La Presse Pontissalienne 116 - Juin 2009

RETOUR SUR INFO

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La Presse Pontissalienne n° 116 - Juin 2009

Haut-Doubs Sciages repris par 6 scieurs franc-comtois

L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”.

Impuissance Il faut bien se résoudre à le dire : Patrick Genre est impuissant à résoudre les épi- neux dossiers dʼinfrastructures routières et ferroviaires qui compromettent le désenclavement duHaut-Doubs et empoi- sonnent le quotidien des usagers de la route ou du rail. La posture politique du maire de Pontarlier, droite, sa fidélité à ses engagements, sans faille, par les- quelles il sʼest résolu à ne se préoccu- per que des affaires de la ville et de la communauté de communes du Larmont ont toujours été un atout, pour lui et pour les Pontissaliens qui savent que leur maire sʼoccupe dʼeux à plein-temps. Mais ces atouts deviennent en lʼespèce de vrais handicaps car il manque aujour- dʼhui au premier magistrat de la ville un vrai pouvoir dʼinfluence pour infléchir les politiques nationales en matière de liai- sons routières ou ferroviaires. La dévia- tion de Pontarlier est au point mort pour un bon moment encore. La suppression de la ligne T.G.V. Paris-Berne est annon- cée sans même que les arguments du maire en faveur de son maintien soient ne serait-ce quʼentendus. Les innom- brables allers-retours du maire à Paris, de cabinets ministériels en services de lʼÉtat, nʼont pesé aucunement. Le sou- tien du député Binétruy sur ces sujets nʼy change dʼailleurs strictement rien. Pas plus utiles ont été les défilés à grand renfort dʼécharpes tricolores des maires du Haut-Doubs bloquant telle portion de route pour alerter lʼopinion. Il nʼy a rien à faire, à Paris, on nʼentend pas Pon- tarlier. Alors que manque-t-il au maire de Pontarlier pour que ses prises de posi- tion, pourtant fortes, soient considérées ? Justement un positionnement politique plus tranché. À force de louvoyer, de pas affirmer une appartenance politique net- te, de refuser de sʼafficher clairement comme un militant de droite avéré, et fier de lʼêtre, de sʼinvestir plus avant dans les instances politiques (car cʼest là que tout se décide, il ne faut pas se leurrer), Patrick Genre souffre dʼun réel manque de crédibilité sur le plan national. Un Patrick Genre député de la cinquième circonscription du Doubs - il était tout à fait légitime pour briguer ce mandat -, ou un Patrick Genre sénateur du Doubs nʼaurait certainement pas les mêmes maux à faire passer ses messages. Le maire de Pontarlier a décidé de défendre sa ville à 100 %. Cʼest tout à son hon- neur. Sauf quʼà un moment donné, le courage politique aurait peut-être voulu quʼil endosse dʼautres responsabilités pour être totalement efficace. Jean-François Hauser Éditorial

A près avoir connu bien des vicissitudes, la scierie de Levier ne mettra pas les clefs sous la porte. Le tribunal de commerce de Besançon a entériné le 9 avril un plan de reprise proposé par 6 scieries comtoises* qui ont décidé de se regrouper en S.A.S en vue de pérenni- ser le site. Les investis- seurs ont acquis la totali- té de l’ensemble immobilier et une partie du matériel. 14 salariés sur 23 restent en place. “C’est un pari sur l’avenir”, annonce Christophe Regnaud l’un des action- naires de cette nouvelle société baptisée SOLIBOIS, abréviation de SOLutions Innovations BOIS. “Cette acquisition s’inscrit d’abord comme un complément de production de nos propres unités de sciage. Cela va nous permettre de conforter nos propres réseaux com- merciaux. Cette acquisition en groupement est un pre- mier pas dans un projet de développement tourné vers la deuxième transformation du bois.” Les repreneurs pré-

voient en effet d’investir dans la création d’une unité de séchage-rabotage-abouta- ge massif pour fournir aux clients des produits finis ou semi-finis. “On pourra ainsi donner de nouveaux débou- chés à nos bois franc-com- tois car la filière régionale est peu présente sur ces mar- chés. Aujourd’hui plus de 90 % des produits aboutés- massif proviennent de l’importation” , poursuit Chris- tophe Regnaud. Dans cette reprise, le groupement a bénéficié du soutien actif du tissu politique local qui a joué pleinement son jeu. La scie- rie devrait suspendre son activité pendant 5 mois envi- ron, le temps de la révision du matériel et procéder à divers travaux de moderni- sation. Cette entreprise s’apprête à relever un nou- veau pari économique. (* Scierie Regnaud à Cour- vières, Scierie Renaud à Mal- buisson, Jura-Sciages à Orchamps-Vennes, S.I.F. à Malpas, scierie Marchand à Levier, Scierie Faivre- Frères à Châtel-de-Joux dans le Jura).

Dompierre : l’affaire Richard est réglée

A près l’incendie de leur ferme en novembre 2007 à Dompierre-les- Tilleuls, Pascal et Yvette Richard sont partis s’installer dans le Bugey, libérant ainsi une maison d’habitation, un chazal et surtout 45 hectares de terres en propriété. Du fon- cier convoité à la fois par la communauté de communes Frasne-Drugeon (C.F.D.) et la profession agricole. “Il y avait plu- sieurs challenges à relever. La C.F.D. cher- chait à constituer une réserve foncière en vue de procéder à des échanges dans la pers- pective de la réalisation d’une zone d’activité à Bulle. On avait besoin au départ d’une quin- zaine d’hectares pour répondre à la deman- de de R.T.E. (Réseau et Transport d’Électricité) dans le cadre de son projet de station de transformateurs” , indique Philippe Alpy, char- gé du dossier au sein de la C.F.D. La profession agricole était également inté- ressée à divers titres. “On avait besoin de solutions de compensation pour les agricul- teurs susceptibles d’être sur le coup d’une expropriation avec le projet R.T.E. On voulait également favoriser l’installation d’un jeune agriculteur à Dompierre” , précise à son tour

Éric Liégeon, représentant de la profession. Autant dire que le départ de la famille Richard arrivait comme une aubaine inespérée. Après plusieurs mois de négociations infruc- tueuses, la C.F.D. avait fini par refuser à l’automne 2008 la dernière proposition de la S.A.F.E.R. qui disposait alors d’un mandat de vente. D’un commun accord, Philippe Alpy et Éric Liégeon ont travaillé pour trouver les outils et la méthode adéquate pour aboutir à un consensus. “On a toujours pensé qu’il fallait que tout le monde ressorte gagnant- gagnant” , poursuit Éric Liégeon. La C.F.D. a finalement acquis l’ensemble du bien à l’exception de la maison d’habitation sur le point d’être vendue par la famille Richard. “Pour compenser la vingtaine d’hectares réser- vée à R.T.E., on a dû en mobiliser pratique- ment 32 hectares dont une partie à l’extérieur” , note Philippe Alpy. 18 des 45 hectares ser- viront à l’installation du jeune agriculteur. Le solde permettant de réaliser la réserve fon- cière. “On va pouvoir se concentrer désor- mais sur l’arrivée de R.T.E. et faire en sorte de gérer au mieux ce chantier en limitant les effets collatéraux.” Le chantier proprement dit devrait débuter au printemps 2010.

Les travaux publics rongent leur frein

seulement. Nous investis- sons toujours environ 30 mil- lions d’euros dans les routes tous les ans” tempèrent les services du Conseil général. Mais en effet, l’heure est aux économies. Cette année, seule la R.D. 1 (la route qui raccordera la R.N. 57 à la future gare T.G.V. d’Auxon) sera mise en chantier. D’autres chantiers ont été abandonnés. C’est le cas de la déviation de Mathay, jugée trop coûteuse, notamment à cause de fouilles archéo- logiques qui auraient à elles seules dépassé le million d’euros. Pour le Haut-Doubs, rien à se mettre sous la dent. Le Conseil général promet que d’ici l’automne, “les entreprises de travaux publics auront une bonne visibilité des chantiers à venir.” C’est à ce moment-là que sera dévoilé le plan Doubs 2017 qui recensera tous les pro- jets des six prochaines années.

L es grands construc- teurs d’engins de tra- vaux publics affichent une spectaculaire baisse d’activité de… 80 % par rapport à l’année derniè- re ! Victimes, eux aussi, de la baisse générale d’activité. “Une année normale, nous achetons 4 engins à 400 000 euros pièce. Cette année, nous n’en comman- derons aucun” commente cet entrepreneur du Haut- Doubs. En cause, la baisse des chantiers routiers lan- cés par les collectivités locales, Conseil général du Doubs en tête. “À part la mise à 2 X 2 voies de la route des Microtechniques aux Âges- de-Loray, pour lequel tout est presque fini, il n’y a plus aucun chantier routier en pré- vision” ajoute ce chef d’entreprise des T.P. Du côté des services du Conseil géné- ral, on reconnaît “une contraction des budgets” , mais “de quelques pour cent

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