Livre Saveurs d'ici

LES DÉMARCHES COLLECTIVES

LES MAGASINS DE PRODUCTEURS

LES MARCHÉS À LA FERME

LES AMAP ET ASSOCIATIONS DE PANIERS Une Association pour le maintien de l’agriculture paysanne (Amap) est un partenariat de proximité entre une ferme et un groupe de consommateurs. Les participants à l’Amap recherchent des aliments sains, produits dans le respect de l’homme, de la biodiversité et du rythme de la nature. Les méthodes agronomiques employées s’inspirent de la charte de l’agriculture paysanne et du cahier des charges de l’agriculture biologique. L’objectif est de faciliter la commercialisation des produits à un prix équitable et de garantir les débouchés à l’agriculteur, car tout ce qui est produit est consommé. Économiques, les paniers sont apparus dès les années 1960 comme un mode de consommation qui privilégie la relation entre le producteur et le consommateur. Ce dernier adhère à l’association et s’engage à acheter, à un rythme prédéfni, un panier de légumes/fruits de saison qu’il récupère à la ferme ou sur un autre site de distribution. Aux paniers de fruits et légumes de saison sont très vite venus s’ajouter fromages, yaourts, pains, œufs, miel, viandes, farines, céréales, huiles… Une diversité alimentaire qui a suscité un engouement des consommateurs pour ce type d’achat et qui, par ricochet, à encouragé l’installation de nouveaux agriculteurs. On compte 18 Amap bio en Périgord et 7 en Charente, dont une spécialisée dans les viandes. Les magasins de producteurs ont le vent en poupe en Charente et Dordogne, comme sur le territoire national. Si certains d’entre eux sont spécialisés dans la vente de produits bio, ces derniers côtoient également les produits non bio sur les étagères des magasins de producteurs qui développent une offre alimentaire globale, dans une pure démarche de circuit court (vente directe ou indirecte, à condition qu’il n’y ait qu’un seul intermédiaire). Les consommateurs sont de plus en plus en quête d’authenticité, ils souhaitent connaître l’origine des produits qu’ils mangent. En limitant les intermédiaires et la standardisation des lieux de vente, ils retrouvent du plaisir à faire les courses. Bien qu’ils ne rencontrent pas tous les producteurs dans le magasin comme sur un marché, ils peuvent être en contact direct avec un producteur de la structure (vente directe) ou un employé du magasin (vente indirecte). La fraîcheur et la qualité sont privilégiées, car les produits sont passés au crible de l’assemblée des producteurs gestionnaires. Ces magasins s’inscrivent dans une démarche de développement durable, avec une empreinte carbone moindre dûe à la proximité des lieux de production. Il est rassurant pour le consommateur, qui devient acteur de l’économie locale, de lire sur les étiquettes la signature du terroir. Certains d’entre eux sont reconnus « Bienvenue à la Ferme », et s’engagent dans ce cas à respecter le cahier des charges mis en place par cette marque.

Un nouveau concept de marché de producteurs est né il y a quelques années. La démarche, qu’elle soit à l’initiative d’une association de producteurs ou d’un seul, a pour objectif de proposer à la clientèle une gamme diversifée de produits agricoles et artisanaux réunis sur une seule exploitation sous forme de stands. Les marchés à la ferme hebdomadaires connaissent un réel succès, ils créent une habitude chez les consommateurs qui achètent en direct et ont la possibilité de passer commande d’une semaine à l’autre. Les marchés saisonniers ou événementiels sont souvent associés à un spectacle musical, une activité ludique, un déjeuner ou un dîner. Ce sont des moments conviviaux apparentés à une sortie festive.

LES MARCHÉS, GROUPEMENTS DE PRODUCTEURS ET PLATEFORMES LOGISTIQUES BIO

Fort de l’expérience des Amap, les producteurs ont également diversifé leurs modes de distribution en participant à des salons et marchés bio, qui sont très vite devenus hebdomadaires. Plus innovante, la commande sur Internet de son panier selon son envie à partir d’un panel de produits proposés, est dépourvue d’engagement et d’adhésion. Toutefois, les paniers hebdomadaires sont toujours commandés à date fxe et sont retirables dans certaines fermes du groupement de producteurs. À destination de la restauration hors domicile, les plateformes logistiques ont une aire de chalandise plus étendue, une offre diversifée de produits et un service de livraison. Citons en Périgord, l’association Isle Mange Bio et la SCIC Mangeons 24 qui commercialisent des produits bio et non bio toujours dans une dynamique de circuits courts. En Charente, la SCIC Mangeons Bio Ensemble est une plateforme de distribution de produits biologiques du Poitou-Charentes pour la restauration collective locale. Sur le plan national, initié par Interbio Nouvelle-Aquitaine, une démarche de labellisation « Territoire bio engagé » encourage les collectivités territoriales à atteindre au moins 8,5 % de surfaces agricoles bio sur leur territoire et/ou plus de 20% de produits bio servis dans les repas collectifs. 15 collectivités en Périgord et une en Charente ont ainsi été récompensées.

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CHARENTE PÉRIGORD – SAVEURS D’ICI

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