte duMont d’Or avait alors déci- dé de monter une structure propre à la station. Le collectif Mont d’Or réunit une dizaine d’acteurs locaux : commerces, centre de vacances, éco- le de ski…Cette association parte- naire s’était alors fixée pour objec- tif de mener des actions marketing ciblées sur la promotion de la sta- tion. Le syndicat mixte apportait son concours financier et ses moyens logistiques pour faire décoller l’ou- til. Lequel a participé au comptoir de Lausanne en animant un stand aux couleurs de Métabief. Événe- ment fédérateur et visiblement por- teur. “On a eu beaucoup de retours. Cela a permis de faire venir pas mal de Suisses installés dans la zone frontalière. Certains ne connais- saient même pas l’existence de la station” , apprécie Vincent Lhom- me-Choulet qui tient la location de skis Les 4 vents à Métabief. Pro- metteur. Sauf qu’avec le changement de majo-

rité départementale en mars 2015, la stratégie évolue. “On a volontai- rement mis en veille le collectif pour améliorer les relations avec l’office de tourisme. De notre point de vue, la destinationMétabief doit être clai- rement portée par les Offices de tou- risme locaux. Pour moi, “Métabief grands espaces” inclut tous les acteurs touristiques duHaut-Doubs” ,explique Philippe Alpy qui préside le syndi- cat mixte du Mont d’Or. Le Collec- tif est toujours là mais le plan mar- keting a été sérieusement révisé à la baisse. “On a financé quelques actions de communication avec des médias” , note Jérôme Gresset, gérant du magasin Gaby Sport 2000 et tré- sorier de la structure. Que faut-il retenir de cette initiati- ve ? Erreur stratégique ? Gaspilla- ge d’argent public ? Redondance avec les outils existants ? On peut en tout cas se poser des questions même si les sommes engagées, 35 000 euros de budget dont 20 000 euros éma- nant du syndicat mixte Mont d’Or, ne vont pas mettre en péril l’avenir de Métabief. Les contraintes bud- gétaires qui pèsent aujourd’hui sur le Département changent la donne. “On est entré dans l’ère du pragma- tisme, de l’efficacité et du réalisme

“On sent un élan”, observe Fabien Rousselet, gérant l’Étoile des neiges.

l Initiative

Les pizzas se font livrer dans le Haut Doubs

Roulez pizzas ! Installé depuis plus de 50 ans sur l’une des places les plus touristiques de Métabief, le restaurant le Tremplin a toujours eu à cœur de proposer des plats régionaux et réconfortants. Il innove en lançant la livraison de pizzas.

On travaille beaucoup plus depuis la mi-novembre. Les vacances de février devraient elles aussi apporter leur lot de clients.” De plus, il est très facile de sélection- ner son plat à se faire livrer via le site Internet. Un simple clic, un règlement en ligne et il vous suffit de patienter, bien au chaud dans votre canapé. Ce service, unique dans le secteur deMéta- bief, séduit de plus en plus de personnes qui commencent à prendre leurs habi- tudes. “J’ai de très bons clients qui pro- fitent pleinement de la livraison à domi- cile. Certains vontmême jusqu’àm’appeler trois fois par semaine !” , précise Wil- fried. Durant l’été, les scooters ne chôment pas. Lors de fins de journées qui s’éter- nisent, c’est parfois autour de bonnes pizzas que les convives aiment se retrou- ver. “Ça part d’un apéro entre amis et la soirée se poursuit jusqu’au bout de la nuit” , s’en amuse Wilfried. Pour profiter de ce service, découvrir les nouvelles pizzas (8 au total) et tous les tapas et autres plats régionaux qui ren- dent la carte si alléchante, rendez-vous sur le site Internet : www.allotrem- plin.com. Et laissez-vous guider ! n M.R.

L orsqueWilfried Carré reprend le restaurant en avril 2005, c’est avec le désir franc de pérenniser l’esprit du lieu, afin que les clients continuent à y retrou- ver ce qui en fait le charme : une cui- sine savoureuse et accessible à tous dans un cadre chaleureux aux allures montagnardes. Depuis toujours, les plats mais surtout les pizzas, sont pro- posés à la vente à emporter. Ce servi- ce connaît un vif succès cependant, les oreilles attentives deWilfried captent d’autres besoins. “Il y avait de plus en plus de personnes qui me demandaient si je livrais. Je me suis alors penché sur la question et, à force de sollicita- tions, je me suis lancé.” C’est ainsi qu’il y a quelques mois après de nombreux travaux dont l’aména- gement d’une deuxième cuisine, Wil- fried acquiert deux scooters et les piz- zas ont commencé à voyager. “Les commandes sont arrivées très vite. J’ai rapidement dû embaucher un deuxiè- me pizzaïolo ! Nous livrons dans un rayon de 5 kilomètres, qui s’étend des

Longevilles Hautes à Fourcatier-Mai- son-Neuve, en passant par Saint-Antoi- ne, le Touillon, le haut de Jougne et bien sûr Métabief” , souligne le gérant dans un sourire. Dès les premiers flocons, les scooters sont rentrés au chaud et ce sont les voitures qui prennent le relais. “Il n’est

pas question de courir le moindre danger ! Les routes sont trop dangereuses en scoo- ter en ce moment. Ils ressortiront au prin- temps.” Mais il n’est pas ques- tion de se plaindre de la neige puisque c’est elle qui fait grimper le nombre de demandes. “Il fait nuit tôt, il fait froid, les gens ont souvent envie d’une bonne pizza mais ne veulent plus ressortir. Depuis qu’il neige, il pleut des commandes !

“Certains vont même jusqu’à m’appeler trois fois par semaine !”

Wilfried Carré est fier de sa pergola chauffée pouvant accueillir près de 70 personnes.

L’ÉVÉNEMENT 9

La Presse Pontissalienne n° 208 - Février 2017

l Emploi

Parfois des travaux d’intérêt général

Métabief, un tremplin vers la réinsertion sociale Depuis 1994, la station sert de support à un dispositif d’insertion piloté par l’A.D.D.S.E.A. L’occasion de remettre le pied à l’étrier de la vie avec parfois de très belles réussites.

S ous ses airs de jeune papa tran- quille, Grégory Jacquot, l’un des six chefs de secteurs de la station de Métabief cache un passé beau- coup plus chahuté qu’il n’y paraît. Quelques années plus tôt, il aurait fallu se rendre au parloir de la prison où il purgeait sa peine pour interroger celui qui n’était alors qu’un jeune délinquant rebelle à toute for- me d’éducation, d’intégration. Ce passé de jeune voyou, il l’assume sans broncher. “Après mon incarcération à Besançon, j’ai trouvé un chantier d’insertion à Pontar- lier où je suis venu m’établir avec ma com- pagne.” Sa belle histoire débute donc par une mise au vert en quelque sorte dans la capitale du Haut-Doubs où il effectue des travaux d’entretien d’espaces verts encadrés par des éducateurs spécialisés dans ce type d’action. Peu importe le travail, ce qui compte, c’est surtout d’apprendre les contraintes de la vie active : ponctualité, respect, conscience professionnelle, tra- vail en équipe. Pas toujours facile, mais Grégory s’accroche. Il a envie de s’en sor- tir. L’hiver venu, on lui offre la possibilité d’in- tégrer le dispositif conventionné entre la station et l’Association Départementale du Doubs de Sauvegarde de l’Enfant et l’Adulte (A.D.D.S.E.A.). “On accueille en

moyenne six personnes chaque année dans le cadre de ce partenariat. Ils sont embau- chés en C.D.D. Insertion, et suivis au quo- tidien par deux encadrants de l’A.D.D.S.E.A. dont l’un est d’ailleurs pisteur-secouriste sur la station” , précise Delphine Gresard, responsable des ressources humaines au syndicat mixte du Mont d’Or. Le nouveau salarié démarre en tendant les perches du côté de Piquemiette. “Je tire mon chapeau à mes deux encadrants. Je n’arrivais pas toujours à l’heure. J’avais besoin d’apprendre encore plein de choses et ils ont su me les inculquer progressive- ment en me faisant confiance. Comme j’ai adoré l’ambiance de la station, j’ai postu- lé et j’ai été retenu pour la saison été.” La métamorphose opère. Avec la motivation, on peut renverser des montagnes. Ceux qui l’accompagnent détectent vite l’intérêt de prolonger l’expérience avec ce jeune homme qui montre de sérieuses dis- positions à s’épanouir dans l’univers des remontées mécaniques. Pour la saison 2012, il prend du galon et se retrouve au télésiège débrayable où il finit par passer en interne une qualification de conduc- teur. Encore une saison au débrayable et le voilà prêt à intégrer l’équipe de main- tenance au début de l’hiver 2013. On ne le retient plus. Il croque le boulot à plei- ne envie et se découvre des ressources

insoupçonnées. À force de travailler, il monte en grade pour se retrouver chef de secteur depuis cette saison avec une quinzaine de perch- men et conducteurs de télésiège sous sa responsabilité. “Aujourd’hui, j’ambition- ne de passer mon diplôme de technicien de maintenance” , annonce-t-il. Un projet qui supposerait de quitter son emploi pour partir se former pendant un an à Cham- béry. “Bien sûr qu’on est prêt à le laisser s’engager sur cette voie. C’est vraiment un bel exemple. En général, 50 à 60 % des jeunes reprennent une formation ou trou- vent un emploi après être passés sur la sta- tion. Il nous arrive aussi de prendre des gens en Travaux d’intérêt général en été comme en hiver” , signale Delphine Gre- sard. n Grégory Jacquot a trouvé à Métabief matière à accomplir une brillante réinsertion sociale à la grande satisfaction de Delphine Gresard, la responsable R.H. du syndicat mixte du Mont d’Or.

L’action du collectif Mont d’Or à Lausanne a au moins démontré le besoin de travailler davantage sur la promotion de proximité”, estime Vincent Lhomme- Choulet qui tient la location des 4 Vents à Métabief.

pertes dépassent parfois le million d’euros. Forcément concernés par ce parta- ge des risques, Gérard Dèque le pré- sident de la communauté de com- munes Mont d’Or-Deux Lacs n’est pas opposé à réfléchir à la question. “On posera les budgets sur la table”, indique-t-il en rappelant aussi que la station deMétabief “véritable parc d’attractions départemental” rayon- ne bien au-delà de la commune épo- nyme. n

économique. Si le Département est toujours partant pour finaliser les projets de restructuration de la sta- tion, il nous semble aussi logique que le territoire qui bénéficie des retombées participe aux risques com- me cela se pratique aux Rousses ou à Lélex” , poursuit Philippe Alpy. En clair : que les collectivités (communes ou communautés de communes) prennent elles aussi en charge une partie des déficits inhérents au fonc- tionnement. Suivant les saisons, ces

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La Presse Pontissalienne n° 208 - Février 2017

Les soins palliatifs en film et en débat L’association “Accompagner la vie” organise le 8 février à l’Olympia une soirée-débat autour du film “Vivre le temps qu’il nous reste à vivre”. Avec la participation de l’équipe mobile de Soins Palliatifs du C.H.I. de Haute Comté. SANTÉ L’équipe du docteur Degois

F in de vie et soins palliatifs ? Le thème au cœur de ce débat sus- cite toujours des échanges assez animés même si les mentalités Le film “Vivre le temps qu’il nous reste à vivre” P rix spécial du jury aux entretiens de Bichat en 2015, ce film de 42 minutes aborde avec tact et déli- catesse la question de l’accompagne- ment en fin de vie. Il nous emmène à la rencontre de patients hospitalisés en soins palliatifs. Leur témoignage et celui de leurs proches permettent de mieux comprendre la spécificité de la prise en charge palliative où tout est mis en œuvre pour vivre jusqu’au bout ce temps si précieux et si fort qu’il reste à vivre. n Cinéma Olympia. Le 8 février à 20 heures. Entrée libre

ont évolué sur ces questions. “En déve- loppement depuis trente ans, les soins palliatifs ne sont plus aujourd’hui asso- ciés à la phase terminale. Ils concer- nent toutes les personnes atteintes d’une maladie grave, incurable et mortelle. On s’intéresse d’abord à la qualité de vie avec le souci d’intégrer le patient dans un projet de vie” , explique le doc- teur Marc Degois qui dirige l’équipe mobile de soins palliatifs du C.H.I.H.C., qui regroupe d’autres professionnels de santé : psychologue, infirmier, assis- tante sociale… Sa mission s’inscrit en décalage avec la médecine paternaliste qui a fait autorité pendant des millénaires. La personne était d’abord condamnée à une mort sociale avant même de décé- der. On contournait le patient au pro- fit de sa famille. “On défend aujour- d’hui une prise en charge basée sur un partenariat où le patient est acteur de soin. Notre action vise aussi à être pré- sente pour éviter l’acharnement théra- peutique” , poursuit le praticien sachant qu’il aborde là le sujet toujours déli- cat de l’euthanasie. Une question qui risque fort d’alimenter le débat du 8 février. L’équipe du docteur Degois se mobilise aussi dans la diffusion d’ou-

Photo de famille avec l’équipe mobile de soins palliatifs et les responsables de l’association “Accompagner la vie”.

tils de soins palliatifs auprès des pro- fessionnels de santé. Des outils conçus dans le respect du droit du malade. “On agit sur tout le territoire de san- té. L’an dernier, 300 patients ont fait l’objet d’une évaluation.” L’équipe tra- vaille en complémentarité avec l’as- sociation “Accompagner la vie” qui se positionne dans la présence et l’écou- te. Cette jeune association fondée en 2014 prolonge une expérience sur Pontar- lier engagée depuis 2002. Elle regrou- pe aujourd’hui une dizaine de béné- voles en soins palliatifs qui ont bénéficié

d’une formation ad hoc . “On intervient toujours à la demande des personnes, de la famille. À partir de là, on essaie d’être mais de faire. Le patient est bien au centre du projet et pour nous la fin de vie ne rime pas avec la mort” , sou- ligne Christiane Dodane qui préside l’association. Les bénévoles qui travaillent toujours en binôme déterminent avec les per- sonnes les modalités si l’on peut dire de l’accompagnement : rythme, durée.

“En général, on se déplace une fois par mois auprès du patient. On peut se rendre à son domicile ou dans l’éta- blissement où il est pris en charge. Notre activité fait l’objet d’une convention établie avec le C.H.I.H.C. L’association se veut être bien entendu libre de tou- te appartenance religieuse ou politique. En 2016, nous avons effectué près de 250 visites” , conclut Christiane Doda- ne. n F.C.

Contact : Association “Accompagner la vie” au 06 47 40 08 22

État civil de janvier 2017

de Yvette SCHMITT. 16/01/17 – Monique BOURIOT, 87 ans, retraitée, domiciliée à Ornans (Doubs), veuve de Michel GRISOT. 17/01/17 – Germaine PERRENET, 99 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), célibataire. 18/01/17 – André DREZET, 84 ans, retrai- té, domicilié à Ville-du-Pont (Doubs), époux de Marie-Thérèse REYMOND. 19/01/17 – Gisèle PARNET, 78 ans, retrai- tée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veu- ve de Marcel PÉRIARD. 22/01/17 – Colette LETOUBLON, 83 ans, retraitée, domiciliée à Levier (Doubs), veuve de Maurice SALOMON 23/01/17 – Charles MARMET, 78 ans, retraité, domicilié à Orchamps-Vennes (Doubs). 23/07/17 – Jean-Pierre SURO, 69 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs). 26/01/17 – Yusuf ÖZEN, 78 ans, retrai- té, domicilié à Pontarlier (Doubs), époux de Durna KARADAS. 26/01/17 – Tynoam (enfant sans vie) fils de Yannick SAVONET et Johanna SAGET domiciliés à La Chaux (Doubs). 27/01/17 – Jean-Claude GRIVET, 74 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), veuf de Christiane PARRIAUX 28/01/17 – Gisèle EDME, 88 ans, retrai- tée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), veu- ve de Gilbert ZUCCONI. 28/01/17 – Marie-Louise GAUTHIER, 86 ans, retraitée, domiciliée à Les Fourgs (Doubs), veuve de Georges EPENOY. 28/01/17 – Nicole PASSELERGUE, 89 ans, retraitée, domiciliée à La Rivière- Drugeon (Doubs), célibataire. 29/01/17 – Monique PERCEY, 86 ans, retraitée, domiciliée à Pontarlier (Doubs), épouse de Henri JARROUX.

26/01/17 – Camille de Timothée SAN- SEIGNE, géologue et de Amandine VAS- SEUR, sertisseuse. 25/01/17 – Meriam de Hakim MARRI, logisticien et de Imen OCHI, sans pro- fession. 29/01/17 – Antoine de Florian GES- QUIERE, préparateur de commandes et de Claire DAVAL, employée com- merciale. DéCèS 09/01/17 – Jean BOUCARD, 75 ans, retraité, domicilié à Montlebon (Doubs), époux de Yolande BOUCARD. 11/01/17 – Michel THEVENIN, 87 ans, retraité, domicilié à La Cluse-et-Mijoux (Doubs), époux de Andrée PAGNARD. 11/01/17 – Christiane MENNY, 85 ans, retraitée, domiciliée à Sancey (Doubs), veuve de Bernard GROSJEAN. 12/01/17 – Jeannine PELLETIER, 69 ans, retraitée, domiciliée à Frasne (Doubs), épouse de Michel DROZ-BARTHOLET. 12/01/17 – Patrick MAHON, 62 ans, retraité, domicilié à Grand’Combe-Châ- teleu (Doubs), époux de Nadine ARNOUX. 13/01/17 – Domenico CONVERTINO, 94 ans, retraité, domicilié à Pontarlier (Doubs), veuf de Maria MARCON. 15/01/17 – Elisabeth DÉVAUD, 90 ans, retraitée, domiciliée à Malpas (Doubs), veuve de René LAITHIER. 16/01/17 – Simonne MOUGIN, 82 ans, retraitée, domiciliée à Villers-le-Lac (Doubs), épouse de Emile BILLOD. 15/01/17 – Raymonde BARTHELET, 83 ans, retraitée, domiciliée à Frasne (Doubs), célibataire. 14/01/17 – André GUENAT, 91 ans, retrai- té, domicilié à Montfaucon (Doubs), veuf

22/01/17 – Marcel de Fabien CUCHE- ROUSSET, plombier chauffagiste et de Lysiane PERRIER, conseillère en éco- nomie sociale et familiale. 23/01/17 – Jules de Florent CASSARD, machiniste travaux publics et de Jen- nifer DEROCH, préparatrice en phar- macie. 23/01/17 – Léandre de Steve LAZZE- RONI, informaticien et de Jessie CHAR- PY, comptable. 23/01/17 – Marceau de Jean-Baptiste NICOD, maçon et de Esther CUENOT, aide soignante. 23/01/17 – Clément de Florian FOSSEY, couvreur et de Laurine LASSALLE, comp- table. 23/01/17 – Andréas de Thomas PAHIN, éducateur sportif et de Adeline VACHE- RESSE, directrice de structure. 23/01/17 – Louis de Hervé GEORGEL, mécanicien travaux publics et de Per- rine GAËL, aide médico-psychologique. 23/01/17 – Cassandre de Daniel POINT, tatoueur et de Aurélie PALÉOLOGUE, toiletteuse canin. 25/01/17 – Leyna de Miloud BOUBE- KER, intérimaire et de Hanane CHOUA- CHI, sans profession. 24/01/17 – Mathéo de Jérémy SAUL- NIER, plaquiste et de Lucie GAMARD, chauffeur poids lourds. 24/01/17 – Elix de Francis BARTHOD- MALAT, vitrier et de Gwenaëlle GREPI- NET, assistante maternelle. 25/01/17 – Augustin de Nicolas CLAU- DET, ouvrier et de Juliette MARMIER, secrétaire médicale. 25/01/17 – Emma de Anthony LIMA, ingénieur et de Alexandra QUILLON, sans profession.

17/01/17 – Malo de Benjamin BON- HAURE, voyageur représentant placier et de Fanny BARTHELEMY, assistante maternelle. 19/01/17 – Paul de Jonathan MERAN- DAT, sans profession et de Céline JOBARD, professeur des écoles. 20/01/17 – Maxime de Eduard SHVYR- LO, ouvrier et de Uliana FIL, sans pro- fession. 20/01/17 – Ilan de Sébastien FLORIA- NI, militaire et de Marie DONGHI, gra- veuse. 20/01/17 – Marceau de Stéphane POUR- CHET, horloger et de Tiphaine GAR- DAVAUD, infirmière. 21/01/17- Meyra de Cengiz AKTAS, télé- maticien et de Seda TURKMEN, visi- teuse en horlogerie. 21/01/17 – Andrew de Kirk BLAND- FORD, enseignant et de Virginie HAASZ, enseignante. 22/01/17 – Eva de Julien MAZZOTTI, mécanicien poids lourds et de Solène ANDRE, assistante vétérinaire. 22/01/17 – Nolan de Nicolas MOREL, chauffeur poids lourds et de Nathalia CLAIN, conseillère financière. 22/01/17 – Lyna de Yoann CRUCHON, ouvrier et de Déborah MENART, employée commerciale. 21/01/17 – Malie de Théo COLIN, gérant et de Pauline BILLIAU, assistante de direction. 22/01/17 – Miraç de Ömer AKÇAGLAR, polisseur et de Yagmur AKÇAGLAR, sans profession.

09/01/17 – Constance et Hugo de Arnaud ROZ, mécanicien agricole et de Gaëlle COURDIER, agent des services hospi- taliers. 10/01/17 – Élouan de Emmanuel DHO- TE, agriculteur et de Valérie BERLE- MONT, agricultrice. 11/01/17 – Capucine de Fabrice GUY, douanier et de Alexandra MARGUIER, professeur des écoles. 11/01/17 – Ilhan de Ali OZKARACA, sans profession et de Elodie ROLLAND, employée polyvalente. 11/01/17 – Louis de Fabien PIQUEREZ, dessinateur industriel et de Jessica VIEILLE, opératrice en horlogerie. 12/01/17 – Nina de Romain LORENZI- NI, opérateur et de Floriana BALICE, infirmière. 13/01/17 – Eliott de David BOURGEOIS, menuisier poseur et de Laetitia MAR- MIER, cadre commercial. 14/01/17 – Hugo de Nicolas FAIVRE, bûcheron et de Fiona ABBADESSA, inté- rimaire. 15/01/17 – Louis de Sébastien FAIVRE, boulanger et de Marion PRINA, infir- mière. 16/01/17 – Raphaël de Maxime SORIA, ingénieur et de Alice HUYNH QUAN TRUNG, ingénieur. 16/01/17 – Izia de Loïc KLINGUER, élec- tricien et de Emilie PETIT, pédicure podo- logue. 17/01/17 – Jules de François MARGUET, employé communal et de Elodie DELA- CROIX, comptable.

NAISSANCES 06/01/17 – Nathan et Mathéo de Maxi- me JACQUET, agriculteur et de Lucie GIROD, chargée de clientèle. 06/01/17 – Tiago de Frédéric DE ALMEI- DA PIRES, opérateur de production et de Angélique TOMATIS, secrétaire. 06/01/17 – Taliana de Manuel KELLER, chargé de sécurité et de Audrey LEFEBVRE, éducatrice. 07/01/17 – Théa de Arnaud DERAIN, paysagiste et de Lucile CHATELAIN, professeur de physique chimie. 07/01/17 – Constance de Régis FER- REUX, agriculteur et de Claire VANOT- TI, secrétaire. 07/01/17 – Maël de Mickaël SALOMON, auto entrepreneur et de Véronique PETI- TO, employée réception marchandises. 08/01/17 – Kylian de David LOCATEL- LI, responsable maintenance et de Emi- lie VITTONI, assistante maternelle. 08/01/17 – Maxence de Jérome POIN- TURIER, chef d'équipe maçonnerie et de Adeline FERNIER, horlogère. 09/01/17 – Ysia de Anthony KRÜTTLI, ingénieur en horlogerie et de Myriam BLANC, opticienne. 09/01/17 – Tyméo de Gérôme JOUGLET, opérateur sur presse et de Paméla GUILLAUME, assistante maternelle. 09/01/17 – Éloi de Paul CAMP, sans pro- fession et de Laure BEGIN, horlogère. 10/01/17 – Meldin de Edin MURATO- VIC, comptable et de Mirzeta NUHA- NOVIC, assistante d'éducation.

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