La Presse Pontissalienne 116 - Juin 2009

MOUTHE - RÉGION DES LACS

La Presse Pontissalienne n° 116 - Juin 2009

22

PATRIMOINE

Du 24 au 26 juin Les Petites Cités Comtoises ont 20 ans

Le réseau des “Petites Cités Comtoises de Caractère” fête ses vingt ans. Le 26 juin sera créé un réseau national des “Petites Cités de Caractère”. Quel intérêt à adhérer au réseau ? L’exemple de Jougne.

Senans et Jussey. Autant d’oc- casion de trouver, à quelques dizaines de kilomètres de chez soi, des idées de balades ou de week-ends. Toutes ces communes franc-com- toises et d’autres réseaux régio- naux ou départementaux se retrouveront en Franche-Com- té les 24, 25 et 26 juin pour le lancement officiel du réseaunatio- nal des “Petites Cités de Carac- tère de France”. Sur le modèle franc-comtois, qui allie authen- ticité et créativité. “On ne veut pas faire de nos communes des musées. Ce sont des cités vivantes, qui avancent en s’ap- puyant sur la valorisation de leur patrimoine” ajouteMichel Albin.

étalé sur plusieurs années. Être “Petite Cité Comtoise”, cela signi- fie aussi avoir un vrai patri- moine historique, culturel mais aussi associatif. C’est une vraie dynamique” reconnaît Michel Morel, le maire de Jougne. Selon lui, “il faut vraiment y entrer par conviction dans ce réseau, avec une vraie volonté de valo- riser sa commune.” Comme Jougne, elles sont 31 communes réparties sur le ter- ritoire franc-comtois, à être clas- sées “Petites Cités Comtoises de Caractère”. Nozeroy, Ornans, Châton-Chalon, Fondremand, Pesmes ou encore Saint-Hippo- lyte en font partie. Les plus récentes ont intégré le réseau il y a tout juste trois semaines : Mouthier-Haute-Pierre, Arc-et-

Qui sait que Jougne est une ancienne ville fortifiée et qu’elle comptait au XIX ème siècle 2 000 habitants, le double d’aujourd’hui ?

Q uand il lance le réseau en 1989, l’ancien sénateur de la Haute-Saône Ber- nard Joly ne veut pas en faire un label de plus qui sert de simple faire-valoir à une com- mune plus oumoins touristique. Derrière ce réseau des “Petites Cités Comtoises de Caractère”, qui compte aujourd’hui 31 com- munes de Franche-Comté, il y a une vraie philosophie. “Chaque commune membre du réseau est différente l’une de l’autre. C’est déjà cela qui fait l’une des richesses du label. Mais derriè- re l’appartenance à ce réseau, il

périences entre les communes membres” expliqueMichel Albin, maire de Ray-sur-Saône et pré- sident des “Petites Cités”. Jougne est membre du réseau depuis trois ans. Pour le maire, la petite pancarte sur fond jau- ne illustrée d’un petit clocher comtois qui marque l’entrée des communes du réseau, n’est pas anodine. “C’est un vrai travail de fond d’être classée “Petite Cité Comtoise de Caractère”. Tout cela s’accompagne d’une charte destinée à préserver le bâti ancien. L’adhésion au réseau nous a amenés à dresser un inventaire exhaustif de Jougne et toute la population a parti- cipé. Nous avons ainsi recensé des choses que nous ne soup- çonnions même pas : des caves voûtées, des escaliers remar- quables, des vieilles fermes bien sûr, des vieilles cheminées, etc. À partir de là, nous préparons un plan d’aménagement du vieux bourg de Jougne, d’un montant de 2 millions d’euros, qui sera

J.-F.H.

y a tout un ensemble de valeurs et d’ef- forts déployés par les com- munes dans la valorisation de leur patrimoi- ne et l’anima- tion. Il y a aus- si beaucoup d’échanges d’ex-

31 communes réparties sur le territoire franc- comtois.

SAINT-POINT

De mai à septembre

Avec le sourire de l’épicière… Les “Saint-pointus” et les campeurs retrouvent un commerce alimentaire qui renforce l’attractivité du village en période estivale. Un service apprécié.

O n sait la difficulté de faire tour- ner un commerce en milieu rural. Qui plus est quand la commune en question ne comp- te guère plus de 200 habitants régu- liers. Mais charme du lac oblige, cette population peut facilement doubler en été notamment grâce au camping et sa centaine d’emplacements. “On a fait le plein lors du week-end de l’Ascen- sion. Du coup, on a dû se faire livrer du pain plusieurs fois” , constateMarie, associée avec son collègue Bruno dans cette nouvelle épicerie ouverte depuis le 1 er mai. De quoi mettre du baume au cœur. Il y a du potentiel, du moins saison- nier. Et les précédentes tentatives d’ouverture d’épicerie à Saint-Point tendent à prouver que c’est viable en période estivale. La nouveauté rési- de désormais dans l’emplacement à l’intérieur même du camping. Bien pratique de trouver sur place les vien- noiseries sans avoir à prendre la voi- ture. Les campeurs et les utilisateurs de l’aire de camping-car toute proche peuvent en témoigner. “L’épicerie s’adresse aussi aux habitants du coin ou de passage sur Saint-Point.” La proximité d’un commerce alimentai- re s’imposait pour que ce camping municipal puisse conserver ses 3 étoiles.

Marie et Bruno, qui gèrent le cam- ping depuis plusieurs années, ont donc saisi l’opportunité avec l’aval de la municipalité. Dans la mesure du pos- sible, ils privilégient les fournisseurs locaux en travaillant avec la bouche- rie Paillard de Labergement-Sainte- Marie, le Fournil du lac à Oye-et- Pallet, les vins et spiritueux de la maison Robbe à Saint-Point, la tisa- nerie des Millefeuilles à Pontarlier… “À partir de ce mois-ci, on va propo- ser un rayon fruits et légumes.” Articles de plage, souvenirs, spéciali- tés régionales, cartes postales, dépôt de presse complètent l’offre. L’épice- rie a pris la place de l’espace détente du camping qui migre à l’étage du bâti- ment d’accueil. Elle ouvre tous les jours de 7 h 30 à 12 h 30 et de 17 heures à 19 heures sauf le mercredi et jeudi où

elle est accessible de 7 h 30 à 10 heures “On élargira les plages horaires en juillet-août” , conclut l’épicière ravie de voir que son com- merce semble bien accepté par les Saint-Pointus. F.C.

Ils privilégient les fournisseurs locaux.

L’épicerie a fait l’objet de la création du S.A.R.L. gérée par Marie et Bruno qui s’occupaient déjà du cam- ping depuis plusieurs années.