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L A M A R C H E

Sur la place principale de La Guerche-de- Bretagne, on imagine sans peine quelle pouvait être l’animation des marchés et des foires au Moyen Âge, lorsque les galeries des demeures à pans de bois abritaient les transactions entre négociants bretons et angevins.

rinthe nautique où il ne faut pas s’étonner de se sentir un peu égaré au premier abord. Approcher les lieux depuis le quai Saint-Jacques permet d’en cerner l’esprit. On s’y trouve entre la Vilaine et un rempart qui, avec la fèche gothique de l’église abbatiale, laisse imaginer la puissance passée de la ville. Et pourquoi Saint-Jacques ? Parce qu’au temps du pèlerinage de Compostelle, certains voyageurs embarquaient à Redon pour rejoindre Bordeaux par la mer. À chaque marée montante en efet, les quais de la Vilaine accueillaient par dizaines les petits navires poussés par le fot. Au bout du quai, le pont Saint-Nicolas domine le croisement entre le feuve et le canal de Nantes-à-Brest : les nombreux anneaux scellés dans les quais, les restes des treuils, donnent une idée de la difculté de la manœuvre quand il y avait un peu de courant. De l’autre côté du canal, le quai Duguay-Trouin est bordé de demeures d’armateurs dont les rehausse- ments de tufeau disent l’aisance certaine. En retrait des quais, des maisons plus basses permettent de se

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