Livre Saveurs d'ici

LES SIGNES DE LA QUALITÉ ET DE L’ORIGINE

LES PRODUCTIONS VÉGÉTALES NOURRIR LE SOL POUR NOURRIR LA PLANTE

L’ESSOR DE L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE EN NOUVELLE-AQUITAINE

Pour qu’une récolte soit considérée comme étant issue de l’agriculture biologique, les surfaces cultivées passent par une phase de conversion de 2 ans avant ensemencement pour les cultures annuelles et 3 ans avant la récolte pour les cultures pérennes (vignes, arbres fruitiers). La fertilisation des sols est obtenue par des rotations pluriannuelles de cultures comprenant des légumineuses et d’autres cultures d’engrais verts ainsi que par l’épandage d’effuents d’élevages ou de matières organiques comme le purin d’ortie. Semences et matériels de reproduction végétative doivent être également certifés bio. Les animaux, nourris avec des aliments naturels, sains et variés, sont eux-mêmes source de fumure organique, permettant le maintien de la fertilité des sols. L’effcacité économique de l’élevage reposera très fortement sur ses possibilités d’autonomie alimentaire. Les animaux doivent naître et être nourris avec une alimentation bio, ce qui nécessite une phase de conversion de 2 ans, qui peut se faire simultanément avec les pâturages, parcours, aires d’exercices extérieures. Les pratiques d’élevage (le plein air en fonction des conditions climatiques et des espèces animales), y compris la densité et les conditions de logement (par exemple, le couchage sans litière, sur simple tapis plastique, n’est pas conforme) doivent permettre de répondre aux besoins de développement ainsi qu’aux besoins physiologiques et éthologiques des animaux. LES PRODUITS TRANSFORMÉS DES EXIGENCES DE L’ÉTIQUETAGE AUX CONTRAINTES DE PRODUCTION Mettre en œuvre des ingrédients biologiques, limiter les additifs et auxiliaires de fabrication et ne pas mettre en œuvre de procédés de transformation ou d’additifs qui pourraient tromper le consommateur sur la nature du produit constituent les principes de base d’un produit transformé bio. Les denrées doivent être fabriquées avec plus de 50 % d’ingrédients d’origine agricole. Par ailleurs, les produits bio ne se mélangent pas aux produits conventionnels, que ce soit pour le stockage ou pour l’outil de transformation. Le contrôle s’effectue tout d’abord sur les matières premières dont les garanties sont facilement identifables sur les emballages et les factures des fournisseurs. Mais ce n’est pas tout ! Les conditions de stockage, les garanties de non mélange et de traçabilité lors de la fabrication sont autant de point de contrôle. Le laboratoire de transformation doit être agréé bio et, dans le cas des ateliers mixtes, la préparation de denrées alimentaires biologiques transformées est séparée dans le temps ou dans l’espace des denrées alimentaires non biologiques. LES PRODUCTIONS ANIMALES LIEN AU SOL ET BIEN-ÊTRE DE L’ANIMAL

Dans la troisième région française sur le podium de la production bio, la Dordogne, qui occupe la troisième place pour les surfaces exploitées, est le premier département bio de la Nouvelle-Aquitaine en nombre de producteurs et se place au septième rang des départements français. En 2016, les surfaces en conversion dans la région (60437 ha), en Charente (5425 ha) et en Dordogne (6561 ha) sont révélatrices de l’essor de l’agriculture biologique en France et de l’engouement des consommateurs pour ce type de production.

LE BIO UN MODE ALTERNATIF DE PRODUCTION AGRICOLE ET ALIMENTAIRE

L’agriculture biologique couvre une large gamme de productions que ce soient dans l’arboriculture, la viticulture, le maraîchage, l’élevage, les grandes cultures. Elle offre un large panel de produits transformés comme les pains, les légumes et viandes cuisinés, les boissons … et possède ses propres modes de commercialisation. Le label bio est un label transversal par rapport aux autres labels. Alors qu’il est aisé de lister et de présenter chaque produit en AOC/AOP ou IGP et LR d’un territoire, il est diffcile de lister tous les produits bio. Une présentation par grandes catégories de produits est plus facile à réaliser pour comprendre dans les grandes lignes les conditions de l’obtention de ce label.

QUELQUES CHIFFRES… (Source Agence Bio - données 2016) France 32 264 producteurs / 1 538 047 ha 7,3 % des exploitations françaises Nouvelle-Aquitaine 4 700 producteurs / 188 867 ha 4,8% de la surface agricole utile (SAU) Charente 271 producteurs / 13 950 ha 3,8 % de la SAU Dordogne 741 producteurs / 22 814 ha 7,4 % de la SAU

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CHARENTE PÉRIGORD – SAVEURS D’ICI

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