La Presse Pontissalienne 156 - Octobre 2012

RETOUR SUR INFO

La Presse Pontissalienne n° 156 - Octobre 2012

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L’actualité bouge, les dossiers évoluent. La Presse Pontissalienne revient sur les sujets abordés dans ses précédents numéros, ceux qui ont fait la une de l’actualité du Haut-Doubs. Tous les mois, retrouvez la rubrique “Retour sur info”. Flocon nordique et ribambelle animée

Jougne : les oubliés du haut débit

Indiscipline On fait un pari : dans moins de deux mois, plusieurs journaux nationaux titreront en une : “Reviens Sarko !” Encensé il y a encore deux mois, vénéré par les médias et donc par les électeurs, loué dans les sondages, François Hollande est en pas- se de devenir le président de la plus impo- pulaire de la V ème République en à peine quatre mois de pouvoir. Ne nous leurrons pas pour autant : Nicolas Sarkozy aurait été réélu, il serait confronté à la même impopularité, peut-être pire encore. Quand le général De Gaulle affirmait en son temps que les Français étaient des veaux, il ne se trompait pas. Bien plus loin de nous, César affirmait déjà que les Gaulois étaient “vite découragés et jamais contents.” Une fois de plus, force est de constater que le peuple français dans sa grande majorité ne sait pas ce qu’il veut et n’a, au final, que ce qu’il mérite. Ce n’est pas Hollan- de et son équipe qui sont à blâmer, ce n’était pas non plus Sarkozy et son gou- vernement dont on s’apercevra peut-être qu’ils n’ont pas si mal navigué que cela dans la tempête, c’est bien l’indiscipline et le pessimisme chroniques des Français qui sont à blâmer. Manifester plutôt que tenter de trouver des compromis, pleur- nicher plutôt qu’agir, se morfondre plutôt que rebondir. Mais diable ! Jetons un œil de l’autre côté de l’Atlantique pour consta- ter la manière dont les Américains ont abordé la crise. Un seul exemple qu’on peut rapporter ici localement : ils ont su redresser de manière spectaculaire leur industrie automobile qui était pourtant moribonde il y a encore quatre ans et c’est General Motors, alors au bord du naufra- ge et redevenu un des trois leaders mon- diaux, qui aujourd’hui est quasiment en passe de racheter Peugeot. Mais là-bas, l’État, actif et soutenu par le peuple amé- ricain, a agi en responsable. En France, on n’a su pour l’instant que jeter aux orties la réputation de la famille Peugeot, vili- pendée à longueur de discours par un ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg plus à l’aise dans l’agitation que dans l’action. Cette indiscipline chro- nique des Français est sans doute une des explications majeures du lent déclin de notre pays et de sa rétrogradation impitoyable dans tous les classements internationaux, notamment celui de la compétitivité. Car ce n’est pas en détri- cotant systématiquement ce que le pré- décesseur a fait que le pays pourra renouer avec la croissance et, plus capital enco- re, avec cette nécessité d’union et de combat collectif qui semble avoir quitté l’esprit français. Jean-François Hauser Éditorial est éditée par “Les Éditions de la Presse Pontissalienne”- 1, rue de la Brasserie B.P. 83 143 - 25503 MORTEAU CEDEX Tél. : 03 81 67 90 80 - Fax : 03 81 67 90 81 E-mail : redaction@groupe-publipresse.com Directeur de la publication : Thomas COMTE Directeur de la rédaction : Jean-François HAUSER Directeur artistique : Olivier CHEVALIER Rédaction : Frédéric Cartaud, Édouard Choulet, Thomas Comte, Jean-François Hauser. A collaboré : David Aubry. Agence publicitaire : S.A.R.L. BMD - Tél. : 03 81 80 72 85 François ROUYER - Portable : 06 70 10 90 04 Imprimé à I.P.S. - ISSN : 1623-7641 Dépôt légal : Octobre 2012 Commission paritaire : 1102I80130

L es Pontissaliens ont tranché. Les nou- velles illuminations de Noël ont été créées par la société Blachère Illumi- nations installée dans le Vaucluse. Cʼest le motif “Flocon nordique et ribambelle ani- mée” qui a été préféré aux autres par les habitants, les commerçants et les élus pon- tissaliens qui étaient amenés à se pronon- cer début septembre sur les nouvelles illu- minations qui décoreront les rues du centre-ville dès cette année en remplace- ment des historiques boules vieillissantes. Ces nouveaux décors de fête en forme de voûte haute plutôt gracieuse “soulignent et mettent en valeur lʼenvironnement et la pers- pective des rues. Ses proportions harmo-

nieuses, très agréables à lʼœil, sont particu- lièrement bien adaptées à lʼarchitecture pon- tissalienne” assurent les services de la Ville. La Ville de Pontarlier avait décidé de renou- veler dès cette année les 27 traversées lumi- neuses du centre-ville qui disposait encore dʼampoules à incandescence, donc plus éner- givores, tout cela afin de répondre à la régle- mentation mais aussi à lʼAgenda 21 sur le développement durable voté par les élus locaux. Les illuminations concernées se situent dans les rues de la République (18 traversées), de Besançon (2 traversées), de Salins (2 tra- versées), de la Halle (1 traversée) et faubourg Saint-Étienne (4 traversées).

Le haut débit pour tous, encore un rêve.

O n n’est malheureuse- ment pas tous égaux devant le haut débit. Si Jougne se distingue dans sa volonté d’anticiper l’arrivée de la fibre optique, il reste encore des petites zones d’ombre sur la commune. “Nous habitons au lieu-dit les Échampés. Voilà au moins dix ans que nous nous battons pour avoir le haut débit. Une solution alternative a été mise en place depuis un an avec une antenne hertzienne pour un soi-disant haut débit qui fonctionne très mal. Cela cou- pe sans arrêt. Il faut parfois dix minutes pour envoyer un simple mail ” , explique Chris- telle Jacquemet en précisant aussi que ces problèmes d’accès à l’A.D.S.L. touchent seulement une quinzaine de foyers situés en haut des Échampés. Pour son mari artisan, c’est un vrai handicap profession- nel. Même constat pour les jeunes quand il s’agit d’effectuer des recherches à finalité scolaire. On se rend

compte à quel point l’Internet haut débit est devenu indis- pensable au développement économique et social des ter- ritoires. Le cas des Échampés n’est pas isolé. En zone rurale, les habitants des hameaux ou quartiers les plus éloignés des répartiteurs téléphoniques sont souvent confrontés aux mêmes difficultés. Histoire d’enfoncer le clou, les oubliés du haut débit n’ont pas le choix des opérateurs, ne bénéficient d’aucune offre promotionnelle et payent sou- vent plus cher que les autres pour un service moindre. “On paie en moyenne 40 euros par mois pour le téléphone fixe et autant pour l’A.D.S.L. Est-ce le fait d’être peu nom- breux, mais on a l’impression de n’avoir aucun poids face à la commune et la commu- nauté de communes qui sont informées de la situation. Nous payons évidemment les mêmes impôts que les autres” , conclut Christelle Jacquemet plutôt en colère.

Un motif plus léger en former de voûte décorera les rues du centre-ville dès cette année.

C onstruite en 1910 aux Grangettes, La Mon- te au Lever est lʼancienne villégiature dʼété de la famille de Louis Neyron, industriel lyonnais qui avait prospéré dans la bonneterie. La ligne de sous-vêtements de marque Rasurel, cʼest lui. Cette superbe demeure aux allures de ferme comtoise est inscrite depuis 2003 aux monuments historiques. “On a entrepris une pre- mière phase de restauration en 2008 avec la création dʼun gîte dans la maison dʼhabitation et lʼinstallation dʼune chaufferie à plaquettes bois dans la dépendance” , explique Catherine Gindre, dont lʼépoux Rémi est lʼarrière petit-fils des Ney- ron. Le couple qui sʼest établi sur place a patien- té quelques années avant de restaurer la toitu- re de la dépendance qui fait partie intégrante du monument historique privé. “Cette dépendance abritait autrefois le bûcher et lʼécurie des che- vaux aménagés dans la partie nord. Lʼautre moi- Un tel chantier ne sʼimprovise pas. Il doit être mené dans le respect des règles de restauration des monuments historiques. “On essaie de conser- ver tous les éléments dʼorigine du moment quʼils sont encore en état. Ici, les tuiles étaient trop abî- mées pour quʼon puisse les garder. On a utilisé trois types de tuiles écailles de couleurs diffé- rentes. Ceci pour éviter dʼavoir une teinte trop régulière” , explique Claude Dole, lʼarchitecte qui a supervisé cette restauration. Toutes ces contraintes se répercutent forcément sur le coût final. “Comme il sʼagit dʼun monument historique, on a bénéficié dʼune subvention qui correspond à 30 % du montant des travaux” , conclut Cathe- rine Gindre en signalant que la Monte au lever est toujours ouverte aux visites mais sur rendez- vous hors vacances scolaires. (06 86 89 23 12. Restauration historique à la Monte au Lever Catherine Gindre, la propriétaire des lieux et Claude Dole qui a supervisé la restauration de la couverture de la dépendance située au second plan tié servait de garage” , précise la propriétaire des lieux.

Crédits photos : La Presse Pontissalienne, C.G. 25., Extrême-sur-Loue, F. Vuillemin.

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