La Presse Pontissalienne 116 - Juin 2009

ÉCONOMIE

La Presse Pontissalienne n° 116 - Juin 2009

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ENVIRONNEMENT

Qualité de l’eau

Malbuisson vient de recevoir le label “station verte” alors que le lac Saint-Point n’a jamais reçu le “Pavillon bleu”. Or, la qualité de l’eau pour s’y baigner est toujours “de bonne qualité” selon la D.D.A.S.S. Malbuisson reçoit le label “station verte”

Malbuisson décroche le label de “station verte”.

L e 14 juin, le lac Saint-Point fait sa journée “sans voiture” et fête- ra officiellement l’acquisition d’un nouveau titre : celui de “station verte” décerné aux sites offrant une nature respectée et préservée, une gamme de

tique par excellence, Saint-Point n’a jamais obtenu le fameux “Pavillon Bleu”, label à forte connotation touristique, créé par l’Office français de la Fonda- tion pour l’Éducation à l’Environnement. Ce dernier récompense et valorise chaque année les communes, qui mènent de façon permanente une politique de recherche et d’application durable en faveur d’un environnement de quali- té. Cet écolabel permet de sensibiliser et de motiver les collectivités locales. Garant d’une bonne qualité environ- nementale, le “Pavillon Bleu” hissé sur une commune véhicule une image posi- tive dynamique auprès des résidents comme des visiteurs. Il est devenu une référence dans les domaines du tou- risme, de l’environnement et du déve-

loppement durable. Son succès est tel qu’il est désormais présent sur tout le territoire français, et que la F.E.E. tra- vaille d’ores et déjà à l’extension de ce label au reste du monde avec le pro- gramme des Nations Unies pour l’environnement et l’Organisationmon- diale duTourisme. Le Pavillon Bleu est actuellement présent dans 37 pays du monde entier. En Franche-Comté, la plage de Bro- gnard en 2005 avait reçu ce label. Ce qui n’a jamais été le cas pour le lac Saint-Point qui, après les contrôles effectués par les D.D.A.S.S. durant la

saison balnéaire a toujours reçu de bonnes notes (catégorie A : eau de bon- ne qualité). Juste un oubli ?

Renseignements : www.stationverte.com

séjours à décliner selon les envies, une porte d’entrée des terroirs. Ce titre est décerné à lamai- rie de Malbuisson qui a monté le dossier. Le 14 juin, la route du lac sera transformée en parcours promenade de 20 km réservé à la cir- culation douce des pié- tons, cyclistes et rollers. Site naturel et touris-

Garant d’une bonne qualité environne- mentale.

SPORT-SANTÉ Un centre d’optimisation Mesurer sa performance sportive L’U.F.R.-S.T.A.P.S. de Besançon ouvre un centre d’évaluation de la performance sportive. Sportifs de haut niveau ou non, clubs, associations et comités d’entreprise peuvent venir se tester. A vant d’être performant,mieux vaut connaître son niveau sportif et sa résistance à l’effort.

TOURISME

Le premier site de la région Et si la Citadelle de Besançon perdait ses animaux ? Le chef-d’œuvre de Vauban fait actuellement l’objet d’une étude dont les résultats détermineront son avenir. Le maintien d’un zoo dans une enceinte classée à l’Unesco est-il indiqué ? C’est tout l’enjeu du débat actuel.

de l’association - accueillera les futurs sportifs désireux de faire des tests. À partir de là, un bilan sera établi. Doté d’appareils “high-tech”, le centre mesure l’explosivité, la tolérance aux lactates (sans prise de sang), la puissance en anaéro- bie, l’enregistrement du déplace- ment du centre de gravité après un long effort (cela devrait intéresser les coureurs à pied)… “Le mieux, c’est de nous joindre pour savoir quel bilan on peut faire. Il n’y a pas un prix : c’est à la carte et nous pouvons également nous déplacer sur site avec notre matériel” explique le pro- fesseur. Les tests proposés. Les presta- tions proposées par le C.O.P.S. sont payantes mais le coût est raison- nable. Il va de 50 à 100 euros. Des évaluations de vitesse avec cellule micrograte, des mesures d’explosivité-détente, pliométrie, élasticité, vitesse de réaction audi- tive et visuelle, fréquence et asy- métrie de la foulée, vitesse à l’appui et le test dit type navette sont pro- posés. L’évaluation individuelle avec bilan complet sur cycloergomètre com- prenant les tests VO2, force-vites- se, puissance musculaire et seuil ventilatoire est facturé à 100 euros. Les tarifs ne sont pas fixes, notam- ment pour les groupes. C’est gra- tuit pour les réseaux scolaires. À l’heure de la réforme des univer- sités, celle de Besançon a choisi de se spécialiser dans la recherche du sport performance et sport bien- être. Un bon braquet… Julien Pinot (à droite) et Frédéric Grappe utilisent des appareils dernier cri pour mesurer la performance sportive des athlètes. Ouvert à tous…

Grâce à l’association “Sport Per- formance” de l’U.F.R.-S.T.A.P.S. de Besançon, il est possible d’évaluer sa performance sportive en mon- tant sur un vélo, courant sur un tapis. Et pas besoin d’être un spor- tif de haut niveau pour accéder à ce centre. Il s’adresse aux sportifs qui pratiquent une discipline à plus ou moins haut niveau, aux jeunes des sections sportives, membres de comités d’entreprise, associations de sport bien-être ou dans le cadre d’une reprise d’activité post-bles- sure. ”Nous ne sommes pas là pour nous substituer aux médecins ni pour faire de la prestation de servi- ce” rapporte Frédéric Grappe, ensei- gnant à la faculté de Besançon et également consultant entraîneur de l’équipe cycliste La Française des Jeux. “Nous voulons aller dans l’individualisation des programmes tout en travaillant avec les entraî- neurs et les athlètes” ajoute-t-il. Julien Pinot - étudiant et membre

J ean Minjoz, visionnaire, avait décidé au début des années cinquante, de sor- tir la Citadelle de Besançon des friches dans lesquelles elle s’enlisait inexorablement. En rachetant le site à l’armée, il décidait d’en faire un lieu de visite ouvert au public. Cin- quante ans plus tard, avec 265 000 visiteurs annuels, la Citadelle de Besançon reste, et de loin,lemonument la plus visité de Franche-Comté. Que décidera de faire Jean- Louis Fousseret de ce site “légué” par son prédécesseur Jean Minjoz un demi-siècle plus tard ? C’est lui tranche- ra après que l’étude com- manditée récemment au cabi- net parisienPlaneth ait rendu ses conclusions. À partir de ce diagnostic sera échafau- dée la nouvelle politique tou- ristique de Besançon,d’autant plus attendue depuis le clas- sement de l’œuvre deVauban à l’Unesco en juillet dernier. Pour l’instant, un sujet occu-

déjà été sous-entendue par les inspecteurs de l’Unesco avant le classement du site : “Ne serait-il pas judicieux, pour renforcer la cohérence du site, de supprimer le zoo ?” … La question, qui transpire des premières réunions internes dans les servicesmunicipaux, fait déjà bondir. “Comment peut-on même songer à cette hypothèse alors que sur les 265 000 visi- teurs la grande majorité vient pour les animaux ?” Le record de fréquentation de la Cita- delle avait été atteint il y a six ans quand le zoo avait rou- vert après huit mois de tra- vaux. Et la fréquentation la plus basse (222 000 visiteurs) avait justement été enregis- trée alors qu’aucune com- munication n’avait été faite autour des animaux. Sur ce sujet sensible, il semble que la vingtaine de soigneurs soit prête àmonter au créneau au cas où… “Beaucoup de gens commen- cent à entendre parler dans des réunions que les animaux n’ont plus rien à faire là” glis- se un protagoniste du dossier. Interrogé sur la question, l’adjoint au tourisme Jean- François Girard tient un dis- cours consensuel : “On réflé- chit à l’avenir du site, rien n’est encore décidé mais et nous n’avons pris aucune déci- sion concernant le zoo. Il n’en est pas questionpour l’instant.”

Sur 265 000 visiteurs, combien viennent pour les animaux ? La grande majorité.

Pour Yves-Michel Dahoui, l’adjoint à la culture, il n’est pas question de supprimer le zoo. “L’étude est en cours. Bien sûr, on parlera des animaux, mais aussi de tout ce qui est lié à ce site de la Citadelle. Il est hors de question que les animaux s’en aillent. Les ani- maux sont le petit bout de la lorgnette de cette réflexion. La question que l’on se pose actuel- lement est celle de l’identité de ce lieu” dit-il. Quant au conservateur en chef et direc- teur des musées de la Cita- delle, Gérard Galliot, il gar- de un silence embarrassé sur la question : “Pas de com- mentaire…” dit-il, lui qui est sans doute très attaché au système qu’il a grandement contribué à monter. Dans les

allées de la Citadelle, on pen- se que “rien que d’avoir émis cette hypothèse, c’est que le ver est dans le fruit. Si on préfè- re les touristes étrangers aux Bisontins, il faudra le dire ! Actuellement, le climat est quelque peu tendu sur le site, il le sera jusqu’au rendu des conclusions de l’étude “Pla- neth” prévu cet été. Alors choisira-t-on la culture avec un grand “C” et le patri- moine, ou conservera-t-on une approche plus populaire du site ? C’est bien au maire de Besançon qu’il reviendra de trancher. Connaissant son sens de la proximité, il paraît inconcevable que son prag- matisme lui dicte une telle décision. J.-F.H.

pe et préoccu- pe à la Cita- d e l l e : devra-t-on se séparer des animaux et donc, démé- nager ou fer- mer le jardin zoologique ? La question n’est pas ano- dine, elle avait

“Comment peut-on

songer à cette hypothèse ?”

Renseignements : www.sportperformance.bisontin.fr ou romain.bouzigon@live.fr nicolas.tordi@univ-fcomte.fr ou frederic.grappe@univ-fcomte.fr

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